Le terrier, le terrier est un endroit d'ordinaire calme, paisible. Les parents Weasley n'ayant plus d'autres enfants vivant à la maison mis à part Ginny, la cadette qui venait de terminer ses études, le terrier était donc devenu l'endroit idéal pour se reposer et passer de bonnes vacances. Je dis d'ordinaire, car en ce moment, le terrier est tout sauf calme et paisible !

En effet, toute personne normalement constituée ne s'aventurerait pas à entrer dans cette maison, en entendant hurler si fort de dehors, en reconnaissant que Molly la mère et Ginny la fille, se crient dessus a tue tête. Toute personne normalement constituée, excepté un Weasley lui-même, ou un de leurs amis proches et c'est justement ce que s'apprête à faire Charlie Weasley, deuxième des fils de la grande famille qui passe en ce moment même la barrière du jardin sa valise à la main. Il s'arrête un moment et relève la tête vers la maison dans laquelle il a passé son enfance et un beau sourire vint orner son visage. Il secoue la tête d'un air résigné et amusé en même temps et passe enfin la barrière pour entrer dans l'arène. En avançant, il se rend alors compte que son frère aîné est devant la porte, bizarre il a l'air légèrement dérangé.

« Charlie ! » s'exclama alors Bill en venant à sa rencontre l'air plus que soulagé.

« Salut » sourit Charlie « alors, c'est déjà la folie ? » s'amusa-t-il. Bill grimaça.

« M'en parle pas tu sais à quel point maman aime diriger » fit-il remarquer.

« Oh oui ! » sourit Charlie.

« Oui sauf que là, ce n'est pas mon mariage ou celui de Fred qu'elle organise » ironisa Bill.

« Oui, je me souviens de ton mariage c'était assez folklorique et celui de Fred pas mal dans le genre non plus » se souvient Charlie qui ne quittait pas ce sourire.

« Oui, mais là ça devient trèèès compliqué, j'ai toujours dit que le mariage de notre soeur ferait du grabuge et j'étais loin du compte ! » s'exclama Bill avec fatalité.

« Quand est-ce que vous êtes arrivés avec Fleur ? » demanda Charlie.

« Hier soir » répondit-il. Charlie éclata de rire.

« Et c'est déjà l'affaire d'état ? » s'esclaffa-t-il.

« M'en parle pas ! Tu sais combien Ginny est butée, à vrai dire, elle est aussi butée que maman ! » Bougonna Bill.

« Et là, je constate qu'elles ne sont pas d'accord » remarqua Charlie. Bill approuva de la tête.

« Maman veut inviter la tante Gilberte » Grimaça à nouveau Bill.

« Ah oui je me souviens de la tête de ta femme à votre mariage quand la tante a dit qu'elle ressemblait à un gnome de jardin mais en grande taille » se remémora Charlie.

« Ouais donc du coup, Ginny elle veut pas, et maman elle veut et c'est comme ça depuis qu'elles font la liste des invités, donc en gros depuis le début de la matinée » marmonna Bill.

« Et bien ! Je sens que la préparation de ce mariage va être mémorable ! » Sourit Charlie. La porte d'entrée s'ouvrit ta nouveau laissant apparaître deux tignasses rousses, et les deux hommes se bouchèrent les oreilles, en entendant les décibels que dégageaient la mère et la fille.

« Bon sang, ferme cette porte ! » pesta Bill.

« Mon frère ! » s'exclama George.

« Hey ! » renchérit Fred.

« Vous aussi essayez d'échapper à la furie féminine ? » taquina Charlie.

« C'est ça frangin, marre toi ! Attend quand ça sera ton tour ! » Ironisa Fred ayant fait les frais lui aussi de la folie 'Molly prépare les mariages'. Charlie sourit encore plus !

« C'est pour ça que je reste célibataire je me sens bien moi avec mes Dragons » se moqua-t-il.

« T'es sur que t'es bien hétéro ? » demanda Fred l'air presque sérieux.

« Tu es bien trop curieux p'tit frère » sourit Charlie. « Et Harry, il en pense quoi de tout ça ? » demanda-t-il.

« Oh et bien tu sais comment il est » répondit George.

