Un Amour de Patron
« Adieu ?
_ « Adieu, mon amour. Sois heureux, trouve le bonheur... »
Je le regardai partir. Ma vie venait d'être détruite. Il me tourna le dos et partit. Comment je pouvais le laisser partir comme ça ? Je voulais lui courir après et lui dire de vivre avec moi. Mais je ne pouvais pas. Je n'avais aucun droit de le retenir. Il avait fait son choix. Il prenait ses responsabilités. Sa petite amie attendait un bébé de lui, alors je n'avais pas le droit de penser à moi. Je me retournai aussi et je partis en trainant des pieds. Il faisait bien nuit. J'allai m'asseoir sur un banc du parc. Je regardai les étoiles. Mon cœur souffrait horriblement. J'étais malheureux sans lui. Comment j'allais vivre ? Est-ce que je pouvais rester en vie ? »
J'éteignis la télé. Raaah ! Comment les gens pouvaient oser faire des films gays ?! Je n'avais rien contre eux mais faire un film aussi niais... Ca me déprimait. Oui, je pouvais être déprimé comme une fille, car j'étais célibataire et j'allais le rester encore un long moment. Foutu boulot de merde !
Encore une journée de boulot ! J'en avais marre de tout ce stress, j'étais solide mais... Je devenais de plus en plus fou ! Ma mère devait avoir raison, mon boulot était en train de me bouffer. En même temps, j'étais l'assistant d'un directeur de magazine. Un magazine de musique. J'aimais la musique à un point inimaginable. J'arrivai enfin après deux heures de métro. Je travaillai dans le quartier de GangNam. C'était un quartier riche, où toutes les grandes entreprises étaient. Je passai au café, en bas de l'immeuble, pour prendre le café de mon patron. Ca faisait deux semaines que j'étais à ce poste. Je ne savais pas trop pourquoi il m'avait engagé, mais il avait une réputation de play-boy. Je devais avouer qu'il n'était pas mal, séduisant et charismatique... Bref, je pris l'ascenseur. Je vis alors des collègues. J'ignorais pourquoi mais j'avais l'impression que personne ne m'aimait. J'arrivai enfin à mon étage. J'allai à mon bureau et je posai mes affaires. J'allai ensuite frapper à la porte du bureau de mon patron. Il me dit d'entrer.
_ « Voici votre café, Monsieur, lui dis-je.
_ Merci ! Pose-le là, m'ordonna-t-il en me montrant son bureau.
_ Très bien. »
Je le posai et je me dirigeai vers la porte. Mais, il m'arrêta. Il me demanda de lui donner mon avis sur le prochain groupe qui sera en couverture du magazine. Je m'approchai de son bureau, pour m'asseoir en face de lui. Il me montra le magazine.
_ « Le groupe KUST ? C'est un bon groupe quia du succès en ce moment, lui dis-je en souriant.
_ Oui, surtout grâce au guitariste, il a avoué sa relation avec son petit ami, me dit-il en tournant les pages pour me montrer.
_ Ha... Je ne savais pas qu'il était ... Enfin gay, lui dis-je un peu gêné.
_ Tu ne l'es pas ? Me demanda-t-il avec un sourire étrange sur les lèvres.
_ Ha ! Non ! Je suis... Hétéro, enfin j'aime les femmes.
_ Dommage. Tu es très mignon !
_ Merci... Monsieur Jeon... »
Je me levai et je sortis rapidement. On m'avait dit qu'il était bi, et ça confirmait bien la rumeur. Je m'installai à mon bureau pour travailler. D'où j'étais, je pouvais voir si mon patron travaillait ou non. Puis, comme tous les jours, depuis que je suis ici, il ne travaillait pas. Il s'amusait sur son ordinateur et son portable. Il devait surement appeler un mannequin pour ce midi. Car, oui, il avait l'habitude de déjeuner avec une fille le midi, ce n'était jamais la même et je me demandais ce qu'ils faisaient vraiment... J'étais sûr qu'ils couchaient ensemble, au lieu de déjeuner. Au fait, je ne comprenais toujours pas comment un jeune comme lui était devenu directeur de ce magazine ! Ses parents devaient y être pour quelque chose. Je travaillais toute la matinée, je répondais au téléphone pour prendre ses rendez-vous. Puis, vers midi, une magnifique jeune femme arriva. Elle me demanda si Jeon JungKook était libre ce midi. Je lui demandai de patienter. J'entrai dans le bureau en frappant. Il me fit un sourire en me voyant.
_ « TaeHyung, que ce passe-t-il ? Me d-il en souriant.
_ Mademoiselle Parker est ici, elle demande si vous êtes libre pour le déjeuner. »
Il me fit un sourire en coin.
_ « Quoi ? Lui demandai-je.
_ Ce n'est qu'aujourd'hui que je me rends compte que t'es mignon, me souriait-il.
_ ... Monsieur, je lui réponds quoi ? Demandai-je en ignorant sa remarque qui pourrait être du harcèlement sexuel.
_ Tu es libre ce midi ?
_ Moi ? Lui demandai-je.
_ Bien sûr ! »
C'était une invitation ? Je ne savais vraiment pas ce qu'il faisait avec toutes ces filles, et je ne voulais pas que ça m'arrive.
_ « Je déjeune avec un ami, lui mentis-je.
_ Ha... Alors dis-lui que j'arrive.
_ Très bien. »
Je sortis pour le dire à la fille. Elle fut contente et elle l'attendit. Je retournai à mon bureau et je terminai mon boulot avant d'aller manger. Il sortit enfin et il partit avec la femme. Je pus enfin sortir mon sandwich de mon sac. Je mangeais tout en travaillant. Si seulement il faisait son boulot, je n'aurais pas à la faire à sa place ! Il était prétentieux et feignant, il préférait s'amuser avec les filles. Je comprenais pourquoi ceux avant moi avaient démissionnés.
Deux heures plus tard, il revint enfin. Il était seul et il entra dans son bureau mais il en ressortit rapidement. Il vint me voir mais je travaillai. Je ne faisais pas attention à lui.
_ « T'as quel âge ? Me demanda-t-il.
_ Vingt-trois, lui dis-je sans le regarder.
_ Hum... J'aurais dit que tu étais plus jeune que moi... Mais non ! Tu veux que je t'appelle hyung ? Me dit-il en rigolant.
_ Vous n'avez pas du travail ? Lui demandai-je pour qu'il arrête de me déranger.
_ Si... Tu n'es pas marrant comme type ! »
Il partit dans son bureau en soupirant. Je ne voulais pas devenir son pote, je voulais juste bien faire mon boulot. Vers six heures, il sortit enfin. Il était tard et il était toujours ici ? Wouha ! Il était malade ? Surement. Il vint encore me voir.
_ « Tu es encore là ?
_ Bien sûr, je ne suis pas partie avant sept heures, comme tous les soirs.
_ Sept heures ?! Mais pourquoi tu restes aussi longtemps ?
_ Si vous faisiez votre boulot, je n'aurais pas à le faire, lui dis-je froidement en regardant l'écran de mon ordi.
_ ... »
Je remarquai qu'il me fixait. Je me rendis compte que j'avais mal parlé à mon patron. Je me levai rapidement en me courbant. Je m'excusai en lui disant que je n'avais pas à lui parler comme ça, et que je regrettais mes mots. Il me fit un signe de tête, et il partit un peu tristement. Je restai debout, je le regardai partir. Je m'en voulais de lui avoir dit la vérité. J'aurais dû être un peu plus doux.
Je rentrai enfin chez moi. Je ne savais pas de quelle humeur il sera demain, mais j'appréhendais un peu. Je jetai mon sac par terre et j'enlevai ma chemise. Je la jetai sur le sol, pendant que je me dirigeai vers ma salle de bain. J'enlevai mon pantalon puis ce fut nu que j'arrivai dans ma douche. J'allumai l'eau en espérant avoir de l'eau chaude. Mon jour de chance ! L'eau bouillante détendit mes muscles. Ca me fit vraiment du bien. J'entendis alors une musique... Une musique que j'aimais bien ! Je commençai à chanter en me rendant compte que c'était mon portable. J'avais fini ma douche, mais j'y trainais comme toujours. Je sortis rapidement en mettant une serviette autour de ma taille. Je courus jusqu'à mon pantalon, où était mon portable. Merde... Mon patron, qu'est-ce qu'il voulait à cette heure ? Je répondis.
_ « Allo ? TaeHyung ?
_ Oui, c'est moi.
_ Tu es où ?! Me dit-il avec un air content.
_ Chez moi, pourquoi ? Lui demandai-je.
_ On t'attend devant le night-club ! La société a organisé une soirée, je pensais que tu étais au courant, me dit-il en criant car il y avait du bruit derrière lui.
_ Ha non... Je ne savais pas mais, je pense rester chez moi, je suis crevé.
_ Ramène ton cul immédiatement ! C'est un ordre de ton boss ! Sinon t'es viré ! »
Il raccrocha après ces mots. Qu'est-ce que je devais faire ? Je devais y aller. Puis, je ne comptais pas y rester longtemps. Je m'habillai avec un jean, un t-shirt simple et mes baskets préférées. Je sortis ensuite et j'allai au night-club. J'arrivai devant et je vis mon patron avec des jolies filles. Je m'approchai doucement d'eux.
_ « Ha ! TaeHyung ! Cria-t-il avec un grand sourire. Allez viens ! »
Il lâcha les filles pour mettre sa main à ma nuque. Il m'entraina avec lui à l'intérieur de la boite. On monta à l'étage, où c'était plus calme. On alla à une table où il y avait une grande partie de mes collègues masculins. Je vis une sorte de barre, au centre de la table. Tout le monde avait de quoi boire et on me donna un shooter de vodka. Ils étaient sérieux ? Mon patron en but un et il s'asseyait. Il me fit signe de m'asseoir à côté de lui. Je l'écoutai et je bus mon shooter. Ma gorge me brûla mais je ne fis genre de rien. Ils discutaient entre eux de tout et de rien, mais surtout de « meufs » comme ils disent. Je trouvais ce terme vulgaire et.... Ho putain !! Des bombes sexuelles arrivèrent devant nous. Elles nous regardèrent comme si elles choisissaient. Une première monta sur la table et elle descendit pour se mettre à cheval sur les cuisses de JungKook, mon patron. Je fus surpris car il mit ses mains sur les cuisses de la jeune femme et elle commença à lui chuchoter des trucs à l'oreille. Il en profita pour la tripoter. Je vis que toutes les filles firent ça mais... Aucune ne vint me voir. Tous les autres en avaient une sauf moi. Qu'est-ce que j'avais fait de mal pour ne pas en avoir ? J'attendis un peu en espérant qu'une autre allait arriver, mais rien. Je vis alors que mon patron roulait des pelles profondes à la fille. Je me levai en me sentant mal à l'aise. Je descendis et je sortis du club. Je pris une grande bouffée d'oxygène.
_ « TaeHyung !! Attends ! Cria la voix de JungKook.
_ ... ? Pourquoi vous êtes ici ? Lui demandai-je.
_ Pourquoi tu es parti ? Me demanda-t-il en me rejoignant.
_ ... Ce n'est pas pour moi ce genre d'endroit, lui dis-je.
_ Tu n'aimes pas les filles alors ? Me dit-il en souriant.
_ Si ! Mais... Vous m'avez vu avec une fille ce soir ? Vous en aviez tous sauf moi, alors pourquoi rester si je m'ennuis ? Autant que je rentre chez moi, lui dis-je en me courbant.
_ Tu as une petite amie ?!
_ C'est ma vie privée, Monsieur...
_ Tu vas faire quoi chez toi... ? »
Pourquoi il me posait toutes ces questions ?
_ « Je vais aller m'acheter du poulet frit et je mangerais en regardant la télé.
_ Je peux venir ? Me demanda-t-il.
_ Venir... ? Retournez à votre soirée, c'est plus intéressant que ma vie ennuyante.
_ Tu n'as pas le choix ! Je suis ton patron, donc je décide de venir ! »
Je n'avais pas le choix, je savais qu'il n'allait pas me lâcher d'une semelle. Je le laissais me suivre jusqu'au resto de poulet. Je pris de quoi manger, pour trois personnes. Oui, je prenais toujours pour deux quand j'étais tout seul alors... J'avais pris une petite portion pour lui. On se dirigea ensuite vers mon appartement. Il portait le sachet avec le poulet. Je voulais lui prendre et m'enfuir en courant. Je ne voulais pas trop que cet homme entre chez moi... Il était bi et, je pouvais me laisser influencer des fois. Je m'arrêtai alors devant une boutique de musique. Le commerçant diffusait un clip, sur une télé. Je m'arrêtai devant la vitrine et je regardai le groupe. C'était un boys band que j'aimais bien. Je voulais leur ressembler, être bon en danse et en chant. Mon patron me rejoignit.
_ « Tu fais quoi ? Me demanda-t-il.
_ Je voudrais danser comme eux... Me dis-je à voix haute.
_ Danser ? Tu aimes ça ? Me demanda-t-il.
_ Hein... ? Ha, non, je ne sais pas danser, lui dis-je en souriant.
_ Tout le monde peut danser, faut juste s'entrainer. »
Je le sentis en train de bouger. Il essayait de danser en imitant la chorégraphie du groupe. C'était une chanson qui parlait de zombie, donc la chorée était plutôt marrante. Je me retournai car je vis qu'il dansait en suivant les pas du groupe. Il dansait bien... Son corps semblait suivre la musique. J'étais admiratif. Des gens commencèrent à s'arrêter pour le regarder. Il dansait avec le sac de poulet frit. Ca me fit rire. Il s'approcha alors de moi en dansant.
_ « Allez ! Bouge ! Ria-t-il.
_ ... »
Je commençai à bouger mon corps, mais je savais qu'il partait n'importe comment. Je devais me calmer sinon j'allais lui faire une vague avec mon corps sur le sol ! Je le vis rire aux éclats. Ce fut la première fois. Il avait un beau sourire, je comprenais pourquoi il attirait les femmes comme des mouches. J'arrêtai alors de danser car je savais qu'il riait de moi. Il arrêta aussi.
_ « T'es un comique toi !! Dit-il en rigolant.
_ ... Je savais que je n'aurais pas dû vous écouter. »
Je partis en lui piquant mon sac de poulet. Je boudai car il se moquait de moi. J'arrivai enfin à mon immeuble. Il me suivit mais je l'ignorais J'ouvris ma porte et il était derrière moi. J'entrai et je fermai rapidement la porte pour ne pas qu'il entre. J'entendis alors qu'il jura en ayant un petit cri de douleur. Je regardai. Haaaaa ! Je vis ses doigts ! J'ouvris rapidement pour ne plus lui écraser. Il retira sa main en se tordant de douleur.
_ « Pourquoi vous avez mis vos doigts ?!! Hurlai-je.
_ Tu allais me fermer la porte au nez !! » Cria-t-il en me poussant pour entrer.
Il alla s'asseoir sur le canapé et se tenant la main. Il semblait avoir vraiment mal. Je rangeai deux trois affaires rapidement et je posai le poulet sur la table basse. J'allai lui demander si ça allait.
_ « Bien sûr que non ! Dit-il avec douleur.
_ Je vous donne de la glace !! »
J'allai à mon frigo et je sortis de la glace de mon congèle. Je la mis dans un torchon et je lui apportai. Je m'asseyais et je mis le torchon sur sa main. Il cria car ça lui fit mal.
_ « Doucement...
_ Il faut de la pommade... »
Je me levai et j'allai en chercher. Je revins avec une bande. Je posai tout sur la table. Je lui fis un sourire.
_ « Pourquoi tu me regardes avec cet air idiot ? Me demanda-t-il.
_ Je vous laisse vous soigner, lui dis-je en me levant.
_ Assis !! Cria-t-il en me parlant.
_ Pardon... ? Lui dis-je car je n'étais pas un chien.
_ Je suis ton patron, alors assis-toi et soigne-moi, m'ordonna-t-il.
_ Nous ne sommes pas au boulot, lui dis-je en m'asseyant.
_ C'est vrai... Alors, je ne suis plus ton patron ? Me demanda-t-il.
_ Non, donc débrouillez-vous !
_ Je peux tenter donc... »
Tenter quoi ? Je voulus me lever mais je le vis s'approcher dangereusement de mes lèvres avec les siennes. Je me levai en le repoussant. J'étais surpris qu'il tente un truc comme ça alors qu'il savait que j'étais hétéro ! Il se leva aussi.
_ « Pourquoi vous faites ça... ? Lui demandai-je en le regardant sans comprendre.
_ T'es canon... Allez, ne me dis pas que ça ne t'as jamais tenté de le faire avec un mec ? Me dit-il en s'approchant.
_ Jamais !! Criai-je. Jamais je ne le ferais avec un mec, ok ? Alors... Redevenez mon patron ! »
Il me fit un sourire. Il se rasseyait et il m'ordonna à nouveau de le soigner. Je soupirai et je m'asseyais. J'étais un peu hésitant, puis... Je pris la pommade sur la table. J'en mis sur le dos de sa main et j'étalai la pommade avec mes doigts. On resta silencieux et je continuai à masser ses doigts abimés. Je sentis son regard de dragueur sur moi. Je l'ignorai et je pris enfin la bande. Je commençai à la passer autour de sa main. Je m'appliquai car je voulais que ça guérisse vite. Je savais qu'il allait dire à tout le monde que c'était de ma faute. Donc je devais bien le soigner. Je terminai enfin et je le regardai. Il me fit un sourire doux.
_ « Quoi ? Lui demandai-je.
_ Rien... Ca fait chier que tu n'ais pas de petite-amie...
_ ... En quoi ça vous concerne ? Lui dis-je en prenant la pommade.
_ J'aurais aimé te prendre à quelqu'un... C'est trop facile, sinon, dit-il en souriant.
_ Me prendre à quelqu'un... ? Mais vous n'allez pas bien ! Dis-je en me levant.
_ Tu n'es pas marrant, dit-il en souriant, en se levant aussi.
_ Rentrez chez vous, s'il vous plait. »
J'allai dans la salle de bain pour ranger la pommade. Je voulais qu'il parte, je ne voulais pas être sa proie ! J'étais tranquille tout seul, et oui il était gay donc... Je retournai dans le salon mais... Il me plaqua brutalement contre le mur. Je ne bougeai plus. J'étais figé à cause de son beau sourire. Mais je devais me réveiller, ce mec n'était qu'un dragueur ! Je le poussai doucement en baissant la tête.
_ « C'est bien pire quand on me résiste, dit-il en me plaquant à nouveau contre le mur.
_ Arrêtez... Je... Je ne veux pas ! Je démissionnerais si vous continuez !
_ ... Le chantage ?... Malheureusement, ça marche », dit-il tristement.
Il me lâcha et il recula. Il me fit un sourire puis, il se dirigea vers la porte de mon appartement. Je le suivis et il remit ses chaussures. J'allai alors prendre une boite de poulet frit. Puis, avant qu'il sorte, je lui tendis la boite en me courbant.
_ « Tenez... Lui dis-je.
_ ... Garde-la.
_ S'il vous plait. »
Il l'accepta finalement. Il partit sans rien dire d'autre... Qu'est-ce qui venait de se passer ?
Ca faisait quelques jours qu'il travaillait sérieusement. Ca me faisait un peu peur car c'était depuis que je l'avais repoussé. Depuis, il n'avait rien tenté et il travaillait beaucoup. D'ailleurs, ça se ressentait car le magazine avait plus de succès. Il vint alors me voir.
_ « Le groupe pour la couverture de juin n'est toujours pas là ? Me demanda-t-il, inquiet.
_ Non, pas encore...
_ Ca fait une heure qu'ils devraient être ici, appelle-les, s'il te plait. »
Il me fit un sourire gentil et je m'exécutai. J'appelai le manager mais je les vis arriver. Je me levai rapidement et je fis signe à mon patron qu'ils étaient là. Je les saluai en souriant. Je leur ouvris la porte du bureau de JungKook. Ils entrèrent et je les suivis.
_ « Enchanté, je suis Jeon JungKook, dit-il en se présentant.
_ Enchanté, nous sommes le groupe KUST. Nous sommes heureux que vous ayez demandé à ce qu'on fasse la couverture, dit le leader.
_ C'est normal. »
Les discussions commencèrent. Le groupe était composé de cinq membres. Il y avait un chanteur, un bassiste, un batteur et deux guitaristes. Je remarquai rapidement le guitariste si connu, car il avait un charisme plus important que les autres, même plus que le leader. Je notais les choses importantes car j'avais peur que mon patron les oublie.
_ « Quand aura lieu la séance photo ? Demanda le manager.
_ On l'a placé dans une semaine. Le photographe est quelqu'un de reconnu donc c'est compliqué de l'avoir, les informai-je.
_ Une semaine ? Demanda le guitariste. ... J'ai un rendez-vous personnel, si c'est le jeudi.
_ C'est bien jeudi... C'est le seul créneau pour le photographe, avant des mois ! Dis-je en étant un peu surpris.
_ A quelle heure est votre rendez-vous ? Demanda mon patron.
_ Le matin.
_ Le shooting est à deux heures, donc tout va bien. »
Je me calmai car pour une fois mon patron s'était occupé de la situation. On termina rapidement la réunion et ils partirent. Je soupirai et je retournai à mon bureau. Je m'asseyais sur ma chaise roulante en fermant les yeux. Des fois, j'en avais un peu marre de ce boulot car il était stressant, puis, je ne me voyais pas faire ça toute ma vie. Mon patron sortit de son bureau et il vint me voir.
_ « Tu peux venir pour le shooting ? Me demanda-t-il. J'aurais besoin de toi après, pour une réunion avec un publicitaire.
_ ... Vous m'avez donné ma semaine de repos.
_ Vraiment ? Demanda-t-il, surpris.
_ Oui, il y a un mois, environ... Mais, si vous me demandez de travailler, je serais là, dis-je un peu déçu car j'avais besoin de repos.
_ Si je t'ai donné ta semaine, garde-la... J'essayerai de me débrouiller dans ce cas ! »
Il retourna à son bureau. Je voyais bien que ça l'embêter, car il avait besoin de moi. J'attendais alors la fin de journée pour aller lui dire que je comptais travailler la semaine prochaine. Vers six heures trente, il commença à ranger ses affaires. Je me levai et j'allai à l'entrer de son bureau. Je frappai contre la porte, qui était ouverte. Il me regarda sérieusement. Son regard avait changé depuis ce qui s'était passé chez moi. Il était sérieux et il n'avait plus rien tenté avec moi. Il n'était plus le même.
_ « Tu veux ? Me demanda-t-il.
_ C'est pour vous dire que... Je travaillerais la semaine prochaine, souriais-je.
_ Excuse-moi, j'avais oublié que je t'avais donné ta semaine, donc prends-la, dit-il en se levant.
_ Monsieur... Je serais là. »
Il s'approcha de moi et me dit de prendre mes vacances sinon j'allais mourir, en souriant. Je lui bloquai alors le passage car je voulais travailler. Il fut surpris par mon geste.
_ « Vous avez besoin de moi, alors je serais là, Monsieur.
_ ... Comme tu veux. »
Il semblait énervé. Pourquoi je l'avais mis en colère juste avec cette histoire ?
_ « Je peux vous poser une question ? Lui demandai-je.
_ ... J'écoute, dit-il en soupirant.
_ Vous allez me renvoyer ?
_ Te... Te renvoyer ? Pourquoi ?
_ Vous n'êtes plus le même depuis... Ce qui s'est passé chez moi, alors, je comprendrais si vous décidez de me renvoyer, dis-je en baissant la tête.
_ L'ancien moi te manque ? Demanda-t-il en retrouvant son sourire en coin de dragueur.
_ ... Au contraire, je préfère quand vous êtes sérieux et que vous faites votre boulot ! »
Je voulus partir mais il m'attrapa le poignet. Je le regardai en me demandant ce qu'il faisait. Il me plaqua d'un coup contre le mur. Je me demandai ce qu'il me voulait encore. Il me regarda intensément. Je le fixai aussi car s'il faisait le moindre geste, il se prenait un coup dans la mâchoire. Mais j'attendais de voir car je ne voulais pas frapper mon patron pour rien.
_ « Je fais mon maximum mais c'est dur... Peut-être que je devrais te renvoyer, tu as raison, dit-il en me lâchant.
_ ... Ha... Alors, je suis...
_ Ne fais pas cette tête. J'ai trop besoin de toi pour te renvoyer. »
Il s'approcha de moi et me prit dans ses bras. Ce contact était étrange entre un patron et son employé. Mais je ne voulais pas le repousser et le blesser juste pour ça. Je le laissai faire car il semblait en avoir besoin.
_ « ... Tous les jours, je te ferais un câlin, à partir de maintenant, dit-il à mon oreille.
_ Monsieur ?
_ Sinon, je te renvois. »
Il était sérieux ?! Il me faisait du chantage ? Et... Pourquoi il voulait me faire des câlins ?! Il m'énervait.
Finalement, je travaillais bien pendant ma semaine de repos. Je m'occupai de préparer la soirée d'anniversaire de la boite. Elle allait se dérouler ici, dans une semaine. Le patron était un peu à cran, en ce moment. Je vis que tout le monde commençait à partir. Je jetai un coup d'œil dans le bureau de mon patron. Il fit la même chose, vers moi, en même temps. Nos regards se croisèrent et je baissai rapidement la tête. Pourquoi j'étais gêné ? J'aurais dû sourire ou faire un signe de tête. Je relevai les yeux mais il était concentré sur son écran d'ordinateur. Je me reconcentrai aussi puis, trente minutes plus tard, tout le monde fut partit, sauf nous deux. Je le vis alors sortir de son bureau et venir vers moi. Il passa derrière moi, surement pour regarder ce que je faisais. Je continuai mon travail mais... Je sentis ses bras passer autour de moi. J'avais oublié ce détail. Il me faisait un câlin par jour. D'habitude, c'était quand j'allais le voir pour lui demander quelque chose. C'était la première fois qu'il venait jusqu'à moi pour me le faire. Mais il n'y avait plus personne, donc ça ne risquait rien. Je continuai de travailler même si j'avais du mal à me concentrer avec ses bras autour de moi et son menton sur mon épaule. Je sentais son souffle lent dans mon cou. Il me chatouillait un peu mais je ne devais rien dire. On restait silencieux, tous les deux. Mais, ça faisait au moins cinq minutes qu'il restait comme ça. Est-ce que je devais lui dire quelque chose ou le laisser faire ? Je décidai d'arrêter de travailler. J'éteignis mon ordinateur.
_ « Tu pars ? Me demanda-t-il dans un souffle.
_ Oui, vous devriez rentrer chez vous, vous aussi, souriais-je alors qu'il ne me lâchait pas.
_ Je ne veux pas être seul... »
Je posai mes mains sur ses poignets et je les retirai doucement de moi pour ne pas le brusquer. Je me retournai et me levai devant lui. Je lui fis un sourire.
_ « Tu veux venir boire un verre ? M'invita-t-il.
_ J'accepte le câlin, mais rien de plus, Monsieur, dis-je en prenant mes affaires.
_ D'accord... »
Il me fit un sourire triste. Je ne comprenais pas sa réaction. Pourquoi il n'invitait pas quelqu'un d'autre, s'il ne voulait pas être seul ? Il était vraiment bizarre. Je le saluai et je partis rapidement. Je descendis en prenant l'ascenseur. Je cherchai alors mon portable. Il n'était pas dans mes poches. Je le cherchai dans mon sac mais rien. Je soupirai et j'attendis que l'ascenseur arrive en bas pour remonter. J'arrivai à l'étage et je retournai vers mon bureau. J'entendis alors mon patron parler. Je m'approchai et je le vis assis sur ma chaise et la tête posée sur mon bureau. Il regardait de l'autre côté donc il ne me voyait pas et il était au téléphone.
_ « J'en ai marre... Soupira-t-il. ........... Je sais, mais je ne peux pas lui dire. La dernière fois, il m'a dit qu'il voulait démissionner. ............... Non ! Je ne suis pas amoureux de lui ! Enfin... A vrai dire, je ne sais pas. Il m'autorise à lui faire un câlin par jour, tu crois que ça veut dire quelque chose ? .................... Non, il ne m'aime pas. Je ne sais même pas s'il m'apprécie normalement ou s'il me déteste. Alors, qu'est-ce que je dois faire ? ..................... C'est bon ! T'as gagné ! Tu veux que je l'avoue alors ok ! Je suis amoureux de mon secrétaire mais merde ! C'est la première fois... Et le pire c'est que j'aime quelqu'un qui ne m'aime pas. Même si je veux le garder près de moi, je crois que je vais l'envoyer chez quelqu'un d'autre. Je ne peux pas le renvoyer alors... S'il passe reporter ou quelque chose comme ça, il sera content. Je pense que je vais faire ça car je me fais du mal tout seul à le voir tous les jours et à le prendre dans mes bras cinq minutes. ..................................... Désolé de t'emmerder avec mes histoires, je te laisse alors. A plus ! »
Il raccrocha et je me cachai rapidement. Je n'en revenais pas. Mon patron était... Amoureux de moi ? Ce n'était pas possible mais d'un côté... Ca ne m'étonnait pas tant que ça. Il avait eu beaucoup de gestes envers moi qui me faisaient douter, puis avec ses câlins. Qu'est-ce que je devais faire ? Je repartis vers l'ascenseur et je revins en faisant du bruit. Je sifflai pour qu'il m'entende arriver. Je le vis se lever rapidement de ma chaise et il... Essuya ses yeux ? Je m'arrêtai en perdant mon sourire. Il me fit un sourire forcé.
_ « Tu as oublié quelque chose ?! Demanda-t-il en essayant d'éviter mon regard car ses yeux étaient rouges.
_ Je... J'ai oublié mon portable. »
Il le chercha sur le bureau rapidement mais je m'approchai pour le prendre car je savais où il était. Je l'attrapai sur mon bureau et je frôlai ses doigts, car il voulait le prendre pour me le donner. Il eut alors un petit cri et je le regardai.
_ « Tout va bien ? Demandais-je.
_ Je... Je me suis mordu la langue, dit-il en se touchant le bout qui saignait.
_ ... Vous saignez... Lui dis-je.
_ Oui. »
Il releva ses yeux dans les miens. Mais il baissa le regard rapidement et il commença à partir.
_ « Monsieur Jeon ! L'arrêtai-je. Vous... Enfin, je veux bien... Prendre un verre, lui dis-je.
_ ... J'ai... J'ai quelque chose de prévu, désolé, mentit-il.
_ Attendez !! »
Il n'attendit pas. Il partit sans rien dire. Je soupirai. Pourquoi je me sentais mal comme ça ? Parce que je rendais quelqu'un malheureux, sans le vouloir. Je rentrai alors chez moi.
Aujourd'hui, c'était le shooting photo du groupe KUST. Tout le monde était là à l'heure donc tout se passait bien. Je m'occupai de préparer des cafés pour toute l'équipe. Je jetai un coup d'œil à mon patron, qui regardait les membres du groupe. Ils étaient tous beaux, et je voyais qu'il les regardait avec intérêt. Ca me fit sourire mais je le perdis rapidement. S'il était amoureux de moi, il ne pouvait pas m'oublier aussi rapidement. J'apportai les cafés et je les posai sur la petite table. J'en donnai un à mon patron en m'installant à côté de lui.
_ « Merci. »
Je lui fis un sourire mais il l'ignora.
_ « Au fait, j'ai quelque chose à t'annoncer.
_ Hum ?
_ Après le rendez-vous avec le publicitaire, on a des entretiens à faire passer, dit-il sans me regarder.
_ Des entretiens ?
_ Oui, pour mon prochain secrétaire.
_ Votre... ? Comment ça ? Demandai-je sans comprendre.
_ Tiens. »
Il me donna une enveloppe. Je l'ouvris et je vis une lettre. C'était mon nouveau contrat en tant que rédacteur en chef de la rubrique Pop. Je le regardai en étant choqué. Alors, il voulait ne plus me voir ?! Puis, je ne pouvais pas passer de secrétaire à rédacteur en chef !
_ « Pourquoi ? Lui demandai-je tristement.
_ ... Tu es trop qualifié pour être secrétaire, alors voilà, souriait-il.
_ Ne souriez pas, lui dis-je froidement.
_ ... Si tu ne veux pas, tu as le droit de partir.
_ Je... Je veux rester votre secrétaire, dis-je sans vraiment savoir pourquoi.
_ Tu ne peux pas alors arrête ! Ne complique pas les choses, avoua-t-il en me regardant enfin.
_ Quelles choses ? Pourquoi vous faites ça ?
_ Ne cherche pas.
_ Si, je dois savoir pourquoi, insistai-je.
_ Non ! S'énerva-t-il.
_ Vous ne pouvez pas me mettre rédacteur en chef ! Je ne veux pas de votre pistonnage ! Alors je reste votre...
_ POURQUOI TU N'ACCEPTES PAS ?!! Hurla-t-il. Accepte, s'il te plait, dit-il en se calmant car on nous regardait.
_ Je veux savoir pourquoi.
_ Parce que je t... Et merde !! »
Il partit en colère. Qu'est-ce qui me prenait ? Pourquoi je l'avais poussé à bout ? Pourquoi je faisais tout pour qu'il m'avoue ce qu'il ressentait pour moi ? Je me levai et je sortis. Je le vis devant l'immeuble. Il était assis sur les marches, en train de pleurer. Je n'en revenais pas. Je le mettais vraiment dans cet état ? Il était aussi malheureux à cause de moi ? Je m'approchai et je m'asseyais deux marches plus hautes.
_ « Pourquoi vous ne me renvoyez pas vu que je vous fais souffrir ? Demandai-je.
_ Je ne dois pas renvoyer quelqu'un si je l'apprécie ou non.
_ Et pour moi, c'est pour quelle raison ?
_ S'il te plait... Laisse-moi tranquille... »
J'ouvris la bouche, choqué. A cet instant, on aurait dit un enfant. Il pleurait en cachant son visage et sa voix était aussi douce et frêle que celle d'un enfant. Je me souvenais alors qu'il était plus jeune que moi. J'étais son ainé. Je descendis une marche et je posai ma main sur ses cheveux. Je l'ébouriffai un peu. Je le vis essuyer ses larmes. Il était adorable, sur le moment. Je souriais en le regardant tendrement. Il me regarda en faisant une bouille adorable.
_ « TaeHyung...
_ Hum ?.
_ Je... Je suis amoureux de toi et tu es hétéro. C'est pour ça que tu dois partir, sinon je vais continuer à m'attacher à toi et pour rien, donc je vais souffrir. »
Il m'avoua tout ça en me regardant dans les yeux. Je baissai le regard. Je ne savais pas quoi faire car il avait raison. Je ne pouvais pas rester sans le faire souffrir, sauf si...
_ « Je... Je vous trouve mignon... » Avouai-je en détournant le regard.
Je me mordis la lèvre inférieure car j'avais peur de sa réaction. Mais c'était vrai ! C'était un bel homme et il était vraiment adorable à cet instant.
_ « Pourquoi tu me dis ça ? Me demanda-t-il.
_ ... Je ne sais pas...
_ Sincèrement, ça me fait mal de t'entendre dire ça, car tu dois avoir pitié donc tu fais ça pour me faire plaisir.
_ Non !! Je... Merde ! »
Je ne réfléchis plus. Je pris son visage et j'embrassai ses lèvres. C'était un baiser doux et timide. J'y mis fin et je le regardai. Je fixai ses fines lèvres et je remontai à ses beaux yeux. Je me sentais vraiment étrange. Je ne savais pas si c'était le fait d'avoir embrassé un homme ou... Autre chose.
_ « Ne me regarde pas comme ça, me soupira-t-il.
_ ...
_ On doit...
_ Monsieur Jeon ! On vous attend pour le shooting, le groupe a terminé ! » Nous prévint un assistant.
On se sépara rapidement et on se leva. On était mal à l'aise. On retourna avec le groupe et mon patron discutait avec eux. Moi, j'étais dans mes pensées car je me posais tout un tas de questions, maintenant.
Nous y voilà, la soirée d'anniversaire de la boite. Mon patron et moi, on n'avait pas reparlé de ce qui s'était passé. A vrai dire, il était débordé et on ne discutait que du travail. Ce soir, il allait pouvoir se détendre un peu. Moi, je devais rester concentré, pour que chaque invité important se sente bien. Mon patron me fit signe de venir le voir alors que tout se passait bien. J'étais inquiet.
_ « Tiens, dit-il en me donnant une enveloppe, discrètement.
_ Qu'est-ce que c'est ? Lui demandai-je.
_ ... Lis la chez toi, me demanda-t-il, en souriant tristement.
_ ... »
Je sentais que quelque chose n'allait pas. Je ne pouvais pas attendre, j'étais impatient comme gars. J'allai dans les toilettes. Je l'ouvris alors qu'il n'y avait personne. Un premier papier... Une promotion... ? Rédacteur... Alors il était sérieux la dernière fois ?! Il ne voulait plus que je sois son secrétaire ? Les larmes montèrent doucement. Je devais être heureux de cette promotion car c'était quelque chose que je voulais mais... Pas comme ça, pas juste parce qu'il ne voulait plus me voir. C'était une raison personnelle et je ne supportais pas ça. Je vis une autre feuille. Je la dépliai et la lu. « Je sais que tu ne veux pas de cette promotion mais lis ce que j'ai à dire, avant de venir refuser... Pour moi, c'est juste invivable. Tu me tortures à rester à mes côtés, tu me tues à petit feu, sans le voir, sans le savoir. Je suis... Amoureux de toi et tu m'as embrassé. Ce jour-là, l'espoir en moi a grandi et a pris une place trop grande en moi. Alors maintenant, je ne peux plus supporter de te voir et de me demander si tu vois quelqu'un, si tu couches avec quelqu'un, ce que tu penses de moi... Je n'en peux plus. Alors, s'il te plait, essaye de comprendre ma décision et accepte-la, si tu ne veux plus me faire souffrir. Jeon JungKook. » Je m'asseyais par terre. Je soupirai car je ne savais pas quoi faire. Je pensai alors à ses sentiments. Je ne savais pas ce que ça faisait de souffrir d'une relation mais pour lui... Je devais accepter la promotion. Je ne devais plus le faire souffrir. Je me relevai et je sortis des toilettes. Je me dirigeai vers lui, malgré le fait qu'il parle avec quelqu'un. Je les interrompis.
_ « J'accepte, dis-je un peu froidement.
_ ... Ha... Tu as lu ? Me demanda-t-il.
_ Oui, et j'accepte votre promotion. »
Il eut un sourire mais il était triste et malheureux. Je ne comprenais plus ! Je le faisais souffrir quoique je fasse. Il fit alors signe à quelqu'un. Le type prit le micro pour annoncer ma promotion. Alors, c'était aussi rapide ? Il ne disait rien d'autre ? Je souriais car on me félicitait et m'applaudissait. Je me courbai devant tout le monde. Je voulus regarder mon ancien patron mais il venait de partir. Je devais le retrouver. Je demandai à quelqu'un et il était partit aux toilettes. J'y allai. Il était là. Il se passait de l'eau sur le visage. Il cachait ses larmes. Mais je commençais à le connaitre, donc je pouvais les voir. Il me fit un sourire.
_ « Pourquoi vous êtes triste ? C'est ce que vous avez demandé ! Dis-je sans comprendre.
_ Je sais...
_ Alors pourquoi vous pleurez ?! Lui demandai-je en l'attrapant par les épaules. J'en ai marre de vous faire souffrir ! Alors... Qu'est-ce que je dois faire pour vous rendre heureux ? Demandai-je.
_ ...
_ Répondez !! »
Je le secouai par les épaules car j'en avais marre de le voir comme ça. Il commençait à me faire du mal à moi aussi. Il vit ma tristesse.
_ « Je veux que tu m'aimes !! Cria-t-il en pleurant. Je sais que c'est impossible mais... C'est la première fois que je suis comme ça pour quelqu'un... J'aimerais tellement que tu m'aimes, que tu me prennes dans tes bras pour me consoler quand je suis triste, que tu sois là... Que tu réchauffes la place vide dans mon lit, que tu me souries quand tu me vois et que tu me murmures des mots d'amour... Je t'aime tellement, avoua-t-il en me regardant enfin dans les yeux.
_ ... »
Je lâchai ses épaules. Je n'osai plus le regarder. Quelque chose en moi changeait. Je sentis un malaise au niveau de mon torse. Je soupirai et je le regardai droit dans les yeux. Je m'approchai rapidement et je le serrai dans mes bras. Je ne savais pas trop ce qui m'arrivait mais je voulais le faire. Je le serrai de toutes mes forces. Mais je sentais qu'il ne participait pas. Il devait encore plus souffrir de mon geste. Je le lâchai et le regardai. Je mis mes mains sur ses joues mouillées. Je le regardai dans les yeux et je les fermai doucement en approchant mes lèvres des siennes. Le contact fut doux. Je le sentis enfin attraper ma chemise. Il me serra dans ses bras pendant que je l'embrassais. On s'embrassait bien mais sans la langue. C'était un baiser rempli de tendresse. Je laissais son amour pour moi m'envahir. Je ne faisais pas ça par pitié. Il avait juste... Quelque chose de différent.
Je mis fin au baiser et je le regardai les yeux mi-clos. J'avais peur qu'il prenne mon geste comme étant de la pitié envers lui. J'avais peur qu'il souffre encore plus, qu'il me déteste et qu'il pleure à nouveau. Je ne voulais plus... Je ne voulais plus le voir pleurer. Il était tellement beau, alors ses larmes ne devaient plus revenir abimer son visage. Je caressai sa joue en gardant les lèvres entrouvertes, en espérant une approche de sa part. Mais rien... Il ne fit rien à part baisser les yeux. Il posa sa main glacée sur mon avant-bras pour retirer ma main de sa joue. Je serrai les dents car moi aussi j'étais blessé.
_ « Tu... Tu fais quoi ce week-end ? Me demanda-t-il.
_ ... Ce week-end ? Heu... Rien de spécial, avouai-je, surpris par sa question.
_ Viens chez moi.
_ Heu... Chez vous ? »
Il hocha positivement la tête. Aller chez lui ? Pour faire quoi ? J'étais un peu angoissé mais je lui répondis par un faible « ok ». Un petit sourire s'étendit sur ses fines lèvres. Je me les pinçai car je me demandai vraiment ce qu'il voulait qu'on fasse, chez lui. Il passa à côté de moi en me souriant et il sortit des toilettes. Merde... J'avais l'impression de ne plus le comprendre. Ce n'était pas notre premier baiser, il ne savait pas ce que je ressentais, alors pourquoi il m'invitait chez lui ? Pour le coup, il était vraiment énigmatique. Je me regardai dans le miroir et je me recoiffai vite fait. J'avais imaginé les choses différemment. Genre, il m'aurait sauté dessus et on aurait... Voilà. Ou il m'aurait dit qu'il m'aimait et je l'aurais à nouveau embrassé et il se serait mis à pleurer d'amour... Je ne comprenais pas. Comme s'il voulait jouer avec moi. Je soupirai et je repris mon calme. Je sortis également des toilettes. Du coup, qu'est-ce que je devais faire ? Je devais aller le voir ? Surveiller que tout le monde s'amusait, alors que je n'étais plus secrétaire ? Puis, je ne connaissais quasiment personne, alors pourquoi aller parler à quelqu'un ?
_ « Vous me faites penser à mon petit ami », dit quelqu'un, à côté de moi.
Je tournai la tête pour finalement la lever. Il était grand... Je reconnus le visage du guitariste du groupe KUST. C'est vrai, le patron les avait invités. Enfin le patron... Jeon JungKook. Il n'était plus mon patron maintenant, enfin plus de la même manière. Mais pourquoi il me disait ça ? En quoi je ressemblais à son petit ami ? Je l'avais vu une fois sur les photos d'un magazine people. Son petit ami était... Vraiment beau, et mignon comme une fille. On ne se ressemblait pas.
_ « Et en quoi ? Lui demandai-je en restant poli.
_ LuHan a souvent cette tête, souriait-il. Il se pose souvent des questions et ça lui donne cet air perdu, c'est ça qui me rend amoureux de lui.
_ Ne tombez pas amoureux de moi alors, souriais-je.
_ Vous êtes suffisamment aimé pour ne pas avoir besoin de mon amour ! Plaisanta-t-il, sauf pour le début de sa phrase.
_ ... Que... ?
_ Il vous dévore du regard à chaque fois, souriait-il en regardant JungKook qui était de dos. Je ne sais pas depuis quand ça dure, mais... Il doit être...
_ Ca va, je ne dérange pas ? »
On se retourna tous les deux et je reconnus le fameux LuHan. Il était rouge de colère. Il devait être jaloux car son petit ami me parlait.
_ « Chéri ! S'exclama Lee Kyung. Tu as pu venir ? Allez, viens-là que je t'emmène dans les toilettes ! »
Le guitariste attrapa son petit ami par les épaules et il tourna la tête vers moi en me faisant un clin d'œil. J'eus un sourire et ils partirent dans les toilettes. Je ne voulais pas savoir ce qu'ils allaient faire mais je ne voulais plus aller aux toilettes de la soirée ! Mais... Même lui avait remarqué les regards de Jeon... De JungKook, alors qu'on ne l'avait vu que très peu de fois. Je soupirai et je me dirigeai vers mon bureau. J'attrapai ma veste et je me dirigeai vers l'ascenseur. Je n'avais pas vraiment envie de partir, mais que faire d'autre ? J'appuyai alors sur le bouton. Une boule arriva dans mon estomac pour me le tordre. Pourquoi je me sentais mal ? Car il me laissait partir. Enfin, il n'avait surement pas remarqué mon absence. J'étais un peu frustré du manque d'attention, depuis qu'on était sorti des toilettes. Les portes en métal s'ouvrirent et j'entrai dans l'ascenseur. J'appuyai sur le bouton du rez-de-chaussée. Les portes se fermèrent. Aucune main pour arrêter les portes et pour entrer. Je baissai les yeux. J'étais fatigué car j'étais sur le point de pleurer. Tout ça me donnait un mal de crâne. Je me frottai les yeux comme un enfant et j'arrivai enfin en bas. Je sortis et je marchai lentement jusqu'à la sortie. Je mis mon badge sur le détecteur pour ouvrir la porte. Je sortis et la porte se ferma dans un claquement. Je respirai enfin l'air frais. Je descendis les quelques marches et je marchai vers l'arrêt de bus le plus proche. Je m'asseyais sur le banc vide et j'attendis.
Je me réveillai avec un mal de crâne. Je m'étirai et me redressai dans mon lit. J'attrapai mon portable sur ma table de chevet, en gardant les yeux fermés. Je l'allumai et regardai l'heure. Neuf heures du matin... On était quel jour ? Je sortis de mes draps chauds et je posai mes pieds sur le parquet. Je me frottai les yeux en soupirant. J'entendis alors mon portable sonner. Je vis que j'avais un message. Jeon JungKook. J'ouvris bien les yeux et je lus le message rapidement. « Tes affaires t'attendent à ton nouveau bureau. Je les ai fait transférer. » C'était tout ? Mais... Je travaillais aujourd'hui ?! Je me levai rapidement pour aller me doucher et m'habiller.
Je partis rapidement au travail car je ne pensais pas qu'on était que vendredi. Puis, je repensai à sa proposition pour passer le week-end chez lui. Je ne savais pas s'il s'en souvenait. Pourquoi je voulais qu'il s'en souvienne ? Raaaah ! C'était horrible ! Il m'énervait vraiment. Je pris alors le métro pour arriver le plus rapidement au travail. Je ne savais même pas où était mon nouveau bureau.
J'arrivai au travail. Je montai à l'étage de mon ancien poste de secrétaire. Je vis alors mon bureau à moitié vide. Des nouvelles affaires y étaient installées. Il avait déjà trouvé quelqu'un ? Je regardai dans son bureau. JungKook était assis sur son canapé et un jeune était assis devant lui. Ils discutaient et semblaient rires ensemble. Ils buvaient un café et JungKook lui fit son plus sourire. Je croyais qu'il ne souriait comme ça qu'à moi. Alors je n'étais pas si important que ça pour lui ? Il tourna la tête vers moi. Je me courbai légèrement et je partis vers l'accueil pour savoir où était mon bureau.
_ « TaeHyung ! » M'appela-t-il.
Je me retournai en souriant. Il me fit un sourire, son sourire habituel. Son nouveau secrétaire arriva derrière lui. Il était beau et jeune... Monsieur Jeon allait surement tomber amoureux de lui.
_ « Tu peux venir dans mon bureau ? Me demanda-t-il.
_ ...
_ Monsieur, l'interpella son secrétaire. A quelle heure je dois venir ce week-end ? Demanda le jeune blond.
_ ... Tu peux venir demain matin, souriait-il.
_ ... »
Je restai silencieux. Ok, c'était officiel. Monsieur Jeon s'était juste débarrassé de moi. Je le suivis quand même dans son bureau. Il ferma la porte derrière moi et son petit chien s'asseyait à mon ancienne place. Je soupirai en gardant mon air grave.
_ « Comment tu vas... ? Me demanda mon ancien patron avec une voix soudainement mielleuse.
_ ... Je suis venu pour savoir où est mon nouveau bureau, vu que vous avez déjà transférer mes affaires, dis-je sur un ton froid.
_ TaeHyung... ? P...Pourquoi t'es comme ça... ? Demanda-t-il, blessé.
_ Pour rien, dis-je en partant vers la porte. Ho, et... Amusez-vous bien avec votre nouveau jouet, ce week-end. »
Je sortis rapidement. Je fermai la porte derrière moi et je fusillai le gamin du regard. Je partis alors vers l'accueil. Je demandai à la fille où était mon nouveau bureau.
_ « L'étage du dessous, et toutes mes félicitations, souriait-elle.
_ Merci. »
J'appuyai sur le bouton de l'ascenseur. Les portes s'ouvrirent et j'avais l'impression de revivre l'angoisse que j'avais ressentie la veille, en partant de la fête. Je baissai les yeux, une fois dans l'ascenseur. J'attendis que les portes se referment quand... Je vis des doigts les retenir. L'espoir renaissait en moi. Je vis alors JungKook. Il entra et il appuya sur le bouton pour fermer les portes. L'ascenseur commença à descendre mais il appuya sur le bouton pour l'arrêter. Je fus inquiet mais il se retourna face à moi. Je n'arrivai pas à déchiffrer son regard.
_ « Pourquoi tu as l'air si surpris ? Me demanda-t-il avec sa voix de dragueur.
_ ...
_ Tu espérais que je fasse ça, hein ? Tae... »
Mon prénom passa dans un souffle. Il s'approcha rapidement de moi et me plaqua contre le miroir. Il me tint fermement les épaules et son regard me transperça. C'était la première fois que je me sentais si... Faible. Mon cœur était confus, comme ma tête. JungKook était un homme. Comment je pouvais imaginer quelque chose avec lui ? Oui, je l'avais embrassé et oui, ça ne m'avait pas dégouté. Mais, m'imaginer faire plus... ? Sans que j'aie le temps d'y réfléchir, il me sauta dessus. Il attrapa mes lèvres entre les siennes. Il aspira ma lèvre inférieure pour me la mordre et me la lécher. Je fermai les yeux et je laissai sa langue entrer dans ma bouche. Elle vint caresser la mienne avec sensualité et excitation. Je sentis alors son corps se coller au mien. Il attrapa ma main droite pour la plaquer contre le miroir, à côté de ma tête. Il me la tenait fermement et avec son autre main, il attrapa ma mâchoire et il la descendit dans mon cou. Ses longs doigts caressèrent ma peau et ils allèrent déboutonner les premiers boutons de ma chemise. J'étais vraiment excité par ce moment chaud. Il retira ses lèvres des miennes et il les descendit dans mon cou. Il dévora ma peau. Je gardai les yeux fermés en savourant ses baisers et morsures. Je sentis ensuite sa main se glisser sous ma chemise. Il caressa le haut de mon torse et mon épaule gauche. Il descendit encore sa langue pour commencer à lécher mon torse. J'ouvris doucement les yeux en sentant ma respiration s'accélérer, à cause de l'excitation et du désir. Je me mordis la lèvre inférieure. Je regardai alors ses cheveux. Peu à peu... La réalité me rattrapa. Je mis alors ma main sur son épaule. Je mis peu à peu de la force pour le repousser. Il se retira et il se redressa pour aller attraper mes lèvres mais je tournai la tête. Il recula alors d'un pas.
_ « ... Je ne suis qu'une passade. Vous vous attacherez à votre nouveau secrétaire...
_ Qu'est-ce que tu dis... ? Tu crois que je me moque de toi ?
_ Oui. Vous me l'avez prouvé tout à l'heure. C'est lui que vous avez invité ce week-end. Il a déjà pris mon poste et maintenant, il vous prend vous, dis-je en serrant les dents.
_ Je suis à toi alors ? Tae... Ce week-end, je fais une soirée d'anniversaire. ShinJoon y sera comme secrétaire. Et toi, comme mon invité... Mon invité spécial.
_ ... Pourquoi spécial ?
_ Car je t'aime. Tu es mon petit ami, à présent. »
Son... Son petit ami ? Je déglutis en me demandant s'il était sérieux.
_ « J'accepte que tu t'éloignes de moi professionnellement, car je veux vivre ma vie avec toi.
_ Je...
_ Si tu n'es pas totalement amoureux de moi, je vais tout faire pour que ça arrive. TaeHyung... Tu es à moi, et à personne d'autre. Alors, continue à être jaloux et tes sentiments vont évoluer dans le bon sens pour moi, souriait-il. Puis... Viendra le moment où je te mangerais...
_ ... Pourquoi pas maintenant... ? » Soupirai-je.
Tout était parfait chez lui et je venais juste de m'en rendre compte. Jeon JungKook venait de me faire tomber amoureux de lui et je le voulais. Je voulais qu'il me mange et maintenant, dans cet ascenseur.
Trop de monde. Je pensais être un invité spécial mais j'étais sûr qu'ils étaient tous spéciaux. Je ne l'avais pas vu de la soirée car il devait discuter avec des gens importants pour son travail. J'étais alors près de la piscine et je buvais ma coupe de champagne. J'avais sorti le costard rien que pour lui, mais j'allais surement passer la soirée seul.
_ « Bonsoir, me dit une voix de femme.
_ ... Bonsoir. »
Je souriais à la femme d'âge mûre qui était à côté de moi. Elle but une gorgée et elle me regarda intensément.
_ « Vous êtes un ami à JungKook ? Me demanda-t-elle.
_ Je suis rédacteur pour son magazine, souriais-je.
_ ... Un collègue, alors ? Hum... Mon fils vous a salué ?
_ Votre... Fils ?
_ Oui, je suis la mère de Jeon JungKook. »
Ho merde ! Belle-maman ! Enfin... Belle-maman, c'était vite dit. On sortait officiellement ensemble depuis... Un peu plus de vingt-quatre heures. Puis, il m'avait clairement dit ses sentiments, mais je n'avais pas fait de pas vers lui. Il ne savait rien de ce que je ressentais vraiment. Il croyait qu'il allait devoir me séduire, encore... Mais c'était déjà fait.
_ « ... Vous semblez surpris, me dit-elle, en me sortant de mes pensées.
_ Ha... Vous faites jeune, pour être sa mère, souriais-je poliment, pour lui cirer les pompes.
_ Haha ! Vous êtes mignon ! Venez avec moi. »
Elle me fit un sourire étrange. Je la suivis et je vis enfin JungKook. J'eus pour réflexe d'humidifier mes lèvres car elles étaient sèches. Je suivis sa mère et je me rendis compte qu'on s'approchait de plus en plus de JungKook. Est-ce que j'étais présentable ?... Je devais me voir dans un miroir mais ça n'allait pas le faire. Mon cœur battait de plus en plus vite, à cause du stress. JungKook ne me quitta pas des yeux, pendant qu'on s'approcha de lui. Voilà...
_ « Excusez-moi, messieurs. Ca fait un moment que vous monopolisez mon fils ! Ria-t-elle.
_ Toutes nos excuses, madame Jeon. »
Les hommes partirent et elle attrapa le bras de JungKook.
_ « J'ai trouvé ce charmant jeune homme tout seul... C'est ton collègue mais tu ne l'as même pas accueilli ! Ce n'est pas comme ça que je t'ai élevé ! Plaisanta-t-elle.
_ Tu ne m'as pas élevé donc comme ça ! Ria JungKook, malgré la vérité qu'il venait d'envoyer à sa mère.
_ ... Sale gosse ! »
Elle partit rapidement, en nous laissant tous les deux. Je me courbai alors devant lui. Il eut un sourire attendri.
_ « Ne me regarde pas comme ça... Les gens vont se rendre compte de quelque chose... Lui dis-je à voix basse.
_ T'es magnifique dans ce costume.
_ Merci... Dis-je, timidement. Tu n'es pas mal non plus...
_ ... Viens. »
Il regarda autour de nous et il partit. Je le suivis, comme il me l'avait ordonné. On quitta la grande salle pour aller dans l'entrée. Il s'arrêta et me regarda.
_ « J'ai toujours eu un fantasme, souriait-il.
_ ... De quoi tu parles ? Lui demandai-je à voix basse.
_ Je sais que... Je dois te dépuceler. Alors viens.
_ QUOI ?! Attends ! »
Il m'attrapa par la main et on sortit de la maison. Mon cœur allait s'arrêter s'il ne m'expliquait pas ! On s'approcha d'une voiture et le bip retentit. C'était un cabriolé et il m'ouvrit la portière passager.
_ « Dis-moi ce que tu comptes faire ! Je... Je ne monte pas si c'est pour... Enfin... »
Il me poussa et ferma la portière. Je m'écrasai sur le siège et il monta au volant. Il voulait quoi ?! Il voulait me violer dans une voiture ?! Il démarra et je mis ma ceinture. Je restai silencieux car la peur me dominait. Enfin, je n'avais pas peur de JungKook, mais parce que je n'avais jamais couché avec un homme. Il voulait me dépuceler et j'étais comme une gamine de seize ans : angoissé mais excité. On roula un moment et on arriva devant l'immeuble du magazine. Pourquoi on venait ici ? Que voulait-il faire ? On se gara devant et il sortit de la voiture. Il m'ouvrit la porte et je descendis en stressant.
_ « Pourquoi on est au bureau ?
_ Pour le bureau, justement, souriait-il.
_ ... »
Il m'attrapa la main et me tira à l'intérieur du bâtiment vide. Avec son pass, il pouvait entrer partout. On alla vers les ascenseurs et il appuya sur le bouton. Pendant qu'on l'attendait, ses doigts se resserrèrent autour de ma main. J'étais un peu en retrait derrière lui. Je le regardai sans savoir à quoi il pouvait bien penser. Mais JungKook était beau. Me dire que j'allais faire l'amour avec lui, ça m'angoissait mais... Je voulais franchir le pas, car je l'aimais. J'étais persuadé qu'il allait être doux et attentionné, avec moi. L'ascenseur s'ouvrit et on monta dedans. Il appuya sur l'étage de son bureau. On avait le temps avant qu'on arrive, alors ce silence allait être... Hum ! Il me plaqua contre le mur où tous les boutons se trouvaient. Je devais appuyer sur certain. Il m'embrassait un peu sauvagement... Il mordait, pinçait, aspirait mes lèvres. Il appuyait sur ma bouche avec force. Voir un peu trop. Je ne savais pas quoi faire de mes mains donc je les posai sur son torse. Ses gestes étaient sauvages et un peu douloureux. Je remontai alors mes doigts à sa gorge. Je les passai autour et je commençai à lui serrer. Il fut surpris et je le reculai de moi pour le plaquer violemment contre l'autre paroi. Son dos s'écrasa contre le mur et je sautai sur ses lèvres. Sa bouche... Je l'explorai avec ma langue, jusqu'à sa gorge. Si j'avais pu, j'aurais exploré tout son être. Je lâchai sa gorge pour coller mon corps contre le sien. Je fus surpris de rencontrer, pour la première fois, son objet dur derrière la braguette de son pantalon noir. Moi qui pensais que tout irait en douceur pour notre première fois... Je m'étais trompé. Il dénoua ma cravate mais la laissa pendre autour de mon cou. Il s'attaqua aux boutons de ma chemise blanche. Je le regardai faire, en me mordant la lèvre inférieure. Je passai alors mes mains sur ses biceps, qui se contractaient à travers sa chemise. Je les remontai à ses épaules. Il termina de détacher tous mes boutons et il s'attaqua à mon cou. Il m'embrassait, me mordait, m'aspirait la peau. Je gémis en passant mes doigts dans ses cheveux noirs. Je caressai sa nuque et on entendit la sonnerie de l'ascenseur pour nous dire qu'on était arrivé. Il m'attrapa par le poignet et me tira à l'extérieur. Il voulait qu'on aille jusqu'à son bureau, mais je ne savais pas si j'allais pouvoir attendre. Je le retins et le plaquai contre un mur. Je mis ma langue dans son cou et je la descendis sur son torse, en même temps que mes doigts détachèrent sa chemise.
_ « On dirait... Que tu as fait ça toute ta vie, souriait-il.
_ Et pourtant... »
Je la détachai complètement et lui retirai. Il eut un sourire pervers. Je voulus retirer la mienne mais il refusa.
_ « Le marbre c'est froid... Garde-la. »
Le marbre ? Il me reprit par la main et on alla dans son bureau. Il fit claquer la porte derrière nous et il me lâcha enfin. Il poussa tous les dossiers de son bureau, pour les jeter par terre. Il m'attrapa par les épaules et me mit, les fesses contre le bord de son bureau en marbre. Il voulait qu'on le fasse là ? Ok. Il me poussa et je m'allongeai sur la pierre glacée. Je posai mes pieds sur le bord du bureau et il m'écarta les jambes pour se mettre entre. Il s'attaqua une nouvelle fois à mon torse. Je caressai ses cheveux et... Je le sentis mordre mon bout de chair, dur de plaisir. Je gémis en sentant ses dents me le pincer et le torturer. Je fermai les yeux en basculant la tête en arrière. Je sentis ses doigts parcourir mon torse, et descendre ma braguette. J'étais de plus en plus angoissé. Comment allait-il réagir en me voyant nu ? Est-ce que j'allais lui plaire ? Est-ce que la taille était importante pour un homme ? Je me posai trop de questions et il sentit que je me crispai.
_ « Détends-toi... Soupira-t-il, les dents sur mon téton.
_ ... Désolé. »
Il baissa alors mon pantalon et il retira ses dents, pour l'enlever complètement. Voilà, j'étais juste en boxer, devant lui. En plus, je portai un boxer moulant et j'étais excité. Comment allait-il réagir face à mon corps d'homme, face à mon excitation qui voulait être libre ?
_ « ... C'est une merveille... » Soupira-t-il en caressant l'intérieur de mes cuisses.
Il me caressa les jambes et il mit ses lèvres à l'intérieur de ma cuisse gauche. Il m'embrassa tendrement et puis... Il se mit à me mordre !
_ « Aïe ! »
Il me donna des petits coups de dents, qui allaient me laisser des marques. Je soupirai de plus en plus, en caressant ses cheveux. Il vit alors mon membre se dresser de plus en plus dans le tissu. Il se lécha les lèvres et il reprit ses morsures sur l'autre cuisse. Je me mis alors sur mes coudes pour le regarder faire, en gardant la bouche ouverte. Je vis alors mon boxer devenir de plus en plus humide, au niveau de mon gland, qui était compressé. JungKook continua son parcours, pour se rapprocher de mon entrejambe. Il arriva alors au tissu. Il caressa du bout des doigts mes testicules, puis il descendit ses doigts. Où allait-il ? Je fus nerveux mais il caressa juste mes fesses. Il fit ensuite glisser ses mains sur mes cuisses, pour aller attraper l'élastique de mon boxer, à mes hanches. Il le fit glisser sur mes cuisses et me le retira entièrement. Je fus gêné et mes joues rougirent toutes seules. Il regarda enfin mon membre mouillé. Ses yeux étaient mi-clos. Il me regardait avec envie. Il voulait mon membre... Il releva alors son regard chaud dans le mien. Je me mordis la lèvre inférieure et il approcha son visage de mon membre, en continuant de me regarder. Ses yeux me prévinrent : « Je vais te manger tout cru. » Je fermai les yeux en sentant sa langue sur mon bout. Il attrapa, peu à peu, tout dans sa bouche. Merde... ! Il s'y prenait divinement bien ! Il recouvrait bien ses dents avec ses lèvres. C'était parfait. Je basculai la tête en arrière. J'étais bien dur quand je sentis un de ses doigts venir me caresser entre les fesses. Je fus surpris mais ce doigt était doux, dans ses gestes. Je ne savais pas s'il allait le rentrer mais je ne savais pas si je le voulais ou pas. Il me caressa juste et il remonta son autre main à mon torse. Il passa sa paume au niveau de mon cœur. Il la laissa là et il me regarda à nouveau, en continuant de me sucer. Voilà, je venais de me trahir tout seul. Il devait se douter de mes sentiments pour lui, pour me regarder ainsi. Je fis alors glisser mes doigts dans ses cheveux et il laissa ses dents glisser sur mon membre. J'eus un gémissement et un spasme traversa mon corps. J'étais sur le point de jouir mais il retira sa bouche. Il s'essuya les lèvres et je le vis retirer son pantalon. Je ne savais pas si je voulais voir son membre ou non. Je m'allongeai entièrement, en me demandant ce qui allait se passer maintenant. Je fermai les yeux et je sentis sa peau contre la mienne. J'ouvris les yeux et il était là, au-dessus de moi, à cheval sur mes hanches. Je regardai son torse, en détail et je continuai de descendre... Mon cœur loupa un battement en le voyant là, droit, dur, fièrement dressé devant moi, rouge de désir. J'admirai cette œuvre d'art. J'admirai ce corps qui m'appartenait. Je l'entendis alors gémir, en sentant une chaleur sur mon sexe dur. Je compris que j'étais en lui, quand l'endroit se serra autour de mon membre. Je fermai les yeux car c'était vraiment bon. Il commença alors à faire des mouvements d'avant en arrière. Son membre bougeait sous ses mouvements chauds. Mais... Que m'arrivait-il... ? Je... Je voulais vraiment sucer un homme ? Je relevai les yeux vers son visage. Il me regardait avec son air érotique. Il était juste magnifique. Je posai alors mes mains sur ses hanches pour guider ses mouvements. Il accéléra et il posa ses doigts sur mon torse. Il gémit de plus en plus et je sentis ses ongles se planter dans ma peau. La douleur était là mais le plaisir était bien plus important. Je regardai mon torse et je vis du sang. Il me griffait vraiment. Il se pencha alors sur moi pour planter ses dents dans mon cou comme un vampire l'aurait fait. Il était doux mais sauvage à la fois. Mais surtout, il était bandant ! Il était excitant et être en lui c'était juste jouissif. D'ailleurs, j'allais bientôt atteindre le nirvana. Mais il attrapa ma mâchoire et me la serra pour qu'il puisse mieux dévorer mon cou. Il me fit mal, mais ça m'excita encore plus !
_ « Jouis en moi... Me murmura-t-il à l'oreille.
_ ... T'es trop bon... »
Je soupirai de plus en plus car les choses s'intensifièrent : le plaisir, ses mouvements, ses gémissements. Il fit claquer ses fesses sur mes hanches. Je fermai alors les yeux en agrippant sa taille. Je contractai d'un coup mes abdos. Mon corps fut pris de spasmes et je jouis en lui, comme il me l'avait demandé. Il s'écroula d'un coup sur mon corps, malgré le liquide chaud qui venait de s'étaler sur mon ventre. Il soupirait comme un malade, comme moi. Je passai mes bras autour de lui. J'approchai alors mes lèvres près de son oreille.
_ « Je t'aime » Lui soupirai-je dans un souffle.
Fin
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