Dans la salle bondée de monde de l'auberge des 'trois balais' un grand éclat de rire retentit faisant se retourner les clients présents, pour certains amusés tant le rire était communicatif, d'autres indignés d'être dérangés et on pouvait encore entendre certains marmonner sur le respect d'autrui et l'éducation.

« Tu t'en remettras? » demanda Hermione qui souriait en levant un sourcil plus haut que l'autre.

« Att… attends une seconde » hoqueta Drago, assis face à elle qui essayait de reprendre une contenance un peu plus digne. Il avait bien changé le petit Serpentard prétentieux. Hermione posa négligemment sa tête sur sa main attendant qu'il daigne se calmer, mais elle devait avouer que cette idée était vraiment brillante ! Ridicule pour lui, mais brillante !

« Tu… tu te fiche de moi Hermione ? » parvint-il enfin a demander, essuyant ses yeux des larmes de rire qui venaient de couler.

« Je suis tout ce qui a de plus sérieuse » sourit-elle en sirotant son verre.

« Tu ne crois tout de même pas que je vais faire 'ça' comme 'ça' ? » demanda-t-il effaré, le fou rire menaçant de ressurgir a tout moment.

« Si » répondit-elle toujours souriante.

« Et qu'est ce que j'y gagne moi la dedans ? » demanda-t-il.

« De l'argent » répondit Hermione comme si c'était une évidence.

« Je vais te mettre une gifle sur le coin de l'oreille si tu propose encore une seule fois de me payer » lui fit-il remarquer en buvant lui aussi une gorgée. Elle sourit encore, elle s'y attendait.

« Très bien, alors qu'est ce que tu veux ? » demanda-t-elle.

« Surprends moi » sourit-il de manière absolument Malefoyenne avant d'appeler la serveuse, pour passer à nouveau commande. La dite serveuse approcha avec sa plume et son calepin, un sourire fendu d'une oreille à l'autre.

« Que puis je vous servir ? » demanda-t-elle d'une voix fluette. Drago ne se gêna pas pour la détailler de haut en bas.

« Votre adresse postale sur un plateau d'argent… » Répondit Drago avec charme, la serveuse gloussa, et Hermione leva les yeux au ciel.

« La même chose » répondit alors Hermione amusée. La serveuse s'en retourna d'une démarche à la Clara Morgane et Drago ne se priva pas de l'observer le regard enivré d'envie. Hermione se racla la gorge, Drago la regarda et sourit.

« Tu ne changeras donc jamais » dit-elle.

« Jamais » sourit-il « je trouve plutôt bien que Rosemerta ait engagé de la main d'œuvre » dit-il suggestivement.

« On peu en revenir a ce qu'on disait s'il te plaît ? » demanda-t-elle en ramenant elle-même la tête de Drago qui était tournée vers la serveuse aguicheuse. « Je disais donc, qu'est ce que tu veux ? » demanda-t-elle.

« Tu tiens vraiment à ce que je le fasse hein ? » sourit-il.

« Mais oui ! Enfin Drago, franchement ! Y a des moments où tu peux être aussi bête que Ron » pesta-t-elle en souriant malgré elle.

« J'y peu rien, ils ont tous déteints sur moi ! Je t'avais pourtant dit que ce n'était pas une bonne idée de me faire entrer chez les Gryffondor ! » Dit-il en pointant un doigt accusateur sur elle lui faisant un clin d'œil. Hermione sourit encore, désabusée. Elle replongea dans ses souvenirs de Poudlard, avant la bataille finale, elle se souvint alors comment elle en était venue à être amie avec lui et comment elle avait finalement réussi à le faire accepter de tous. Elle s'aperçut que la serveuse déposait les boissons mais cette fois, Drago ne la suivit pas des yeux, et avait son sourire en coin qu'Hermione adorait, mais qu'elle pouvait parfois haïr autant que Voldemort en personne ! D'un air triomphant, il rangea le morceau de papier dans sa poche. Une fois de plus, Hermione sourit malgré elle, il n'y avait décidément que lui pour arriver a faire ça.

« Tu es content, tu as eu son adresse, maintenant on peut en revenir à nos moutons ? »

« Écoute, je ne te demande rien, pas dans l'immédiat… mais quand j'aurais un service a te demander, alors ce sera à toi de m'aider » dit-il en prenant son verre, la scrutant de ses yeux magnifiques. Hermione savait d'avance qu'elle regretterait ce pacte, mais cela ne l'empêcha pas de tendre la main.

« Marché conclut » dit-elle solennellement. Drago la lui serra en souriant largement.

