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Chapitre 5

« Par tous les saints ! Mais pourquoi diantre avez-vous ramené ça et ici ? » s'exclamait Molly de manière furibonde. Devant elle, venaient d'entrer les jumeaux, les bras chargés de caisses en tout genre, provenant de leur boutique. Les deux frères grimacèrent.

« Je te l'avais pourtant dit Fred » Fred grimaça.

« Oui je sais George, merci » grinça Fred. Dans un bruit sonore, ils lâchèrent les cartons qui atterrirent sur le sol et se tournèrent vers leur mère qui les regardait tout les deux, les poings sur les hanches. Fred prit un air de circonstances.

« Et bien ce sont… ce sont des Déflagration Deluxe… » Commença-t-il. Les lèvres de Molly Weasley frémirent, de même que ses yeux se rétrécissaient.

« Mais ce n'est pas ce que tu crois » se récria George.

« Qu'est ce que vienne faire des boîtes a flemmes, dans ma maison ? » tonna Molly d'un ton menaçant. Fred sourit.

« Justement, maman ce ne sont pas des boîtes a flemmes, c'est un mélange on va dire » expliqua-t-il.

« Et un mélange de quoi ? » demanda-t-elle très méfiante.

« D'un peu de tout nos produits et nous aimerions les trier ici, afin d'en ressortir les Déflagration Deluxe qui s'y trouvent » renchérit George.

« Et qu'est ce que vous comptez en faire de vos satanés explosifs ? » persifla Molly.

« Maman voyons ! » s'indigna Fred.

« C'est pour le mariage de Ginny ! » clamèrent-ils en chœur.

« Et vous voudriez me faire croire ça ? » demanda-t-elle sèchement.

« Et pourquoi tu en doutes ? » sourit Fred. Molly le regarda étrangement.

« Je te signale que si c'est une surprise, ce n'est franchement pas intelligent de les amener ici, alors que ta sœur et son futur mari vivent sous ce toit ! » trancha-t-elle l'air fière de son effet.

« Maman… Harry est à son travail, quand à Ginny elle n'est pas là pour la matinée, nous le savons car elle devait partir avec Hermione pour les essayages des robes des demoiselles d'honneur » s'exclama George. L'air triomphant qu'il arborait eu le don prodigieux d'agacer la mère Weasley, qui préféra renifler de dédain et un peu de résignation aussi. Elle jeta un œil sur les caisses empilées l'unes sur l'autres, avant d'ajouter :

« Que cela disparaisse avant le retour de votre sœur, ou vous aurez affaire a moi » les prévint-elle.

« Bien chef ! » répondirent les deux farceurs d'un seul ton. Molly repartit dans les étages, tandis que les jumeaux transportaient leurs caisses à la cuisine.

« Bien, par quoi commençons nous George ? » demanda Fred. Son frère le regarda les yeux rieurs.

« Et bien je dirais, par le commencement Fred ! » répondit-il sérieusement. Ils rirent et se mirent à l'ouvrage. Un à un, ils sortirent les produits en tout genre que contenaient ces boîtes, et les éparpillèrent sur la grande table de cuisine. Ils répertorièrent tout les produits, un a un jusqu'au dernier. Au final, ils s'aperçurent qu'il leur restait un nombre assez conséquent de Déflagration Deluxe, presque plus d'une boîte environ.

« Hum… tu crois que nous aurons assez ? » demanda George l'air songeur. Fred regarda l'un des feux d'artifices qu'il tenait entre ses doigts de manière songeuse lui aussi.

« Je ne sais pas… » Fini-t-il par répondre. George haussa les épaules.

« Bah si il le faut, nous en préparerons d'autres, ce n'est pas le temps qu'il faut »

« Tu as raison, allez, on remballe avant que miss-je-mets-mon-nez-partout ne rentre » sourit Fred. Ils rangèrent tout dans les boîtes et en un coup de baguette, elles trouvèrent place dans le débarras du jardin, là où ils étaient sur qu'avec le capharnaüm qui y régnait, personne n'aurait l'idée d'aller fouiller ! Dans un même mouvement, ils se levèrent. Fred tourna son attention sur le jardin par la petite fenêtre. Il fit signe à son frère de le rejoindre.

« Le pauvre, tu crois qu'il regrette d'être parti de sa réserve pour venir bêcher notre jardin ? » s'esclaffa George. Fred pouffa.

« Si tu veux mon avis, je crois qu'on contraire notre cher frère ne sera pas pressé d'y retourner cette fois » dit-il.

« Qu'est ce que tu veux dire ? » demanda George en se rapprochant, l'air conspirateur.

« Quoi tu n'as rien remarqué toi ? » se moqua Fred.

« Non… remarqué quoi ? » demanda George.

« Et bien j'ai l'honneur de t'apprendre que Charlie s'est épris de miss-super-parfaite ! » fit fièrement Fred. George le regarda un moment en clignant des paupières.

« Non… ? » finit-il par dire. Fred hocha vigoureusement la tête.

« Si ! » dit-il.

« Qu'est ce qui te fait croire ça ? » demanda George.

« Je les ai vus, hier tu sais, quand j'ai pris ma pause je suis venu ici mais ils ne m'ont pas vus, j'ai juste croisé Ginny mais juste avant que je n'entre et qu'elle ne sorte, je les ais vu tout les deux parler. Je n'ai pas entendu ce qu'ils se disaient – la prochaine fois je prévoirais des oreilles a rallonges – mais ce que je peux affirmer, c'est que la rougeur des joues d'Hermione n'était pas due au soleil » expliqua Fred. George le regardait la tête penchée sur le coté en une moue dubitative.

« Tu crois ? »

« Je l'affirme ! » répondit Fred.

« Je ne sais pas… j'ai du mal a imaginer Hermione… ailleurs que penchée sur son livre » grimaça George.