« Il a toujours peur de froisser sa futur belle maman, et il est prit entre deux feux, sa fiancée et maman » expliqua Fred. La porte s'ouvrit a nouveau, laissant justement apercevoir le sujet de leur conversation. Harry referma la porte et s'y adossa en soufflant fortement.

« Mal à la tête ? » demanda Bill d'un ton moqueur. Harry sourit.

« Ah salut Charlie ! » s'exclama Harry en descendant les marches pour lui serrer la main.

« Dur dur la vie de futur marié hein ? » lui dit-il. Harry sourit.

« Votre mère est une femme formidable et je l'adore mais quand elle se dispute avec sa fille, c'est un vrai calvaire » Soupira-t-il. Mais il n'eut pas le temps de continuer que la porte s'ouvrit encore avec fracas.

« HARRY JAMES POTTER ! » il grimaça « SI ÇA CONTINUE JE VAIS ALLER ME MARIER DANS LE FIN FOND DE L'ALASKA ET TOUTE SEULE ! » hurla Ginny qui venait de débarquer à l'entrée. Tous les Weasley présents, la regardèrent perplexes tant l'absurdité de cette phrase était énorme! Harry se tourna penaud devant sa fiancée qui semblait furieuse et respirait d'une manière peu commune.

« Vous êtes bien impolie jeune fille ! » réprimanda alors Charlie. Harry vit les yeux de Ginny dévier vers son grand frère et il se promit intérieurement de remercier Charlie plus tard de l'avoir sauvé de la sorte. Vient se peindre alors sur le visage de Ginny un immense sourire et elle dévala les marches à la vitesse d'un nimbus 2001 pour se ruer sur son frère et lui sauter dans les bras sans ménagement avec un « CHARLIIIIIIIIE » bien placé. Charlie lâcha sa valise et réceptionna sa petite soeur comme il le pouvait n'étant pas très grand mais plutôt bien musclé par son travail, entourant sa petite taille de ses bras avec un grand sourire. Charlie et Ginny avait toujours eu une relation particulière bien que Ginny adorait ses frères, Charlie avait toujours été son préféré ! Et bien qu'il habitait loin de la famille, ils avaient toujours gardé un lien très étroit et s'écrivaient très souvent.

« Je suis contente que tu sois là » lui dit-elle ayant retrouvé sa bonne humeur « tu m'as manqué » ajouta-t-elle.

« Moi aussi je suis content d'être là et tu m'as manqué toi aussi » sourit-il en la posant à terre. Il lui prit alors la main et la fit tourner sur elle-même.

« Regardez moi ça ! Tu es merveilleuse » Ginny sourit et rougit de plaisir. « J'arrive toujours pas à y croire, ma petite sœur va se marier ! » sourit-il l'air très fier.

« Charlie ! » cette fois c'est Molly qui accourait.

« Bonjour maman » dit Charlie en serrant sa mère dans ses bras.

« Bon sang tes cheveux Charlie ! » pesta alors Molly en se redressant regardant les cheveux mi longs de son fils attachés en catogan.

« Sont très bien comme ça » compléta Charlie en souriant « je suis un grand garçon maman » sourit-il. Molly le regarda et fronça les sourcils avant de hausser les épaules d'un air résigné.

« Bon aller, rentrons, j'ai fait à déjeuner » dit-elle en remontant le perron. Elle se retourna un moment sur sa fille qui la prévint d'un regard que si elle en disait plus, elle s'en allait et finalement, Molly tourna les talons et rentra. Charlie reprit sa valise qui d'un coup de baguette, disparut dans sa chambre attribuée pour son séjour ici et suivit le mouvement.

Un peu plus tard à table

« Alors Charlie ? Ces Dragons ? » Demanda Harry.

« Bien, tout se passe bien, nous n'avons plus trouvé d'espèces rares depuis un bon moment, mais je dois dire que la communauté c'est considérablement agrandie, Norberta fait tourner les têtes de plus d'un dragon » sourit Charlie. Harry s'esclaffa.

« Tiens, où est Ron ? » demanda-t-il alors.

« Toujours au boulot » répondit Harry.

« Ah oui, vous êtes collègues » se souvient Charlie « est ce qu'il ne faut pas trois ans d'école pour devenir Auror ? » s'étonna-t-il. Harry sourit.

