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⚜ мαrια ⚜

Je ne sus si c'était le bruit de mon cœur qui se brisait de nouveau ou simplement le son de ma chute mais sans comprendre comment, je me trouvai agenouillée sur le sol lisse des appartements d'Anne d'Autriche, des larmes roulant sur mes joues tandis qu'un sanglot obstruait ma gorge.

— C'était un innocent, murmurai-je, dévastée.

Je n'étais pas en mesure de comprendre les raisons derrière les actions de cette femme car c'était mon enfant qui m'avait été enlevé. C'était le seul lien qui me rattachait encore à mon époque et qui me faisait croire que mon passé n'était pas qu'une illusion, que c'était bien réel, que j'appartenais à un autre siècle et que je n'avais pas ma place ici.

C'était mon bébé. Un enfant que j'avais attendu depuis tant d'années. Un enfant pour lequel j'avais imploré le ciel, prié des centaines de dieux, subi d'innombrables traitements avant de finir par abandonner pour être exaucée au moment où je m'y attendais le moins. Il avait été ma source de lumière dans ces ténèbres qui avaient englouti ma vie depuis le départ d'Alex.

Et alors que je recommençais à reprendre petit à petit goût à la vie, que je m'efforçais de faire le deuil de mon mariage raté, de m'acclimater à cette époque qui m'était étrangère, voilà que l'on m'arrachait ce qui m'était le plus précieux en ce monde ?

Ô Dieu, quel mal avais-je commis dans ma vie ou une vie antérieure pour mériter autant de chagrins ?

— Vous avez... vous... mon bébé, chuchotai-je d'une voix larmoyante.

Je poussai un cri alors que l'information s'assimilait lentement en moi. Ce n'était pas un accident comme je l'avais pensé. Je n'étais pas coupable du décès de mon bébé. Non, c'était un meurtre. C'était un acte barbare et horrible qui avait coûté la vie à mon enfant.

— Vous ! m'indignai-je, une fureur sans nom s'emparant de mon être.

Je me relevai si vite que j'en fus brièvement étourdie mais je secouai presque aussitôt la tête et chargeai comme une folle sur la reine douairière qui ne s'était visiblement pas attendue à une telle réaction de ma part. Je l'étranglai de mes deux mains tandis qu'elle se débattait pour tenter de se libérer de mon emprise.

— Espèce de pute à chiens ! Je vais te tuer, salope !

Anne d'Autriche agrippa brusquement ma chevelure et tira sur mon cuir chevelu, me faisant ainsi grimacer de douleur.

— Co... comment... o... osez-vous ?!

Elle me griffa au visage et l'un de ses doigts toucha mon œil gauche, me faisant relâcher ma prise sur son cou. Je m'éloignai d'elle de quelques pas et m'assurai que ma vision n'avait pas été touchée avant de reprendre d'assaut sa personne.

L'une de nous allait mourir aujourd'hui mais il était certain que si j'allais trépasser, je comptais l'amener avec moi en enfer.

Je lui assénai un coup de poing au visage et un craquement résonna dans la pièce. Son nez se mit à saigner abondamment et je supposai que je venais de le casser. Elle me lança un regard choqué avant de reculer subitement lorsqu'elle plongea ses prunelles dans les miennes. Elle dut y voir toute la haine ainsi que la rage meurtrière qui bouillaient en moi.

— Gardes ! hurla-t-elle.

— Vous serez morte avant leur arrivée, déclarai-je.

Il était hors de question de la laisser vivre alors qu'elle avait fait assassiner mon enfant. Peu m'importait ses raisons, qu'elles soient valables ou non, elle avait pris une vie et même si mon serment de médecin m'interdisait de prendre la vie d'une autre, je n'hésiterai pas à le rompre dès aujourd'hui pour venger mon bébé.

Je me rapprochai de nouveau vers elle lorsque les portes s'ouvrirent dans un fracas assourdissant. Je me tournai pour constater, sans surprise, qu'il s'agissait de l'arrivée importune du roi aux côtés d'un Philippe anxieux.

Louis me dévisagea pendant un millième de secondes avant de se tourner vers sa criminelle de mère qui saignait toujours du nez, l'air apeurée.

— Louis ! s'écria-t-elle en se précipitant vers son fils.

Mais à peine passa-t-elle devant moi que j'empoignai une bonne partie de sa chevelure et la tirai rudement en arrière, la faisant tomber sur ses genoux. Elle laissa échapper un cri de douleur qui ne manqua pas de faire tressaillir le monarque de colère.

— Que faites-vous donc ? me questionna Louis d'une voix empreinte d'irritabilité. Relâchez-la !

— Elle a fait assassiner mon enfant. Je rends simplement justice en la tuant à mon tour, expliquai-je froidement.

— Maria, dit-il d'une voix menaçante.

Je ricanai et le toisai avec mépris.

— Je n'ai pas peur de vous, Louis, et j'ai encore moins peur de la mort donc menacer ma vie à ce stade serait complètement inutile. Préservez votre salive pour quelque chose qui en vaudra la peine. Votre mère n'aurait jamais dû toucher à ma progéniture et...

