5. Donne moi tout
Joseph et moi avions continué de nous voir. On correspondait à distance et avions de longues discussions tardives sur l'oreiller. Personne ne m'avais auparavant encore tenue éveillée si longtemps. Je faisais ce qu'une petite-amie devait faire pour son copain. J'étais présente. Simplement dans les parages quand il en aurait besoin. En retour, il m'offrais tout ce que je voulais. A.b.s.o.l.u.m.e.n.t tout !
Je n'avais qu'à le lui formuler.
lorsqu'un de ses ouvriers m'insultait de sale "bourge" Joseph le licenciait sur le champ. Bien sûr avant qu'il ne passe à l'acte, le gars n'en ressortait pas sans deux ou trois bleu. Le dernier en date, fut massacré. J'eus tout juste le temps d'arrêter mon copain, avant qu'il ne termine le boulot et ne réduise ce pauvre type en charpie.
Il me dit un jour qu'il pourrait mourir pour moi, alors je le pris au mot et le surpris en sortant une arme factice. Celle-ci ressemblait à s'y méprendre à une vraie. J'y avais seulement glissé des vraies balles afin de calculer son temps de réaction. Pour mettre mon plan en action, j'attendais qu'il fut seul et débarqua dans son bureau armée avec une en déguisement, une cagoule rose de braqueuse.
-"Plus un geste, connard !" Criais-je.
Je pénétrai dans le bâtiment incognito et ouvrit la porte à la volée d'un coup de pied. Celle-ci claqua sur ses gonds mais ne s'effondra pas. Joseph devint pâle comme un linge et se détourna sur ses gardes.
J'avançais alors vers lui, un doigt sur la gâchette du "Smith&Wesson" que je tenais à deux mains.
Je me mis à fond dans la peau de mon personnage et hurla de nouveau.
Il ne semblait pas me prendre au sérieux.
- Tu as 3 secondes pour te mettre à genoux ! Le menaçait-je.
Je fis semblant de presser la détente devant lui, l'obligeant à réagir. Aussitôt je le vis s'animer. Le bel étalon se baissa et je sus que je venais de lui inspirer la peur. Peut-être qu'il me craignerais maintenant.
Tout à coup, un sentiment de puissance s'empara de moi. J'eus des frissons.
De réels putain de frissons.
À présent je mourrais d'envie de le descendre. Là, tout de suite !
Une petite voix me l'intimait à voix basse.
Cela ressemblait à un cri.
Était-ce ma destinée.
Je jubilais d'excitation, tant j'avais attendu ce moment.
Joseph, redressa la tête et croisa mon regard.
Il me suppliait de ne pas le tuer.
- Je veux t'entendre le dire !
Sur ces mots, j'agitais le flingue sous son nez, telle une marionnette. J'ai l'impression d'être hystérique, comme si j'avais pris du gaz hilarant. Je ne peux pas m'empêcher de parler. Je suis inarrêtable.
Je le tenais en joug et le regardais prosterné à mes pieds.
Il était fait comme un rat.
Distraite par mes émotions, je ne le vis pas bouger au sol. Il s'était initié à l'art du combat au corps à corps dès son plus jeune âge. Sa mère voulait qu'il apprenne à se défendre par lui-même. C'est aussi pour cette raison qu'elle s'était montrée toujours plus dur avec lui. S'il pleurait elle le giflait plus fort afin que la douleur le fasse taire. Malgré toutes ces punitions, ils avaient noué une relation de confiance. Son père quant à lui, était au second plan. Il était qualifié de bourreau du travail.
Alors c'est ce que Joseph fit. Il me montra l'une de ses techniques imparables de projection, en utilisant un ensemble de mouvements segmentaires qui nécessitait d'avoir des muscles.
Il me désarma à la vitesse de l'éclair et fit basculer d'un coup de pied glissé.
Je poussai un cri et me retrouvai au sol en moins de deux.
Pourquoi ne lui avais-je pas attaché les membres ?!
D'après son dossier d'élève à l'académie où il s'était entraîné, son professeur avait annoté qu'il excellait en combat au sol.
Plus jeune il avait étudié toutes sortes de sport de combat : sambo, jiu jitsu, le karaté, ainsi que le taekwondo, la lutte, mma, boxe, kick-boxing et enfin, le grappling.