« C'est pas très sympa pour elle » remarqua Fred en fronçant les sourcils.

« Non, non ! » se récria George « ce n'est pas ce que je voulais dire, enfin si un peu, mais… Hermione est une fille très gentille, elle a du style… »

« Elle est très jolie » fit remarquer Fred, George sourit.

« Aussi » approuva-t-il « je sais qu'elle a tout ce qu'un homme recherche, mais… on parle d'Hermione avec Charlie… ? » fit George en se mordant la lèvre pas trop convaincu.

« Oui, et tu veux que je te dise ? Je crois que Charlie n'est pas insensible aux charmes de notre chère préfète ! Enfin, plutôt 'ex' préfète » sourit Fred. Cette fois George sourit de bonne grâce.

« Ce ne serait pas une mauvaise chose après tout » dit-il en regardant par la fenêtre, pour y voir Charlie qui se tuait a la tâche dans le jardin, il en avait encore pour quelques heures avant d'avoir finit.

« C'est vrai » approuva Fred « on verra… et si vraiment ils ne s'en sortent pas, nous leurs donneront un petit coup de pouces pas vrai George ? »

« Tout à fait Fred ! » ils partirent dans un rire enjoué, tandis que Molly elle rentrait et les regardait partir le regard exaspéré en secouant la tête, marmonnant quelques mots incompréhensibles, concernant l'éducation fort droite qu'elle leur avait pourtant prodigué.

OoO

Des éclats de rire attirèrent l'attention, derrière son comptoir, l'habilleuse et aussi propriétaire du magasin eu un sourire amusé et leva une fois de plus les yeux aux ciel devant les autres clients devant elle qui la regardait d'un air pincé.

« Une future mariée et sa meilleure amie » répondit m'dame Janine, du magasin 'Les robes de Janine' a une cliente qui l'interrogeait du regard. La dite cliente sourit alors d'un air entendu.

« Elles pourraient tout de même manifester un peu de respect » pesta l'une des clientes. De concert, la vendeuse et cliente qui se faisaient face, sourirent.

« Attendez moi là, j'en ai pour une seconde » pria m'dame Janine sous les hochement amusés de la cliente. M'dame Janine passa a l'arrière comme dans l'arrière boutique, c'était elle qui avait habillé les jeunes filles Weasley depuis qu'elle était en passe de pouvoir coudre et fabriquer des robes, et cette tradition perdurerait jusqu'à sa mort, donc elle avait naturellement fait passer Ginny et Hermione dans l'arrière boutique avec tout les modèles de robes de demoiselle d'honneur qu'elles pouvaient imaginer, sachant pertinemment que pour une Weasley, elle n'aurait pas beaucoup d'avis a donner, en général la 'meilleure amie' s'en chargeait. Elle arriva donc derrière, où elle vit un spectacle assez cocasse devait-elle avouer, elle ravala alors les paroles de réprimandes toutes faites, pour pouffer.

« Miss Granger ? Que faites vous ? » Demanda la vendeuse en se retenant de rire.

« J'essaye » grommela Hermione.

« Hum… puis je néanmoins vous donner mon avis ? » Hermione se retourna tout sourire, elle se tenait debout devant Ginny, qui elle était assise, et lui tourna résolument le dos alors qu'elle était sur le point d'éclater de rire. M'dame Janine ne s'en priva pas et Hermione consentit a esquisser l'ombre d'un sourire.

« Laissez moi deviner… le jaune ne me scié pas, n'est-il pas ? » demanda Hermione d'une voix mondaine en agitant l'énorme et affreux foulard de froufrous jaune, cette fois Ginny laissa éclater sa joie. En plus du foulard, Hermione portait une robe jaune canari absolument hideuse, en fait la séance d'essayage avait tourné à l'apocalypse et cela ressemblait plus à une clownerie qu'a autre chose. M'dame Janine calma tant bien que mal son fou rire. Et tenta de se reprendre.

« Ahem… les filles s'il vous plaît, j'adore votre humour… et j'adore toujours autant les essayages d'une Weasley – elle lança a Ginny un regard complice – mais par pitié, faites moins de bruit » supplia-t-elle en grimaçant.

« Très bien m'dame Janine… dés que… dés que Hermione aura enlever cette… chose » promit Ginny en hoquetant. Et sur un dernier sourire, la vendeuse se retira. Hermione se dévêtit et mit la robe et son accessoire sur un cintre, qu'elle accrocha avec nombres des robes qu'elle avait déjà enfilées en évitant volontairement de regarder Ginny.

« Bon, on continue ! » fit Hermione en sous vêtements. Ginny lui tendit une robe, qu'elle enfila. Depuis le début de la matinée, ce petit jeu durait. Aujourd'hui, les filles n'étaient là que pour les robes de demoiselles d'honneur, car Ginny avait déjà choisi sa robe de mariée, et les essayages étaient prévus plus tard dans la semaine pour elle. Quand Hermione eu finit d'enfiler la robe, à nouveau Ginny pouffa.

« Tu es très… sexy ! » rit-elle. Hermione croisa les bras sur son buste d'un air goguenard elle lui lança :

« Ça t'amuse hein ? »

« Oh si tu savais ! » s'esclaffa Ginny. Hermione se regarda, cette robe était vraiment indécente pour un mariage ! « Moi je connais un garçon a qui ça plairait » se moqua-t-elle. Hermione la regarda méfiante.

« Et qui ? »

« Drago ! Il saute sur tout ce qui bouge ! » Ça ne loupa pas, Hermione lui lança la robe a la figure sous les éclats de rire de la rouquine.

« Tu croyais que je parlais d'un autre ? – et elle ajouta – de Charlie ? » Demanda Ginny.

« Pff » fit Hermione. Elle prit une autre robe qu'elle lui tendait.