« J'ai l'impression d'avoir répété cette histoire des centaines de fois ! » sourit Harry « en fait on a pas eu besoin de faire l'école d'auror, car Ron, Hermione et moi avons combattus côtes à côtes contre Voldemort, et nous avons décroché la médaille d'honneur, et en ayant dirigés tous les trois l'AD, ils ont décidés de nous faire passer en première ligne directement, jugeant qu'on avait pas besoin de passer par l'école » expliqua posément Harry, ponctuant son récit en buvant une gorgée de temps a autre. Charlie haussa un sourcil et fit un petit signe de tête respectueux.

« Hermione aussi est Auror ? » demanda Charlie.

« Non, elle a préféré une autre voie, elle étudie à Ste Mangouste et Ginny s'inscrit elle aussi en septembre » répondit fièrement Harry en prenant la main de sa fiancée. Charlie regarda sa petite soeur très fier.

« Oui d'ailleurs en parlant de miss Granger, elle a plutôt intérêt a être à l'heure ce soir ! » pesta Ginny a voix basse « non parce que, je manque cruellement de soutient là ! » continua-t-elle d'une façon suggestive. Charlie qui avait entendu sourit.

« Ne sois pas trop dur avec lui et puis il y a Fleur et Amélia » répondit Charlie.

« Oui, mais tu sais le plus souvent, elles sont d'accords avec maman ! » rétorqua la jeune Weasley.

« Non c'est faux ! Je suis tout à fait contre le fait que ta grande tante soit présente ! » Attaqua Fleur piquée au vif.

« Quand à moi, j'ai juste envie que tu sente l'effet que ça fait, tu t'es bien amusée lorsque Molly a organisé notre mariage à Fred et moi, c'est juste une vengeance personnelle » répondit Amélia la femme de Fred, tout sourire. Ginny regarda alors Charlie, comme pour dire 'tu vois j'ai VRAIMENT besoin de soutien' et Charlie éclata de rire, ainsi que toute la tablée !

« Et puis de toute façon, depuis quand Hermione est en retard ? » demanda Fred perplexe.

« Depuis qu'elle est idiote et accepte de remplacer tout le monde lors des gardes » bougonna Ginny.

« Oh tu sais comment elle est, Hermione ne sait pas dire non » Reprit Harry.

« Oui mais là maintenant, c'est les grandes vacances ! Et elle a intérêt à avoir pris congé, où je vais la chercher par la peau des fesses ! » Se borna Ginny.

« Mais au fait, Ron et Hermione » Commença Charlie, silence a la table. Charlie compris alors qu'il s'avançait sur un sujet épineux.

« Ah ! Ton frère préfère sa carrière » répondit Molly qui venait d'entrer dans la cuisine.

« C'est vrai ? » s'étonna Charlie.

« Ils ont rompu il y a déjà quelque mois, je crois qu'elle l'a tellement mal pris qu'elle se plonge dans le travail » argumenta Ginny.

« Ouais » compléta george.

« Hé ben » C'est tout ce que Charlie trouva a dire.

« Bon Charlie, et toi ? » demanda alors Bill.

« Moi ? Non, très peu pour moi ! Les histoires compliquées ne m'intéressent pas, je suis bien plus tranquille comme je suis » répondit-il.

« Ce que je disais ! » s'exclama triomphalement Fred « t'es homo ! »

« FRED ! » s'emporta Molly. Charlie éclata de rire.

« Laisse le croire maman, c'est pas grave, il enrage parce qu'il ne comprend pas que je suis plus beau que lui » plaisanta-t-il.

« Même pas en rêve » répondit Fred avec dédain. « La preuve » fit-il en enserrant la taille d'Amélia.

« Elle t'a pris juste parce que tu la fais rire ! » argumenta Charlie « n'est ce pas Amélia ? » dit-il en lui faisant un clin d'œil, Ginny qui l'avait vu pouffa dans la manche de Harry. Tout le monde sourit.

« Parfaitement » approuva la jeune femme.