Ce sport hybride, dont l'objectif principal avait pour but de soumettre son adversaire. Il existe le « No-Gi », c'est-à-dire sans kimono et le « Gi », avec kimono. Peu importe s'il en portait, Joseph était le meilleur de sa classe. Personne ne l'avait encore battu. Ce n'était sûrement pas une débutante en sport de combat qu'il allait le mettre à terre.
J'étais bel et bien aussi naïve que lui !
Tandis que j'étais au sol, je réfléchissais à toute vitesse.
Qu'est-ce qui me différenciait de lui ?
Il fallait que je trouve son point faible.
Euréka !
Tout à coup j'eus une idée.
Je fis semblant d'avoir mal et me roulai en boule sur le côté. Joseph se rapprocha avec méfiance. Ce fut à cet instant que je vis la Faille et lui flanqua un coup de genoux dans le ventre. Il devint écarlate et tomba à côté de moi. Je le chevauchais alors et repris mon flingue de sa poche que je pointais sur lui.
Joseph capitula sous la pression de mon poids.
J'explosais soudain de rire.
Il me retira ma cagoule et s'écria de stupeur en découvrant mon visage en dessous. Aussitôt, il se redressa en position assise et me maintenu dans ses bras. Je ne pouvais pas faire taire ce rire dans ma gorge.
Qu'est-ce qu'il m'arrivait, bon sang ?
D'habitude, je me contrôlais.
- Tu es imprévisible.
- Mmm. murmurais-je en remuant.
- C'est bien la première fois qu'une fille me fais perdre mes moyens. Dit-il d'une voix suave.
- Oserais-tu dire que je suis "banale"?
- Non. Tu es "extraordinaire".
Je souriais, fière.
- Ça me va !
Nous nous relevâmes et sortîmes de son bureau.
Il étudia ensuite mon arme factice.
- Tu aurais appuyé sur la gâchette ?
Sa question me parut evidente. Or je ne pouvais pas risquer de perdre ma couverture. Pas maintenant. Je ris ce qui suffit à le rassurer. Il me sourit en retour et passa son bras autour de mes épaules. Il m'accompagna jusqu'à la sortie et héla un taxi pour me ramener chez moi.
Avant de me laisser à mon triste sort, mon don Juan se détourna. Il me fit signe de baisser la vitre et sortie une rose violette de l'intérieur de sa veste. Un truc cul-cul vous me direz, mais c'était toujours ça !
Je humais la rose, d'où s'échappait une bonne odeur de pesticide. Une rose desséchée.
- Merci Roméo ! Le taquinais-je.
Parfois l'éternité nous prive de notre jus.
Sa cupidité était adorable.
Joseph pris ma main qu'il baisa avec une lenteur exquise.
Je me mordus la lèvre, en frémissant.
J'aime bien que l'on se soumette.
Je lui souffle un baiser, tandis qu'il se recule. Pendant ce temps mon taxi quitte l'aire de stationnement.
Jouer la comédie m'avais épuisé. Hélas Joseph était inépuisable. Je sus à son regard, qu'il n'en resterait pas là. Il mijotait quelque chose. Ils se pouvait qu'il est organisé une petite sauterie de plus, dans son humble et grande demeure. À laquelle bien sûr, moi et la principauté londonienne serait conviée.
J'appris la nouvelle en rentrant chez moi. Je venais de recevoir une invitation en express. Au dos du carton d'invitation était écrit :
"J'espère te voir, dans cette robe sexy"
J.H
Un bal masqué.
Je n'allais que très rarement au soirée étudiante. Par refus de me mélanger à la populace londonienne. Mais ce soir là, ne serait pas comme les autres.
Oh ça oui !
Vous voulez savoir pourquoi ?
C'est très simple.
Je tirais sur l'élastique de mon collant qui entourait ma cuisse et en ressorti un couteau. La lame était finement aiguisée. Elle était suffisamment aiguisée pour trancher une carotide, qui sait d'autres ce qu'elle pouvait découper. Rien que d'y penser j'en eus des frissons. Rassurez-vous, ce n'est pas l'arme avec laquelle je compte tuer madame Halliburton. Pour elle ce sera une mort, lente et délicieuse. Il ne faut pas que ce soit trop rapide. J'ai tout de même l'intention de prendre mon pied !
Je pris un bain bouillant en buvant une coupe de champagne et sortie ensuite enfiler un peignoir. Je passais en revue toute ma penderie.