« En parlant de ça… qu'est ce que tu fabrique avec Dray ? » demanda-t-elle. Hermione eu un sourire, qu'heureusement la rouquine ne vit pas puisqu'elle était tournée.

« Rien du tout » répondit celle-ci « quoi ? » demanda Hermione en se retournant.

« Tu me prend pour un troll ? » demanda Ginny un sourcil relevé.

« Et en quoi ça te regarde d'abords ? Et puis qui te dis que je manigance quoi que ce soit avec Drago ? »

« Hermione… tu ne parle jamais a personne par cheminée, sauf a Drago et l'autre matin, tu as demandé a ma mère pour utiliser notre cheminée, j'ai des yeux, des oreilles et un cerveau moi aussi ! »

« Ça j'en doute… » Marmonna Hermione, mais Ginny l'entendit.

« Oh c'est ça moque toi ! N'oublie pas que j'ai toujours une vengeance à accomplir » fit perfidement Ginny. Hermione la regarda avec hauteur.

« Et tu ferais quoi ? Tu donnerais un philtre d'amour à Charlie peut être ? » Dit-elle avec un dédain exagéré.

« Ne me tente pas » murmura Ginny avec malice

« Tu n'oserais pas ? » s'indigna Hermione. Ginny haussa les épaules.

« Je suis une Weasley, mais ne change pas de sujet, avec Drago ? »

« Mais qui te dis que je cherche a manigancer avec Drago ? Qui te dis je n'ai pas chercher a parler avec un collègue ? »

« Je suis un troll » fit Ginny, ce n'était pas une question, et elle lança un regard goguenard à Hermione. « Je trouverais ce que tu complotes miss Granger ! » Hermione enfila a nouveau une autre robe.

« C'est ce qu'on verra » murmura-t-elle pour elle-même. Elle se retourna « Bon Ginny, ça suffit, voilà trois heures que je te sert de cobaye j'en ai assez ! Alors décide toi ! » Dit-elle d'un ton catégorique. Mais Ginny ne répondait pas et la regardait la bouche ouverte.

« Celle là ! » s'exclama-t-elle en la pointant du doigt. Hermione un peu interloquée se regarda, elle portait une robe de couleur lilas, toute en satin à fines bretelles, elle était légère et très élégante, c'était parfait. « Hermione ! Tu es… magnifique ! » S'extasiait Ginny.

« Tu… tu es sur ? » demanda Hermione que le souvenir de Charlie lui disant qu'elle était jolie, la faisait rougir. D'un pas décidé, Ginny fonça dans le magasin et revint avec m'dame Janine.

« Mon enfant vous êtes… sublime ! » s'extasia à son tour la vendeuse.

« Vous êtes sur ? » répéta Hermione la voix timide en tournant lentement sur elle-même.

« Absolument ! Cette robe est parfaite » répondit-elle.

« Adjugé, on choisit celle là ! » fit joyeusement Ginny tout sourire. La vendeuse retourna dans son magasin, le sourire aux lèvres et Hermione se changea. Elle sortirent toutes les deux.

« Bien mademoiselle Weasley, on se revoit pour vos essayages »

« Oui c'est bien ça et mettez nous ces robes de cotés surtout » recommanda Ginny.

« Ne vous inquiétez pas, j'en prend bien soin » fit la vendeuse sur un sourire bienveillant.

« Au revoir m'dame Janine, et merci ! »

« Au revoir mes enfants » salua-t-elle tandis que la clochette retentissait signe qu'elles étaient sorties.

Au dehors, Ginny accrocha le bras de son amie, elle semblait gaie comme un pinçons, et Hermione ne fit aucuns commentaires, bien contente que Ginny ne l'interroge plus au sujet de son 'complot'.

« On va manger une glace avant de rentrer ? » proposa Ginny. Hermione regardait ailleurs, vers une imposante bâtisse un peu tordue.

« Tu permet qu'on passe à Gringotts avant ? » demanda Hermione.

« Oui si tu veux, mais pourquoi faire ? »

« Prendre un renseignement ou deux »

« Ok alors en route ! » scanda Ginny et elles se dirigèrent vers la banque.

OoO

Il régnait une chaleur étouffante en ce début d'après midi. Charlie se redressa et s'arrêta un instant pour s'essuyer le front. Il n'avait pas déjeuné, et il mourrait de soif. Il regarda le travail qu'il avait fournit sur ces derniers jours dans ce jardin et se trouva fort content de lui. Il avait bien avancé, la terre était presque toute retournée, et il ne lui en restait plus que pour quelques heures de travail avant d'avoir enfin fini. Une fois fait, il pourrait alors semer l'engrais magique et l'herbe repousserait comme neuve au bout de trois jours ! Il décréta alors qu'il reprendrait le travail plus tard, il fallait qu'il boive quelque chose sous peine de mourir de sécheresse. Il traversa le jardin à grandes enjambées malgré sa petite taille, et fut à l'intérieur du terrier tout aussi vite. Il s'appuya contre la porte d'entrée, la sueur coulait de son front et il y avait une fraîcheur diffuse dans toute la maisonnée qui lui fit vraiment beaucoup de bien. Ses pas le conduisirent vers la cuisine, apparemment vide. Surprit, il entra et haussa les épaules, Molly était sûrement occupée ailleurs. Il s'apprêtait à se servir un verre d'eau, lorsqu'une bouteille attira son attention sur la table. Il s'en saisi, c'était une bouteille de jus de citrouille pleine et encore bouchonnée. Il la décapsula et but à grandes gorgées qui lui firent beaucoup de bien. Fred et George firent irruption dans la cuisine et se figèrent sur place.

« Oh non… » Murmura Fred.

« Tu penses à ce que je penses aussi ? » demanda George en regardant son jumeau d'un air effaré.