« Hein ? » s'étrangla Fred. Il regarda tout le monde, tout le monde le regardait, et c'est le fou rire général « Bande d'abrutis non mais tu sais que j'ai failli y croire ! » et les discussions reprirent. Charlie regardait tout autour de lui, il ne manquait plus que Ron, Percy et son père pour que la famille soit au complet. il se disait que parfois il était bon de revenir la où étaient ses racines, cela lui procurait un bien fou et bien que sa famille était un tantinet envahissante et bruyante, il les aimaient ainsi et ne s'en déferait pour rien au monde ! Une fois le déjeuner terminé, Molly avait établi une liste de tâche et tout le monde avait quelque chose à faire, un mariage chez les Weasley était toujours une affaire d'état !

Bientôt, au fil de la journée, le terrier se repeupla de Weasley, Ron rentra de son travail et soufflait déjà dans sa barbe en entendant l'agitation qui y régnait, Percy et sa femme venaient d'arriver eux aussi. Réconcilié avec sa famille peu avant la fin de la guerre, Percy avait reconnu sans rechigner qu'il avait été un parfait idiot et qu'il demandait pardon a tout le monde. Lui c'était marié pendant sa période 'sans Weasley' et heureusement, n'avait pas eu a subir les foudres de Molly pendant la préparation du mariage. Et Arthur était bien évidemment revenu après sa journée de travail, gai comme un pinçon de revoir toute sa petite famille et ses enfants réunis. Néanmoins, Molly dû agrandir considérablement la table, car Bien que Charlie, George et Ron étaient célibataire, le reste de la famille était venu avec sa moitié. Ginny, bien qu'étant une fille elle aussi, se sentait pourtant bien seule. Ses belles sœurs étaient là et elle les adorait, mais elle attendait impatiemment la venue de sa sauveuse, sa meilleure amie, la meilleure amie de son frère et son futur mari. Elle au moins, elle la comprendrait !

« Ta fille ne veut pas inviter la tante Gilberte » annonça Molly à Arthur alors qu'elle servait les assiettes du dîner. Ginny roula des yeux, et Harry posa sa main sur celle de sa fiancée, lui intimant de garder son calme. Arthur regarda sa fille du coin de l'œil, a dire vrai, il était un peu comme Harry, prit entre deux feux, sa femme et sa fille, ne voulant vexer ni l'une, ni l'autre. Mais là, il devait bien reconnaître que Ginny n'avait pas tort

« Oh tu sais, la tante Gilberte est peut être un peu trop vieille pour ce genre de frivolités ma chérie » Se risqua Arthur. Molly s'interrompit dans son mouvement, elle s'apprêtait à poser la soupière sur la table et elle fusilla son mari du regard. Tous les frères Weasley présents redoutèrent le moment où leur mère exploserait.

« Très bien, puisque tu tiens TOUJOURS avec ta fille, je t'en prie, a toi les honneurs ! » tonna Molly en posant brutalement la soupière sur la table avant de sortir de la cuisine d'un pas rageur. Il fallut une seconde et demie à Arthur pour réaliser. Il regardait la porte où sa femme venait de sortir, avant de poser son regard sur la table, où tout le monde s'appliquait à manger en silence.

« Est ce que quelqu'un peut m'expliquer ? » demanda-t-il. Ginny soupira.

« Papa tu sais comment elle est ! Elle veut tout contrôler, tu le sais ! » Argumenta-t-elle.

« Oui je sais ma chérie mais sois un peu indulgente, tu sais c'est pour te faire plaisir et rien de plus » expliqua gentiment Arthur. Ginny soupira, son père obtenait toujours ce qu'il voulait d'elle et vice versa d'ailleurs ! Étant la seule fille de la famille, Ginny avait une tendance à être surprotégée aussi bien par ses frères que son père d'ailleurs mais Arthur Weasley était d'une gentillesse frôlant même l'exagération et le seul a avoir hérité d'une grosse partie du caractère de son père, c'était bel et bien Charlie.

« Mais papa c'est notre mariage ! Écoute je ne suis pas contre qu'elle donne ses opinions, mais pas qu'elle nous impose ses choix ! Il faut qu'elle le comprenne » argumenta dramatiquement Ginny. Arthur soupira.

