« On ne vient pas au monde étant riche ni pauvre, on ne naît pas aussi étant intelligent ni cancre. Par contre les circonstances divines ont fait que nous sommes tous dotés de la raison et ce qui fait de l'être humain l'espèce le mieux considéré parmi tous les êtres vivants. Alors modélisons la, façonnons la à notre propre image qu'importe si c'est dans le droit chemin ou dans le mauvais chemin, ce qui compte c'est de garder raison d'être et d'assumer nos responsabilités face à notre choix. Puisse Allah nous guider à faire le bon choix »

Le Dimanche est un jour de repos pour certains qui n'hésitent pas en a profité et rendre visite à des proches. Pour d'autres c'est un jour où on doit faire le linge, le ménage dans leurs locaux, ce fut le cas de Cheikh étant seul il fallait au moins s'occuper de son bien être, toute la journée il s'était penché à nettoyer son studio, ainsi que laver ses habits via la machine à laver. Ce n'est que le soir qu'il a eu un peu de répit et il s'affaissa sur son lit afin de récupérer malheureusement le sommeil tardait à venir car toutes ses pensées étaient focalisées sur ce cauchemar.

Il prit son téléphone et se connecte sur whatsapp pour voir la réponse de sa maman, à sa plus grande surprise il voit deux messages celui de son père et puis celui d'Abdoul comme il n'avait pas envie de répondre il les snobe et se déconnecte. Il lui a fallut que quelques minutes pour que la fatigue l'accapare et il s'endormit

Dans un autre endroit, une rencontre peu anodin se fit. Abdoul est en entrevu avec un frère inspecteur du quartier, sa sacoche scellée en main

Abdoul : « Frère, je voudrais déposer une plainte »

L'inspecteur : « Une plainte !! Pour quel motif ? Et contre qui ? »

Abdoul : « Pour escroquerie, faux et usage de faux à l'encontre d'un certain Serigne Amadou Diaw »

L'inspecteur : « Peux-tu m'expliquer les faits avant que je puisse t'aider ? »

Abdoul lui montre le contenu de la sacoche scellée et l'inspecteur contemple attentivement les documents puis s'adresse à lui

« Donne moi le temps de vérifier si ses documents sont authentiques avant que tu ne portes plainte, crois moi c'est pour ton bien » lui dit - il

Abdoul accepte et lui cède la sacoche et prend congé car il se fait tard et que demain il a cour. Il passe cette nuit encore chez la voisine qui ne voulait toujours pas le laisser seul.

Le lendemain matin comme d'habitude Abdoul sortit de la maison à 6 heures pour aller à son école. Sur le chemin, il est préoccupé par ce qu'il a vu sur le testament ainsi que le titre foncier et il se rappelle de chaque mot prescrit sur le testament

« Ceci est mon testament, qui révoque tout autre testament antérieur.

Je soussigné El hadj Abdoul Diallo né le 14 Décembre 1939 à Dakar, étant en pleine possession de mes facultés mentales, déclare établir mes dispositions de dernières volontés ainsi qu'il suit :

Je prive les personnes suivantes de tout droit dans ma succession :

Amadou Diaw

Aux personnes suivantes :

Amsatou Diallo et Ousmane Diallo et à ses descendants, je lègue 100% de mon patrimoine, en ce compris les biens suivants :

La maison sise à Guédiawaye et dont le titre foncier est avec ce testament appartient à mon petit - fils (fils d'Ousmane Diallo)

Toute ma fortune et la maison de Dakar reviennent à ma fille Amsatou Diallo.

Et je désigne Ousmane Diallo comme administrateur des biens

Je désigne le notaire Ibrahima Diop comme exécuteur testamentaire, afin de veiller à la bonne exécution de mes dernières volontés prises ci-dessus.

Fait à Dakar, le 10 Octobre 1999 »

Il songeait beaucoup à ça et des questions le tracassaient. Comment Serigne Amadou a fait pour vivre dans la maison que m'a léguée mon grand père lorsque mon père était vivant ? Et pourquoi ce dernier n'a pas réagi ? Des questions auxquelles il n'a pas encore de réponses et il se dit peut-être s'il porte plainte et qu'une enquête sera ouverte il les aura. Entre temps il arrive à l'école à 7 heures 40 minute et regagne sa salle pour se concentrer dans ses cours de la journée.

A Guédiawaye, Marème était déjà debout elle se prépare pour les travaux de la maison comme ses sœurs sont rentrées lui laissant seule avec sa routine. Elle prend son bain et son petit déjeuner puis se dirige vers la cour pour la nettoyer, durant tout ce temps elle mijote à savoir comment faire pour appeler son mari tellement elle est timide. De ce fait elle finit par tenir son courage en deux mains et l'envoya un message écrit via Whatsapp puis retourna à son travail.