« Oh oui… » Charlie reposa la bouteille sur la table et soupira, il était désaltéré.

« Et bien… qu'est ce qui se passe ? Vous en faites une tête ! » Sourit Charlie.

« Tu te sens bien ? » demanda Fred.

« Oui, je vais bien, j'ai chaud mais à part ça, je vais très bien » répondit Charlie étonné. Fred et George s'entre regardèrent. George s'avança et prit la bouteille qu'il observa attentivement.

« Tu crois que le temps peux jouer ? » grimaça-t-il. Fred grimaça aussi en haussant une épaule.

« J'en sais rien… »

« De quoi vous parler tout les deux ? Le jus de citrouille était très bon » intervint Charlie de plus en plus perplexe.

« Parce que si il était périmé, je sais pas trop ce que ça pourrait avoir pour effet secondaire » grimaça à nouveau George ne prêtant pas attention à la réplique de Charlie.

« Et bah on va pas tarder à le savoir » annonça Fred.

« MAMAN ! ON EST RENTREE ! » Hurla Ginny en entrant, suivie d'Hermione qui referma la porte d'entrée. « Ben qu'est ce qui a ? Vous en faites une tête » se moqua Ginny à l'intention des jumeaux toujours dans l'embrasure de la porte de la cuisine.

« Bon excusez moi, mais j'ai encore du travail au jardin » sourit Charlie en avançant dans la cuisine, mais il s'arrêta, la bouche ouverte. « Hermione… » Murmura-t-il d'une voix admirative. La jeune fille venait d'entrer à la suite de Ginny. Charlie s'avança vers elle, le visage radieux et le regard amoureux.

« Bonjour Charlie » sourit-elle.

« Hermione… » Répéta-t-il. Celle-ci regarda Ginny ; qui elle regardait son grand frère l'air très intéressée.

« Oui… euh, est ce que je peux passer ? » demanda Hermione. Charlie lui prit les deux mains.

« Hermione… tu es vraiment très belle aujourd'hui » fit Charlie complètement hagard. Brusquement Hermione rougis.

« Euh… merci… » Dit-elle embarrassée « Charlie ? Tu vas bien ? » Risqua-t-elle.

« Toujours quand tu es auprès de moi mon cœur s'envole » sourit-il. Ginny pouffa, les jumeaux n'en menaient pas large. Hermione plus que gênée leur jeta un regard sévère.

« Charlie voyons… arrête, ça me gêne » dit-elle si rouge qu'elle aurait pu concurrencer toutes les tomates du potager. Elle essaya de passer, mais il l'en empêcha. C'est qu'il n'était pas très grand mais plutôt fort.

« Mais c'est pourtant vrai » dit-il en la transperçant d'un regard langoureux. Hermione jeta un regard désespéré à Ginny, celle-ci se racla la gorge.

« Hum… Charlie ? » Mais Charlie ne l'écoutait pas et ne cessait de fixer Hermione comme si s'eu été la 7ème merveille du monde ! Il prit une inspiration et se mit à lui parler en gardant ses mains dans les siennes, tout en restant très sérieux.

« Hermione… quand je pense à toi il me pousse des ailes et j'arrive a voler… je peux t'ouvrir mon cœur à toutes les ferveurs, ton sourire me reste un joyau précieux et je voudrais te caresser à toutes heures… » Hermione rougis de plus en plus en jetant plus fréquemment des regards et désespérés à Ginny, et chargés d'éclairs aux jumeaux qui contenaient très mal leur hilarité devant la porte de la cuisine et Charlie par-dessus tout qui ne se laissait distraire d'une aucune manière, qui continuait à débiter tout un tas de paroles plus absurdes les unes que les autres. Elle aperçut la bouteille sur la table et fronça les sourcils.

« … Tout explose en moi, quand je pense à toi… » Continuai-t-il. Hermione essaya de retirer ses mains, tant bien que mal. Au final elle se résolu a cesser et montra d'un geste de la tête a Ginny, la bouteille. Celle-ci la prit, tandis qu'Hermione souriait d'un sourire crisper à Charlie qui continuait de parler sans siller. Enfin il termina le plus sérieusement du monde :

« Hermione… je meurs de toi et je t'aime » Fred et George ne se retinrent plus et explosèrent littéralement de rire ! Horrifiée et le visage rubicond, elle vit s'avancer le visage de Charlie les lèvres tendues et supplia une dernière fois Ginny du regard.

« Euh… Charlie… » Elle le retint par les épaules. Il se retourna mécontent, tandis que Hermione soupirait de soulagement.

« Qu'est ce qu'il y a Ginevra ? Tu ne vois pas que tu nous déranges ? » Pesta-t-il devant sa petite sœur qui était partagée entre l'envie de rire et l'envie de hurler après ses abrutis de jumeaux de frères qui se tordaient de rire à s'en tenir les côtes !

« Excuse moi Charlie » répondit-elle cependant « mais je crois que nos frères ont besoin de toi » dit-elle en jetant un regard insistant aux jumeaux.

« Plus tard ; j'ai autre chose a faire » dit-il en se retournant vers Hermione un sourire charmeur fendu sur ses lèvres. Celle-ci recula d'un pas.

« Non, non… c'est très urgent Charlie » le retint Fred suivit de George, ils essuyaient encore leurs larmes de rire.

« Mais… »

« À l'étage » articula Ginny sans prononcer un son, Fred hocha la tête, en souriant toujours.

« Allé, hop, hop » Fred poussa Charlie avec George, s'assurant qu'il ne se retournerait pas.

« Mais Hermione… » Dit-il d'un ton désespéré très exagéré en tendant sa main.