— Ce bâtard mettait en danger la vie du peuple de France ! me coupa brutalement Anne d'Autriche. Je n'ai fait que mon devoir en m'assurant que rien n'entraverait le règne de Louis et que notre royaume soit en paix !

— Peu m'importe que ce royaume soit mis à feu et à sang ! Le peuple de France pourrait bien brûler sous mes yeux que je ne lèverai pas le petit doigt si cela assurait la survie de mon enfant ! Le monde peut aller bien se faire foutre que je m'en contrefiche ! C'est de mon enfant dont nous parlons ! D'un innocent que vous avez fait assassiner à cause d'un hypothétique futur ! hurlai-je en réplique, les larmes brouillant à nouveau ma vue. Vous ne savez rien du futur ! Voulez-vous que je vous dise ce qui se passera ? Moi, je sais ce qui va se passer car je connais l'avenir, je connais le futur de chacun d'entre vous !

Je la relâchai et fixai mon regard sur Philippe qui n'avait pas décoché un seul mot depuis son entrée dans la pièce.

— Tu désireras faire tes preuves en voulant mener les batailles au nom du roi de France mais Louis refusera chacune de tes demandes jusqu'à ce qu'il finisse par céder lorsqu'il se rendra compte que tu es un parfait tacticien. Tu vivras une histoire d'amour plutôt passionnée et assez malsaine avec un certain chevalier de Lorraine. Ta première épouse Henriette d'Angleterre va mourir et ton frère t'obligera à te remarier avec la princesse palatine en seconde noces.

Je baissai ensuite mon regard vers la reine mère qui était échevelée et recouverte de sang.

— Quant à vous, vous mourrez dans cinq ou six ans si ma mémoire est bonne tandis que l'homme que vous admirez tant mourra dans à peine un an, poursuivis-je.

Puis, je rivai de nouveau mon regard sur le monarque.

— Vous, vous aurez certainement une vie assez tumultueuse. Papillonnant de salope en salope. Pour couvrir votre liaison avec votre belle-sœur Henriette, vous prendrez Louise de Lavallière comme simulacre pour cacher votre relation incestueuse et vous finirez par tomber sous son charme avant de finir par vous en lasser en tombant amoureux de la Montespan mais bien évidemment, au passage, vous vous serez assuré de faire germer de petits bourgeons dans le ventre de Louise. En plus d'avoir un enfant avec la reine, vous aurez également des enfants avec la Montespan qui seront élevés par votre future maîtresse, la Maintenon mais de ce qui se serait dit, vous l'auriez épousé en secret après le décès de la reine. Pour finir votre règne en beauté, vous allez révoquer l'édit de Nantes sous les conseils plus que malavisés de votre secrète reine, achevai-je avec sarcasme.

Louis me jeta un regard qui me fit croire qu'il me prenait sûrement pour une personne atteinte de maladie mentale. Peut-être l'étais-je vraiment puisque je n'étais plus certaine de quoi ce soit mais la douleur qui parcourait mes veines, elle, elle était horriblement réelle.

— Je comprends que vous soyez anéanti par votre perte mais cela n'excuse certainement pas votre comportement insensé, dit Louis d'une voix qu'il voulait plus douce.

J'eus un rire jaune à ses paroles. Maintenant, c'était moi qui était une personne insensée ? Depuis quand la victime devrait-elle être une personne raisonnable ?

— Vous n'avez pas perdu d'enfant, vous ne pourrez pas comprendre ma douleur, répliquai-je sur un ton acide.

Il se pinça l'arête du nez et ferma les yeux pendant un court instant avant de rouvrir ses paupières et de plonger son regard dans le mien.

— Vous êtes une personne insupportable, Maria. Vous adoptez un comportement souvent inapproprié et indigne d'une reine mais si je suis sûr d'une chose à votre propos, c'est de votre franchise et de la grandeur de votre âme. Vous haïssez certainement ma mère et je n'ai aucun doute que vous voudriez la tuer de vos propres mains pour la perte qui accable votre cœur mais nous savons vous et moi que malgré l'intensité de votre haine, vous ne lui ôterez pas la vie car ce n'est pas qui vous êtes et qui vous deviendrez.

Les paroles de Louis me choquèrent à tel point que je le dévisageai d'un air stupéfait, la bouche entrouverte. J'osai à peine croire qu'il venait de dire des mots aussi doux et gentils à mon égard. Depuis notre rencontre, c'était la première fois qu'il adoptait une telle attitude envers moi.

Il s'avança lentement vers moi et essuya les larmes qui coulaient inlassablement sur mon visage. Je ne m'étais pas rendue compte que j'avais à nouveau verser des larmes.

Louis posa sa main sur ma joue gauche et mon regard s'ancra au sien.

— Je demande une trêve, me dit-il d'une voix basse. Nous pourrons nous chamailler demain si vous le souhaitez mais aujourd'hui, permettez-nous de faire notre deuil car aussi impossible et incroyable que cela vous paraîtra, j'ai perdu un enfant ce jour-là. Vous étiez celle qui l'avez porté mais j'aurais été celui qui lui aurait fait découvrir le monde. Je ne prétends pas mesurer mon affection à la vôtre car elle était sûrement plus immense que la mienne mais ne la mésestimer pas, je vous prie.

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