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Chapitre 3

La tête tourne, images floues, alcool dans le sang,
Dans le brouillard vient l'amour naissant.
Prince charmant sauve demoiselle en détresse,
Avant que l'occasion ne disparaisse.

Et le cristal tinte.


Tu n'as pas compté les verres. Trois, cinq, neuf, ça va vite, les bouteilles s'enchaînent, ça chauffe dans ta tête. Tu te sens mieux, plus légère, plus gaie – les filles rigolent plus facilement, l'atmosphère est moins tendue qu'à votre arrivée.

Amitié et complicité qui ne reposent que sur des litres de boissons alcoolisées, tu trouves ça terriblement triste, Marinette. C'est ton côté mélancolique qui ressurgit, tes neurones défectueux à cause de l'éthanol que tu ne cesses d'ingurgiter.

Puis la musique revient à tes oreilles, tu crois percevoir un rythme que tu affectionnes, tu te relèves et le cycle recommence. Tu danses, tu bouges, contre Lila qui rit aux éclats et bientôt Chloé vous rejoint, oubliés tes états d'âme et tes problèmes.

Puis, tu ne sais pas trop comment t'es arrivée là. Les toilettes des femmes, où se marient avec subtilité le noir et l'or ; mais tu te fiches un peu de la décoration pourtant magnifique. Tu jauges ton reflet dans l'immense miroir au-dessus des lavabos, tu tentes d'ajuster quelques mèches rebelles dans ta coiffure pourtant défaite, pour finalement abandonner et tout enlever, laissant tes cheveux retomber gracieusement sur tes omoplates.

— Marinette, Marinette !

Entre en trombe la silhouette de Lila, encore moins sobre que toi, qui tient un verre dans chaque main. Elle chancelle jusqu'à toi sur ses talons hauts – comment fait-elle pour marcher avec ça, saoule, sans tomber ?

— Je t'ai cherchée partout ! Qu'est-ce que tu fais là ?!

Elle parle un peu fort, elle pose ses verres sans précaution sur le rebord du lavabo, puis elle prend tes mains dans les siennes, toute guillerette ; tant que ça en devient contagieux, et tu te mets à rire pour rien.

— Devine qui est là !

Mais tu ne ris plus du tout quand vous retournez dans la salle principale du premier étage, remplie de gosses de riches, enfants de la bourgeoisie parisienne dont tu ne fais même pas partie, Marinette – non, ça ne te fait pas rire, qu'il soit là.

Luka.

Lui et son groupe de musiciens débiles, l'envie de lui arracher la tête te prend, tu restes digne comme tu peux alors que le cocktail peu fameux de la colère et de l'alcool se met à couler dans tes veines et que ton sang ne fait qu'un tour.

— Je pars, que tu siffles en lâchant la main de Lila qui t'a guidée jusqu'ici, puis en filant vers les fauteuils où tu as laissé tes affaires.

— Marinette !

— Marinette attends !

Tu les entends t'appeler, mais même si tu ne les ignorais pas, tu ne saurais absolument pas dire qui est en train de t'interpeller de la sorte à travers la salle. Lila, sans aucun doute, Luka, si il a fini par te repérer. Faut dire que tu es tout sauf discrète, crispée, tendue, le pas qui se veut lourd et direct alors que tu es à deux doigts de perdre l'équilibre.

— Marinette je t'en prie !

Tu sens quelqu'un attraper ta main alors que tu récupères ta veste et ton sac ; tu te libères aussitôt de son emprise et la furie se réveille.

— Ne me touche pas ! hurles-tu, presque hystérique, en faisant brusquement volte-face.

Luka te fixe, penaud, les deux mains levées en signe de paix. Il s'apprête à parler, sûrement pour se justifier, pour s'excuser, pour te convaincre – de quoi ? Qu'est-ce que t'en sais, t'en as rien à foutre, Marinette – mais tu ne lui en laisses pas le temps :

— Dégage de ma vue ou je te jure que je t'arrache la carotide.

Ta voix est incertaine quoique tonitruante, pourtant ton ton est ferme, assuré ; c'est la fausse détermination que t'offre l'éthanol qui parle, à vrai dire.

Luka n'ose pas répliquer sur le coup, et tant mieux, ça te laisse le temps de faire demi-tour pour atteindre les escaliers. Tu es prête à demander au vigile de ne laisser personne te suivre, mais ta cervelle tourne au ralenti et le temps que l'idée germe dans ta tête, tu es déjà au rez-de-chaussée.

Tu crois entendre des bribes de voix crier ton prénom, mais bientôt, la musique couvre n'importe quel son qui puisse atteindre tes tympans déjà peu fonctionnels. Tu as du mal à descendre les escaliers avec tes escarpins, tu as même l'impression de marcher très lentement quand tu traverses le hall bien plus calme – même si les murs sont incapables de bloquer le boum-boum incessant de la discothèque –, pourtant personne ne te rattrape.

