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Chapitre 26 : La mise à l'épreuve

_ Prim ?

Prim serra les poings en grinçant des dents, la colère tordant son beau visage pour le revêtir d’un masque effrayant.

_ Tu veux vraiment laisser une chance à Fatal Bullet !? Cette ordure n’aurait jamais dû venir au monde et tu voudrais me faire croire le contraire ! Il a faillit vous buter, toi et Katsuki, sans l’ombre d’un remord ! Il s’en fiche de la souffrance de ses victimes, c’est un sniper !! La seule chose qui l’intéresse, c’est de tuer rapidement et de filer sans se faire repérer, pas d’épargner les gens ! Et la détresse de ceux qui reste, tu y as pensé avant de me parler de rédemption ?! Non, bien sûr que non ! Mayu est parfaite, Mayu est gentille, Mayu pardonne tout le monde !!

Prim s’avança vers son amie, sa colère enflant encore et encore dans sa poitrine. Elle ne se rappelait pas avoir éprouvé autant de rage un jour. De la peur, de la haine, oui, mais pas de la fureur. Elle vit Mayu reculer
craintivement.

_ Tu veux que je te dise le fond de ma pensée ? Tu es inutilement gentille, au point que ça m’en donne la nausée. Ta manie de vouloir pardonner tout et tout le monde me débecte ! Ce fou furieux ne mérite pas le pardon, juste d’être traqué et éliminé !!

Du coin de l’œil elle vit Katsuki prêt à fondre sur elle pour protéger Mayu et sa réaction les pétrifia tous. D’un coup de dents, la jeune fille aux cheveux blancs arracha son gant et tendit sa paume nue en direction du jeune homme blond. C’était la première fois qu’elle menaçait quelqu’un de son Alter.

_ Fatal Bullet doit crever, et ton sketch sur la rédemption ne prendra pas avec moi.

Elle recula finalement et ramassa son sac d’un geste rageur avant de partir en courant.Shinso soupira et empêcha une Mayu au bord des larmes de suivre la jeune fille.

_ Elle a raison, tu sais, tu es trop gentille. Mais tu viens de mettre le pied sur un terrain miné. Pourquoi aucun de vous ne s’est jamais posé la question de savoir pourquoi Primanka voulait à ce point retrouver Fatal Bullet ? A chaque fois c’est elle qui relance le sujet. Ce n’est pas un secret, elle a une histoire lourde, très lourde. Et toi, tu as passé ton temps à geindre sur ta pauvre petite famille qui ne t’aimait pas comme tu te disais le mériter. Ses parents l’ont jetée à la rue à 5 ans ! Merde à la fin ! Elle a souffert plus que nous tous réunis, et je vous parie que Fatal Bullet
fait parti de ceux qui lui ont fait le plus de mal ! Elle aussi a des sentiments ! Si elle le traque, c’est pour le tuer, coller le canon de son Hécate sur sa tempe et tirer. Aussi terrible cela soit-il à dire pour une aspirante héroïne, elle veut le mettre hors d’état de nuire ! Et toi tu lui parles de seconde chance !? C’est toi la plus mesquine de nous tous. Ta soi-
disant gentillesse n’est qu’une forme d’hypocrisie.

Le jeune homme se retourna et s’élança à la suite de Prim, ignorant complètement ce qu’elle serait capable de faire dans un tel état de fureur. La voir désirer à ce point anéantir Fatal Bullet lui brisait le cœur.

Mayu laissa son sac tomber à ses pieds et passa un portail, la mâchoire serrée. Apparaissant devant Prim et Shinso, elle s'avança vers ce dernier et lui mit la gifle du siècle. Elle lui en colla même une deuxième sur l'autre joue en ne lui laissant pas le temps de dire quoi que ce soit.

_ Moi, hypocrite ? C'est la meilleure de l'année ! On m'a déjà traitée de bien des choses, mais là c'est le pompon. Je suis l'une des premières à avoir cru en toi en tant que héros potentiel, c'est sympa de savoir que tu me vois ainsi ! Je n'ai jamais dénigré le passé de Prim et, OK, j'ai peut être fait une bourde en parlant ainsi de donner une seconde chance, ça ne veut pas dire que je ne le pense pas ! Je suis trop gentille depuis gamine, ça c'est un fait que vous connaissez tous depuis belle lurette ! Peut être que ça te débecte mais c'est dans mon caractère et puis c'est tout ! Évidemment que j'avais remarqué que Prim était toujours celle qui lançait le sujet la première, je serais une bien piètre amie si je ne l'avais pas vu ! Mais j'ai justement respecté sa bulle d'intimité en n'allant pas l'interroger car ma curiosité peut être mal perçue et je ne voulais pas mettre mon amie dans l'embarras en l'interrogeant ! Alors maintenant Shinso, tu fermes ta grande gueule et tu réfléchis deux secondes aux paroles que tu m'as sorties, car personnellement je n'aurais jamais dis de telles horreurs à un ami ; car oui, que ça te plaise ou pas, moi je te vois
comme un ami ! Que t'es réagis ainsi parce que Prim ne va pas bien, je peux le concevoir, mais on tourne sa langue sept fois dans sa bouche avant de faire le protecteur et de s'en prendre à, j'espère quand même que je le suis, une amie !

