Je n'ai pas dormi de la nuit, les chats n'ont eût de cesser de miauler car il y avait de l'orage et Fletcher a eu la bonne idée de m'uriner dessus, m'obligeant à prendre une douche. La lumière du jour éclaire parfaitement ma chambre, signe qu'il m'est impossible de me recoucher. Mes yeux sont gonflés de fatigue lorsque je me lève et mes jambes ne sont pas assez solides pour me soutenir alors je reste assise un moment, fixant la boite de médicaments d'Ashton avant de prendre un comprimé pour soulager ma douloureuse migraine.

Il va falloir que je pense à appeler Michael si ça ne s'arrange pas d'ici cet après-midi.

Cependant, que vais-je bien pouvoir faire toute la journée et soirée chez moi ? Je préfèrerais aller travailler, je n'ai aucune réelle occupation.

Je soupire lascivement et remarque qu'encore une fois la notice des médicaments est tombée au sol. Je laisse échapper un grognement avant de me pencher lentement pour la ramasser. Sauf que je remarque immédiatement quelque chose. Ce n'est pas la notice. C'est bien trop petit et c'est clairement du papier d'imprimerie. J'attrape le bout de papier et suis surprise de remarquer des inscriptions dessus, ou plutôt un numéro de téléphone.

Ashton ?

Je pose le papier sur mon meuble de chevet et me dirige maladroitement vers mon téléphone.

« Allô ? -Je souris à la voix rauque de Michael au réveil-

-Salut Mikey -Dis-je d'une petite voix- Pardon de te réveiller.

-C'est rien, tout va bien ?

-Oui oui -Je m'assois- enfin non.

-Qu'est-ce que tu as ? -Dit-il avec un soupçon de panique dans la gorge-

-Rien, j'ai pas dormi et je suis juste un peu malade.

-Tu as vu le médecin ?

-En quelque sorte -Dis-je en pensant à Ashton- Du coup je ne sais pas trop si je serai là ce s...

-Tu restes chez toi ! -Me dit-il d'une voix autoritaire- Pas question que tu reviennes au boulot et que tu fasses un autre malaise Kala, je préfère te savoir au chaud dans ton lit.

-Je ne peux même pas venir te tenir compagnie ? -Dis-je désespérée-

-Non tu-te-reposes -Dit-il en hachurant ses mots- tache de manger et de me revenir en pleine forme. Célia va te remplacer de toute façon et je m'arrangerai avec mon père pour qu'il te paye quand même tes heures.

-Bon très bien -Je lâche un long soupire-

-Allez va te reposer un peu. »

Je le remercie avant de raccrocher et de fixer le mur devant moi sans grande conviction. Je n'ai pas envie de dormir, je ne veux plus affronter mes cauchemars, mais voir la journée défiler devant mes yeux à une vitesse lente ne me plait pas non plus. Je ne sors jamais, j'ai bien trop peur et je n'ai pas d'amis à qui rendre visite.

Enfin si, j'ai Ashton à présent.

Mais est-ce vraiment un ami ? Depuis le début c'est lui qui vient vers moi. Si jamais il arrêtait de faire des efforts est-ce que je lui rendrais la pareille ? Je ne crois pas, je pense que je ferais tout pour m'éloigner de lui.

Si la vie m'a bien appris une chose c'est d'être égoïste.

Mais bizarrement je prends un téléphone et inscris le numéro sur le paier avant d'envoyer un message.

A : Le chieur du tram

J'ai enregistré ton numéro. Tu aurais pu trouver un autre moyen pour me le donner.

Kala

Je me prépare un bol de céréales et vais me mettre devant mon bureau sur lequel trônent quelques peintures non terminées. J'attrape une toile et l'observe un long moment avant de sortir quelques tubes de peinture.

Mon père adorait l'art, ma mère moins, en tant que journaliste elle n'était pas très rêveuse et préférait s'en tenir aux faits réels. Je crois d'ailleurs que c'est ce qu'elle a aimé chez mon père, sa différence, sa faculté à voir des choses derrière un simple tableau tandis qu'elle ne voyait que la surface grossièrement peinte. Mais parfois je me dis qu'elle avait raison, il y a des horreurs en ce monde qui ne méritent pas d'être enjolivées, pas même par la peinture.

Je sors un pinceau et allume ma lampe de chevet alors qu'un de mes chat se pose sur mes genoux tout en ronronnant.