Du moins, pas avant que tu te retrouves à l'extérieur, enfilant ton manteau comme tu peux, l'étau de chaleur qui enveloppe ton corps se brisant violemment dans le froid de la nuit.

— Marinette s'il te plaît, arrête de réagir comme ça. Alors ça y est, à chaque fois qu'on va se croiser quelque part, tu vas partir comme une cinglée ?

Mal de crâne qui s'immisce, bourdonnement incessant, mélange désastreux qui provoque une absence évidente de raison. Non, tu ne réfléchis pas vraiment, Marinette, parce que, lorsque tu regardes Luka, tu n'as qu'un seul désir ; lui envoyer ton poing dans le nez et l'entendre se briser sous tes phalanges.

Promis, tu n'es pas violente, pourtant.

Bien sûr que tu ne l'es pas, c'est lui qui te provoque.

— Qu'est-ce que j'ai fait de mal au juste ? Je croyais qu'on était sur la même longueur d'onde tous les...

— Oh je t'en prie, épargne-moi tes... tes conneries, craches-tu, effectuant un pas sur le côté pour éviter de tomber à la renverse. Va chier, tu m'énerves.

Ce n'est pas que t'es à court d'arguments, c'est plutôt que tu n'as pas la force mentale requise pour réfléchir convenablement et lui balancer tes quatre vérités dans la figure de façon claire, nette et précise. Tu sais qu'avec le nombre de verres que tu as bu, il n'y a aucun moyen pour que tu gagnes cette dispute déjà bien assez pathétique comme ça.

Non, tu veux juste qu'il te laisse tranquille, voilà tout.

— Sérieusement Mari', arrête de...

— Toi ! t'écries-tu en le pointant du doigt, enragée. Toi, toi arrête de me donner des ordres, et arrête de... m'appeler, de venir chez moi, j'veux plus te voir, c'est clair ? Fous-moi la paix Luka !

Comme si ça allait être assez pour qu'il batte en retraite, pas vrai ? Non, il ne lâche pas l'affaire, Luka, il ne lâche jamais l'affaire – t'as envie de le tuer.

— S'il te plaît...

Voilà qu'il minaude, qu'il t'implore, voilà qu'il joue la carte du pathos parce que, évidemment, il le sait ; toi t'es une éponge à émotions, Marinette. Tu finis par céder, toujours, tout le temps, t'es minable, c'est tout.

Et peut-être qu'il a perçu une brèche sur ton visage. Tes sourcils sont froncés mais ton regard est hagard, à mille lieux de la réalité. Alors il ammorce un geste de la main vers toi, sûrement pour attraper la tienne, pour te faire rester, t'empêcher de fuir – parce que tu ne réussis jamais à fuir.

Mais si. Si, cette fois-ci, tu as les tripes de t'enfuir, Marinette. Tu vas y arriver. Tu ne peux pas laisser cette occasion de t'échapper de ses griffes filer sous tes yeux.

— J'ai dit : Va. Chier, siffles-tu dégageant sa main d'un mouvement brusque.

Derrière lui, tu aperçois des silhouettes dans la lumière du hall, une chevelure blonde, une robe rouge, Chloé, Lila – ça se bouscule si fort dans ta tête que tu as l'impression qu'elle va exploser.

Tu veux juste fuir.

Alors tu n'attends pas plus longtemps, sans la moindre hésitation, tu t'élances sur la route après avoir vérifié maladroitement qu'il n'y avait aucune voiture. Incapable de dire si tu cours vraiment ou si tu trottines avec tes chaussures peu adaptées, mais tu fais comme tu peux.

Tu remontes l'avenue le plus rapidement possible pour atteindre la prochaine station de métro, ignorant les appels dans ton dos ; parce qu'ils t'appellent tous, mais aucun d'entre eux ne vient jusqu'à toi.

Et c'est tant mieux.

***

Tes talons claquent sur le bitume du trottoir, ta main gauche maintient les pans de ton manteau sous ta poitrine – car, dans la précipitation, tu n'as pas pris la peine de le fermer correctement, évidemment –, ta main droite tient fermement ta sacoche qui pendouille sur ton épaule, tes cheveux détachés volent au vent ; et peut-être, Marinette, que tu aurais l'allure d'une mannequin en plein tournage d'une pub pour une marque de luxe si tu n'étais pas si éméchée.

On te dirait que la lueur des lampadaires des grandes avenues parisiennes te va étrangement bien au teint, tu dirais que tant pis, la seule lumière que tu cherches, c'est celle de la bouche du métro. Enfin, tu la trouves, d'ailleurs ; alors, papillon attiré par l'ampoule, tu dévales les escaliers pour te rendre sous terre. Il n'y a pas un chat, dans les couloirs frais, et à cette heure-ci – tu ne sais pas quelle heure il est exactement, il est juste tard, c'est tout ce que tu peux dire –, tu dois bien l'admettre, c'est complètement effrayant.