« Alors, raconte comment ça se passe au terrier ? »

« Bien si je puis dire… »

« Comment ça ? » demanda-t-il en fronçant les sourcils.

« Et bien… j'ai eu quelques malencontreux accidents avec Charlie Weasley, mais le point positif est que je me suis réconciliée avec Ron » expliqua-t-elle.

« 'Malencontreux accidents' ? Allé raconte ! » La pressa-t-il avide de savoir.

« Oh mais arrête, on dirait Lavande Brown ! » s'esclaffa-t-elle. Il sourit, et elle entreprit alors de lui raconter comment elle était arrivée 'en force' au terrier, comment Charlie l'avait débarrassé d'Andy et l'épisode de la salle de bain. De nouveau, Drago fut secoué de soubresauts pour partir dans un éclat de rire.

« Je t'en prie, régale toi » dit-elle en croisant les bras. Il s'arrêta de rire net et la fixa, se mordant les joues. « Si jamais… » Commença-t-elle calmement « tu répète a qui que ce soit ce que je viens de te dire Drago Malefoy, je promet de t'arracher ta langue et de m'en faire un élastique à cheveux avec ! » Menaça-t-elle l'air très sérieuse. N'y tenant plus, de nouveau Drago explosa. Elle consenti a sourire.

« Oh… ! seigneur de Merlin ! » s'esclaffa-t-il « tu es unique Mione ! Si tu n'existais pas, je t'inventerais ! » Scanda-t-il. Elle se retenait de rire, pourtant la commissure de ses lèvres la trahissait.

« Bon écoute, je dois y aller maintenant, on se tient au courant, et ne me pose pas de lapin ! » le prévint-elle.

« Tu as ma parole » dit-il après s'être enfin calmé.

« Ok, je compte sur toi » dit-elle en prenant son sac.

« Non c'est pour moi » dit-il alors qu'elle fouillait son sac pour poser l'argent et payer les verres « on ne laisse jamais payer les dames » dit-il en posant la monnaie sur la table. Ils sortirent tout les deux, Hermione accrochée a son bras, Drago fit un clin d'œil à la serveuse avant de sortir.

« Je te ramène ? » demanda-t-il.

« Ça ira » dit-elle en agitant la tête « merci, à bientôt alors ? » s'assura-t-elle. Il l'enlaça et lui fit un énorme bisoux juste aux coins de ses lèvres à la limite, une sale habitude…

« A bientôt » confirma-t-il en souriant. Et ils se séparèrent prenant chacun un chemin opposé.

OoO

Lorsqu'elle passa la barrière du jardin du terrier avant d'entrer, Hermione fronça les sourcils. Mais qui donc criait aussi fort ? En tout cas, ce qu'elle savait c'est que c'était une voix de fille… perplexe, elle entra alors dans la demeure Weasleyenne.

« … PAS QUESTION ! » Entendit brusquement Hermione dés qu'elle eu ouvert la porte. Elle se hâta de poser sa robe de sorcière au porte manteaux, et rejoignit la cuisine, pour y voir avec surprise, Amélia la femme de Fred qui hurlait sur son mari, Hermione ne la vit pas elle lui tournait le dos, Fred rouge de honte, Molly qui tentait d'apaiser la jeune épouse –Hermione aurait juré voir se dessiner des petites fossettes sur les joues de Molly, signe qu'elle aurait rit elle aussi - Ginny qui pouffait dans un coin en épluchant les patates et George qui contenait à grand peine son fou rire.

« Mais… » Voulut protester Fred tout penaud.

« CA SUFFIT ! » tempêta Amélia d'une voix suraigue qui fit taire Fred en un quart de seconde « J'EN AI PLUS QU'ASSEZ DE TES FARCES MINABLES ! » hurla-t-elle. Hermione écarquilla les yeux et releva la tête. Charlie, alerté par les cris, accouru a l'entrée de la cuisine ou se tenait Hermione, elle l'interrogea du regard celui-ci leva les mains de manière dépité, une mine absolument ahurie sur le visage signifiant qu'il ne savait pas plus qu'elle ce qui mettait Amélia dans cet état de colère.

« Mais… » Voulut a nouveau se défendre Fred.

« Non ! » fit Amélia d'une manière majestueuse en levant la main pour le faire taire « tais toi ! Ne dis plus rien, ou je demande le divorce ! » Fit-elle hautaine, Fred Blêmit et Ginny quant à elle éclata de rire se tournant vers ses patates.

« Et toi ce n'est pas la peine de te cacher pour te moquer ! » attaqua-t-elle a Ginny qui la regarda toujours secouée de soubresauts, mais qui tourna bien vite les yeux de peur d'exploser a nouveau, elle ne releva même pas l'attaque.

