KAYLEE

Je termine la cafetière de café en versant les dernière gouttes dans la tasse de mon ami.

- Ta tête arrête enfin de tourner ?
I : - Ne parle pas aussi fort.. Et pourquoi tu sens bon dès le matin ?
- Peut-être parce que j'ai pris une douche et que nous sommes déjà midi ?

Je ricane et lui ébouriffe les cheveux. Son regard se fait noir mais je peux apercevoir ce petit rictus naître au bord de ses lèvres. Il termine sa tasse de café, Ashton termine quant à lui son verre de jus d'orange.

- Ce n'est pas que je vous vire de chez moi les amoureux, mais j'aimerais beaucoup me détendre après cette soirée non prévue.
A : - Laisse moi deviner ton programme.. Dessin animé et friandise ?
I : - Et tu oses espérer qu'on s'en aille !? Je suis le chef des gloutons, hors de question de faire une journée patapouf sans moi.

J'arque un sourcil avec un air amusé, ces deux là auront ma peau. Je leur dis de revenir plus tard quand ils seront en meilleure forme et surtout, propres. Les garçons partent, je tourne à peine le dos à ma porte qu'elle sonne à nouveau. Ils ont oublié quelque chose ? Depuis quand est-ce que ces idiots s'embêtent à toquer..

Quand j'ouvre la porte, le visage en sang de mon voisin arrive dans mon champ de vision. Il est torse nu. Qu'est-ce qui se passe ?

- Qu'est-ce qui t'es arrivé ?

Il hausse les épaules en passant à côté de moi, rentrant comme à sa guise et se dirigeant dans la salle de bain. Je le suis en lui demandant à nouveau pourquoi est-ce qu'il est défiguré comme ça. Je ne reçois que du silence ! Je sais bien que ces histoires ne me regarde pas mais, à partir du moment où tu franchis la porte de mon appartement, ça me regarde. On ne le connait pas ce type, si ça se trouve il fait parti d'un gang et il est en train de me mettre en danger !

Je m'approche d'avantage et lui saisit le bras, le faisant se retourner.

- Tu peux me dire qui t'a fait ça ou ils t'ont aussi coupé la langue ?

On dirait qu'il hésite à me le dire par peur des représailles. Pourtant, ici la règle est simple.. Tu t'attaques à une personne du quartier, tu en paies le prix fort. Cette règle, c'est clairement des hommes qui en ont eu l'idée. Issa adore le faire comprendre aux petites cherches merdes qui embêtent les enfants de l'immeuble.

T : - Ce ne sont que des petits cons du quartier. Rien de grave, laisse tomber.

Des jeunes du quartier ? J'en connais aucun capable de faire ça sans une raison valable. Puis, étant une investigatrice dans l'âme, ma première nature est de poser des questions.

- Pourquoi t'ont-ils frappé ?

Il soupire et ça se voit qu'il est en train de subir sa journée.

T : - Une embrouille comme une autre ! Lâche moi putain, tu me saoules. Ta voix de crécelle dans mes oreilles est un second passage à tabac alors pour la grâce de l'humanité, mêle toi de tes affaires et fous moi la paix.

Je manque de m'étouffer de son toupet. Il s'apprête à rentrer dans la salle de bain mais je lui refuse l'accès en le poussant droit vers la sortie. Certainement pas ! Tu viens chez moi, la gueule en sang et tu espères que je ne pose pas de question ? En plus de ça, tu te permets de me parler de cette façon.. C'est le monde à l'envers.
- Casse toi de chez moi, va voir une autre voisine pour avoir de l'eau chaude. J'étais sérieuse hier en te disant de ne plus m'adresser la parole, respecte mon choix ! Sinon, je te jure que je te le ferais regretter.

Il me contourne en me bousculant et retourne dans son appartement. S'il pensait pouvoir venir réclamer de l'eau chaude à sa guise il se trompait. Ce n'est pas parce qu'on s'est amusés le temps de quelques heures en étant alcoolisé que ça fait de nous des amis. Au contraire, je le sens pas ce mec.