Chapitre 16 : Weekend en amoureuse
Une fois installées, elles allèrent se promener sur la plage, une légère brise transportait l'odeur iodée de la mer. Le reste de la soirée se passa sans accros, elles sortirent diner dans un petit restaurant du bord de mer. Elles retournèrent à la maison de vacance en arpentant les rues désertes.
Elles s'installèrent sur la terrasse et observèrent la lune se reflétait au loin sur la mer calme.
— Si on allait se baigner ? proposa Louise.
— Il fait nuit, releva Damaris.
— Raison de plus, dit Nina, l'occasion parfaite pour un bain de minuit.
— Ce n'était pas mon idée de base, mais c'est encore mieux. La mer est au bout du jardin, ça serait bête de pas en profiter.
— La marée est descendante, dans quelques heures la mer sera trop loin pour qu'on y aille.
Damaris ne s'y opposa pas plus, surtout que Nina et Louise était déjà en train de retirer leur vêtement. Elles descendirent sur la plage et coururent complètement nues jusqu'à la mer déjà à plusieurs mètres. L'eau était froide électrisant leur corps chaud.
Damaris avait le physique de la jeunesse, mais ces deux amies étaient clairement plus athlétiques. Leur peau mouillée à la lueur de la lune prenait une teinte argentée. Très vite le bain de minuit se transforma en préliminaire torride. Elles rejoignirent la chambre principale et firent l'amour avec passion sous le regard curieux de la lune.
Au milieu de la nuit, Louise se dégagea de l'étreinte de Nina. Elles n'avaient plus l'habitude de dormir à trois dans un lit d'un mètre quarante de large et la chaleur n'aidé en rien. Elle quitta le lit, enfila une robe de chambre légère et alla se coucher dans une autre chambre. Il n'y avait pas que l'inconfort du lit, que l'avait poussé à quitter sa couche. Elle repensait à sa discussion avec Enzo. Elle avait bien besoin d'un moment entre ami, loin des filles. Elles passaient tout leur temps libre ensemble, ça pouvait devenir étouffant par fois.
Le lendemain matin, Damaris se réveilla très tôt. Nina était à moitié coucher sur elle, mais Louise n'était plus au lit. Elle se dégagea et se rendit dans la cuisine, mais elle n'y trouva pas la belle rousse qui n'était pas non plus sur la terrasse. Elle fouilla la cuisine à la recherche de quoi préparer le petit déjeuner. Quelques minutes plus tard, Nina la rejoignit :
— Bonjour mon cœur, dit-elle en enlaçant son amante. Où est Louise ? ajouta-t-elle en jetant un coup d'œil à la terrasse.
— Aucune idée, certainement sorti courir.
Louise était la plus matinale des trois et elle en profitait souvent pour courir ou pour lire, prendre du temps pour elle en quelques sortes.
Nina aida Damaris à la cuisine et Louise fut réveillée par la bonne odeur du café. Elle se leva et attacha sa robe de chambre sur son corps nu, toutes ses affaires étant restées dans la chambre principale. Son absence du lit conjugal n'allait pas passer inaperçu comme elle l'aurait voulu. Elle espérait que ça n'entrainerait pas de prise de tête, elle savait que c'était le genre de situation qui pouvait agacer Nina et elle n'était pas d'humeur à devoir s'expliquer.
— Quelle douce vision de si bon matin, dit Nina en la voyant entrer dans la pièce.
Louise rougit. Nina était de très bonne humeur et ne fit aucune remarque sur sa disparition nocturne, mais Damaris la questionna sur le sujet :
— Tu étais où ce matin ?
— Il faisait trop chaud dans ce petit lit.
— Heureusement qu'il y a plusieurs lits dans cette maison, souleva Nina victorieuse.
Nina avala son café et annonça qu'elle allait se baigner. Louise et Damaris s'installèrent à la table de la terrasse et regardèrent leur petite amie s'éloigner sur la plage et plonger dans la mer. Sa forme athlétique ravissait les deux femmes, mais Louise se plaignit, elle aurait dû en faire autant, elle avait tendance à tendance à délaisser un peu trop les activités physiques ces derniers temps et commençait à en ressentir les effets.
— Pourtant j'ai l'impression qu'on n'arrête pas, commenta Damaris.
— Je ne parle pas de ce genre d'activité physique. C'est facile pour toi, t'es jeune, tu peux manger ce que tu veux, faire la fête toute la nuit et te réveiller comme une fleur un matin de rosé.
— Comment tu veux que je lutte face à ce genre d'argument, commença Damaris. Tu n'es pas si vieille. T'as un corps parfait, un esprit jeune, t'es super sexy, c'est moi qui devrais être jalouse.