« Voyons Amélia, il ne faut pas en arriver à de tels extrémités… » Tenta Molly.

« Molly, je vous en prie… » Souffla Amélia quelque peu agacée, a la stupeur d'Hermione Molly cacha son visage étouffant son rire elle aussi.

« Mais enfin qu'est ce qu'ils ont ? » chuchota Hermione en se rapprochant pour parler à l'oreille de Charlie.

« Je n'en sais rien » répondit Charlie sur le même ton en tournant son visage vers le sien.

« Aller Amélia, sans rancunes… et puis cela te va plutôt bien » pouffa George. Fred grommela un 'la ferme' mais George n'en eu cure.

« Je te serais fort reconnaissante de garder tes remarques pour toi 'beau frère' » répondit-elle froidement « quant à toi tu as intérêt a me faire disparaître 'ça' avant la fin de la journée, ou je m'en vais ! » fit théâtralement Amélia. Fred blêmit encore si c'était possible, et au moment où Amélia se tournait vers la porte de la cuisine –là où se trouvaient Charlie et Hermione– Harry arrivait lui aussi, semblant ne pas s'être aperçut du brouhaha et tout se stoppa. Hermione eu énormément de mal et du se mordre les joues très fort pour ne pas éclater de rire, Charlie lui leva un sourcil, cachant un sourire et Harry…

« Oh » fit-il en regardant Amélia, qui avait les lèvres pincées. Il remonta ses lunettes sur son nez et releva les yeux se retenant visiblement de rire lui aussi. « Belle journée n'est ce pas ? » sourit-il nerveusement. Amélia lui lança un regard courroucé et s'avança d'une démarche impérieuse. Hermione et Charlie comprirent le message et se poussèrent pour la laisser passer. Ginny n'y tint vraiment plus, ainsi que George et le fou rire se déclencha ! Il redoubla, lorsque Fred se hâta à la suite de sa femme en couinant des « mais… Mélie chérie » a tout va. Le fou rire gagna alors tout le monde même Molly laissa jouer un sourire amusé sur ses lèvres.

« Que c'est-il passé ? » demanda Harry en souriant.

« Et bien… disons qu'elle s'est trouvée au mauvais endroit, au mauvais moment » répondit George entre deux crises de rire.

« Et quel moment ! » s'esclaffa Ginny essuyant ses larmes de rire.

« Est ce que vous allez enfin nous dire, pourquoi Amélia avait le visage rose fluo et les yeux tricolores ? De même que ses dent étaient vertes vaseuses ? » Demanda Hermione un sourcil relevé.

« Cette blague m'était destinée, mais Amélia est entrée dans la cuisine un peu avant moi et Fred est allé trop vite pour jeter la fiole en croyant que c'était moi, mais il était trop tard » expliqua George le fou rire menaçant a nouveau de ressurgir.

« Vous êtes vraiment incorrigibles tout les deux » sourit Hermione « au fait Harry, tu n'es pas sensé être au travail aujourd'hui ? » demanda-t-elle.

« Non, j'ai pris un jour de congé, Ginny et moi devons aller voir pour la liste de mariage et nous avons rendez vous avec le marieur » répondit celui-ci.

« Le marieur ? » demanda Hermione perplexe « cette pratique est très ancienne » constata-t-elle.

« Maman aime bien faire ça dans les règles de l'art » marmonna Ginny alors que Molly sortait de la cuisine. Il ne restait plus que Charlie, Hermione, Harry, Ginny et George.

« Attendez une minute… » Interpella Hermione « marieur… cela veut dire qu'a compter de cet après midi, vous serez 'officiellement' fiancés ? » Ginny hocha sombrement la tête « et donc vous serez reliés… »

« Par le fil d'or, oui » approuva Ginny.

« Oh ma pauvre… » Hermione regarda le couple d'un air compatissant.

« Euh… excusez moi, je suis un peu à l'ouest là » fit Harry complètement largué.

« Oh… j'avais l'intention de te l'expliquer tu sais, assied toi ça vaudra mieux » lui dit-elle. George fronçait les sourcils et Charlie écoutait avec une attention particulière cette étrange discussion.

« M'expliquer quoi ? »

« Et bien, le fil d'or, le marieur tout ça quoi… » Fit Ginny d'un air innocent « je te rappelle tout de même que j'avais dit 'non' et que TU as insisté auprès de moi pour le faire comme ma mère le voulait, donc a l'ancienne » le prévint Ginny. Il la regarda un moment et remonta ses lunettes sur son nez en clignant des yeux.

