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Chapitre 14






LUBNA






Aujourd'hui, c'est le mariage. Je suis tenaillée par les nerfs, et je n'ai cessé de trembler depuis l'aube. Une étrange sensation m'étreint, comme un nœud qui se serre au creux de mon ventre et m'empêche de respirer paisiblement.

Cette oppression dans ma poitrine me donne le vertige. Je n'ai même pas pu manger, mon ventre se noue et la nausée me monte à la gorge. Le jour imminent est là, le mariage a lieu, et mes tentatives infructueuses pour l'annuler n'ont eu aucun effet.

Mais je ne renoncerai pas à m'échapper.

Je ne peux pas me soumettre à lui, je ne peux pas succomber à ses charmes, je ne dois pas me laisser envelopper par ses mensonges. Je ne peux tout simplement pas tomber amoureuse du roi.

Et je sais qu'ici, je finirai par céder. C'est inévitable. Sa façon de me traiter, ce qu'il me fait ressentir, ses caresses, ses yeux, sa voix, ses baisers... Ma peau frissonne à chaque souvenir. Je me rappelle de notre baiser lors de la répétition du mariage, cette sensation de toucher le ciel...

— C'est parfait, Votre Majesté, me tire de mes pensées la voix de la femme qui m'aide à m'habiller. Rhéa et Rosanna entrent dans la pièce quand elle sort en leur annonçant que je suis prête. Mon ancienne chambre me semble minuscule, comme si elle voulait m'enfermer ici.

Je n'entends rien de ce qu'elles disent, tout tourne autour de moi. Mes yeux sont humides. J'ai l'impression de me trahir, car au fond de moi, je désire cela. Je veux être avec lui, je veux tout ce qui l'accompagne, même si je sais que c'est mauvais et destructeur.

Mais je ne peux pas.

Je ne peux pas oublier les souffrances que j'ai endurées. Même si mes mains sont guéries et sans cicatrices, même si j'ai pris du poids, que j'ai un lit chaud, de la nourriture à volonté et que je peux me promener sans craindre d'être blessée ou fouettée pour avoir tenté de fuir.

— Tu es resplendissante.

— Il va mourir de bonheur quand il te verra.

Mes mains tremblent, et je lui offre un sourire forcé, sans montrer mes dents.

— Qu'est-ce qui se passe ? Tu sembles nerveuse.

Rosanna s'approche de moi et prend mes mains dans les siennes.

— Je comprends ton état. Les changements radicaux dans nos vies peuvent être effrayants, surtout lorsqu'ils s'accompagnent d'un fardeau immense comme diriger un royaume. Tu seras la cible de détracteurs, simplement parce que tu n'as pas un nom de famille noble ou que ta famille n'est pas de haute lignée. Mais je te fais confiance. Je sais que tu feras du règne de mon frère un succès, grâce à ta justice et à tes grandes ambitions pour le peuple.

Ses paroles me touchent profondément et me permettent de lui offrir le sourire le plus sincère depuis mon arrivée au palais.

— Rosanna a raison, renchérit Rhéa. Personne ne connaît mieux que toi la précarité du peuple. Il a besoin d'une reine à ses côtés qui ne se contente pas de défendre ses intérêts, mais qui s'occupe aussi de la protection, de la sécurité et de la qualité de vie de tous, des nobles aux plus pauvres. Et tu es la personne idéale pour cela.

— Merci.

— Et un dernier conseil, ajoute-t-elle. Utilise la peur comme motivation. C'est le seul moyen de la surmonter et de ne pas te laisser submerger par tes angoisses.

Rhéa est comme une grande sœur, une mère et une conseillère pour moi. J'acquiesce à ses paroles et me retourne vers le miroir. Je me regarde de haut en bas. La robe est somptueuse. Lorsque la couturière m'en a présenté plusieurs, j'en ai choisi une au hasard, sans même la regarder, pour ne pas me stresser. Mais impossible de ne pas l'admirer maintenant.

Le corset met en valeur ma poitrine un peu plus qu'il ne le faudrait. La robe est audacieuse, le tissu transparent dévoilant mon dos nu, ce qui me confère une sensualité que je n'ai jamais connue auparavant. La jupe volumineuse est fendue sur ma jambe gauche, laissant entrevoir ma peau à chaque pas. Les manches sont également transparentes. J'aime la façon dont la robe met en valeur mes hanches. Mon corps est enveloppé dans le tissu comme dans une seconde peau.