« Tu auras tout le temps de roucouler plus tard frangin, en attendant nous on a besoin de toi là haut » dit George en sortant. Hermione et Ginny l'entendirent protester, qu'il n'en avait rien a fiche qu'ils avaient besoin de lui, qu'Hermione était la femme de sa vie et qu'il ne devait pas être séparé d'elle pour quelque raison que ce soit ! Encore abasourdie, Hermione regardait la porte de la cuisine sans pouvoir prononcer un mot. Et elle fit sursauter Ginny lorsqu'elle retrouva l'usage de la parole.

« UN PHILTRE D'AMOUR ! COMMENT CELA A-T-IL PU ENTRER ICI ? » S'époumona-t-elle. Ginny eu un soubresaut qui n'échappa pas a son amie, et même le regard meurtrier d'Hermione ne put empêcher son fou rire d'éclater enfin ! Hermione l'air furibonde la regardait, les bras croisés et tapait du pied d'agacement, en attendant que sa rouquine d'amie cesse enfin de rire et retrouve une respiration normale.

« Ah ça alors ! Quand je vais raconter ça a Ron ! » S'esclaffa-t-elle. Hermione la foudroya du regard. Elle prit la bouteille de jus de citrouille de ses mains, et l'examina minutieusement. Les jumeaux entrèrent à ce moment là et virent s'avancer vers eux, Hermione comme ils ne l'avaient jamais vue.

« Aïe… » Appréhenda George.

« On va en prendre pour notre matricule… » Renchérit Fred en rentrant la tête dans les épaules.

« Qu'est ce que c'est que ça ? » aboya-t-elle en tendant la bouteille.

« Une bouteille vide… ? » Hasarda Fred.

« C'est ça ! Riez ! Savez vous que ce genre de potion est interdite ? » Fulmina-t-elle.

« Mais qui te dit que cela vient de nous ? » s'offusqua George sur un ton de défi. Elle eu un sourire ironique.

« La date de péremption était-elle dépassée ? » demanda-t-elle sans répondre pourtant. Les jumeaux se tassèrent encore un peu, elle le remarqua « vous n'êtes que deux imbéciles doublé de deux idiots finit ! » dit-elle la voix vibrante de colère « savez vous au moins que les effets secondaires d'un philtre d'amour périmé pourraient être terribles ! » tonna-t-elle.

« Mais… on ne l'a pas fait exprès » se défendit Fred d'une voix moins assurée pourtant qu'il ne la voulait.

« Justement ! » pesta-t-elle sans se démonter. « Et d'abords, qu'est ce que ça fichais ici ? » demanda-t-elle. George jeta un regard en coin à sa sœur qui les regardait avec sérieux en ayant entendu les mots 'effets secondaires' et 'terribles' elle n'avait plus envie de rire.

« Et bien… nous avions des caisses a trier… et je suppose qu'on a du oublier la bouteille sur la table quand nous avons eu finit » tenta-t-il d'expliquer. Les yeux d'Hermione se rétrécirent.

« Qu'est – ce – que – vous – maniganciez ? » demanda-t-elle en prenant bien soin d'articuler. Les jumeaux eurent chaud tout d'un coup, la surprise pour le mariage allait tomber à l'eau, et leur frère allait peut être chanter l'hymne à l'amour à Hermione pour l'éternité ! Quoi de pire pourrait leur arriver ?

« Maman… » Murmura Fred le visage livide, voila ce qui pouvait encore arriver de pire.

« Que se passe-t-il donc ici ? » s'insurgea Molly en entrant dans la cuisine « je t'ai entendue crier Hermione, tout va bien ? » demanda-t-elle. Hermione ouvrit la bouche, mais n'eu pas le temps d'aller plus loin.

« Hermione ? Tu es fâchée ? » Elle sursauta.

« Je croyais que vous l'aviez enfermé ?! » s'exclama-t-elle en faisant un bon sur le coté pour esquiver les bras musclés de Charlie qui s'abattaient sur elle.

« Enfermé ? » se récria Molly indignée « est ce que quelqu'un va se décider à m'expliquer ? » dit-elle en se tournant automatiquement vers les jumeaux, tandis que Charlie poursuivait Hermione autour de la table. Hermione réussi a passer la porte et de sortir au jardin ; Ginny tenta de retenir Charlie, qui bien évidemment était trop fort pour elle et il fut sur les talons d'Hermione en un quart de seconde. Ginny elle, poursuivit son grand frère.

« Sombres crétins que vous êtes ! » s'écria-t-elle en fureur à ses deux frères. Et elle sortit.

« HERMIONE ! HERMIONE J'AI ECRIT UNE CHANSON POUR TOI » criait Charlie au dehors. Hermione, elle courait dans le jardin en jetant des regards derrière elle. Ce qui devait arriver arriva, elle trébucha et il finit par la rattraper. Il tendit sa main pour l'aider, mais elle se releva seule, sur ses gardes. Allons, c'était ridicule elle n'allait tout de même pas sortir sa baguette sur lui !

« Charlie… » Commença-t-elle avec circonspection.

« Oui douce Hermione… » Répondit-il d'une voix mielleuse.

« Écoute, ça suffit tu n'es pas toi-même Charlie… tu es sous l'emprise d'une potion… tu n'es pas vraiment amoureux de moi et tu le sais… » Elle savait que ce qu'elle dirait ne servirait à rien, mais elle voyait Ginny au loin arriver et essayait de gagner du temps avant qu'il ne l'eu trop approchée pour la serrer et l'embrasser à volonté.

« Quoi ? bien sur que non ! Je t'aime Hermione… »

« Charlie… » Essaya Hermione, il tendit le bras, elle recula mais ne vit pas la bêche et trébucha a nouveau basculant vers l'arrière, il essaya de la retenir et elle s'accrocha a sa main dans un réflexe, mais dans son déséquilibre elle ne fit que l'entraîner avec elle. Ils tombèrent tout les deux à la renverse, lui sur elle. Sous la violence du choc, Hermione ferma les yeux et réprima un cri de douleur lorsque le milieu de sa colonne vertébrale heurta le manche de la bêche. Ginny au milieu du jardin s'était arrêtée et avait mis les mains sur sa bouche. Hermione garda quelque secondes les yeux fermés, avant de les ouvrir et de rencontrer deux yeux bleus (1) et très inquiets aussi.

