Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

⚜ мαrια ⚜


Si je n'avais pas été dans le lit, je fus certaine que je me serais effondrée sur le sol de la chambre tant mes jambes me paraissaient fébriles. J'inspirai profondément pour réguler ma respiration et posai un regard affolé sur María Elena qui se précipita à mon chevet, préoccupée par mon état.

— Su Alteza Real…(Votre Altesse Royale), fit-elle inquiète.

Je secouai la tête, ne voulant guère y croire. Je ne pouvais pas me trouver aussi loin dans le temps puisque je n'avais été en contact avec aucun objet qui permettrait une telle chose. De plus, si le voyage dans le temps existait, je l'aurais su à travers la presse. Une telle découverte n'aurait pas pu passer inaperçue. À moins qu'il ne s'agisse de secrets bien gardés par l'État.

En aucun cas, je ne pouvais y croire. Je devais être en plein délire post-traumatique. C'était sûrement le divorce ainsi que la découverte de la future paternité d'Alex qui me faisaient perdre tout repère et me plongeaient doucement dans la folie. C'était certainement ça…

Je ricanai amèrement en repensant à ce qu'il m'avait dit un jour alors que nous venions de nous réconcilier après plusieurs jours de séparation due à une violente dispute.

« — Nous savons tous deux que tu deviendrais folle à cause de mon absence, chérie. Tu ne peux pas te passer de moi, Maria, car tu m'as dans la peau. »

Ô combien il avait raison. Me voilà en train d'imaginer un monde juste pour tenter d’échapper à la douleur de notre séparation.

Je m’étendis sur le lit et fermai les yeux tout en espérant que le sommeil me permettrait de revenir à mon état normal, dans un monde que je connaissais et à l'époque à laquelle je vivais depuis ma naissance, à savoir le 21ème siècle.

— Me gustaría descansar, por favor, María Elena (J'aimerais me reposer, s'il te plaît, Maria Elena).

— Como usted lo desea, Su Alteza Real (Comme vous le souhaitez, Votre Altesse Royale), me répondit-elle.

Je sentis sa présence avant qu'elle ne quitte la pièce silencieusement, me laissant toute seule avec mes propres démons.

Je lâchai un soupir de lassitude et rouvris mes paupières, le regard hanté par la souffrance et l’incertitude. Je me relevai brusquement et sautai pratiquement hors du lit avant d'inspecter minutieusement la pièce, ouvrant chaque placard, chaque tiroir, chaque commode. Je tirai les lourds rideaux qui empêchaient la lumière de traverser la pièce et mon cœur fit une embardée dans ma poitrine à la vue époustouflante et verdâtre qui se présenta à moi. J'avais un magnifique point de vue sur les jardins de ce qui ne pouvait être qu'un château tant l’immensité et la splendeur du décor me laissèrent sans voix.

Je m'accrochai à un pan du rideau et me laissai glisser sur le sol de la chambre, méditant sur ma situation.

Si c'était un délire ou une illusion créée par mon cerveau alors c'était parfait car tout ce qui était à portée de vue me paraissait si vrai que j’en vins à douter de mes propres certitudes.

Étais-je toujours au 21ème siècle à New-York aux États-Unis ou avais-je effectivement effectué un voyage dans le passé ?

Si je me trouvai bel et bien en Espagne au moment du règne de Louis XIV, pourquoi María Elena me prenait-elle pour l'Infante d'Espagne ?

J’avais eu à observer quelques portraits des souverains d’Europe dont ceux de l'épouse du Roi Soleil mais n'avais jamais noté une quelconque ressemblance entre cette princesse d'Espagne et moi-même. Il me semblait qu'elle fut blonde, petite et très en chair tandis que moi j'étais d'un blond cendré, la taille haute et fine, pratiquement anorexique depuis quelques jours car je ne me nourrissais plus que sur l'insistance de mes meilleurs amis.

Je passai une main dans ma chevelure et fus soulagée de remarquer que mes cheveux avaient gardés leur teinte habituelle. Je rampai jusqu'au lit et m'appuyai contre le meuble, respirant de manière erratique.