« Pourquoi ai-je la désagréable impression que tu me fais un reproche là ? » demanda-t-il.

« Oui petite sœur, il n'y a pas de raison » s'enquit George en croisant les bras d'un air contrarié.

« Ne te mêle pas de ça toi » dit-elle agacée.

« Tu es ma sœur ! » s'indigna George.

« Oui et alors ? »

« Gin'… » Interrompit Harry.

« Harry mon chéri… il va falloir assumer maintenant »

« Mais enfin de quoi tu parles ? » Charlie avait une furieuse envie de rire, il venait de comprendre… George par contre, n'avait pas du tout envie de rire, bien au contraire.

« Hermione aide moi s'il te plait » soupira Ginny d'un air las. Prise au dépourvu, elle regarda sans savoir pourquoi, Charlie qui se contenait tant bien que mal.

« Hum… euh Harry, il faut que tu comprenne, ce que vous avez fait toi et Ginny, de vous fiancer je parle, n'est pas valable officiellement, mais ce n'est pas obligatoire de l'officialiser, seul le mariage compte… seulement, en acceptant la proposition de Molly, tu t'engage donc a te fiancer officiellement puisque tu choisi un 'marieur' qui vous unira lors de votre mariage. Durant la période de vos fiançailles toi et Ginny serez liés par le fil de la pureté, autrement appelé 'fil d'or' et euh… » Hermione un peu confuse cherchait ses mot pour la suite.

« Et quoi ? C'est quoi ce fil ? » Demanda-t-il.

« Et bien… il porte son nom, pureté… le fil ne doit pas être brisé avant le mariage, sinon celui-ci est annulé, le fil d'or sera sous la surveillance constante de votre marieur attitré » expliqua Hermione.

« Et qu'est ce qu'il y a de dramatique a ça ? » demanda-t-il paumé « si le fil ne doit pas être détruit il ne le sera pas ! D'autant plus que tu viens de me dire qu'il restait chez le marieur » rétorqua Harry incrédule.

« Euh… c'est un petit peu plus compliqué que ça » risqua Hermione redoutant la réaction du survivant. Cette fois Charlie éclata littéralement de rire ! Et George se renfrogna encore.

« Pour que le fil ne se brise pas… et bien… vous ne pouvez pas… enfin, tu vois ? » demanda Hermione en regardant Harry avec l'espoir qu'il comprendrait. Harry la fixait.

« Non je vois pas » le fou rire de Charlie redoubla et Ginny se tapa le front.

« Pas de cacahuètes jusqu'au mariage ! » pesta Ginny. Harry blêmit.

« Tu rigole ? »

« Parce que vous l'avez déjà fait ?! » s'étrangla George et Harry blêmit encore plus.

« On dors ensemble depuis des mois George ! » pesta Ginny.

« Et alors ?! Je pensais que vous… »

« Tu pensais que quoi ? Qu'en dormant dans le même lit, Harry et moi allions nous regarder dans le blanc des yeux ? » Se moqua Ginny. Harry rentra la tête dans les épaules. La dernière chose qu'il voulait était de se mettre les frères Weasley a dos !

« Il n'y a pas moyen d'annuler le rendez vous et de le faire finalement a la moderne ? » demanda Harry d'une petite voix.

« Oh si bien sûr, mais j'espère que tu as de bonnes boules quies parce qu'elle ne risque pas d'apprécier » Harry se leva d'un bond de sa chaise, déterminé.

« Il est hors de question que je passe trois semaines sans… sans… mais je vais mourir moi si je ne peux plus te toucher ! » s'exclama-t-il scandalisé. Cette fois, Hermione rejoignit Charlie dans son fou rire, tandis que Harry quittait la cuisine, suivit par Ginny et George qui encourageait lui ces fiançailles officielles avec conviction.

« Oh… mon dieu… tu as vu la tête… la tête de George ? » hoqueta Hermione alors que Charlie reprenait peu a peu son souffle.

« Oh oui, c'était a mourir de rire » s'esclaffa ce dernier.

« Et dire qu'il croyait réellement qu'elle et Harry n'avaient pas… »

« Oui… » Sourit Charlie calmé cette fois « les jumeaux ont tendance à trouver en ma sœur la vierge Marie réincarnée, mais ils vont tomber de haut… » Dit-il.

« Ne dramatise pas trop, elle pourrait avoir eu plus de garçons dans son lit si elle l'avait voulut » fit remarquer Hermione. Charlie sourit doucement.

« Tu as raison, elle n'est peu être pas Ste Marie en personne, mais elle a su attendre le bon… je suis content qu'elle l'ai choisi » dit-il.