Damaris l'était réellement, elle n'était pas sportive pour un sou et en côtoyant ses femmes qui entretenaient leur corps, elle se disait qu'elle devait en faire autant, mais elle n'en avait jamais le courage.
Louise lui demanda de continuer ses compliments, mais elle n'en fit rien et se contenta de l'embrasser avec passion pour lui prouver à quel point elle était désirable.
Après un déjeuner face à la mer, elles allèrent se balader sur la plage, puis visitèrent le musée des beaux-arts. Nina qui n'était pas adepte des marches sans but, mais sa bonne humeur et son plaisir d'être avec ses deux petites amies rendaient tout plus agréable. Le temps filait, mais elles profitaient de ne pas avoir de contrainte pour flâner où leurs pas les menaient.
Après un diner au restaurant, elles rentrèrent se changer pour continuer la soirée dans un club. Elles rentrèrent au petit matin, enivrées et euphoriques. Nina embrassait Louise avec passion, lui retirant sa robe dévoilant une guêpière de dentelle noire. Elles rejoignirent Damaris dans la chambre principale. Elle était déjà en sous-vêtement, assorti pour une fois. Elle avait fait des emplettes pour l'occasion, et opté pour une lingerie de dentelle prune. Nina se mordit la lèvre inferieur ne regardant tours à tours ses amantes. Elle enleva sa robe dévoilant ses seins nus et rejoignit Damaris et Louise qui s'enlaçaient sur lit.
Elles se réveillèrent en fin de matinée, Louise n'avait pas quitté le lit conjugal, ce qui ravi Damaris.
— Qu'est ce qu'on va faire aujourd'hui ? demanda-t-elle.
— Une sortie en bateau, ça vous dit ? proposa Louise.
Elles louèrent un petit bateau à moteur, Damaris ne fut pas surprise que Nina sache manœuvrer ce genre d'engin. Elles avaient également loué le nécessaire pour faire du ski nautique et embarquèrent une petite glacière.
La mer était calme, mais Damaris fut l'expérience d'un léger mal de mer ce qui amusa ses petites amies. Nina fut la première à monter sur les skis, elle était à l'aise et n'hésitait pas à faire quelques sauts au-dessus des vagues laisser par le passage du bateau. Quand elle remonta sur le bateau, elle était essoufflée et, malgré sa condition physique, ses bras était endolorie par la traction du bateau.
Louise se lança sur les skis, elle fit une première chute, en rit de bon cœur. Elle se remit en position, réussi à garder et le bateau prit de la vitesse. Elle osa passer au-dessus d'une petite vague et chuta de nouveau. Elle laissa sa place à Damaris qui était plus empotée et chuta plusieurs fois ce qui fit beaucoup rire ses compagnes. Quand elle réussit à garder l'équilibre assez longtemps, elle fut exaltée par la prise de vitesse. Sur le bateau Louise et Nina l'encourageaient. Elle fit une dernière chute et remonta à bord.
Elles coupèrent le moteur, prirent une collation en regardant l'étendu de l'océan jusqu'aux côtes qui ouvraient la ville. Elles s'allongèrent à l'avant du bateau, commençant à somnoler, bercées par la houle de la mer. Elles plongèrent pour se réveiller avant de rentrer au port. Leur corps étaient ankylosés par la fatigue d'une telle journée.
Elle voulait se changer et retourner en ville, mais une fois installé dans le canapé, Nina lové dans les bras de Damaris, les jambes étendues sur Louise, elles s'endormirent devant un programme quelconque à la télévision.
Une petite heure plus tard, Nina se leva, Damaris en profita pour se faufiler dans les bras de Louise. La brune commanda à diner en sortant sur la terrasse pour ne pas déranger ses compagnes. Ce weekend lui donnait pleine conscience de ses nouvelles relations. Elle était heureuse de l'équilibre qu'elles avaient su trouver, elle avait l'impression que Damaris était ce qui leur fallait, la pièce manquante à leur bonheur. Elle voulait que ça ne s'arrête jamais, qu'elles vivent pour toujours dans cette petite bulle.
Le livreur sonna ce qui réveilla les deux belles au bois dormant. L'odeur des pizzas chaudes insista Damaris et Louise à rejoindre Nina.
— Si ça vous dit, on peut aller au bord du jardin pour profiter du coucher de soleil, proposa-t-elle.
Les filles n'hésitèrent pas une seconde et enfilèrent un gilet, le temps s'étant rafraîchit.
Cet instant semblait hors du temps. Partager une pizza face à la mer, avec les deux personnes dont on est amoureuse, il ne fallait rien de plus, Nina le comprenait enfin.
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