« Ça va ? » réussi-t-il a lui demander. Elle hocha la tête, ne pouvant prononcer le moindre son. Il lui sourit comme pour la rassurer, son regard avait toujours l'ombre du philtre au fond des yeux « tu es tellement jolie… » Susurra-t-il en plongeant son regard dans le sien, dégageant une mèche de cheveux de son si beau visage pour ensuite lui caresser la joue. Un instant, elle se laissa submerger, un instant elle oublia le philtre.

« Oh Charlie… » Murmura-t-elle, puis elle se reprit bien vite. En d'autres circonstances, elle se serait laissé aller, en d'autre circonstances, elle aurait trouvé normal de frissonner, en d'autres circonstances, elle aurait laissé sa tête s'approcher de la sienne et en d'autres circonstances, elle l'aurait certainement attiré elle-même à elle, dans le feu de l'émotion qui l'écrasait encore et l'aurait embrassé, mais là elle ne pouvait vraiment pas, pas si ce n'était pas de son plein gré et heureusement que Ginny accourait d'ailleurs, car Charlie l'écrasait et elle avait de plus en plus mal au dos.

« Ça va, rien de cassé ? Tout va bien ? » Demanda-t-elle essoufflée de sa course. Charlie grogna en se relevant.

« Tu arrives toujours au mauvais moment Ginevra ce n'est pas possible ! » dit-il en tapant presque du pied. Hermione en avait profité pour détaler a nouveau.

« Hermione ! » cria-t-il non sans un regard de reproche à sa petite sœur. Hermione avait recommencé à courir, tant bien que mal avec son dos qui la faisait souffrir et hurla presque de soulagement en voyant Harry passer la barrière du jardin.

« Harry ! Je t'en prie, au secours ! » Supplia-t-elle. Surpris, il n'arriva pas à comprendre un seul traître mot de ce que venait de lui dire sa meilleure amie, qui il l'avait bien compris, était très angoissée.

« Du calme Hermione je… »

« Hermione ! » il regarda derrière l'épaule de la jeune fille et elle se retourna en gémissant. Instinctivement, elle se mit derrière Harry, qui ne sut pas très bien pourquoi lui-même ouvrait les bras en signe de protection face à Charlie.

« Je t'en prie Harry fait quelque chose » supplia-t-elle.

« Hermione pourquoi tu te caches ? Pourquoi refuse tu mon amour pour toi ? Je te couvrirais de cadeaux, tu serais heureuse et je sais qu'au fond tu m'aimes toi aussi… laisse ton cœur dicter tes actes… Harry pousse toi » ordonna Charlie.

« Non Charlie, désolé » répondit le survivant qui faisait un immense effort pour ne pas rire.

« Laisse moi passer… »

« Harry… » Couina Hermione derrière lui. Harry sortit sa baguette a contre cœur, cette situation était vraiment ridicule.

« S'il te plait Charlie, ne m'oblige pas a m'en servir contre toi » dit Harry avec regret. Mais Charlie ne semblait pas l'entendre de cette oreille et s'avança menaçant.

« Stupefix ! » Charlie tomba en arrière, raide comme un piquet, Harry grimaça « désolé Charlie c'est pour ton bien » dit-il. Ginny arriva prêt d'eux, se tenant le coté elle était très essoufflée.

« Dingue » murmura la rouquine haletante « j'ai une famille de dingue ! Wingardium Leviosa ! » Dit-elle, elle semblait très contrariée. D'un coup de pied, elle ouvrit la porte et fit léviter le corps de son frère devant elle. Molly arrêta de hurler après ses inconscients de fils qui avait la tête plus que dans les épaules et ouvrit grand les yeux.

« Que lui avez-vous fait ? » s'étrangla-t-elle « ce n'est pas de sa faute voyons… » Essaya-t-elle de protester.

« Du calme maman » fit Ginny d'un ton féroce en levant la main, Molly se stoppa « il n'est que stupéfixé, je le monte là haut en attendant Bill qui nous arrangera ça j'en suis sur ! Et après je m'occupe de vous deux ! » Termina-t-elle ses yeux lançant des éclairs sur les jumeaux. Elle reprit son ascension, sa mère sur ses talons, tandis qu'Hermione se remettait de ses émotions en se massant le dos, aidée d'Harry pour entrer dans la cuisine.

« Vous n'êtes que deux… »

« Sombres crétins, oui on sait ! » marmonna Fred.

« Allez vous en, avant que votre sœur ne descende où vous risquez de ne plus jamais savoir vous servir d'une baguette de votre vie » recommanda Harry tout en regardant le dos de sa meilleure amie qui avait soulevé sa blouse. Les deux Weasley ne se le firent pas dirent deux fois et décampèrent, ils reviendraient le soir, où même demain. Quoi qu'il en soit il fallait que Ginny se calme d'abords.

« Harry ! » s'indigna Hermione.

« Chut » fit celui-ci qui faisait de son mieux pour la soigner.

« OÙ SONT-ILS ? QUE JE LEUR MONTRE CE QUE JE VAUX MOI AUSSI » hurla Ginny. Harry se dirigea avec précaution vers elle.

