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⚜ Loυιѕ ⚜

— Je t'en prie, essaie d'être patient envers elle.

Je foudroyai mon cadet du regard et pris la direction des appartements de la reine. Elle fut installée au premier étage de l'aile sud du Palais. Je la trouvai, semi-allongée sur un canapé, le garçon endormi sur elle. Elle caressait sa chevelure, le regard voilé par une profonde tendresse.

Elle n'avait d'yeux que pour cet enfant. Il en était tel qu'elle ne parut pas s'apercevoir de ma présence dans la pièce. J'avais espéré avoir une discussion franche et pacifique avec elle mais elle ne semblait pas avoir le bon sens d'éloigner quelques instants cet enfant qui causait un grand tort à notre relation.

— Madame, fis-je de ma voix la plus sèche.

Elle leva la tête et son regard se fixa au mien. Elle affichait une mine indifférente en contraste avec la haine qui faisait brûler ses prunelles.

— Que voulez-vous ? lança-t-elle avec froideur.

Son attitude froide et distante me laissa surpris et hébété. À tel point, que j'en oubliai le motif de ma visite.

— Auriez-vous perdu votre langue, Sire ?

Son ton moqueur, presque méprisant, me ramena à la raison et je rivai sur elle un regard d'acier.

— Tentez à nouveau de vous enfuir et je me verrai contraint d'ordonner votre emprisonnement, la previns-je d'une voix grave.

Elle haussa finement un sourcil et laissa échapper un rictus dédaigneux avant de se lever tout en posant doucement l'enfant sur le divan puis, se tourna à nouveau vers moi, bras croisés.

— Est-ce tout, Sire ? questionna-t-elle.

Je fus irrité par son insolence et allais la remettre à sa place, lui signifier mon mécontentement mais avant que je ne puisse énoncer le moindre mot, elle eut un léger malaise. Je me précipitai vers elle et la rattrapai avant qu'elle ne s'effondre.

À travers l'épaisse couche de tissus de sa robe, je pouvais sentir la fièvre qui brûlait son corps. Elle était soudainement en proie à de violentes douleurs qui la faisaient transpirer à grosses gouttes.

— Aïe ! J'ai… j'ai mal ! hurla-t-elle, se tenant le ventre.

Je baissai mon regard sur son corps et là, j'aperçus une tache sombre s'agrandir sur son vêtement. Elle perdait une quantité impressionnante de sang.

— Non… noon… pleura-t-elle dans mes bras. Pitié…

Jamais elle ne m'avait paru aussi en détresse. Elle, qui, n'avait eu cesse de me défier depuis notre rencontre était en train de souffrir dans mes bras. Je l'observai, fasciné par la douleur qui s'exprimait sur son visage pâle.

Je sortis de mon inertie lorsqu'elle poussa un énième cri.

— Gardes ! hurlai-je. Gardes !

Les hommes qui protégeaient l'entrée des appartements de la reine firent irruption dans la pièce, armes aux poings, et scrutèrent la pièce à la recherche de tout danger avant de finalement apercevoir leur reine, souffrante.

— Faîtes immédiatement quérir un médecin, ordonnai-je d'une voix impérieuse.

Ils me regardèrent d'un air empoté.

— Qu'attendez-vous donc ? Que j'ordonne également votre mise à mort ?! persifflai-je.

Ils se hâtèrent d'aller chercher Antoine Vallot, mon médecin.

— Tenez bon, Madame.

Elle rejeta la tête en arrière et plongea son regard empli de larmes dans le mien, coupant mon souffle par l'intensité des émotions qui les traversaient.

— Je le perds, Louis, dit-elle d'une voix tremblotante. Je… s'il vous plaît, ne laissez pas… ne… AH !!!

Elle hurla si fort dans mes oreilles que j'eus la nette impression d'avoir perdu l'audition d'une oreille.

— Pitié, sanglota-t-elle.

Elle était clairement terrifiée à l'idée de perdre son enfant. Bien que j'ai envisagé, l'espace d'un court instant, mettre fin à la vie de ce dernier s'il se révélait être de sexe masculin, je n'aurais jamais pu oser lever la main sur un être innocent.

Je ressentis le besoin incompréhensible de la rassurer. Je posai une main sur sa joue et ancrai mon regard dans le sien.

— Vous…

Je ne pus terminer ma phrase qu'elle s'était évanouie dans mes bras. Au même moment, j'entendis des pleurs résonner dans toute la pièce et me tournai vers le garçon qui avait été réveillé par les cris que poussaient Marie-Thérèse un peu plus tôt.

— Sire ! s'exclama Vallot qui fit une entrée brusque.

— C'est la reine qui a besoin de tout votre savoir, Vallot, dis-je. Elle s'est évanouie à l'instant.

Il sembla examiner la situation avant de s'accroupir et de se pencher sur elle. Il prit son pouls et jeta à peine un regard au sang qui maculait ses vêtements.

— Il nous faut la mettre sur son lit, Sire.

— Je vais le faire.

J'eus du mal à manœuvrer avec elle dans mes bras car bien qu'elle soit d'apparence quelque peu frêle, il n'en était rien au niveau de son poids. Je réussis à la porter jusqu'à son lit malgré la difficulté et m'écartai pour la confier aux soins de mon Premier Médecin.

— Faîtes votre possible pour la guérir, Vallot, car si vous échouez, vous aurez une place réservée à la Bastille, le menaçai-je. 

Il émit un ricanement nerveux avant de se pencher à nouveau sur la reine.

— Je ne vous décevrai pas, votre Majesté.

Je posai à nouveau mes yeux sur celle qui partagerait mon existence jusqu'à ce que la mort puisse nous séparer et me sentis mal à l'aise à la voir aussi fragile et souffrante car il y avait quelque chose d'anormal dans cette scène. La femme que je venais de découvrir n'était certainement pas faible. Si elle avait des faiblesses, elle semblait les masquer sous une attitude désinvolte et provocatrice.

Je détournai mon regard d'elle pour le river sur le petit garçon pour lequel elle s'était brusquement éprise d'affection. Cet enfant pour qui elle serait prête à fuguer et, à ainsi, mettre en danger sa vie.

Je l'approchai avant de me mettre à genoux devant lui.

— Elle ira bien, dis-je. Elle est juste un peu malade mais à présent, elle est entre de bonnes mains.

Mes paroles n'eurent guère d'effets apaisants car ses larmes redoublèrent d'intensité.

— Ma… mama… pleura-t-il.

— Maman ? répétai-je, confus. Marie-Thérèse n'est pas ta mère, mon garçon.

— M'man, pleurnicha-t-il.

J'allais le corriger lorsque les portes s'ouvrirent brusquement sur mon cadet.

— Où est-elle ?

Il marqua une pause quand il la vit enfin et le visage de Philippe perdit soudainement toutes ses couleurs.

— Maria !

Il se précipita à son chevet et prit l'une de ses mains dans la sienne tandis que l'autre repoussait quelques mèches de cheveux qui s'étaient collées sur le visage en sueur de mon épouse.

— Je suis là, ma chère, murmura-t-il. Je ne vous quitte pas.

Je ne compris pourquoi voir mon frère aussi proche de mon épouse me déplut fortement. Je secouai la tête, chassant de mon esprit toutes mauvaises pensées et me relevai sans autre regard en arrière. Il semblait que ma présence en ces lieux était peu appréciée. Aussi, je décidai de me retirer dans mes appartements, ordonnant que l'on m'avertisse lorsque Marie-Thérèse reviendra à elle.

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