« Oui, je lui ai conseillé de s'amuser à l'époque au lieu de désespérer, combien de fois je ne l'ai pas consolée lorsqu'il se prenait d'amour pour Cho ! Harry peu être très abruti quand il le veut, j'ai bien cru qu'il ne la remarquerait jamais » fit Hermione.

« Oui on est un peu bête quand on aime ou qu'on est attiré et qu'on ne l'admet pas » répondit Charlie en riant.

« Tu as l'air de savoir de quoi tu parles » fit-elle remarquer.

« Hey » fit-il en haussant les épaules.

« Dit moi Charlie » fit Hermione après un court moment de silence « ça ne te pèse pas parfois la vie de célibataire ? » demanda-t-elle. Charlie la regarda assez surpris par cette question, surtout venant d'elle.

« Pour être tout à fait franc, parfois oui » avoua-t-il « mais je me dis que je ne suis pas mal non plus dans ma situation, une femme dans ma vie s'ennuierais je pense… »

« Tu crois ? »

« Qui voudrais d'un homme qui se passionne pour les dragons ? Sur 24 heures de la journée, j'en passe au moins 15 avec eux… » Dit-il.

« Oui t'as pas tort, mais en même temps dans une relation il faut savoir faire des concessions » dit-elle.

« Tout a fait, mais je ne laisserais jamais tomber mon travail, je l'aime trop pour ça » argumenta-t-il.

« Oui bien sur je ne dis pas ça, mais tu ne va tout de même pas te marier avec une Dragonne Charlie ! » s'exclama Hermione. Sous les yeux surpris de la jeune fille, il éclata de rire. « Qu'est ce que j'ai dit ? » sourit-elle.

« Rien, rien… je crois que les Weasley ont mauvaise influence sur toi » s'exclama-t-il hilare. Elle n'eu pas le temps de lui demander pourquoi, que Fred débarqua dans la cuisine, la mine abattue.

« Comment ça se présente ? » demanda Hermione en grimaçant.

« Mal… je n'arrive pas à faire disparaître les traces du sortilège, elle va me quitter Charlie… je suis foutu » soupira Fred. Charlie lui tapota le dos avec compassion.

« Je vais appeler Bill au travail, il est un excellent conjureur de sort »

« Oh tu ferais ça ? » demanda-t-il plein d'espoir.

« Bien sur ! Je ne vais pas laisser mon petit frère dans le désespoir de ses propres bêtises » sourit Charlie « mais a charge de revanche » dit-il avec un clin d'œil.

« Je me disais aussi que sa semblait trop facile… c'est de la triche, t'es le plus gentil normalement » marmonna Fred.

« Et oui… mais n'oublie pas que je suis aussi un Weasley ! » sourit Charlie en se levant pour transplanner a la banque.

« Hum, je crois qu'on a mauvaise influence sur lui » fit Fred vaguement lorsqu'il fut parti.

« C'est drôle, il vient de me dire exactement la même chose, mais pour moi… » Fit Hermione songeuse. Fred la regarda l'air de dire 'qu'est ce que tu as bu toi ?' mais il ne fit aucuns commentaires.

OoO

Au court de la soirée, tout était rentré dans l'ordre, enfin presque… Bill avait rendu à Amélia son visage laquelle avait retrouvé le sourire et tout le monde dînait gaiement dans la cuisine. Visiblement, la place attitrée d'Hermione était face a Charlie, Ginny assise à ses cotés et Harry en face de la rouquine, a coté de Charlie. Elle remarqua la mine de son meilleur ami et se souvint alors du rendez vous de l'après midi. Elle donna un léger coup de coude à Ginny qui discutait avec Fleur et montra Harry de la tête.

« C'est de sa faute ! J'avais dit non » se borna Ginny.

« Vous n'avez pas réussi à convaincre Molly ? » demanda-t-elle.

« Si bien sur que si, mais elle avait l'air si déçue… que Harry s'est 'sacrifié' ça lui fera les pieds de faire un peu ceinture » fit fermement la rouquine, Hermione sourit.