« Ginny, ma chérie… viens, allons prendre l'air ça te feras du bien » surprise de ce ton si calme, Ginny fut légèrement déstabilisée et sa colère redescendit d'un seul trait. Ils sortirent tout les deux, Ginny non sans maugréer quelques insultes et menaces bien choisies à l' encontre de ses deux frères et Hermione monta à l'étage se reposer, la journée avec était très longue et éprouvante et on ne la vit redescendre que le soir…

OoO

Lorsqu'elle entra dans la cuisine, tous les regards convergèrent vers elle. Avec encore de petits lancements dans le dos, elle s'assit à la table s'excusant pour son retard au dîner et se mit à manger. Charlie n'était pas à la table, la chaise face à elle était vide, elle soupira. Fred et George étaient là eux aussi, essayant de se faire tout petits et Hermione s'aperçut avec une satisfaction non retenue qu'ils portaient des traces de griffures sur le visage, le maléfice de chauve furie de Ginny avait encore opéré. Ginny quand à elle paraissait beaucoup plus détendue que quand elle l'avait quittée. Elle jeta un regard circulaire à la tablée et se décida à ouvrir la bouche.

« Hum… comment va Charlie ? » demanda-t-elle. Le silence lui répondit d'abords, ensuite Bill eu un sourire bienveillant et lui répondit.

« Il est mort de honte, mais il va bien il est partit s'aérer un peu » dit-il. Hermione soupira de soulagement.

« Encore heureux que les effets se soient estompés d'eux même » railla Ginny en jetant un long regard de reproches à ses frères, doublé de celui d'Amélia envers Fred et triplé de celui de Molly. Les conversations reprirent peu à peu, seul Hermione, Fred et George ne participaient pas. Comme tout les soirs après le dîner, chacun vagua à ses occupations, et comme tout les soirs, Hermione sortit avec un livre pour s'installer sur la balancelle, ce soir là par contre, elle n'était pas vide. Hermione s'approcha à petits pas vers la silhouette qui occupait déjà une place sur la balancelle. Charlie leva les yeux lorsqu'il vit une ombre à la lumière de la lanterne du perron et s'empourpra.

« Hermione… je… tu… euh… » S'embrouilla-t-il. Hermione, tout aussi gênée que lui s'assit.

« Ce n'est pas de ta faute Charlie, je ne te reproche rien » dit-elle doucement en surpassant son embarras, ils avaient bien assez tout les deux avec celui de Charlie. Ils restèrent un moment dans le silence en contemplant les étoiles.

« Je me sens vraiment ridicule » marmonna-t-il amer. Elle posa le regard sur lui.

« Il n'y a pas de quoi » dit-elle calmement.

« Tu dis ça pour me faire plaisir » dit-il incertain.

« Non » il lui jeta un regard en coin et soupira.

« Tu as trop bon cœur Hermione, j'aurais pu te faire du mal… j'étais prêt a frapper Harry, Merlin seul sait ce que peu décupler comme force un homme sous l'emprise d'un philtre d'amour pour obtenir ce qu'il veut » dit-il très vite. Hermione frissonna malgré elle, il avait raison.

« Tu n'étais pas toi-même » argumenta-t-elle pourtant.

« Mais ça aurait pu virer à la catastrophe » insista-t-il. Le visage coupable qu'il lui montrait lui fit monter le cœur aux bords des lèvres.

« Mais on est tous vivant » essaya-t-elle de plaisanter « à bien y réfléchir, c'était plutôt comique… enfin, sauf pour moi bien sur… oh… je veux dire… » Elle se mordit la langue et s'embrouilla à son tour alors que le visage de Charlie avait verdit suite à ses paroles. Elle se reprit tant bien que mal.

« Écoute Charlie, il n'y a pas lieu de dramatiser tout va bien et tu n'es responsable de rien. Ce n'était qu'un petit incident, ce n'était pas tant pour moi que je m'inquiétais, ni pour Harry il a bien envoyé Voldemort bouffer les pissenlits par la racine, je ne pense pas qu'il aurait grande peine a te retenir, non c'est pour toi que je m'inquiétais, tu risquais des effets secondaires que nous ne connaissions pas et c'est le plus important a mes yeux, que tu sois redevenus toi-même, sans séquelles » sourit-elle. Il leva les yeux sur elle et lui fit un pâle sourire.

« Tu ne m'en veux pas alors ? » demanda-t-il avec espoir. Elle rit, de ce rire cristallin qui sonnait comme enfantin a ses oreilles.

« T'en vouloir ? bien sur que non Charlie ! Ce n'est tout de même pas ta faute si tes deux abrutis de frères ne sont pas capable de ranger leurs farces et attrapes douteuses » dit-elle en terminant sa phrase sur un ton presque dédaigneux. Un éclair de malice s'alluma dans le regard de Charlie.

« Oh crois moi, ils ne s'en sortirons pas si facilement » dit-il en retrouvant peu a peu confiance. Elle sourit doucement.

« Ne sois tout de même pas trop dur avec eux, ils en ont prit pour leurs grade déjà, et puis je sais qu'ils étaient sincères quand ils ont dit qu'ils ne l'avaient pas fais exprès, je doute qu'ils aient voulut mettre ta vie en danger, c'est juste qu'ils ont la tête un peu trop dans les nuages » dit-elle telle une sage. Il lui rendit son sourire.

« Je sais, je ne leur en veux pas – elle leva un sourcil septique – bon, d'accord un peu » consentit-il « mais une petite farce ne fait jamais de mal à personne » termina-t-il. Elle rit franchement.

« Je suis d'accords ! Alors, on oublie ? » Risqua-t-elle en tendant la main. Il hésita.

« On oublie » sourit-il en serrant sa petite main, si douce dans la sienne. Un moment, Hermione replongea quelques heures en arrière, se surprenant à presque regretter de ne pas l'avoir laissé faire quand ils étaient tombés au milieu du jardin.

« Hermione ? Tout vas bien ? » Elle revint à la réalité.

« Oh… pardon… oui, ça va » elle sourit.