Retour à Pikine, Khadija Mbaye la mère de Cheikhouna attendait sa meilleure amie pour retourner chez le marabout Sène pour l'explication du cauchemar. Il était déjà 10h lorsque cette dernière se pointa et ensemble elles se rendent à Guinaw rail

Le trajet ne se fut pas comme hier cette fois ci elles sont arrivées bien plus vite que prévue.

« Asalamou aleykoum » disent-elles

« Wa aleykoum salam » répondit le marabout qui leur invita à s'asseoir

Ce que firent les deux dames sans trop de complexe, la mère de Cheikhouna prit la parole sans trop attendre

« Sène c'est nous qui sommes venues hier pour que vous nous élucidiez le rêve de mon fils »

Le marabout reste un moment en silence avant de commencer

« أعوذ بالله من بليسإ الرجم »

(Je cherche refuge auprès d'Allah contre Satan le lapidé)

«اللهبسم الرحمن الرحيم   »

(Au nom d'Allah, le tout miséricordieux, le très miséricordieux)

رَبِّ اشْرَحْ لِي صَدْرِي »

وَيَسِّرْ لِي أَمْرِي  

وَاحْلُلْ عُقْدَةً مِّن لِّسَانِي  

« يَفْقَهُوا قَوْلِي 

(Seigneur, ouvre ma poitrine, et facilite ma mission, et dénoue un nœud en ma langue, afin qu'ils comprennent mes paroles.)

« Ce rêve ne présage rien de bon pour ton fils, il a épousé une fille qui ne l'aime pas et en consommant ce mariage, il va mourir »

« Soubhanallah ! Mon fils va mourir ? » s'exclama Khadija Mbaye

« Oui ! C'est ça la signification de ce dernier » répondit Sène

Khadija Mbaye : « Est-ce qu'il sera sauvé si on annule le mariage Sène ? »

Sène : « C'est une question auquelle je ne peux répondre car la vie et la mort sont entre les mains d'Allah SWT, tout ce qu'on peut faire, ce sont des prières et garder espoir qu'il vivra si on l'annule »

Khadija Mbaye se retourne vers son amie presque les larmes aux yeux puis lui chuchote à l'oreille : « Combien dois - je lui donner ? »

Sène qui avait l'ouïe fine lui répondit : « Tu ne me dois rien je te le fait fissabilahi, et surtout n'oublie pas faut toujours prier pour ton fils »

Ainsi les deux dames prirent le chemin du retour.

La journée a été longue pour Abdoul, il était 17h lorsqu'il sortait de sa classe pour rentrer et en chemin son téléphone sonne, il regarde et c'est l'inspecteur puis il décroche

Abdoul : « Allô ! »

L'inspecteur : « Abdoul peut - on se voir au lieu convenu ? C'est urgent »

« D'accord j'arrive je suis en route ! » lui répondit - il

Il arrive finalement chez la voisine vers les 20h après avoir salué, il ressort pour se joindre au rendez - vous. Ainsi sur place il appela l'inspecteur pour lui faire savoir qu'il est à l'endroit.

Dix minutes après l'inspecteur se pointe accompagné d'un type qu'Abdoul ne connaissait pas

L'inspecteur : « Bonsoir Abdoul ! Je vais aller droit au but, en effet j'ai vérifié les papiers que tu m'avais donné hier elles sont tous authentiques »

Abdoul : Hmmm...

L'inspecteur : « Par contre il y a un soucis »

Abdoul : « Lequel ? »

L'inspecteur : « C'est au-delà de mes prérogatives car en tant qu'inspecteur je ne peux pas régler des litiges d'héritages et c'est la raison pour laquelle j'ai fait appelle à mon ami, il est avocat »

L'avocat : « Bonsoir Abdoul ! Je m'appelle Ousseynou »

Abdoul : « Bonsoir Ousseynou! »

L'avocat : « J'ai eu vent de tes intentions et je peux t'y aider mais je te préviens la procédure elle est très longue car c'est un jugement d'héritiers »

Abdoul : « Penses tu que je peux gagner ce procès ? »

L'avocat : « Cela dépend de ce que l'accusé présentera comme défense, mais ne t'en fais pas mon ami et moi allons se pencher sur ces dossiers avant qu'on arrive au procès afin de savoir à qui on a affaire. De toute façon on se reverra pour d'autre éclaircissement »

L'inspecteur : « Allez Abdoul accordes nous encore du temps pour qu'on puisse enquêter sur Amadou Diaw avant que tu ne portes plainte. Ok! »

Abdoul : « D'accord je reste à l'écoute »

Ils prirent congés et Abdoul retourna chez la voisine, il était 21h lorsqu'il entra dans la maison et la voisine voulût connaitre cette sortie mais ce tût de poser des questions à la place il donna à Abdoul sa part du dîner et ce dernier mangea avant d'aller dormir car demain c'est un jour de cours.

Ce fut un réel plaisir de reprendre ma plume après une très longue période sans publier de partie, je commence d'abord par m'excuser amplement et profondément. Mille fois pardon à vous tous et que la paix soit avec vous !!!!