« Je te trouve bien dure… après tout, il ne connaît pas toutes les ficelles de la sorcellerie, lorsqu'il a insisté auprès de toi devant ta mère c'était simplement pour faire plaisir a tout le monde et éviter une autre de vos légendaires disputes, il ne pouvait pas savoir… » fit sagement Hermione. En face d'eux, trop préoccupé, Harry ne les entendait même pas, mais Charlie lui, gardait une oreille discrète a la conversation et il se surpris a contempler la jeune brune. Elle avait toujours cette manie de ramener ses cheveux derrière son oreille lorsqu'elle discutait. Il devait avouer que les paroles de la jeune fille de l'après midi lui pesaient sur la conscience… il n'avait pas osé le dire par fierté sans doute, mais en réalité la vie de célibataire devenait dure a vivre lui le grand solitaire se sentait bien trop seul et il était conscient qu'il ne passerait pas sa vie seul avec ses Dragons, il voulait fonder une famille, avoir un foyer, sans pour autant arrêter son travail, le truc c'était que chaque fois qu'une relation devenait sérieuse avec une fille, celle-ci prenait la fuite sans raison… il n'arrivait pas à garder une fille. Perdu dans ses pensées, il ne remarqua même pas qu'il fixait Hermione maintenant.

Après les paroles d'Hermione, Ginny se mordit la lèvre et jeta un œil en direction de son fiancé.

« Tu crois ? » demanda-t-elle d'une toute petite voix, Hermione sourit.

« Oui, j'en suis sure »

« Très bien, très bien, je lui parlerais ce soir » consentit Ginny retournant à son assiette. C'est à ce moment qu'Hermione s'aperçut que Charlie la fixait.

« Charlie ? » demanda-t-elle. Le rouquin revint a lui.

« Oh… euh… tu disais ? »

« Je disais rien du tout, tu étais en train de me fixer… » Rougis-t-elle.

« Oh… non, euh… enfin… » Bredouilla-t-il en se traitant mentalement d'idiot de s'être fait prendre.

« Charlie, est ce que tu es sur que tout vas bien ? Tu es malade ? » Demanda Hermione légèrement inquiète.

« Non, non, non » répondit-il précipitamment « je… j'étais perdu dans mes pensées, excuse moi, je ne voulais pas te mettre mal a l'aise » dit-il après avoir reprit un semblant de contenance.

« Y'a pas de problème » dit-elle pas très convaincue. Il lui sourit nerveusement.

« Alors petite sœur, où comptez vous aller en lune de miel ? » demanda soudain Bill.

« Oh et bien nous n'avons pas encore réfléchis a une destination » répondit Ginny.

« Nous, nous sommes allés en corse, c'est beau pourquoi pas là bas… » Lui dit Fleur.

« Oui » répondit Ginny pensivement.

« T'as pas une petite idée ? » demanda Bill à l'intention de Harry.

« Oh tu sais… nous avons encore trois semaines » répondit distraitement Harry.

« Trois semaines, c'est très court » argumenta Molly.

« Oui mais rien ne presse » fit Ginny.

« Bien sur ma chérie, mais ne vous y prenez pas à la dernière minute » renchérit-elle. Hermione vit la main de la rouquine se crisper sur sa fourchette.

« Je le sais maman » répondit-elle.

« Demain j'irais chercher des brochures dans les agences » fit Molly qui commençait a débarrasser.

« Je vais vous aider » fit Hermione en se levant.

« Oui, c'est ça » marmonna Ginny. Au grand soulagement de toute la table qui craignait a nouveau une prise de bec entre la mère et la fille, la discussion s'arrêta là et tout le monde passa au salon, pour certain au jardin et pour d'autre dans leur chambre.

OoO

« Harry ? » Ginny passa la porte et rejoignit son fiancé sur la balancelle de la terrasse du terrier. (1) elle lui tendit une tasse, la même qu'elle avait elle-même dans ses mains.

« Merci » sourit-il légèrement. Elle le regarda un moment boire de petites gorgées, jusqu'à ce qu'il s'en aperçoive.

« Quoi ? » demanda-t-il.

« Rien, rien » dit-elle.

« Et bien dit le » fit Harry.

« Dire quoi ? » demanda-t-elle étonnée.

« Que je suis un abruti »

« Oh mais arrête » rigola-t-elle « après tout c'est pas si dramatique » sourit-elle.

« Parle pour toi » marmonna-t-il dans sa barbe.

« Allons… tu survivras. Trois semaines, c'est court » se moqua-t-elle.

« Arrête Gin' c'est pas drôle… et dire que c'est moi qui est insisté » bougonna-t-il. Elle sourit.

« Mon amour… pense qu'après notre mariage, je serais toute à toi et on pourra faire ce qu'on voudra, trois semaines dans une vie qu'est ce que c'est ? » dit-elle doucement en lui prenant la main « trois toutes petites semaines… » Il la regarda.

« Mais ça va être une torture ! » geignit-il. Ginny éclata de rire.

« Mais non, mais non, tu verras sa va passer comme un éclair de feu. Et puis si tu veux, je peux dormir dans la chambre des filles jusqu'à notre mariage, tu ne seras pas tenté comme ça » proposa-t-elle. Il ouvrit grand les yeux.