Et puis, à cause du froid, de la colère, de la peur, tu es brutalement redescendue de ton petit nuage, Marinette. Finie la sensation de flottement et de légèreté, vient déjà la migraine de la gueule de bois – puis ton foie est en train de faire des siennes aussi. Quelle fin de soirée désastreuse.

Heureusement que tu as prévu ta carte car toi, tu n'as pas de chauffeur attitré comme Chloé ou Kagami, et tu n'as pas assez d'argent sur toi pour te payer un taxi comme Lila. En vérité tu n'as pas vérifié, mais tant pis, c'est trop tard maintenant.

Et te voilà sur le quai du métro. Seule.

Tu soupires en ramenant tes cheveux en arrière, basculant ta tête d'un même geste ; encore une fois, cela te donne le vertige, et tu dois te remettre aussitôt dans ta position initiale pour ne pas tomber.

En attendant la prochaine tram, tu te mets à fouiller dans ta sacoche non sans mal à la recherche de ton portable, en vain. Pas moyen de trouver ce foutu...

Dans ta soudaine fureur, tu fais tomber un objet de ton sac – objet qui n'est autre qu'un tube de rouge à lèvres, que tu as à peine le temps de voir rouler puisqu'il chute du quai, disparaissant ainsi sur les rails.

— Putain de... marmonnes-tu, la voix enrouée.

Tu crois que l'alcool s'est tassé pour te donner un semblant de lucidité, mais tu te plantes Marinette. Ta matière grise est encore embrumée, parce que tu ne pensais pas que tu étais si proche du bord...

Et puis, pire encore ; voilà que tu as la bonne idée de te rapprocher un peu plus pour te mettre à genoux et tendre le bras dans le vide, la moitié du corps penchée au-dessus des rails.

Tes doigts frôlent le tube de rouge à lèvres, mais pas moyen de l'attraper. Allez, tu es à ça de le récupérer, un rouge à lèvres Chanel bon sang, tu ne peux pas le laisser là...

Ce qui suit est trop rapide pour que ton cerveau enregistre toutes les informations données.

D'abord, tu sens une poigne adroite quoique ferme te tirer en arrière, puis quelque chose passer à vitesse grand V devant toi, tes cheveux fouettant ton visage à cause du souffle provoqué par l'engin.

Tu te retrouves ainsi sur les fesses, complètement désorientée, tant que, pendant plusieurs secondes, tu ne sens pas la présence juste derrière toi.

— Tu n'as rien ?

La voix est essoufflée, véritablement inquiète, masculine, mais surtout familière. Ou peut-être n'est-ce que ton imagination déformée par des molécules d'éthanol...

— Non ça va, je... merci, bafouilles-tu, confuse.

Tu sens du mouvement près de toi – visiblement, ton sauveur s'est lui aussi retrouvé à terre puisqu'il se relève, et à peine debout, il s'empresse de te tendre une main pour t'aider à faire de même. Tu redresses enfin la tête pour croiser son regard, au moins voir à quoi il ressemble, et...

Et deux émeraudes.

— Adrien ?

Ses lèvres esquissent aussitôt un doux sourire alors que tu attrapes enfin sa main, te retrouvant à ton tour sur tes jambes pourtant peu stables.

Telle une biche qui peine à tenir sur ses pattes.

— Qu'est-ce que tu fais là ?

Ta voix traîne un peu dans tes mots, tu n'es pas encore entièrement remise de tes émotions – c'est compliqué, quand on se trouve dans un état comme le tien, en même temps.

— Je t'ai aperçue dans la rue toute seule, alors j'ai voulu m'assurer que tout allait bien, et...

— Et tu m'as sauvée la vie, soupires-tu, presque exaspérée de toi-même. Ou du moins ma tête...

Il lâche un rire franc qui t'arrache un sourire – ta vue est un peu floue, tu t'en rends compte maintenant que t'essayes de le dévisager ; ses traits du visage sont beaucoup moins nets, pour autant, ses yeux que tu aimes tant, tu les perçois comme un phare dans l'océan.

— Viens, je vais appeler un taxi. Ce sera plus sûr que le métro.

— Non t'inquiète pas ! Je... je vais...

Tu ne sais pas ce que tu vas faire en réalité, Marinette, tu racontes juste n'importe quoi. Et puis tu ne sais pas si c'est la lumière blanche du métro qui te donne cet effet, mais les vertiges reprennent, ton estomac se retourne, ta tête te fait souffrir et bon sang, voilà que la nausée se rajoute à la fête...