Poussant Shinso contre un mur, Mayu se mit face à Prim, le regard froid et dur malgré ses larmes.

_ Si j'ai parlé de deuxième chance, ce n'est pas parce que je suis gentille de nature, mais bel et bien parce que je me suis dis que, peut-être, derrière le masque de Fatal Bullet y avait juste quelqu'un de rejeté par la société qui avait mal fini, car je me suis imaginé que cette personne pouvait comme toi avoir un passé horrible qui a dirigé ses actions et que je me dégoûterais si je ne laissais pas le bénéfice du doute à Fatal Bullet. Je ne veux pas me comporter comme les enfoirés de pros qui ont catalogué ma meilleure amie dans la catégorie "dangereuse, à surveiller" juste parce qu'elle est née avec un Alter particulier ! Alors peut-être que oui, je suis une idiote, peut-être que ma gentillesse te débecte mais je ne renierais pas ce sentiment parce que à mes yeux, juger arbitrairement Fatal Bullet ça reviendrait à cracher à la figure de ma meilleure amie. Oui, je n'ai pas un passé simple, sauf que je sais que ce
n'est rien comparé à ce que tu as pu vivre. Sauf qu'à mes yeux on ne crache pas sur le passé des autres, encore moins quand ils ont mal, on été blessé d'une façon ou d'une autre. C'est pas une putain de compétition où l'on compare le level de malheur présent dans le passé de chacun !!

Elle avait dis cette phrase en fusillant Shinso du regard.

_ Je suis hypersensible, je ressens les émotions d'autrui puissance mille, les prends même en pleine figure sans rien contrôler. Je ne pense pas avoir besoin d'expliquer ce qu'est l'hypersensibilité, je suis née avec et je n'y peux rien. Ce n'est pas une excuse ou que sais-je encore comme connerie. Je ne sais pas ce que tu as pu vivre Prim, même l'imaginer est impossible mais je sais ce que tu ressens quand t'es émotions ressorte comme maintenant, car tes émotions deviennent les miennes un bref instant. Pour moi tu es ma meilleure amie, si ma déclaration de tout à
l'heure t'as fais du mal d'une façon ou d'une autre, alors j'en suis désolé. Je vais rentrer ça vaut mieux, "on ne veut pas de la trop gentille qui débecte".

Mayu fit un sourire triste et amer, ressortant une phrase qu'elle n’avait que trop reçue à l'école avant Yuei. Elle se détourna et commença à s'éloigner rapidement, n'ayant pour une fois vraiment pas envie que Katsuki la console. Ça faisait trop mal pour l'instant pour qu'elle arrive à être consolée par son petit-ami.

Prim resta les bras ballants à regarder Mayu s’éloigner, incapable de trouver quoi faire. Elle sursauta lorsque la main de Shinso se posa sur son épaule.

_ C’est la première fois que tu te disputes avec quelqu’un à qui tu tiens, c’est ça ?

_ Oui…

Il frotta sa joue endolorie et sourit à la jeune fille.

_ Qu’est-ce que tu as envie de faire ? Je serais toujours de ton côté, Leurre, quoi qu’il arrive. Alors fais ce que toi tu veux. Pour une fois.

_ Je… Je ne veux pas me fâcher avec Mayu ! Elle est ma meilleure amie ! Je ne veux pas qu’elle me déteste !

_ Tu crois vraiment qu’une fille comme elle peut détester quelqu’un ? Toi à plus forte raison. Alors ?

Prim hocha la tête et jeta son sac dans les bras de son ami avant de partir en courant à la poursuite de Mayu. Elle la rattrapa et lui barra la route en écartant les bras.

_ Je suis désolée, Mayu ! Pardon !!

Les larmes jaillirent des yeux émeraude de la jeune fille sans qu’elle ne puisse les retenir. Elle ne se rappelait même pas de la dernière fois qu’elle avait pleurée.

_ Je n’y arrive pas… Je n’arrive pas à comprendre comment tu peux vraiment vouloir être amie avec quelqu’un comme moi… Toute ma vie, les seules mains qui se sont tendues vers moi voulaient me briser… Au fond, je me suis toujours demandé pourquoi toi tu serais différentes… Mais tu l’es !

Elle leva sa main pour empêcher Mayu de parler, parce si son amie l’interrompait, elle ne serait plus capable de poursuivre.

_ Tu n’as aucune idée du mal que j’ai enduré par la faute de Fatal Bullet… si ce sniper n’existait pas, jamais il ne
m’aurait… mais il fallait… Je ne peux pas envisager de le laisser en vie. Plus maintenant. Aussi longtemps que Fatal Bullet existera, toi et les autres seraient en danger, et ça, je ne peux pas le supporter… Imaginer que Shinso ou toi vous fassiez tuer me rend malade.

Elle soupira et essuya ses joues, ravalant ses larmes.

_ Mais toi, tu vois les choses différemment, c’est ça qui fait de toi celle que tu es. Tu ne vois pas en lui un monstre mais un être humain… Shinso m’a dit ce qu’il t’a jeté au visage, au fond, il a un peu mérité cette gifle. Beaucoup, même ! Tu as raison, ce n’est pas un concours. Je suis la première à considérer que nous avons tous le même lot de
souffrance dans la vie, que c’est juste notre façon d’appréhender les choses qui diffère. Mais ne lui en veut pas trop, s’il-te-plait. Je crois… je crois qu’il a peur que je ne fasse une connerie… tuer Fatal Bullet, par exemple.

Prim prit une inspiration tremblante.

_ Tu es ma meilleure amie, Mayu. Je ne veux pas me disputer avec toi… Je suis tellement désolée pour tout ce que je t’ai dit, pour avoir menacé Katsuki avec mon Alter, pour tout… Je ne le pensais pas ! Le fait que tu sois si gentille, moi je trouve ça incroyable !

Ses larmes recommencèrent à couler silencieusement le long de ses joues pâles. Mayu regarda son amie avec surprise avant de s'approcher et de l'enlacer pour la première fois. Elle sentit bien Prim se tendre, peu habitué et ayant surtout peur de la tuer vu que leur peau semblaient se toucher, mais se détendit en
sentant le cœur de Mayu continuer de battre.

_ Ne t’en fais pas, je me suis recouvert la peau d'un si fin bouclier que tu dois avoir l'impression de me toucher mais ton Alter ne peut pas me faire mal, rassure-toi. Je ne t'en veux pas, je peux comprendre ta logique et puis ce n'est pas mon genre d'en vouloir à une personne que je vois comme faisant partie de ma famille.

Se reculant, Mayu posa la main de Prim sur l'emplacement de son cœur et fit pareil avec le sien.

_ Je te le dirais autant de fois qu'il le faudra pour te rassurer, pour apaiser tes inquiétudes. Je suis ton amie, à mes yeux tu fais partie de ma famille. On n’a pas besoin de lien de sang pour se voir ainsi. Je n'ai jamais eu peur de ton Alter, à part peut être la fois où tu ressemblais à la déesse Hécate en personne, mais en même temps je t'admirais ! Tu n'as pas désiré grandir avec un Alter comme celui que tu possèdes mais tu as su trouver une force extérieure pour avancer. Je te fais confiance Prim, totalement confiance. Tu es ma meilleure amie, je t'aime comme tu es Prim.

Shinso passa une main gênée sur sa nuque avec une moue.

_ Hitoshi.

Et en plus, il fallait que Prim l’appelle par son prénom ! Il soupira et fit face à Mayu.

_ Bon, je suis désolé, Mayu, j’ai sans doute dit des trucs pas très sympas. Pas sympas du tout, en fait. Je te remercie également de mon considérer comme un ami, je ne pensais pas avoir autant d’importance. Bref, j’ai été insensible et je m’en excuse.

Visiblement satisfaite, Prim s’éloigna pour aller présenter ses propres excuses à un Katsuki fulminant. Elle l’avait tout de même menacé de son Alter ! Shinso leva la main pour empêcher Mayu de parler et se pencha vers elle avec un regard sérieux.

_ Je te demande pardon pour avoir dit tout ça. Mais garde en tête que je recommencerais sans hésiter, s’il le faut, si je sens Primanka en danger. J’ai décidé que c’est ce genre de héros que je veux devenir, celui qui sera du côté de celle qu’il aime à n’importe quel prix, quitte à se faire haïr du monde entier. Bien sûr, je compte sur toi pour ne pas lui dire ce que je viens d’avouer, elle n’est pas encore capable de l’entendre sans perdre à nouveau la raison.

Il se redressa et sourit doucement en voyant Mayu hocher la tête, les joues rouges devant la confession qu’il venait de faire.

_ Encore désolé.

Shinso tourna les talons pour rejoindre Prim qui avait recommencé à se disputer avec Katsuki, ce qui au fond semblait être leur relation naturelle, et signe que tout était pardonné.

Le groupe put reprendre son enquête, faisant le tour de chaque scène de crime. 18 points plus tard ajoutés sur la carte d’Izuku ils froncèrent les sourcils, tout sauf convaincus.