Mes cheveux blond vénitien tombent en cascade sur mes joues en de belles vagues qui les rendent voluptueuses et brillantes. Rayan a demandé qu'on ne les coiffe pas, afin qu'ils puissent accueillir la couronne qui ornera ma tête lorsque j'aurai dit oui.

Je suis resplendissante.

Une vraie reine.

On frappe à la porte pour nous annoncer qu'il est temps de descendre. Je n'ai pas vu Rayan depuis que je me suis réveillée seule dans la chambre. Cette sensation de vide m'a beaucoup affectée. D'habitude, il me dit au revoir en me faisant un baiser sur le visage, ce qui me réveille avec le sourire. Mais aujourd'hui, c'est différent.

Il ne m'a pas embrassé.

Et je n'ai pas aimé ça.

En descendant, j'apprends qu'il y a une cathédrale dans le parc du château, où se marient les rois et les princesses. Le couloir est rempli de domestiques, que je n'aperçois pas mais que j'entends tandis que je descends prudemment les escaliers. Les gardes me suivent à distance, sans rompre le pas. Les sœurs discutent joyeusement, tandis que j'essaie de contrôler les tremblements de mes mains. Je prends une profonde inspiration et traîne mes pieds dans le couloir après avoir descendu ces escaliers interminables.

Mes yeux croisent ceux de Jane, Valka et Ankan. Ils pleurent tous les trois en me regardant, un sourire aux lèvres. Je lève la main pour les saluer et leur rendre leur sourire. De tous ceux qui travaillent et vivent dans ce palais, ils sont et seront toujours mes préférés. Les autres me traitent avec respect et distance, mais aussi avec une certaine crainte, liée à mon départ imminent du château.

Une calèche m'attend, même si je suis la seule à pouvoir y monter, car toute la place est occupée par ma robe. Mes lèvres se courbent en un drôle de sourire en pensant qu'elles ne pourront pas m'accompagner. Mais Rosanna minimise la chose en me disant que la cathédrale est à cinq minutes à pied et que de toute façon, c'est mon jour. La calèche est pour moi.

Je ferme les yeux quelques secondes lorsque j'entends le galop du cheval. Je ne les ouvre brusquement que lorsqu'il s'arrête. Je regarde la cathédrale par la fenêtre et suis impressionnée par sa taille immense, même si elle ne rivalise toujours pas avec le château. Les gardes sont postés aux portes. Je vois les sœurs s'arrêter devant la calèche. Le seigneur m'aide à descendre et Rhéa arrange ma robe.

— Un dernier conseil, me dit-elle. Si tu sens que tu vas t'évanouir, regarde-le uniquement et oublie le monde.

— D'accord.

— Et bienvenue dans la famille. J'ai toujours voulu avoir une sœur.

— Rhéa ! Rosanna la réprimande en fronçant les sourcils, mécontente de ses paroles, mais cela ne fait que me faire rire aux éclats.

— Calme-toi petite sœur, je l'ai dit seulement pour détendre l'atmosphère, tu vois ? Lubna a trouvé ça drôle. De toute façon, il est temps pour nous d'entrer. Tu feras le chemin seule.

Je les observe s'éloigner tandis que je monte les marches de la cathédrale, le cœur battant la chamade. La porte, qui était auparavant fermée, s'ouvre grand devant moi. Au même instant, les notes d'un piano et d'un violon résonnent dans l'air, faisant se lever d'un seul coup l'assemblée. Les sièges sont tirés, révélant une salle comble, des bancs du rez-de-chaussée jusqu'aux galeries du deuxième étage. Une vague de nervosité me submerge, mais la voix de Rhéa et ses conseils me reviennent en mémoire.

Alors, je fixe mon regard uniquement sur lui.

Nos yeux se croisent de loin, et ma poitrine se serre d'une émotion intense. À chaque pas qui me rapproche de lui, mon cœur s'emballe. Mes mains tremblent, brûlant de l'effleurer, de tracer mes doigts sur son menton et de l'embrasser passionnément. Mais je me contente de serrer le bouquet de fleurs que je porte, composé de lys aux nuances rougeâtres, une variété que j'ai découverte ici au palais et qui m'a immédiatement charmée.

Je tente de calmer mon cœur affolé, mais Rayan n'y aide pas. Son regard me dévore, parcourant mon corps sans en laisser le moindre recoin inexploré. Son sourire s'élargit, laissant entrevoir une lueur sombre dans ses yeux.

Et j'arrive enfin à ses côtés.

— Je tuerai celle qui a choisi cette robe, murmure-t-il.

— Tu vas me tuer ?

Son sourire s'accentue.