« Très bien je vais la laisser se calmer et j'irais la voir » dit-il en recommençant à manger d'un air morose. Ginny posa sa serviette, et se leva

« C'est bon papa, tu as gagné ! » pesta Ginny « je te déteste quand tu fais ça ! » termina-t-elle avant de sortir a la suite de sa mère elle aussi. Arthur, lui, avait un grand sourire et il prit alors des nouvelles de chacuns de ses fils, pendant que sa fille, tentait de résonner sa mère.

« Maman » Appela Ginny en arrivant dans le jardin. Molly étendait le linge, en général elle laissait à la magie le loisir de s'occuper de ça, mais quand elle était contrariée, alors elle faisait tout a la manière moldue, et ça tout le monde le savait. Surprise, Molly sursauta et Ginny l'entendit renifler.

« Oh maman » Fit Ginny accablée se sentant coupable de faire pleurer sa mère. Molly essuya rapidement ses larmes et essaya de sourire en se retournant.

« Oh, ce n'est rien, excuse moi ma chérie on va faire comme tu voudras, c'est toi qui a raison » fit Molly qui tentait de se contrôler. Ginny se pincait la lèvre.

« Hey qu'est ce qui te tracasse maman ? » demanda doucement Ginny en posant une main sur son bras.

« Rien, rien »

« Écoute je ne suis pas contre que tu nous aides et prennes des décisions, mais Harry et moi on aimerait avoir notre mot à dire, c'est tout »

« Oui je sais excuse moi »

« Ne t'excuse pas maman » Molly fondit alors finalement en larme.

« C'est que tu es ma petite fille la dernière de la famille et quoi que tu dises ou pense, c'est très dur de te laisser partir, et je crois que je m'accroche à ça pour continuer à faire partie de ta vie » sanglota-t-elle.

« Oh mais maman, tu feras toujours partie de notre vie, je serais toujours là avec un garçon merveilleux, et je viendrais te voir souvent, et puis tu oublies le repas traditionnel tous les dimanches je ne cherche pas à t'évincer, ni toi ni personne, vous êtes ma famille et vous êtes bien trop précieux à mes yeux » fit Ginny émue avant de se blottir dans les bras de sa mère.

« Je sais, je ne sais pas pourquoi je réagis de la sorte » sourit Molly à travers ses larmes tout en serrant sa fille contre son cœur.

« Et puis tu n'as aucunes raisons d'avoir peur, je me marie avec Harry Potter, ce n'est pas n'importe qui » sourit Ginny faisant rire Molly à travers ses larmes. « Écoute » continua Ginny en se reculant un peu de sa mère sans pour autant quitter ses bras. « Continues sur ta lancée, je veux que tu prennes une grande part dans ce mariage maman, mais par pitié pas la tante Gilberte ! » supplia Ginny. Molly éclata de rire.

« D'accord, d'accord, pas de Gilberte ! » céda Molly ayant retrouvé sa bonne humeur.

« Bon, tu viens manger ? » demanda Ginny.

« Vas y, je vous rejoins tout de suite, juste le temps de terminer ça et j'arrive » Ginny se détourna et retourna dans la cuisine. En arrivant, elle vit les conversations se stopper.

« Mission accomplie, maman joyeuse, et pas de tante Gilberte au mariage ! » sourit Ginny en levant les pouces faisant éclater de rire tout le monde !

2 heures plus tard, tout le monde se trouvait dans le salon s'occupant comme ils le pouvaient. On pouvait voir Molly, installée dans on petit fauteuil, tricotant, Arthur occupé a démonter un téléphone moldu, émerveillé (lol) Les femmes discutant de robes de mariées, Ginny qui les écoutaient distraitement en regardant l'horloge toutes les cinq minutes, Bill et Percy discutaient du projet du ministre qui visait à une association entre le ministère et Gringotts. Les jumeaux eux étaient dans leurs coins en train de revoir les finances de leur boutique de farces et attrapes, Ron et Harry disputaient une partie d'échec sorciers et Charlie les regardaient, debout devant eux, riant intérieurement de la façon dont Harry se faisait littéralement écraser par son petit frère Harry leva les yeux et aperçut les yeux rieurs de Charlie.

« C'est une coutume, je n'aurais jamais aucunes chances contre lui, je ne comprend pas pourquoi je m'obstine encore à essayer de le battre » fit-il remarquer, arrachant un rire de la part de Charlie. Ron sourit en coin, alors qu'il était pourtant en pleine concentration, c'était à son tour de jouer.

