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Братва

Fiodor s'avança avec une lenteur calculée.
Ses pas résonnaient dans le hangar vide, ses hommes ne soufflaient pas mot. Tous savaient ce qui allait se produire. Tous savaient que si le parrain se déplaçait, c'est que l'affaire était grave.

Fiodor éleva la voix, et dans un français sans accent s'adressa à l'homme assis dans la chaise :

« Je ne crois pas que vous me direz tout ce que vous savez, même si l'on vous torturait. Je ne pense pas, en revanche, que vous nous laisserez toucher à votre famille sans souffler mot. »

L'homme leva brusquement la tête. Fiodor souriait, satisfait de son effet.
Il dévisageait l'homme qui lui tenait tête.
L'homme qui avait failli tout gâcher.

Lui, Fiodor Roditchev, était à 24 ans le plus jeune parrain qu'ai jamais eu la confrérie des насилие, nasilyie, du mot russe qui signifie violence, et il avait failli se faire arrêter à cause de cet homme.
Un ridicule petit soldat, qui pensait pouvoir défier la Братва, la bratva. La mafia russe.

L'homme se nommait Adrien Lallamand, un français sans envergure qui avait pourtant réussi à s'infiltrer au sein de son groupe, sans que son « premier fidèle » ne s'en rende compte.
Cet imbécile de Mikhaïlovitch n'avait pas su voir les combines du français et de sa femme, et il en avait payé le prix fort.

La loi de la Bratva.

Mikhaïlovitch avait donc assisté à l'assassinat de ses proches, de son fils d'abord, puis de sa femme.
Il avait quant à lui rejoint un emplacement indéterminé, inconnu de ceux qui ne voulaient pas finir de la même façon.

La famille avait toujours été le point faible. Chez tous ses ennemis. L'angle mort, qu'il était stratégique de frapper.
Quel homme ne se sacrifierait pas pour sa famille ?

Le jeune homme n'avait plus de point faible. Il avait éliminé la famille qui lui restait. Ainsi, pas de faille, pas de faiblesse.

Le français assis en face de lui avait conservé sa vulnérabilité. Il avait une femme.

Fiodor fit un signe de la main à l'un de ses lieutenants, et fixa son ennemi dans les yeux pour mieux apprécier l'expression qui s'y peindrait l'instant suivant.
Il ne fut pas déçu : les yeux du français se remplissaient de larmes, tandis que sa bouche s'entre ouvrait de choc.

Le lieutenant avait ramené, tant bien que mal, Mme Lallamand.
Son visage mince était bleui à plusieurs endroits, et un filet de sang coulait de la commissure de ses lèvres.
Elle leva ses yeux presque noirs et les planta dans ceux, vairons, de Fiodor.
La vue des pupilles asymétriques la fit ciller, mais elle reprit vite contenance, et lui cracha des insultes à la figure, dans un mauvais russe.

Il se détourna du misérable couple et leur adressa ses dernières conditions :
« Dites moi pour qui vous travaillez, et ce que vous savez à propos de nasilyie. Je pourrais peut être même vous laisser repartir. »

La femme lui répondit en en français, et sur un ton insolent :
« Cher Monsieur Théodore, nous connaissons tout de vous, et ceux pour qui nous travaillons de même. Maintenant, si vous nous relâchez, nos employeurs pourraient vous laisser repartir d'ici en paix. »

Elle avait une façon délicieuse de franciser son prénom, et le regard du parrain s'attarda plus longuement sur le corps de cette insolente. Elle était belle. Très belle même.

Il n'avait plus besoin du mari.
La femme lui dirait tout. Du moins il pourrait un peu s'amuser avant les interrogatoires.
Il se dirigea vers un de ses hommes, et saisi l'arme de poing que celui-ci portait à la ceinture.

Puis il se tourna, lentement, pour profiter de son effet.

Il aurait pu utiliser sa propre arme, mais la mise en scène était l'un de ses moments préférés.

Alors, exécutant le mouvement tant de fois répété et apprécié, il appuya sur la détente.

Déflagration.

La balle avait accompli son but, elle avait touché sa cible. Elle avait atteint le front de sa victime.
La tâche rouge s'agrandissait sur le front de l'homme, qui affichait une pathétique expression de surprise.

L'arme encore fumante se releva, tandis que son propriétaire affichait un sourire narquois à la vue de son travail.

L'homme était mort.

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