Moi je ne sais pas de qui j'ai hérité, j'aime peindre, mais j'ai horreur de regarder ce que j'ai produit. Rien ne me plait, rien de ce qui provient de mon intérieur ne mérite d'être exposé au grand jour. Ma souffrance est bien mieux cachée là où elle est. Mais parfois j'ai besoin de m'exprimer, quand mes nuits et mes jours semblent être envahis par les mauvais souvenirs, il faut que je trouve un moyen pour évacuer et affronter la douleur, car il n'y a aucune autre issue pour faire stopper ce mal-être.

Et que je ne veux pas me résoudre à mourir.

*

Je fais des formes abstraites, utilisant beaucoup de noir. Parfois je fais même glisser mon pinceau sur la toile tout en fermant les yeux. Je ne veux pas suivre une ligne, seul mon bras bouge et le pinceau obéit.

C'est moche, ça ne ressemble à rien, seulement au fil de mes pensées.

Noires et torturées.

Par endroits je rajoute quelques touches de rouge avec le doigt, je me moque de me salir, l'art n'est pas de l'art si l'on ne se libère pas totalement. C'est ce que disait mon père. Alors je ne fais qu'un avec ma peinture, avec ma toile et bientôt les larmes me montent aux yeux. Ce rouge il me poursuit, il me hante, je dois apprendre à l'aimer, à ne voir que la couleur et ne pas me perdre dans mon passé, mais c'est trop dur.

Je descends les escaliers sur la pointe des pieds, essayant de me faire le plus silencieuse possible. Ohani m'a laissé entendre que maman préparait une surprise pour mon anniversaire au salon. Je ne suis pas sensée descendre mais si je suis discrète elle n'en saura rien. Et puis je veux voir !

Mes larmes perlent le long de mes joues et je peine à voir la toile devant moi. Tout ce que je discerne à présent est une tache noire qui s'épaissit à mesure que je ferme les yeux.

Au-dessus de moi, depuis la rambarde de l'étage, Ohani me gronde, je n'étais pas censée descendre. Mais je suis curieuse, c'est normal à mon âge. J'enfile mes petits chaussons histoire de faire le moins de bruit possible sur le parquet et j'avance à pas feutrés, me prenant pour l'héroïne d'un film d'espionnage, écoutant les échos provenant du salon. La baie vitrée est ouverte car j'entends clairement le bruit des vagues et l'odeur salée de la mer envahit mes poumons. C'est agréable. Par-dessus ces bruits j'entends soudain mon père, il parle avec ma mère. Ils parlent en allemand et j'ai du mal à tout comprendre malgré que ma mère m'ait fait pratiquer la langue depuis que je suis bébé.

Je laisse ma main retomber à plat sur mon bureau, y étalant sûrement de la peinture mais c'est le cadet de mes soucis. Autour de moi mes chats miaulent et certains se frottent déjà contre mes jambes. Je crois même discerner Fletcher qui émet un miaulement digne d'un ultra son.

Je reste derrière la porte, respirant à peine et attends que papa soit parti avec sa voiture. Si lui me voit je serai punie. Maman elle, elle est bien plus gentille avec moi qu'avec Ohani. En tout cas je n'ai pas compris ce qu'ils se sont dit mais je suis sûre qu'ils parlaient de ma surprise, en allemand pour ne pas que je comprenne. Ils savent que je suis derrière la porte. Je souris et m'avance lorsqu'un bruit de moto se fait entendre dans la cour. On a de la visite à cette heure ? Ils ont invité quelqu'un pour me préparer un cadeau ?!

J'ouvre les yeux et regarde à nouveau la toile devant moi. Tout aurait pu être différent, ce noir et ce rouge auraient pu être mes couleurs favorites. J'aurais pu aimer les gens, j'aurais pu aller parler avec Ashton. J'aurais pu être différente tout simplement. Je prends mon pinceau et fais des trainées énergiques au rythme de mes sanglots. Mais la vie est parfois cruelle lorsqu'elle se retourne contre nous.

Je trépigne d'impatience et m'apprête à ouvrir la porte pour voir la personne qui est entré. Elle aussi parle allemand, mais sa voix semble plus forte. Qui est-ce ? Mon oncle ? Mon cousin d'Allemagne ? En tout cas maintenant je suis certaine qu'ils parlaient de mon anniversaire. J'entortille mes doigts et sens mon cœur s'emballer. C'est la première fois que j'espionne mes parents et je sais qu'Ohani va me gronder quand je retournerai au lit, mais ça en vaut la peine. Le soleil se couche et je dois entrouvrir la porte pour voir ma mère.