« Ça c'est parce que tu es trop têtu et borné pour comprendre que tu ne me battras jamais » se moqua Ron. Charlie sourit en coin Ron déplaça alors son pion, et histoire de donner une petite leçon a son frère, Charlie regarda attentivement le jeu, alors que Harry réfléchissait à une manière de contrer l'attaque de Ron. Charlie sourit, et fit signe à Harry. Harry suivit son regard et déplaça alors son pion. Surpris, Ron releva la tête, il n'avait rien vu de l'échange.

« Bien joué ! » félicita-t-il.

« Merci » sourit Harry en regardant Charlie, celui-ci lui fit un clin d'il. Ron n'avait plus le choix, qu'il déplace l'un ou l'autre, il était grillé il cherchait en vain un autre solution, Harry ne l'avait jamais battu, c'est pas maintenant que ça changerait, seulement, il était bloqué alors qu'Harry rêvait déjà à sa réussite,une première depuis qu'il jouait contre Ron, Ron allait déplacer son pion, et Harry pourrait enfin s'entendre dire ce fameux 'échec et math !' il regardait la main de Ron avide, et son rêve tomba à l'eau Charlie qui n'avait pas vu venir l'attaque, comme personne d'ailleurs, se retrouva propulsé en avant, écrasant de tout son long l'échequier et les espoirs de Harry et sa victoire avec surpris, tout le monde leva les yeux et se précipita sur Charlie.

« Oh non, vraiment Mione, t'abuses ! Juste au moment où j'allais gagner ! » Pesta Harry boudeur.

« Ça pour une entrée ! » s'exclama Fred hilare.

« Hermione n'a jamais fait dans le détail » compléta George tout aussi hilare. Le spectacle se déroulant sous leurs yeux à tous était en effet très comique, sauf peut être pour les deux intéressés. En effet, Hermione sortant d'on ne sait où, avait transplanné et était tombée en plein sur Charlie le faisant basculer. En sommes, Charlie était face contre terre et ne pouvait pas se relever puisque Hermione bien qu'elle n'était pas grosse du tout loin de là, l'écrasait.

« Humpf »

« Bande d'abrutis, aidez là au moins, au lieu de vous moquer » pesta Ginny.

« Ca va, ça va... par Merlin, Molly, je suis vraiment désolée, je j'étais oh par tous les Saints Charlie ! » s'exclama une Hermione, visiblement rouge de honte, paniquée, les cheveux encore plus en bataille qu'à l'ordinaire et essoufflée aussi. Apparemment, elle venait de courir. « Oh Charlie, pardon ça va, je ne t'ai pas fait mal ? » demanda-t-elle alors qu'elle tentait de le relever. Celui-ci, en bon gentleman sourit.

« Y a pas de mal, ne t'en fais pas » dit-il en souriant.

« Oh je suis terriblement désolée de débarquer dans votre salon, comme ça » Hermione ne savait plus où se mettre.

« Hermione du calme ma chérie, tu n'as rien ? » demanda Molly.

« Moi non » dit-elle timidement, en regardant Charlie se masser le front.

« Que c'est-il passé ? » demanda Harry.

« J'essayais d'échapper à enfin, un autre garçon de ma classe, et j'ai pas réfléchis, j'ai transplanné directement au terrier, je suis désolée » répétait-elle.

« Voyons Hermione, ne t'excuse pas, tu es chez toi ici » sourit Arthur.

« Un autre garçon ? Encore ce 'Andy' ? » Demanda Ginny en fronçant les sourcils. Hermione grimaça et approuva de la tête.

« Fais quand même attention Hermione, si ce gars te harcèle, tu dois faire quelque chose » lui dit Charlie, remit de ses émotions.

« Oh ! » rougit Hermione « Andy n'est pas méchant, il est juste un peu trop collant, mais je vous rassure, il n'y a rien a craindre » rassura Hermione. Elle n'osait plus regarder personne tellement elle se sentait gênée ! Elle voulait atterrir dans le jardin, pas dans le salon nom de nom ! Elle était tellement pressée, et stressée qu'elle n'avait pas fait plus attention. Enfin, heureusement, elle ne s'était pas désartibulée !