« Non mais ça va pas non ! Déjà que je ne pourrais pratiquement pas te toucher ! Si en plus tu quitte le lit pour trois semaines… est ce que tu tiens a ce que je perde la boule ? Non, c'est hors de question ! » S'obstina-t-il. Son fou rire redoubla.

« D'accords, d'accords, je resterais avec toi, mais il ne faut pas céder mon chéri, je ne veux pas que notre mariage soit mis en péril pour des hormones en ébullition » le prévint-elle. Elle s'était rapprochée de lui.

« Est ce que j'ai le choix ? » soupira-t-il. Elle sourit et l'embrassa légèrement.

« Non, effectivement… et tu veux que je te dise ? » murmura-t-elle les yeux dans les yeux.

« Quoi ? »

« Tu es déjà fou » sourit-elle. Il la regarda un moment, et la surpris en l'attirant brusquement a lui pour la retourner sous lui.

« Oui, de toi » dit-il avant de l'embrasser passionnément.

« Vous n'êtes pas raisonnable monsieur Potter » sourit-elle prise au piège.

« Je ne fais que vous embrasser Miss Weasley » rétorqua-t-il.

« Vivement que ce mariage ait lieu ! » dit-elle en l'attirant a elle.

« Là c'est vous qui n'êtes pas raisonnable » sourit-il sur ses lèvres « après notre mariage, on fera tout ce qu'on voudras que tu as dit ? » demanda-t-il l'air malicieux. Elle sourit espiègle.

« Oui, tout… » Susurra-t-elle.

« Je confirme, ça va être une vrai torture »

« Chut, arrête de te plaindre et profite de ce que tu peux faire » sourit-elle.

« Oh toi ! » il se mit a la chatouiller, sous les supplications de Ginny qui n'en pouvait plus et qui se tordait de rire sous lui.

OoO

De la fenêtre de la cuisine, Charlie avait suivit le manège et souriait. Il n'avait bien entendu pas écouté la conversation, il ne pouvait pas entendre, mais il observait les deux amoureux et devait bien s'avouer qu'il les enviait pas mal. Mais il ne pouvait non plus s'empêcher d'être fier de sa petite sœur. Elle avait le futur mari idéal, celui dont elle avait été amoureuse dés leur première rencontre, elle l'avait attendu et Charlie savait pertinemment bien que Harry ferait tout pour la rendre heureuse… non il était tranquille. Sa petite sœur, sa protégée… il avait toujours eu peur avec Voldemort et la guerre de l'avenir qui lui était réservé. Mais tout cela était bien loin désormais, elle allait se marier, entamait des étude pour devenir médicomage, non décidément, il n'avait plus a s'en faire il la savait entre de bonnes mains.

« Ça va frangin ? » Charlie se retourna.

« Viens voir » chuchota Charlie. Ron accourut à la fenêtre et sourit.

« Leur complicité est vraiment très forte » sourit-il.

« Je suis content pour eux et puis ils méritent leur bonheur plus que n'importe qui, tout comme toi ou même Hermione… vous avez tant vécu grâce a vous, le monde vit en paix aujourd'hui petit frère, et votre enfance et innocence est partie trop tôt » fit sagement Charlie. Ron sourit.

« Nostalgique ? » demanda-t-il. Charlie le regarda et sourit d'un air résigné.

« Toujours aussi perspicace » répondit-il « non, pas nostalgique… mais je me dit que vous avez droit a une vie normale aujourd'hui et qu'il ne faut pas gâcher vos chances c'est tout » expliqua Charlie. Hermione qui descendait les escaliers s'apprêta à rentrer dans le salon, mais se stoppa lorsqu'elle entendit les deux frères discuter. Sa curiosité l'emporta et elle décida d'écouter.

« Si tu parle pour Hermione et moi, tout c'est arrangé » lui apprit Ron.

« C'est vrai ? » s'enquit Charlie. Hermione aurait juré avoir perçu une toute petite pointe de déception dans la voix du jeune homme.

« Oui, l'autre soir nous avons discuté et nous avons mis les choses a plat, tout est redevenu comme avant » expliqua Ron.

« C'est une bonne chose » sourit Charlie.

« Oui, elle me manquait… elle et moi nous sommes rendus comptes que nous étions fait l'un pour l'autre mais pas en amour… y'a des choses comme ça dans la vie que tu ne peux pas changer » fit Ron fataliste. Charlier sourit.

« Hermione est une fille bien » dit-il.