— Sans aucun doute, femme. Tu seras la cause de ma perte.

Nos doigts s'enlacent tandis que le prêtre débute la cérémonie. Mon esprit et mon corps sont attentifs à chaque mouvement de Rayan, mais plus encore à la sensation de ses doigts caressant les miens. Je l'observe du coin de l'œil, captivée, tandis qu'il reste concentré sur la cérémonie, inconscient de l'effet que ses touchers ont sur moi.

Les paroles du prêtre n'ont aucun sens pour moi, je ne peux me concentrer que sur lui. Mes mains tremblent, et il le remarque aussitôt. Il resserre sa prise sur les miennes et se penche pour déposer un baiser sur mon front. Le moment de dire oui est arrivé.

Rayan se retourne et me regarde intensément avant de glisser une bague imposante à mon annulaire. Puis, il enlace nos mains, unissant nos destins à jamais.

— Moi, Rayan Azrael Alkaezar, je prends Lubna Malhas pour épouse, ma compagne de vie, ma moitié et ma reine. Je promets de faire passer vos besoins et votre sécurité avant ceux du royaume, de vous être fidèle car vous serez la seule femme sur terre que je désirerai jusqu'à mon dernier souffle. J'anéantirai quiconque osera vous insulter, vous intimider ou vous menacer, car personne ne vous terrorisera jamais.

Ses paroles résonnent dans la cathédrale et mon cœur s'arrête de battre.

— Je prendrai soin de vous car vous êtes ma priorité, mon cœur, ma vie et je vous aimerai même au-delà de la mort. J'attacherai mon âme à la vôtre pour vous retrouver dans n'importe quelle vie que je vivrai à nouveau, pour être toujours avec vous, car ça n'aurait aucun sens d'être dans un monde où vous n'êtes pas, petite agnelle.

Ma vision se brouille. Il parle avec une telle conviction que je le crois, même les yeux fermés. Tout mon corps continue de trembler et les mots refusent de sortir de ma bouche. Mais il me guide en prenant les rênes et en essayant de me souvenir de tout ce que nous a dit le prêtre lors de la répétition, ainsi que des paroles similaires à celles de Rayan.

— Moi, Lubna Malhas, je vous accepte, Rayan Azrael Alkaezar, comme mon époux, mon compagnon, mon souverain. Je promets de vous être fidèle, de vous accompagner dans la santé, dans la prospérité et dans l'adversité, de vous conseiller dans chaque décision que vous prendrez, de me donner à vous corps et âme, d'être votre lumière dans les ténèbres, d'être votre ancre, votre autre moitié, de vous protéger même de moi-même, de vous aimer pour l'éternité, même au-delà de la mort, d'attacher mon âme à la vôtre pour nous retrouver dans chaque vie que nous vivrons. Je serai votre reine, gouvernant avec tempérament, sagesse et amour afin que le royaume prospère sous notre règne.

J'avale difficilement, espérant que mes nerfs n'ont pas transpiré dans chaque mot que j'ai prononcé.

Je glisse la bague à son doigt. Rayan saisit le poignard et me le tend. J'avais complètement oublié la tradition. Il se pique délicatement le doigt et porte les gouttes de sang dans la coupe, attendant qu'elles tombent. Puis, il me pique le doigt, me faisant froncer les sourcils car je n'ai même pas senti la piqûre.

Lorsque notre sang est uni, il s'applique à tracer la ligne sur mon cou, prenant son temps. J'avale difficilement et humecte mes lèvres. Il ne manque pas mon action car je vois ses pupilles se dilater et sa bouche se courber. Quand c'est mon tour, je me mets sur la pointe des pieds pour tenter de l'atteindre, mais Rayan se penche légèrement, me faisant sourire.

Il saisit ma main, emprisonnant mon doigt d'où jaillissent encore de petites gouttes de sang, et le porte à sa bouche. Je retiens mon souffle tandis que sa langue lape le sang, puis il entrelace nos doigts.

— Par le pouvoir que me confère la Sainte Église, je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la reine, Votre Majesté.

Le sourire de Rayan secoue mon âme jusqu'à la dévaster. Ses mains enserrent ma taille, me pressant contre son corps. Il approche son visage dangereusement du mien, faisant rougir mon nez et frémir mon corps.

— Cette fois, tu ne tenteras pas de me tuer ?

— Je n'arrive pas à croire que tu parles encore de ça, même en un jour pareil.