Mmh le choix allait terriblement être difficile.
Madame Haliburton m'avais baptisée "la prostituée", sans aucune raison. Juste parce que je ne lui donnait pas l'impression d'être la personne que je voulais être. Selon elle, je serais une croqueuse de diamants qui la privait de son fils chéri.
Elle ne savait pas à qui elle avait affaire !
Tuer cette vieille peau me sauverais. C'était impératif. Je ne devais pas la laisser plus longtemps en vie. Sinon, elle risquait de ruiner mon plan !
Je vins à la soirée privé de mon petit-ami "Joseph Halliburton" sous le regard sidérée de sa mère. Elle ne fut guère heureuse de me revoir, mais fit semblant d'être toute retournée. Comme souvent, elle se détourna à ma venue et alla vociférer dans mon dos avec ses amis. Elle marchait d'une allure sensuelle, avec sa longue robe de fourrure.
Combien de bêtes avait-on dû tout pour habiller cette conne ?
Je fronçai les sourcils et attendit qu'elle dégage de mon champ de vision pour me précipiter au bras de son fils unique.
Celui-ci me fit un meilleur accueil !
Il contempla à présent ma tenue, en me faisant tourner sur moi même.
J'étais déguisée en Bonnie qui comme moi était une criminelle. Elle était quant elle, membre du gang Barrow avec qui elle a perpétré de nombreux méfaits aux États-Unis. Bonnie était mon icône, depuis toute petite. Au même titre que Wonder Woman. Elle m'avait inspiré le personnage de "Ruby".
Tous les jours je jouais un rôle, tantôt la gentille et innocente petite-amie d'un magnat du pétrole puis une tueuse sans pitié, lycéenne à mes heures perdues, écologiste quand bon me semblait.
Joseph, lui, s'était déguisé en Joker. Je dois avouer que son costume lui donnait une allure folle. D'autant plus qu'elle faisait grimper ma libido.
Je me mis sur la pointe des pieds et traça mon territoire sur ses lèvres. Il était à moi et personne d'autres. Le savoir me rendais plus confiante. Ledit garçon semblait imperturbable, noyé dans ses pensées. Mon baiser eut pour effet de le ramener sur Terre.
- Ruby ! Lança-t-il.
Un sourire naquit à la comissure de ses lèvres. Puis en parfait gentleman il plaça un bras sous le miens et me guida à travers la cohue d'aristocrate du 21e siècle.
Il m'offrit une flûte de champagne.
Je surveillais les alentours du coin de l'œil et repéra chaque caméra placée dans les angles de la salle.
J'allais devoir être rusée, si je voulais en finir une bonne fois pour toute avec madame Halliburton ! Nos moindres faits et geste étaient vus et aussitôt enregistrés. On nous espionnait. J'aurais pu faire griller ces caméras si je le pouvais, or ce n'était pas l'heure.
Le moment venu, j'attaquerai dans le calme plat.
Inutile de me presser, j'ai encore toute la soirée devant moi....
Je me retourne enfin vers Joseph.
- Parle-moi de ta mère. J'aimerais en savoir plus. Quels sont ses hobbies, quelle profession exerce-t-elle ? Je veux tout savoir jusque dans les moindres détails...
J'achevais ma phrase d'un baiser.
Mon copain fut ravi que je sois si intéressée par ses proches.
Il me raconta alors tout ce que je devais savoir.
C'est ainsi que je sus que vous étiez une vraie salope ! Vous déteniez tous les comptes de votre fils, ainsi que votre mari dont vous saviez qu'il vous trompait. Vous étiez fille unique vous aussi et rêviez depuis longtemps de posséder les richesses de la Reine. C'est pour cela que vous entreteniez des liens financiers. Hélas, elle n'en avait rien affaire de vous. Vous n'étiez et resteriez qu'un petit pion de plus à son échéquier dont elle collectionnait les pièces. Vous pensiez que l'on vous devait le respect, de part votre titre de femme du plus grand magnat du pétrole alors que votre nom de famille avait était plus d'une fois bafoué à cause de votre délinquant de fils. Vous l'aimiez mais ne l'incluait pas dans vos plans. C'était un rival et vous aviez prévu de l'écarter. Votre fils se faisait du souci pour votre santé qu'il disait "fragile". Alors ainsi vous perdiez la tête ? Non, je ne pouvais pas le croire ! Pas vous ! Au contraire vous aviez la tête fermement ancrée sur vos épaules. Joseph m'a parlé d'un hôpital, dans lequel vous aviez été placé au cours de l'année dernière après avoir fait une crise de démence. Pendant celle-ci vous aviez attaqué votre époux et failli le tuer aux points vitaux. IMPRESSIONNANT ! Je n'aurais jamais pu penser que vous aviez des talents cachés ! Ce sera plus facile de vous tuer maintenant. Ah, et vous haïssez votre mère. Pourquoi ? Ça je le découvrirais bien assez tôt ou bien je le demanderais à votre fils, avant de lui ôter la vie, à son tour. Quand dite vous, Aleïda Padilla ? Vous n'êtes même pas native d'Angleterre. Mais une sang-de-bourbe !