« Et au comble de tout, je n'ai pas eu le temps d'aller chercher ma valise chez moi, je vais devoir y retourner » soupira Hermione. Ron évitait de la regarder, et préférait s'occuper en ramassant les pièces d'échec. La jeune fille paraissait mal à l'aise elle aussi.

« C'est si tragique ? » demanda Harry un sourcil relevé.

« Et bien » Hermione se dandinant nerveusement sur sa chaise « Andy croit sûrement que je suis à mon appartement, et comme j'ai fait en sorte qu'on ne puisse pas y transplanner et que j'ai choisi un appartement sans cheminée, je vais devoir passer par la porte » grimaça Hermione.

« Ce garçon est si 'collant' ? » s'exclama Molly.

« Oh, collant est un bien faible mot » murmura Hermione, jetant un regard en biais à Ron, qui s'obstinait a ramasser ses foutus pions.

« Et bien, je t'accompagne si tu veux ? » proposa gentiment Ginny.

« Pour que ce gars te harcèle toi aussi quand tu seras à l'école de médicomage ? » rétorqua Harry « non merci ! » trancha-t-il. Ginny voulut s'insurger, mais Hermione l'arrêta.

« Il a raison Gin', tu n'as pas idée de quoi Andy est capable quand il a une fille en tête, il vaut mieux que tu restes à l'écart je vais y aller et puis on verra bien » dit-elle en se levant.

« Oh mais non ! Tu n'iras pas seule ! » Se borna Ginny « tiens Charlie, toi tu pourrais l'accompagner ? » Demanda-t-elle. Hermione regardât Charlie.

« Bien sur » sourit-il « allons y » dit-il, Hermione sourit.

« Merci beaucoup » dit-elle.

« Avec plaisir » sourit Charlie. Ce garçon était vraiment la gentillesse incarnée. Sans attendre, ne sachant pas où elle habitait, Charlie se laissa prendre le bras et les deux amis transplannèrent devant la porte d'Hermione. Elle soupira de soulagement.

« Il n'est pas là » souffla-t-elle « entre » dit-elle après avoir ouvert la porte. Charlie la suivit à l'intérieur et referma derrière lui.

« Attend moi j'en ai pas pour longtemps, je t'offre quelque chose a boire ? » demanda-t-elle.

« Non merci, c'est gentil mais ça ira, je suis gavé » sourit-il, elle luis sourit en retour et disparut dans sa chambre chercher sa valise. Pendant ce temps, Charlie visitait l'appartement, regardant tout autour de lui. Il y avait des photos partout. De ses parents déduit-il, d'elle avec Ron et Harry du temps de Poudlard. Une photo de 'l'élite' comme ils les appelaient depuis la défaite de Voldemort était au centre de toutes les photos. Cette fameuse 'élite' était constituée de Harry, Ron et Hermione bien sûr, mais aussi de Drago Malefoy, Blaise Zabini, Neville Londubat, Luna Lovegood et Pansy Parkinson. Charlie se souvint alors avec émotion de Pansy. La malheureuse avait périt en combattant durant la dernière bataille finale, et laissait derrière lui un petit ami détruit, Blaise ne s'en était pas remis jusqu'à ce que Luna débarque définitivement dans sa vie et ne lui remonte le moral. Il y en avait une autre de Hermione, complètement hilare qui était portée par Harry, Drago et Blaise, peu avant la guerre. Charlie enviait un peu tout ces souvenirs car mise à par ses dragons, il n'avait pas énormément d'amis à vrai dire, c'était un grand solitaire.

« Voilà, j'ai fini » dit-elle en arrivant sa valise a la main, il sursauta.

« Je regardais tes photos » sourit-il. Hermione lui sourit elle aussi.

« On y va ? » demanda-t-elle. En bon gentleman, il la laissât passer devant et elle se raidit en entendant crier.

« HERMIONE ! »

« Andy » grimaça-t-elle en fermant la porte à clé.

« Qu'est ce qu'il t'a pris tout à l'heure ? » demanda un jeune garçon banal, bruns aux yeux bruns, assez mignon, mais banal. « Tu es partie si vite, je n'ai même pas pu te raccompagner » lui reprocha-t-il. Charlie le regardait en fronçant les sourcils, mais ne dit rien.