« Tu pensais à quoi ? Ou à qui ? » Se risqua-t-il pour la taquiner, elle rougit brusquement et se leva « tu t'en vas ? J'ai dit quelque chose ? » Paniqua-t-il.

« Non, non attends moi une seconde je viens de me souvenir de quelque chose je revient tout de suite ! » elle s'engouffra dans le terrier puis dans les escaliers, calmant la rougeur de ses joues et les battements de son cœur. Elle revint peu de temps après, un porte document à la main qu'elle tendit a Charlie. Celui-ci, surpris, le prit en levant sur elle un regard interrogateur.

« Regarde » lui sourit-elle. Il ouvrit le petit porte document et ne cacha pas sa stupeur.

« Hermione… c'est… » Dit-il ne trouvant pas ses mots.

« Tu n'es pas obligé d'accepter immédiatement, tu as une quinzaine de jours, je sais qu'il faut prendre le temps de réfléchir posément à ce genre de chose » dit-elle sur un ton conventionnel en se rasseyant.

« C'est… » répéta-t-il ne pouvant dire autre chose tout en lisant les papiers devant lui, une demande de prêt, avec l'appui de l'aval déjà signé, de sa propre main à elle. Il ne lui restait plus qu'à prendre sa décision, et si il disait oui, il ouvrait sa propre réserve ici, en Angleterre, avec pour associée Hermione.

« Mais… tu as ton travail enfin, je veux dire tes études à Ste Mangouste ! » se récria-t-il « non, Hermione, je ne peux pas accepter » protesta-t-il en lui rendant les feuilles. Elle sourit et repoussa son bras.

« Ne t'inquiète pas pour mes études, elles sont assurées, je ne serait que ton associée, rien de plus je ne suis pas obligée de prendre part à ce travail… mais n'en parlons pas pour l'instant, tu as besoin de réfléchir et c'est normal »

« Mais… » Charlie ne savait pas quoi dire. Il était… abasourdi, oui c'était le mot. Il ne cessait de poser ses yeux sur les feuilles, pour ensuite les relever effarés sur la jeune fille assise à ses cotés et ce manège dura quelques minutes encore, ce qui la fit rire.

« Tu n'es pas obligée » dit-il.

« Je sais… »

« Mais alors… pourquoi ? » demanda-t-il réalisant petit par petit. Elle fit mine de réfléchir.

« Parce que tu es mon ami et que je peux t'aider » sourit-elle. Elle rit encore et reprit les feuilles pour les remettre dans le porte document et le lui rendit.

« Prends ton temps, Charlie… » Dit-elle doucement.

« Merci… » Souffla-t-il.

« Non, attends » dit-elle rieuse « tu me remerciera plus tard en attendant, réfléchis bien a tout ça et on avisera dans quelques jours qu'est ce que tu en pense ? » il sourit franchement cette fois ci.

« D'accords » concéda-t-il. Elle soupira d'aise mais grimaça cependant lorsqu'elle s'appuya au dossier de la balancelle, Charlie le vit et s'inquiéta.

« Tu as mal » ce n'était pas une question, elle eu un sourire crispé.

« J'avoue que je réduirais bien en charpie ce maudit manche de bêche » grimaça-t-elle « mais ça va, ne t'inquiète pas je n'ai presque plus mal » se reprit-elle en voyant Charlie esquisser une grimace. C'était l'une des propriétés du philtre d'amour, l'ensorcelé se souvenait de tout ses faits et gestes et paroles aussi. Il sembla enfin réaliser ce qui avait failli se passer cette après midi, et s'empourpra à nouveau.

« Tu veux que je te masse le dos ? » demanda-t-il comme pour chasser sa gêne.

« Et bien… comme tu veux, ne te sens pas obligé… » Bredouilla-t-elle partagée entre la gêne et la reconnaissance envers lui pour cette délicate attention. Elle se décala et se mit alors dos à lui. Doucement, comme si il avait peur de la casser, il posa ses mains sur le bas de son dos et Hermione du se faire violence pour ne pas frissonner. Il commença alors un massage minutieux, avec des gestes lents et très délicats, presque comme une caresse de fleur songea Hermione. Au bout de 10 minutes, elle se laissa complètement aller aux mains de Charlie qui lui procurait un bien fou. Elle avait baissé la tête en avant et avait fermé les yeux de bien être.

« Mmmhhh… Charlie, tu as raté ta vocation » dit-elle dans un soupir. Elle l'entendit rire derrière elle.

« C'est ce que me dit souvent ma sœur » répondit-il. Il se leva.

« Allonge toi, tu seras mieux mise » proposa-t-il. Elle ne se le fit pas dire deux fois, et se coucha à plat ventre sur la balancelle. Elle se laissa complètement transporter, ne pensant plus à rien qu'a la présence des mains de Charlie sur elle et le bien qu'elles lui procuraient. Elle en oublia son mal de dos, elle en oublia tout, rien ne comptait que ses mains. Lorsque Charlie arrêta, s'est sans surprise qu'il s'aperçut qu'elle s'était endormie. Il fit apparaître une couverture avec laquelle il la recouvrit et resta encore un petit moment a la regarder dormir en songeant que sa forteresse intérieur de solitude dans laquelle il était installé depuis de nombreuses années, allait être fortement ébranlée si il continuait a laisser la jeune fille grimper encore et encore sur les pierres pourtant solides et si elle arrivait tout en haut, il ne ferait aucun doute qu'elle ferait un ravage douloureux dans son cœur. Il soupira et passa une main dans ses cheveux. Il remonta la couverture sur ses épaules et rentra à l'intérieur du terrier prêt à aller se coucher, réalisant à peine que finalement, cupidon n'en faisait qu'a sa tête et qu'il était réellement tombé amoureux…


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La publication de ce livre se fera tous les mercredis, j'espère que vous serez au taquet ! Comment se sont passées vos fêtes?

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