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⚜ мαrια ⚜


Je ne m'étais jamais sentie aussi humiliée et rabaissée de toute ma vie. Je me refusai cependant de verser à nouveau une larme pour ce connard. Je ne le laisserais pas penser qu’il pouvait m'atteindre et me faire flancher. Il avait peut-être le pouvoir d’un souverain mais moi, j’avais la puissance d’un savoir de plusieurs siècles. C’était ironique de se dire que je pouvais être considérée comme une personne qui avait de l'avance sur son temps.

Après le départ de Louis, je pris la décision de me préparer toute seule et refusai la présence de femmes de chambre dans la pièce tandis que je prenais mon bain. Je ne pouvais me permettre de laisser à nouveau des inconnues s’approcher de moi pour m’aider à me baigner ou me vêtir. J’étais plus que capable de prendre soin de moi sans assistance.

Je délaissai le corset qui avait été placé aux côtés de ma robe et regardai le vêtement d’un œil indécis. La robe se fermait malheureusement avec un laçage dans le dos et je ne pouvais donc me vêtir toute seule. Je lâchai un grognement de frustration pour ne pas hurler puis je fis inévitablement appel à l’une des femmes de chambre mais me gardai bien de lui faire face. Quand elle eût fini de m'aider à me vêtir, elle quitta précipitamment la chambre, me laissant à nouveau seule.

Louis n’était pas revenu et j’espérais ne pas le revoir avant l’heure du départ.

Je m'installai sur le petit bureau de la pièce et me saisis d’une feuille ainsi que d’une plume. Il me fallait coucher sur du papier toutes mes connaissances et tenter du mieux que je le pourrais de les mettre en application dans ce monde où tout était à construire. Il me serait possible d'accoucher seule mais il me faudrait tout de même une assistance car je doute qu'en cas de douleur liée aux contractions, je sois assez lucide pour donner des ordres, aussi, je décidai d'établir une liste de choses à faire en cas d'éventuelles complications pendant l'accouchement. Je détaillai chaque point par de longues explications et schémas qui permettront à ceux ou celles qui m'assisteront de ne point commettre d'erreurs.

J’étais tellement concentrée par ma liste que je n’entendis pas la porte s’ouvrir. Ce fut la voix du premier valet de chambre de Louis qui me sortit de ma concentration en me faisant bondir de frayeur :

— Madame.

Je me retournai, le cœur battant à tout rompre, et ne pus réfréner ma colère.

— Bon sang, savez-vous frapper à une porte avant d’entrer dans une pièce ? Souhaitez-vous ma mort ? Parce que pour vous faufiler ainsi sans annoncer votre putain de présence c’est tout ce que vous réussirez à faire ! Me causer une crise cardiaque ! hurlai-je.

— Je prie Sa Majesté de me pardonner. Je n’ai point voulu vous effrayer, s'excusa l’homme.

Je poussai un soupir las et me sentis presque immédiatement honteuse d’avoir haussé le ton avec un homme qui pouvait facilement avoir l’âge de mon père.

— C’est moi qui te prie de me pardonner. Je n’aurais jamais dû m’adresser de manière aussi irrespectueuse envers toi. Je…je crois que je suis simplement à cran ces derniers temps et puis il y a toutes ces…ces émotions ! Je ne me reconnais plus…je…je crois que je fais une dépression ou un truc du genre car bon sang, je passe d’une émotion à une autre en moins de temps qu’il ne faut dire : chaussettes ! Et puis il y a l’autre connard qui me prend la tête !

Je me levai et donnai un coup de pied au bureau mais malheureusement, ce ne fut pas ma meilleure décision car je le regrettais aussitôt lorsqu’une horrible douleur fit enfler mon pied.

— Merde ! sifflai-je en sentant ma vue se brouiller.

Blouin se précipita vers moi et me fit asseoir sur le lit.

— Permettez-moi.

J'acquiesçai tout en grimaçant et il s'agenouilla devant moi avant de retirer ma chaussure puis il prit délicatement mon pied entre ses mains qu’il inspecta d’un air soucieux.

— Il me semble qu’il n'y ait rien de grave, Madame, dit-il. Souhaiteriez-vous que je vous fasse apporter un peu d’eau froide pour, cependant, soulager la douleur ?

— Ça ira, Blouin, dis-je en souriant. Cela ne fait plus aussi mal qu’un peu plus tôt. Je crois bien que c’est une punition divine pour vous avoir manqué de respect tout à l’heure.

— Que nenni, Madame ! protesta-t-il. Je suis celui qui vous a manqué de respect en vous effrayant de la sorte. J’espère que Sa Majesté trouvera la bonté en elle de me pardonner.

— Je vous pardonne si vous acceptez mes excuses.

— Madame…

Il relâcha brusquement mon pied avant de se redresser pour prendre mon visage entre ses mains et de tourner ma tête sur le côté pour observer la marque encore rouge et parfaitement visible sur ma joue.

— Quelle honteuse personne a pu commettre un acte aussi odieux envers votre personne, Majesté ? me demanda-t-il, outré.

— Que se passe-t-il donc ici ?

Blouin retira vivement ses mains de mon visage comme s’il avait été brûlé et s'éloigna considérablement de moi avant de se tourner vers Louis qui venait de faire irruption dans la pièce. Un simple coup d’œil à sa personne et je remarquai qu’il était furieux.

Avant que son premier valet de chambre ne puisse prendre la parole, je le devançai, adoptant une attitude provocatrice.

— Blouin a eu l’amabilité de prendre soin de moi. Je me suis malencontreusement fait mal au pied ainsi qu’au visage. Il était donc normal de sa part qu’en l’absence de médecins qu’il prenne la charge de veiller à mon bien-être, répondis-je.

Je me tournai à nouveau vers Blouin qui avait baissé la tête.

— Je vous remercie sincèrement pour les soins que vous m'avez apporté et pour l’inquiétude que vous avez manifestez à mon égard. Je n'oublierai jamais la douceur dont vous avez fait preuve après la violence que j’ai eue à subir. Je ne saurai comment vous montrer ma gratitude mais sachez que vous…

— Il nous faut partir à présent, me coupa brutalement Louis. Blouin, allez préparer la selle de mon cheval ainsi que celle de mon frère.

— À vos ordres, Sire.

Blouin quitta précipitamment la pièce et je me baissai pour me saisir de ma chaussure avant de la remettre à mon pied.

— Non satisfaite de porter en vous un bâtard, il vous faut aussi tenter de partager la couche de mon valet ?!

Je retirai une fois encore ma chaussure de mon pied et la jetai au monarque qui la prit en pleine figure.

— Espèce de salopard ! Non satisfait d’avoir porté la main sur moi, vous osez me traiter de pute ?! m'écriai-je. Allez-vous faire foutre, connard !

Je me précipitai vers la sortie tout en le bousculant sur mon passage, soulagée de ne pas le voir m’arrêter ou me poursuivre.

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