Partie 15
« Etre heureux à parfois tendance à nous faire rêver, à nous donner des ailes et parcourir les cieux mais malheureusement, il suffit d'un seul choc et tout tombe à l'eau comme par enchantement »
Abdoul est emporté par son enthousiasme dû à la nouvelle jusqu'à qu'il oublie de répondre à son ami. Ce n'est qu'au lendemain après une dure journée à l'école qu'il s'en est rappelé et sans tarder il lui envoie un message.
Quatre jours plus tard, Cheikh boucle ses évaluations du premier semestre.
« Ouf ! Enfin je termine la dernière ligne droite avant la trêve hivernale, c'est éprouvant à la longue à force de combiner étude et travail. Mais bon, il faut d'abord goûter amer avant sucré, maintenant que j'ai une semaine de répit devant moi je vais en profiter pour bien me reposer et passer du temps sur whatsapp. En passant j'ai vu une annonce qui martèle que cette application ne sera plus fonctionnelle sur certains appareils Android et IOS en 2020, que ferais je sans elle ?» Articule – t – il
Il se connecte et voit encore plusieurs messages et cette fois il décide de les répondre tous. Il ouvre celui d'Abdoul en premier car il avait sollicité son aide sur sa situation.
« Salut ! Mon frère, je suis ravi de cette bonne nouvelle et tout ce que je peux dire c'est que le mariage est un lien sacré qui à une durée indéterminée donc chaque décision ne doit pas être prise à la légère. De ce fait, je te suggère de connaître ta compagne pas de façon subjective mais de façon objective, ne te limite pas sur l'apparence extérieure focalise toi plutôt sur l'apparence intérieure car elle sera la mère de tes futures enfants. Alors ne bâcle pas ton choix puisqu'une fois engagée les responsabilités en tant que mari t'impose et tu dois tout supporter stoïquement. Voilà mes conseils mais la décision finale t'appartient et passe une excellente journée ! »
Cheikh souriait en lisant ses mots une par une car ces conseils lui ont allégé la charge qui l'étouffait depuis un certains temps. Maintenant il ouvre le message de son père pour l'écouter et ensuite lui faire part de sa décision.
« Bonjour filston ! J'ai bien reçu ta nouvelle d'ailleurs ta mère et moi en sommes vraiment heureux. Du coup, nous avons accepté la proposition et nous en passons de ton avis car niit boula yéné lou bakh rek meuno ko fay (Il est impossible de rembourser une personne qui ne veut que ton bien). Voilà ! Le Samedi prochain ton oncle et moi iront pourparler avec ton marabout, ce mariage sera ficelé incha'Allah et portes toi bien mon fils. »
« Oh ! Merde, c'est trop tard Abdoul » disait Cheikh intérieurement.
Le Samedi jour J :
A l'autre bout du monde, le père et l'oncle de Cheikh s'apprêtent à partir chez Serigne Amadou pour les négociations de ce mariage et ce dernier les attend avec quelques amis dans son salon.
Une fois arrivés dans la demeure des Diawénes, ils franchissent la porte d'entrée et fussent accueilli par Badiène Amsatou qui ne savait pas ce qui se tramait dans sa maison et lorsque les invités demandèrent à voir Serigne Amadou, elle leur indique le lieu.
Les invités : « As salamou aleykoum wa rahmatoulah ! »
Serigne Amadou : « Wa aleykoum salam wa rahmatoulah ! Soyez les bienvenus dans ma maison, s'il vous plaît asseyez vous »
« Amsatou pourrais – tu leur apporter quelques choses à boire ? » rétorque Serigne Amadou
Badiène Amsatou s'exécute puis retourne dans sa chambre puisqu'elle n'est pas invitée à s'asseoir avec eux.
Le père de Cheikh pris la parole pour ne pas perdre de vue leur objectif
« Ma ngi nouyou yeine gneup kou nek si touram ak santam, di sant sougnou borom bou bakh bam gnou mayé werr ak werlé ngir téwé jootaay bi, di doli sant si Serigne Amadou mi tokk fi tay ndakh guinaw Yalla mom mi motakh sama dome Cheikhouna dougue bitim reww. Sougnou tank tay yi mak nidiaye bi tokk doulène loudoul Serigne Amadou dafko beugue may sokhna té beugnouko Cheikh yeugalé maniko togay amatoul nagnou dokh tank kilifeu bi bamou matt seuk. » (Je salue tout le monde de par son prénom et son nom, je rends grâce à Dieu pour la santé et la bienveillance qu'il nous a accordé pour participer à cette discussion, je remercie aussi Serigne Amadou assis ici aujourd'hui hormis l'aide de Dieu, il a permis à mon fils Cheikhouna d'aller à l'étranger. Notre présence ici son oncle et moi n'est dû qu'au fait que Serigne Amadou a décidé de lui donner sa fille en mariage et lorsque Cheikh nous a informé je lui ai répondu qu'il n'y a plus de temps à perdre et que nous allons prendre toutes nos responsabilités en tant que tuteur).
Et c'est à ce moment précis que l'oncle de Cheikh pris la suite
« Son père à tout dit et je n'ai rien à y ajouter à part que d'aller directement à l'essentiel c'est – à – dire la date du mariage et la dot afin de ne pas trop abuser de votre temps »
Serigne Amadou les écoute attentivement avant de répliquer
« Vous savez j'ai jamais eu un fils et Cheikhouna c'est quelqu'un de bien et parmi tous mes disciples il fait partie des plus ambitieux, des plus dévoués. C'est pour cela que je l'ai aidé pour ses études quant au mariage, je le fait car les filles d'aujourd'hui sont trop capricieuses donc mieux vaut prendre les devants pour éviter l'irréparable. Et comme vous semblez si pressé alors allons droit au but, pour faire simple selon la tradition des Haal Pulaar, une jeune fille qui ne s'est jamais mariée sa dot commence à partir de 100 000 Frs et le reste c'est les colas. Le lien sera ficelé ici même chez moi la semaine prochaine incha'Allah ».
« Alhamdoulilah ! je savais que je ne rentrerai pas bredouille et la semaine prochaine incha'Allah nous serons présents » dit le père de Cheikh avant de prendre congé. Ainsi les invités sortirent l'air enthousiaste puisqu'ils ne s'attendaient pas à une telle réactivité de la part du marabout.
Après cette négociation, Serigne Amadou raccompagne ses amis puis convoque sa femme et sa fille au salon pour leur informer de la situation et là Marème était fou de rage
« Donc mon père ne badinait pas. Il attendait juste le bon moment pour attaquer » se disait – elle
Sa maman quant à elle garde le silence puis se tourne vers sa fille comme si pour éviter qu'elle fasse des bêtises.
« Vu que t – on père à enclencher le turbo, il faut résigner à sa décision. Et comme il n'y aura pas de festivités alors je me limite tout simplement à le faire part à mes proches et quelques membre de la famille » murmura Amsatou
« Maman s'il te plaît n'en parle pas à la mère d'Abdoul car tu connais déjà la situation dans laquelle elle vient de sortir, Maman je t'en supplie si Abdoul est au courant il ne s'en remettra plus pour le restant de sa vie » lui supplia Marème
« Donc tu tiens toujours à Abdoul tu l'aime encore..... » posa Badiène Amsatou
« Oui Maman ! Je l'aime plus que tout » hurla Marème pour laisser échapper sa colère et courut directe vers sa chambre en pleure.
Sa mère déboussolée ne pu réagir face à cette déclaration de sa fille et dans sa tête elle cogite
« Il faut que je réagisse ou sinon c'est l'avenir de ma fille qui part en fumée. Que dois – je faire ? »
Non loin de là, Abdoul attendait avec impatience la réponse de son ami mais en vain toujours rien car il voulait participer à la célébration de ce mariage et il faut au moins connaître le lieu et ça c'est à Cheikh de lui préciser ses détails.
Si seulement Abdoul tu savais ce qui se tramait sur ton dos !!!!!!!!
En ce jour solennel je remercie Allah SWT pour sa gratitude envers tous mes lecteurs et lectrices ainsi qu'à moi qui partage cette chronique avec vous. Je salue par l'occasion mes amis Chrétiens et j'en profite pour leur souhaiter un joyeux Noël.
PS : Poulo- ba bayil kharane fête nak li doussa yeuf et bon rétablissement à toi NogayeNdiaye0 n'oublie pas d'écrire au père Noël
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