Ce n'était pas le moment pour faire une crise d'angoisse car si je me trouvais dans le passé, je serai contrainte de trouver une solution pour me sortir de ce pétrin et rentrer chez moi car il était absolument hors de question que je puisse épouser Louis XIV. De l'histoire qui était relatée sur lui à mon époque, il était connu pour être un séducteur invétéré qui ne pouvait se satisfaire d'une seule femme et qui avait rendu malheureuse son épouse à cause de ses nombreuses infidélités qu'il affichait éhontément devant toute la cour de France.

Il était hors de question que je sois l’épouse d'un tel salopard. Je venais d'en quitter un, non pas pour en prendre un autre, tout aussi goujat.

Je me relevai péniblement et ignorai la fatigue qui alourdissait tous les membres de mon corps et quittai la pièce. Je me trouvai dans un petit corridor et sursautai en remarquant les deux gardes qui étaient postées à l’entrée. Je leur jetai un coup d’œil et remarquai qu'aucun ne semblait s'intéresser à ma présence, aussi, je poursuivis mon chemin sans trop savoir où me rendre.

Je trébuchai lorsque je sentis que l'on tira sur le bas de ma robe. Je me retournai et baissai mon regard pour poser mes yeux sur une personne de très petite taille à la peau foncée.

— Euh… fis-je, déconcertée.

Il tira à nouveau sur ma robe de chambre et je regardai autour de moi, espérant trouver une solution de sortie.

— Êtes-vous perdu ? le questionnai-je.

Il me regarda, perdu, et je me rappelai que peu de personnes ou pratiquement personne ne comprenaient un seul mot de français dans cet endroit.

— ¿Necesita usted ayuda?¿Eres usted perdido? (Avez-vous besoin d'aide ? Êtes-vous perdu ?) le questionnai-je.

Il ouvrit la bouche et était sur le point de parler mais la brusque apparition de Josefina le fit taire.

— ¿No entendiste lo que se dijo, María Elena? ¡No debes acercarte a Su Alteza Real! (N'as-tu pas compris ce qu'a dit, Marie-Hélène ? Tu ne dois plus t'approcher de Son Altesse Royale !) gronda l’espagnole. ¡Vete, ahora! (Va-t'en, maintenant !)

Le nain me lança un regard larmoyant et s’accrocha au pan de ma robe de chambre, ne désirant visiblement pas me quitter.

— Pierde Su Alteza Real, Naboo (Lâche Son Altesse Royale, Naboo), ordonna Josefina, excédée.

— No es nada, Josefina. Naboo puede quedarse conmigo si lo desea (Ce n'est rien, Josefina. Naboo est autorisé à rester auprès de moi s'il le souhaite), dis-je.

— Pero su Alteza Real, Naboo podría ser ... él es ... usted ...( Mais Votre Altesse Royale, Naboo pourrait être... il est... vous...), bredouilla Josefina.

Je me tournai vers elle, les sourcils froncés.

— ¿Qué podría ser? (Que pourrait-il être ?) la questionnai-je.

Josefina baissa soudain la tête et joua nerveusement avec les doigts de ses mains.

— Él podría ser ... (Il pourrait être…).

Elle ne termina pas sa phrase et jeta un bref regard à mon ventre. Tout de suite, je compris l'allusion et me retins presque de lui arracher les deux yeux.

— Puedes seguirme si lo deseas, Naboo, pero ciertamente no tú, Josefina. Y si vuelves a encontrarte con el camino de María Elena, me dirás que esta anciana ya no debe interferir en mi negocio y que ella no se atreve a nada contra mi hija porque encontrará en su camino su peor pesadilla (Tu peux me suivre si tu le souhaites, Naboo, mais certainement pas toi, Josefina. Et si tu croises à nouveau la route de Marie-Hélène, tu diras de ma part à cette vieille bonne femme de ne plus se mêler de mes affaires et qu'elle n'ose rien contre mon enfant car elle trouvera sur son chemin son pire cauchemar).

Je laissai une Josefina, abasourdie, dans le couloir et continuai mon chemin vers une destination inconnue, mes pas emboîtés par ceux, plus petits mais réguliers, de Naboo.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro