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Chapitre 10

-Salut gX! J'ai appris que mes parents étaient venus te rendre visite hier? Désolée, je n'ai pas pu te prévenir... Et connaissant ma mère, j'imagine que tu as dû passer un sale quart d'heure...

Non non, tu te trompe... Pas un sale quart d'heure mais de sales heures! C'était horrible! Tout à fait horrible! Terrifiant même!

-Au fait... J'ai appris ce matin que ton état ne s'améliorait pas et qu'il s'aggravait plutôt...


Ah bon? Pourtant, je me sens bien... Je t'assure!

-Ils disent que ce n'est pas normal que tu ne te réveilles toujours pas...  Aussi, d'après eux, plus un coma se prolonge, plus les risques que le cerveau soit endommagé sont grands!

Rien n'est de ma faute! Toutefois, il est vrai que je commence à trouver le temps bien long en effet...  Alors, je suppose qu'il y a de quoi s'inquiéter...?

J'entendis une personne à la porte. J'en devinai par ailleurs l'identité.

-Ah! Mademoiselle, j'espérais justement que vous soyez là! Vos parents sont-ils ici?

Revoilà Pascal... Bien, que va-t-il dire cette fois-ci?

-Que se passe-t-il? demanda Sara, inquiète et curieuse à la fois.

-Et bien... Je ne pense pas que se soit des paroles à vous dire sans de soutien près de vous... Vos parents seraient-ils libres et pourraient-ils venir aujourd'hui?

La voix de Pascal s'était faite plus douce que d'ordinaire et semblait marcher sur des œufs, à pas de loup. Je n'aime pas ça... J'ai un mauvais pressentiment... Sara devait penser la même chose, puisqu'elle demanda précipitamment s'il se passait quelque chose de grave me concernant.

-Je voudrais pouvoir en parler lorsque vos parents seront là eux aussi....

-D'accord, je vais les appeler tout de suite...

La voix de Sara plus agitée... Il en ressortait une peur sourde, qui arrive sans prévenir. Qui n'est pas certaine, mais qui est pourtant bien là.

De mon côté, je ne ressens pas  tout à fait cette peur en question... Mais une autre, puisque je pense savoir de quoi Pascal voudrait parler... Le ton qu'il avait employé en disait long, puisque c'était le même ton qu'un docteur avait pris avant de nous annoncer, à moi, ma sœur et mon père, que ma mère venait de décéder... Je ne vais pas mourir hein? Pitié, je ne veux pas mourir!

Toujours dans cette angoisse grandissante, nous attendions les parents de Sara qui arrivèrent une demie heure plus tard. Ils avaient accouru de leur travail respectif pour venir et s'étaient tout de suite précipités dans l'ascenseur pour venir dans ma chambre. La voix tremblotante de leur fille les avait alarmé. Ainsi, le médecin prit enfin la parole. D'abord, il s'engagea précautionneusement... Mais n'y tenant plus, et voyant que c'était aussi le cas pour la famille, se libéra d'un fardeau en expliquant clairement pourquoi les avoir fait venir de toute urgence.

-Des malades décèdent suite à une complication, parce qu'ils évoluent vers la mort cérébrale ou par arrêt des soins.... Lorsque mes collègues et moi-même constatons que le cerveau a trop souffert pour espérer une quelconque récupération. Il marqua un temps de silence pour être certain que tout était assimilé par ses interlocuteurs. Je suis désolé de vous le dire ainsi, mais... Le patient montre ces signes en question. Il ne réagi à rien et son cerveau semble s'être arrêté complètement... Il ne survit que grâce aux machines à présent, en survie dans un monde qui n'est plus le notre...

Je me figeai, me prenant en pleine face cette réalité. Je le savais au fond de moi, mais le réaliser... Que quelqu'un le dise... Je me sens soudainement lointain, plus ici mais ailleurs. Comme déconnecté de mon environnement... En état de sidération totale.

J'entends un froissement rêche. Sara vient de s'effondrer, les jambes tremblantes, contre mon lit, juste à côté de ma tête.

-Vous... Vous sous-entendez dire qu'il va bientôt mourir? s'écria-t-elle  en serrant ma main dans la sienne, de l'endroit où elle se tenait.

Je pouvais ressentir sa détresse qui était aussi la mienne.

-Pour être tout à fait exacte, il l'est déjà, en quelque sorte... Il est en état de mort cérébrale et ne survie que grâce à notre assistance... De notre côté, une place à l'hôpital est prise par un patient considéré comme mort alors qu'une autre personne pourrait être prise en charge à sa place et être sauvée. Je vous demande donc la permission d'arrêter les machines qui le maintienne en vie.

Malgré la dureté de ses mots, Pascal n'en menait pas large, je le sentais.

-Pardon? Vous ne pouvez pas faire ça! Les revenants d'un long coma, ça existe que je sache! s'époumona Sara tandis que ses parents accusaient le coup et restaient silencieux.

-Nous n'avons malheureusement peu d'espoirs qu'il s'en réveil, à ce jour... fit Pascal d'une voix blanche.

Le père de Sara tenta une approche:

-Dites-moi si je me trompe mais il me semble pourtant que vous n'avez pas le droit de faire ceci tant que la famille n'a pas donné sa permission non?

Les respirations dans la pièce se faisaient plus saccadées, impatientes, furieuses. De mon côté, j'étais resté pétrifié, les sens en alerte au moindre mot.

-En effet. Seulement, les parents de cet enfant sont encore inconnus. L'investigation de la police à donner chou blanc. Il y a aussi hypothèse possible: que le patient soit orphelin. J'entendis un mouchoir sortir d'une poche. Quelqu'un s'essuya le front discrètement. À en juger la distance, il s'agissait du père de Sara. Aussi, aucune demande de recherche pour cet enfant n'a été enregistrée dans un commissariat de police ou ailleurs. Puisque vous avez acceptez de prendre en charge le patient, vous êtes de fait considérés comme ses tuteurs.

Non... Je suis encore vivant! Je... Je peux vous donner un signe si vous le voulez! Je vais essayer de bouger mon corps, mais s'il vous plait... Je vous en supplie! N'arrêtez pas ces machines!

-Je vois... Nous comprenons tous ça mais- commença la mère.

-Mais quoi? Vous allez le laisser mourir alors qu'il est encore vivant? Vous êtes si cruels, de parler ainsi alors qu'il est présent! Je sais qu'il nous entend... Et je sais aussi qu'il est en train de pétocher pour sa vie alors que vous êtes en train de décider de sa vie ou de sa mort! cria Sara en pleurant.

Elle se releva vivement et s'agrippa un peu plus fort à moi.

Sara! Merci de croire en moi! Je ne te remercierais jamais assez pour ça... Oui, oui je suis là! Oui je vis! Ne m'abandonnez pas! Tout ce qu'elle vient de dire est vrai, votre fille a entièrement raison!!

-Calme-toi chérie... Je suis sûre que ce docteur sait ce qu'il fait.... essayait d'apaiser la mère.

Non! Non, il ne sait pas ce qu'il est en train de dire!

-Je vois... lâcha Sara, la gorge si serrée que je peinais à la comprendre. Alors vous allez l'abandonner, comme ça? Sans rien faire pour empêcher cette tragédie?

En cet instant, elle semblât porter tout le poids du monde. Elle accusait Pascal, ses parents, l'hôpital, la police, et cette ignoble société. Je cru même la distinguer vaguement, rien qu'une silhouette en mirage, dans ma salle aux perles. Je fus éblouis par tant de courage et de force. Elle nageait, à contre courant, malgré l'épuisement.

Il faut que je bouge! Il le faut! Je ne peut pas les laisser faire ça! Ma vie en dépend! Foutu corps... Bouges-toi bordel! Mathis! Bouges-toi! Fais bouger ta main, ton doigt, n'importe quoi... Serre la main de Sara! Même une minuscule pression! Je suis sûr qu'elle le sentira... Mais est-ce que ces adultes bornés la croirons si j'y arrive? Il faut que je le fasse, et vite. Pour moi, pour elle!

Dans une bribe de souvenirs, comme un élancement, je me remis à penser à ma sœur. Pour elle aussi, je devais survivre!

Je puisais dans mes derniers espoirs, dans mes dernières forces. Je hurlais ma colère au monde. Et soudain, le miracle.

-Je... Je crois qu'il... Sara n'arrivait même plus à parler, en pleurs face à la beauté de la chose. Ses muscles se sont contractés d'un coup! s'exclama-t-elle au bord de l'euphorie.

En effet, j'avais sentis mon corps se tendre à l'extrême avant de reprendre sa posture initiale en quelques millièmes de secondes.

-Sara, ma chérie, ne dis pas n'importe quoi et conduis-toi en adulte... soupira sa mère, attristée de constater la tourmente dans laquelle sombrait sa fille.

-Parce que devenir adulte, c'est s'octroyer un droit de vie ou de mort sur quelqu'un?? Si c'est ainsi, je désire rester à jamais une enfant! Je suis sérieuse, j'ai vu ses muscles se contracter, il nous entend et il est désespéré! Je l'entendis se retourner vers ses parents. Je ne suis pas du genre à mentir, vous le savez!

Cela ne suffira pas pour ces fermés d'esprits. Ma main, il faut que je la bouge... 

Je... Je n'y arrive pas... Le temps presse... Je suis déboussolé. Que faut-il que je fasse pour qu'ils ne signent pas ce fichu papier?! Un papier qui représente ma mort... Une mort, écrite noir sur blanc. Une encre indélébile et funeste. Un sillon ténébreux dans une vie, terrifiant et morbide.



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