— Si j'insiste, j'ai vraiment pas envie de te laisser rentrer seule dans cet état.

Il est adorable, Adrien. Tu te mets à glousser comme une gamine, visiblement perturbée qu'on puisse s'occuper de toi ainsi alors que les filles qui te servent d'amies ne se sont toujours pas pointées pour vérifier que tu vas bien.

Tant pis, tu t'en fous. T'as pas besoin d'elles. T'as jamais eu besoin d'elles, ou peut-être que si, quelques fois, enfin ça dépend.

Puis merde. T'as peut-être besoin d'elles, en fait.

***

— Encore merci Adrien, bredouilles-tu comme une enfant, affalée sur le siège arrière du taxi. Je crois que je serais morte à l'heure qu'il est sans toi.

Il semble arborer un air amusé alors qu'il t'assure que ce n'est rien, que c'est normal, quelque chose dans ce genre.

La voiture roule tranquillement dans les rues sombres et vides de Paris, mais tu n'es pas à ton aise pour autant. Parce que t'as bu trop d'alcool – pas moyen de faire le compte exact des verres et shots que t'as avalé – et en plus de ça, tu n'as rien mangé. Ton foie est en train de crier sa souffrance dans tes tripes, et la nausée n'a toujours pas daigné se faire la malle.

Tu cherches une position plus confortable, ne sachant guère si le trajet sera long ou non ; t'es pas assez sobre pour te repérer à travers la vitre. Te voilà donc entièrement tournée vers Adrien, assis à tes côtés, la tête posée sur le dossier et le regard rivé sur le jeune homme.

Et il ne te remarque pas, au début, observant le paysage qui défile d'un air pensif.

Tes yeux suivent la courbe de son profil, de son front, de son nez, de ses lèvres, son menton, puis tu détailles ses cheveux blonds, comme si tu essayais de retenir l'emplacement exact de chacune de ses mèches dorées. Enfin, tu t'attardes sur le reste de son corps, son blouson noir qui taille magnifiquement bien ses épaules, son t-shirt blanc qui frôle son torse, son jeans, et sa main aussi, nonchalamment posée sur sa cuisse, sur laquelle tu aperçois une chevalière à son annuaire.

Ceci dit, au bout de quelques secondes, il finit par tourner la tête vers toi, captant ton regard absent si ce n'est fasciné, et tu sursautes presque, comme prise en flagrant délit, avant que vous ne vous échangiez tous les deux un sourire gêné.

Voilà que ton cœur, une nouvelle fois, se met à battre la chamade – c'est qu'il t'en faut peu, Marinette.

Les lumières de la ville traversent la vitre, éclairent la moitié de son visage, rendent ses yeux presque transparents, puis l'habitacle est plongé dans l'obscurité, et une seconde plus tard, le manège recommence.

Il n'a pas l'air humain, Adrien, sous ton regard peu lucide. Il semble être fait de matériaux tous aussi précieux les uns que les autres, joyaux verts et porcelaine, or liquide et soie – l'envie de t'approcher de lui te prend soudainement comme un électrochoc dans le bas du dos.

Pourtant tu restes immobile, Marinette. Et vous vous contentez de vous regarder, un peu comme deux imbéciles, un sourire naissant sur vos lèvres, doux silence qui vous submerge.

Non, il ne te rend absolument pas indifférente, Adrien, tu dois bien l'admettre, et tu te mentirais à toi-même si tu le niais.

Mais peut-être que tu devrais prendre ton temps, cette fois – à tout vouloir accélérer, tu finis par tout gâcher, une relation bancale sur les bras, comme avec Luka qui t'a fait plus de mal que de bien.

La voiture ralentit et se gare sur le bas côté, t'arrachant à la contemplation du beau jeune homme. Tournant la tête, tu reconnais ton immeuble, et presque déçue que le trajet soit terminé, tu te redresses correctement et enclenches la poignée de la porte.

— Attends.

Tu t'arrêtes net dans ton mouvement et, de nouveau, tu te mets à le fixer alors qu'il s'est tourné vers toi, son visage s'étant habillé d'un air presque gêné.

— C'est... enfin, c'est toujours bon pour samedi prochain, pas vrai ?

Tu souris, attendrie, et hoches doucement la tête.

— Bien s...

Mais tu n'as pas le temps de finir ta phrase. La porte s'ouvre brusquement en grand et tu as juste le temps de sortir tes jambes de l'habitacle pour te rattraper avant de chuter misérablement au sol. Tes pieds posés sur le bitume, les fesses toujours sur le siège, tu relèves la tête vers la silhouette qui se dresse devant toi, surprise si ce n'est penaude, car en réalité, cette tenue simple quoiqu'hors de prix, tu l'as reconnu avant même de poser ton regard sur la tête de sa propriétaire.

Kagami.

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