C'est fou comme certaines langues sont très facile à déliées.
Vous pouvez être fière de votre fils. C'est un garçon fort aimable et intelligent. Dommage qu'ils soit aussi coincé. Il est doué au lit cela dit.
Ma pauvre Aleïda, toi cela faisait depuis une éternité que tu n'as pas jouit ! Ton mari ne te regardais plus. Tu détestais sa compagnie. C'est pour cette raison que vous ne figuriez jamais ensemble.
Étrange couple !
Joseph ne se sentait pas très bien, une migraine. Il me demandait si nous pouvions aller nous coucher, un moment.
Les somnifères que j'avais glissé dans son verre commençait à opérer !
- Oui mon amour. Lui dis-je, d'une voix ennamourée.
Lorsque nous fûmes dans sa chambre il s'écroula sur son lit en étoile de mer. Je grimpais sur lui et le déshabillais afin de le border. Arrivée à l'élastique de son boxer, je pressai son sexe dans ma paume.
Je pourrais le rendre eunuque si l'envie me prenais. Comment pouvait-il être aussi bien pourvue !
Joseph endormi, je me rendis discrètement dans son bureau et me m'y à fouiller. J'avais 30 minutes devant moi pour retourner la pièce de fond en comble. Je pris cinq de ses cartes banquaires et pris en photo le numéro de son compte. Je fis le tri dans mes pensées et sélectionna la meilleure option pour mettre la main sur son PC portable. Au bout de quelques minutes je le trouvai rangé dans une commode avec un code secret. Je parvins à ouvrir l'accès prise d'une intuition.
Enfin, je posais l'ordi sur mes genoux et m'installai au bureau de Joseph. Je l'avais déjà vu rentrer son mot de passe, c'est pourquoi j'eus aucun mal à m'en souvenir.
Je fis une photocopie de toutes ses données et documents que je transfèra sur ma clé USB. Puis attendus que le chargement se finisse.
Il était très long.
Pour patienter je fis quelques équations de maths à deux variables.
Une fois terminé, je sortis de son bureau en veillant à tout remettre en ordre. Puis retournais à la fête l'air de rien.
Vous sembliez étonnée de me revoir en si bonne forme. Vous m'aviez même questionné à propos de votre fils qui avait disparu au cours de la soirée. Dont il était l'hôte. Je vous répondu que Joseph dormait et ne vous laissa pas le temps de donner votre impression. Je vis que cela ne vous faisait pas plaisir.
Soudain vous m'aviez appelé par mon prénom. Chose que je ne vous avait pas dite. Cela me rendis perplexe. Était-ce un coup de Joseph ou de la curiosité malsaine ?
- Ruby, c'est bien ça ?
- Oui. Comment le savez-vous ?
- Allons, vous vous doutiez que mon fils me parlerais de sa fiancée ?
- Fiancée ?
- Enfin, ne faites pas l'innocente ! Vous n'allez pas me faire croire que vous n'étiez pas au courant ?! Tous les journaux ne parle que de cela, ma chère !
Elle rit à ses mots.
La situation semblait vous faire marrer.
Quant à moi, je ne trouvais pas cela drôle. Je désirais à présent savoir la cause de votre hilarité.
- Vous feriez une bonne comédienne !
- Je suis désolée, mais je ne vois vraiment pas de quoi vous parlez ?
Pour une fois, ce n'était pas un mensonge.
Madame Halliburton fit tomber le masque.
- Que vous êtes une menteuse.
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