— C'est pour cela que je pose la question, petite agnelle. Je sais que tu rêvais que ce jour n'arrive jamais. Peut-être as-tu utilisé la même méthode que la dernière fois, mais j'accepterai ma mort avec plaisir si elle vient de tes lèvres, qui me brûlent d'envie de les embrasser.

— Si tu ressens tant de désir, pourquoi ne m'embrasses-tu pas ?

La perversion se dessine à nouveau sur son visage lorsqu'il sourit, révélant ses fossettes. Ses yeux brillent avant que sa bouche ne rencontre la mienne. Je me transforme en gelée dans ses bras tandis que sa langue explore chaque recoin de ma bouche, me tentant à chaque caresse. Mes mains s'enroulent autour de son cou, le tirant plus près pour que la chaleur de son corps me fasse me sentir vivante. Ses baisers engloutissent mes peurs et font naître de nouvelles émotions, comme un sentiment de plénitude qui se transforme en une chaleur enveloppante, soumettant mon corps à un état de luxure, de désir et de perdition. Mais je me sens également en sécurité dans ses bras. À chaque contact, Rayan mordille doucement ma lèvre inférieure, me faisant pousser un petit gémissement. Mes yeux s'ouvrent grand, me rappelant où nous sommes.

Mes joues s'empourprent lorsque Rayan s'éloigne de moi. Je me tourne vers le prêtre, qui rougit également. Je n'ai aucune envie de regarder la foule, mais il m'y contraint en me faisant face, puis s'éloigne quelques instants pour déposer une lourde couronne sur ma tête.

— Faites face, reine Lubna Alkaezar, souveraine d'Alkaeria.

Des applaudissements emplissent la cathédrale. Il y a tant de monde que mes yeux ne peuvent pas tous les regarder, mais je distingue Rhéa, ses enfants et son mari souriants. À leurs côtés, Rosanna se tient aux côtés de Sir Joseph, tous deux souriants. Derrière eux, j'aperçois le visage amer d'Iris. Sa mère applaudit, mais ses yeux me transpercent de poignards. Sir William se tient à ses côtés.

Il sourit, la bouche pleine, tout en applaudissant bruyamment. Ses mots résonnent encore dans ma tête, mais quelque chose d'autre attire mon attention : le visage de Yasser. Il sourit lorsque nos regards se croisent.

Il l'a fait. Rayan l'a ramené.

Une boule se forme dans ma gorge et les larmes me montent aux yeux. Je me tourne vers lui et il me regarde déjà comme si j'étais toute sa vie.

— Tu es mienne, corps et âme. Mienne devant la loi, mienne pour toujours...

Il pose sa main sur ma taille et me serre contre lui. Rayan sourit lorsque mes mains se posent sur sa poitrine.

— Tu ne pourras pas m'échapper. Tu as scellé ton destin ce jour-là dans la forêt, ma reine.

Je n'ai pas envie de le contredire, alors je reste silencieuse, savourant la sensation de ses mains sur mon corps. Rayan nous guide dans le couloir, loin de la cathédrale. À la porte, la même calèche que tout à l'heure nous attend. Ma bouche se transforme en drôle de moue, attirant son attention.

— Que se passe-t-il ?

— Nous n'allons pas y entrer.

— Pourquoi ?

— C'est la faute de ma robe. La traîne est énorme et prend toute la place.

Mais au lieu de me répondre, il m'aide à monter, me demandant toutefois de ne pas m'asseoir. Je m'affale quand même sur le siège, car l'espace est vraiment petit. Rayan entre quelques minutes plus tard et s'installe sur le siège en face de moi. Il enlace ma taille et me tire doucement vers lui, jusqu'à ce que mes fesses rencontrent son entrejambe.

Mon corps se fige lorsque sa main effleure ma peau nue. L'ouverture de ma robe semble être une tentation pour lui et une malédiction pour moi. La sensation qui grandit dans mon corps à cause de ses caresses me donne le vertige. Mon pouls s'emballe dans plusieurs zones de mon corps et j'ai du mal à avaler.

— Le trajet jusqu'au château est long.

— Et il va durer encore beaucoup plus longtemps.

Je tourne la tête pour le regarder.

— Pourquoi ?

— Parce que nous allons faire une promenade.

— Ce n'est pas dangereux ?

— Non, nous serons à l'intérieur du parc du château. Je veux juste passer un peu de temps avec toi avant de devoir te partager avec tout le monde à la fête.

— Comme c'est égoïste ! Tu m'as attachée à toi, je suis presque toujours avec toi et pourtant tu ne veux pas me partager.

— Oh, petite agnelle, je ne veux pas te partager, même avec nos enfants. Alors prépare-toi.

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