Je serre les poings et brise mon pinceau avant de le jeter nerveusement à travers la pièce, poussant un cri de rage qui fait fuir tous les chats. Sauf Fletcher. Ce dernier est sur mon bureau et malgré que ses poils se soient hérissés, il va à l'avant du danger et tente de grimper sur moi en plantant ses griffes miniatures dans mon débardeur. Pauvre petite chose. J'essuie mes mains et le blottis contre moi. Son cœur pulsant contre mon buste.

Elle n'a pas l'air bien, sûrement que ça ne se passe pas comme prévu. Je dois sûrement remonter me coucher, Ohani m'appelle, il n'y a rien à voir. Mais lorsque je me recule je ne fais pas attention et marche sur la queue de Cassiopée, mon chaton, qui pousse un miaulement de douleur avant de s'enfuir. Je me fige sur place et bientôt ma mère tourne rapidement sa tête vers moi, alertée par le bruit et croisant mon regard. Elle est en colère ? Je ne sais pas, ses yeux sont grand et un frisson me parcoure. Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Je vais pour m'en aller, de peur d'être grondée, lorsqu'elle se précipite dans ma direction, poussant un effroyable cri 'NICHT MEINE KINDER !'. Je n'ai pas le temps de comprendre quoi que ce soit qu'un bruit violent éclate et un boum retenti contre la porte, me faisant crier de surprise. Un meuble vient de tomber ? Je reste là, le cœur battant lorsque la porte s'ouvre. Sûrement maman va s'excuser et me prendre dans ses bras comme d'habitude. Je ne pensais pas à mal en espionnant. Sauf que ce n'est pas maman. C'est un monsieur que je ne connais pas, que je ne vois pas derrière sa casquette et ses épaisses lunettes noires. Tout ce que je vois c'est l'objet qu'il pointe entre mes deux yeux. Au-dessus Ohani a cessé de m'appeler et un lourd silence semble envahir la maison, je n'entends plus les vagues et mon attention est portée sur l'objet. J'en ai déjà vu dans les films que je regarde avec Ohani. C'est une arme et elle est à présent sur mon front. Je tremble de peur et finis par fixer le sol où commence à se rependre une flaque sombre. Elle grossit et elle semble s'approcher de moi. Je crois même que mes chaussons trempent dedans car bientôt ils sont rouges. Je ne dois pas pleurer. Pleurer montre la faiblesse et je ne suis pas faible. Je fixe l'homme et finalement il retire le canon de ma tête avant de me murmurer quelque chose et de s'en aller aussi vite qu'il était arrivé.

Je déglutis et serre doucement Fletcher contre moi alors que j'entends clairement mon téléphone sonner. En tournant la tête je remarque qu'il s'agit d'Ashton, mais je n'ai pas envie de décrocher. Je n'en ai pas la force et je préfère être seule, je ne veux pas qu'il m'entende pleurer. Je ne suis pas faible.

Un silence de plomb règne dans la maison et j'ai beau appeler doucement ma mère, elle ne répond pas. Je m'avance en titubant, ignorant la flaque poisseuse sur laquelle glissent mes chaussons. Mes gestes sont au ralenti. Je pousse la porte avec ma petite main tremblante et quelque chose semble bloquer derrière. Cependant j'ai la place de me glisser dans l'embrasure de la porte. Je m'exécute et automatiquement mon regard se pose sur la masse au sol. Ce n'est pas un meuble qui est tombé contre la porte.

C'est ma mère.

*

J'ai ignoré les appels d'Ashton et de Michael toute la journée, préférant dormir que de me forcer à rester éveiller. Extérioriser m'a fait du bien et la fatigue m'a prise d'elle-même, je me suis endormie sur mon bureau, la tête presque sur la peinture et Fletcher sur les genoux. Quand j'y pense ce petit est le pire des pots de colle. Quand tous les chats sont parti il est le seul qui soit resté et qui ait osé braver ma colère pour rester auprès de moi. Pourquoi ? Je l'observe qui ronronne avant de sursauter. Encore un appel.

« Allô ?

-Eh bien c'est pas trop tôt Calamity Jane ! -Tempête Ashton-

-Oh non pas toi -Dis-je en passant ma main sur mon visage endormi-

-Moi aussi ça me fait plaisir de t'avoir au téléphone -Dit-il en soupirant-

-Pourquoi tu appelles Irwin ?