_ Un pont ?

_ Une colline !

_ Dans l’autre sens c’est plus une vallée…

Les rares points coïncidant les uns aux autres formaient une courbe, quand aux autres, ils étaient tellement disparates qu’il était impossible d’esquisser le moindre dessin, même avec une imagination débordante. Celui de Yuei était même perdu tout seul dans un coin !

_ Pourquoi je ne suis pas surpris ? Fatal Bullet ne dois pas vouloir se faire coincer avant d’avoir mené son plan à terme.

_ Il a tout préparé pour qu’on ne le retrouve pas avant la fin…

_ Ce qui m’inquiète, c’est le numéro trouvé sur la quinzième scène de crime… 31. Il envisage de faire au minimum 31 morts, c’est… énorme.

Ils se regardèrent tous en se demandant comment il pourrait faire pour empêcher le sniper de continuer à semer la mort. Il leur était impossible de surveiller toutes les bornes incendie de la ville, il y en avait beaucoup trop ! Néanmoins, ils avaient avancés et cela les empêchait de perdre espoir.

Shinso raccompagna Prim jusqu’à son internat à la fin de cette journée chargée en émotion pour la jeune fille.

_ Je crois que je m’en veux un peu d’avoir dit tout ça…

_ Mais tu es soulagée ?

_ Aussi… je crois.

Le jeune homme s’arrêta, obligeant son amie à faire de même.

_ Il fallait que sa sorte, un jour ou l’autre. Ce n’est pas sain de garder sa colère en soit. N’importe qu’elle émotion, remarque. Tu sais, je ne suis pas le mieux placé, mais je crois que c’est normal de se disputer avec les gens qu’on aime, parce qu’ils sont les seuls à pouvoir nous blesser. Toi et moi aussi, on se disputera fatalement un jour.

_ Oui, tu as sans doute raison… Shinso, merci d’avoir prit ma défense, maladroitement, mais de l’avoir fait.

_ Je te l’ai dit, je serais toujours de ton côté… Même si je dois avouer être un peu jaloux.

_ Jaloux ?

Il esquissa un sourire en coin qui lui allait diablement bien et se pencha vers Prim.

_ J’aurais voulut rester le seul à appliquer ce ‘’c’est à moi de faire attention à toi’’.

Prim parut surprise quelques instants avant de se mettre à rire joyeusement.

_ Tu es le premier à l’avoir fait, alors ne te fais pas de soucis, et tu seras toujours le seul…

_ Le seul quoi ?

Elle se contenta de lui sourire avant de rentrer à l’intérieur de son internat, un sourire lumineux qui valait toutes les réponses du monde.

Mayu toqua à la porte de la chambre de Prim. Elle tenait un paquet entre ses mains, assez long. La jeune fille aux cheveux blancs ouvrit la porte et regarda avec interrogation Mayu lui tendre le paquet emballé.

_ Tiens Prim, c'est pour toi !

Un peu interloquée, la jeune fille prit le paquet entre ses mains. Elle ouvrit prudemment le paquet et ouvrit de
grands yeux en voyant une arme à feu bien particulière dans un long coffret dont la base était en bois ancien et une sorte de verre transparent à l'aspect solide offrait l'arme à sa vue.

_ C'est un Fusil à platine à silex de Louis XIII, un Roi de France, datant de 1620. C'est l’un des premiers fusils dotés d’une platine à silex comme mécanisme de mise à feu, une technique qui à dominé pendant deux cents ans. Ce sont Pierre et Marin Le Bourgeois de Lisieux qui l'ont fabriqué pour le Roi, c'est d'ailleurs à eux que l’on attribué traditionnellement l’invention de la platine à silex.

L'arme noire arborait le monogramme couronné du Roi, dans un luxueux motif aux délicates incrustations de nacre, une crosse de bois finement sculptée et des garnitures de laiton. L'arme ancienne était vraiment bien conservée et
une plaque d'or dans le coffret certifiait son authenticité.

_ Je voulais te faire un cadeau pour te faire plaisir et j'ai dû pas mal chercher. Normalement elle est dans une collection exposée régulièrement au Louvre mais elle a failli être volée plus d'une fois, en France. Mon grand-père étant un bon ami du conservateur, ils se sont arrangés. J'ai fournie une copie conforme en accord avec le conservateur du Louvre et en échange j'avais le droit de confier ce bijou à une personne connaissant réellement sa valeur. Tu m'es de suite venu à l'esprit donc, il est désormais à toi. J'y ai mis un antivol, si quelqu'un te le prends, il reviendra automatiquement dans tes affaires.

Prim observa longuement l’arme avant de relever la tête et de sourire.

**

Un p'tit (énorme) rapprochement entre les deux amies c'est beau non ? :3

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