« Je suis désolée, j'étais pressée » s'excusa gentiment Hermione ne voulant pas le froisser. Charlie la regardait alors interloqué.

« Tu t'en vas ? » demanda-t-il en désignant d'un signe de tête sa valise. Elle tourna la tête distraite.

« Ah, euh oui, je pars en vacances pendant trois semaines, d'ailleurs il faut que j'y aille, au revoir » dit-elle. Mais il ne l'entendit pas de cette oreille.

« Je t'accompagne » dit-il. Ce n'était pas une question. Elle se stoppa, serrant les poings.

« Oh ce n'est pas la peine je t'assure »

« Je ne te laisserais pas te balader toute seule dans la nuit » trancha-t-il. Voyant bien qu'Hermione n'en pouvait plus et tombait à court d'arguments, Charlie décida d'intervenir, ne sachant pas si il faisait bien ou pas, il n'empêche que ce mec était vraiment lourd ! Il se racla la gorge.

« Elle n'est pas seule » fit remarquer Charlie. Andy le regardait alors, visiblement il n'avait même pas remarqué sa présence ! Le sondant de haut en bas d'une manière que Charlie n'appréciait pas du tout, il fit une moue encore plus hautaine qu'a l'ordinaire.

« Et vous êtes ? » demanda-t-il dédaigneusement. Charlie indigné empoigna Hermione par la taille, sans pour autant lui faire mal, mais elle fut si surprise que le rouge lui monta aux joues.

« Son petit ami ! » répondit-il sèchement, Andy blêmit « pourquoi, il y a un problème ? » continua Charlie.

« Oh euh, non, excusez moi je ne savais pas tu, tu m'avais dit que tu étais célibataire alors je croyais que » Bredouilla-t-il.

« Oh et bien, euh je ne voulais pas que ça se sache alors euh, ben j'ai menti » improvisa Hermione, toujours calée contre le torse du jeune homme, d'ailleurs elle put respirer son odeur et la trouva absolument exquise !

« Ah je suis, pardon, bon ben bonne soirée, au revoir Hermione on se revoit dans trois semaines » bafouilla le jeune homme avant de détaler. Satisfait, Charlie le regarda partir le sourire aux lèvres. Troublée et vraiment très confuse, Hermione voulut se dégager de son bras, mais il la retint et les firent transplanner tous les deux dans le jardin du terrier. Ne pouvant en supporter d'avantage, Hermione se dégagea de lui, les joues en feu.

« Tu m'as prise au dépourvue » souffla-t-elle.

« Il fallait bien qu'il te laisse tranquille » Sourit Charlie très amusé. Elle se détendit quelque peu en entendant l'intonation de sa voix.

« Oui, je te dois une fière chandelle » dit-elle en souriant aussi.

« Oh, c'était avec plaisir, j'aime rendre service, en particulier à de belles jeunes filles » fit-il d'un air malicieux en lui faisant un clin d'oeil. Hermione rougit de la pointe de ses pieds, à la racine de ses cheveux ! Il éclata de rire.

« Aller, rentrons ou les autres vont s'inquiéter » dit-il en lui prenant sa valise des mains. « Et gentleman en plus » se dit-elle intérieurement. Hermione rougit a nouveau lorsqu'elle s'aperçut que ses yeux se posaient d'office sur le fessier du deuxième fils Weasley, et elle détourna le regard gênée.

« Génial ! » se dit-elle. Il la laissa au pied des escaliers, et bailla.

« Voilà, ta valise est à sa place dans la chambre, bonsoir et bonne nuit, dors bien » dit-il. Elle sourit.

« Bonne nuit » murmura-t-elle, ses joues reprenant peu à peu une couleur normale elle secoua la tête avant d'entamer l'ascension des marches menant a l'étage et d'entrer dans sa chambre ou une jolie rouquine enragée l'attendait impatiemment. Elle soupira amusée en voyant le visage de sa meilleure amie s'illuminer lorsqu'elle entra.

« Non, décidément, ce mariage va être mémorable, je le sens ! » marmonna-t-elle avant de refermer la porte.