« Oh oui… et je défie quiconque de lui faire le moindre mal, elle est sacrée pour moi, j'ai failli la perdre a cause de ma bêtise, je jure sur Merlin de ne plus la laisser s'échapper » rétorqua Ron d'un ton déterminé « dis donc, en parlant de ça, je t'ai vu la regarder à table » fit soudainement Ron.

« Moi ? Oh… et bien… j'étais perdu dans mes pensées, je ne voulais pas la mettre mal à l'aise » répondit Charlie devenu tout a coup nerveux. Ron sourit, un Weasley restait un Weasley, Charlie était en train de passer une main dans ses cheveux, tout les Weasley faisaient ça lorsqu'ils étaient mal à l'aise. Hermione restait interdite devant la porte entrouverte de la cuisine. Elle était septique. Bien sur que Charlie disait la vérité ! Voyons, pourquoi il s'intéresserait a elle ?!

« Hey… c'était juste une constatation, je n'ai rien dit » se défendit Ron en souriant, devant l'air nerveux de son frère. Il posa son verre sur la table et s'avança prêt de la porte pour sortir. « Mais tu sais Charlie ; Hermione est une fille, elle ne mord pas » sourit-il faisant rougir Charlie qui ne su que répondre. Hermione se faufila bien vite dans le salon avant que Ron ne sorte et ne la voit. Charlie reporta son regard sur les amoureux qui regardaient le soleil se coucher sur la colline, enlacés sur la balancelle. Il soupira. Dans le salon, elle fit semblant de rien, il fallait qu'elle se rende dans la cuisine, elle devait parler a chacun en privé concernant le cadeau de mariage de Harry et Ginny. Il n'était pas des moindre et tout le monde y mettait du sien. Elle prit son courage à deux mains et se rendit dans la cuisine, sous l'œil amusé de Ron qui venait d'arriver.

« Charlie ? » il se retourna.

« Hermione ! » sourit-il « je peux faire quelque chose pour toi ? » s'enquit-il. Hermione fut déroutée. Quelques minutes avant il ne savait pas aligner un mot sans bégayer et la il avait une telle assurance que s'en était déconcertant.

« Oh et bien… je venais pour le cadeau, tu sais ? »

« Ah oui » sourit-il.

« Et bien voila… » Commença-t-elle en se détendant.

« Charlie ? Tu viens ? On va boire un verre en ville » c'était Bill.

« Oh pourquoi pas, ça fait une éternité que je ne suis plus sorti, tu veux venir Hermione ? » proposa-t-il.

« Oh… non, c'est gentil mais j'ai des devoirs a... » Voulu-t-elle refuser.

« Oh je t'en prie Hermione ! Tu es en congé pour trois semaines ! Oublies donc tes cours et viens t'amuser avec nous » renchérit Ginny qui venait de rentrer avec Harry. Ce n'est pas le fait d'aller boire un verre qui la dérangeait, c'était le fait qu'elle se sentait vraiment bizarre aux cotés de Charlie. Bien qu'ils avaient convenus d'un commun accord d'oublier l'histoire de la salle de bain, elle ne pouvait s'empêcher d'y repenser et de ce fait était terriblement mal à l'aise en sa présence.

« Allé viens… » Insista Charlie avec son sourire si craquant.

« Très bien, laissez moi 5 minutes pour me changer et mettre quelque chose d'un peu lus léger, il fait vraiment chaud » dit-elle. Au bout d'un moment, elle redescendit avec Ginny qui s'était elle aussi changée, elles avaient toutes les deux mis des petites robes d'été ravissantes.

« Et ne buvez pas de trop ! » recommanda Molly.

« Oui maman »

« Et faites attention a vous » continuait Molly.

« Maman… nous sommes tous majeur désormais, ne t'en fait pas » rassura Charlie avec un baiser sur son front et il sortit rejoindre ses frères et leurs femmes, ainsi que Harry et Ginny.

« Où va-t-on ? » demanda Amélia enjouée.

« Pourquoi pas à Londres ? » proposa timidement Hermione.

« Chez les moldus ? Ça me va ! » Renchérit George.

« Très bien, deux par deux, allons y » fit Bill. Par couple, nos amis disparurent dans des 'pop'. Charlie tendit galamment son bras a Hermione, qui lui sourit et le prit volontiers pour transplanner dans une ruelle adjacente des grandes rues de Londres.

« A l'aventure ! » scanda Fred alors qu'il entraînait tout le monde dans les rues illuminées et pleines de festivités en tout genre, dues aux grandes vacances d'été. Bons nombres d'animations avaient lieues, et chacun passa une excellente soirée et par ailleurs au final, Hermione ne lâcha pas le bras de Charlie de la soirée et cela ne sembla déranger ni l'un ni l'autre...