-Pour savoir comment tu vas aujourd'hui, je suppose que tu as pris des médicaments vu que tu as mon numéro.

-Tu l'as fait exprès ?

-Oui je voulais m'assurer que tu te soignerais.

-Qui te dit que je ne les ai pas jetés ?

-Tu aurais jeté mon numéro avec -Il glousse- Alors ça va ?

-Non mais merci.

-Mh d'accord. Tu ne me demandes pas comment je vais ?

-Pas besoin, j'imagine d'ici le stupide sourire scotché sur tes lèvres -Dis-je en grognant-

-Toi tu as bien besoin de sourire par contre. Ça te dit d'aller boire un café au Donut's coffee ? Ou même un thé hein. C'est pas loin de chez toi il me semble. Et comme je ne commence qu'à 21 heures ce soir, autant profiter un peu.

-Non merci -Dis-je-

-Bah pourquoi ?

-Je suis malade et je n'ai pas envie de sortir.

-Mh alors si tu ne viens pas au café, le café viendra à toi -Dit-il en rigolant-

-Pardon ?

-Thé ou café ?

-Ashton je...

-Ou alors je sais qu'ils font aussi de délicieux chocolats viennois !

-Non franchement Asht...

-En plus je viens de recevoir ma paye tu peux prendre un supplément chantilly et...

-STOP ! -Crié-je-

-Oula, toi tu as tes règles -Dit-il d'une voix légèrement vexée-

-Non je n'ai pas mes règles ! C'est juste que j'ai envie d'être seule ! E...Et puis sans compter qu'on se connait à peine !

-Tu sais, c'est pas comme ça que tu iras mieux Kala.

-Je m'en fiche, qu'est-ce que t'en sais que ça va m'aider ou non ?

-La solitude n'aide à rien. Je pense que tu devr...

-T'es pas mon médecin -Dis-je en triturant le bois de mon bureau- laisse-moi tranquille avec tes conseils ! -Je me mords la lèvre, prise de remords-

-Très bien -Dit-il d'un ton sec- je te laisse alors. Désolé de t'avoir dérangé.

-C'est rien, c'est.... C'est moi qui m'excuse -Dis-je un tantinet mal à l'aise-

-Ouais, bonne fin de journée -Il soupire- Rétablis-toi bien et à plus dans le tram.

-A plus, bon courage pour ton boulot. »

Il ne me remercie même pas et raccroche.

Et c'est à ce moment précis que Fletcher décide de m'uriner une énième fois dessus et de s'en aller.

Oui c'est tout ce que je mérite.

*

En fin de journée je me décide finalement à envoyer un message d'excuse à Ashton. Le pauvre voulait faire preuve de sympathie, mais même ça je ne suis pas digne de le recevoir. Je fais un peu de vaisselle et lorsqu'on frappe à ma porte je me dépêche d'aller ouvrir. Préparent déjà mon discours d'excuses au bouclé.

Mais c'est inutile, car ce sont des cheveux violets que je vois devant moi, pas des bouclettes.

« Mikey ?!

-J'ai oublié mon bonnet -Dit-il tout sourire-

-Oh euh oui je l'ai mis de côté ! -Je le laisse entrer et pars chercher mon bonnet, sauf que lorsque je reviens ce dernier à retirer manteau et chaussures- Euh tu fais quoi ?

-Mon père est resté au chenil avec ma mère et Célia. J'ai ma soirée de libre -Dit-il en me faisant de grands gestes sauf que je suis trop épuisée pour y répondre- Tu n'es pas contente ?

-Si si

-On va passer la soirée ensemble et même la nuit, j'ai apporté mon superbe pyjama licorne et.. -Pour une raison inconnue je commence à pleurer- Oh merde Kala qu'est-ce qu'il t'arrive ?

-R...Rien -Dis-je alors qu'il se précipite pour me prendre dans ses bras-

-Non ce n'est pas rien -Il embrasse mon front- Dis-moi ?

-J...Je n'arrive plus à penser à autre chose qu'à ma mère -Dis-je en pleurant dans son cou-

-Oh je vois -Il me porte et nous amène sur le canapé, me posant sur ses genoux face à lui- Ecoute, je ne sais pas grand-chose sur ton passé mais je sais que c'est douloureux. Alors ce soir, toi et moi on va regarder des films, manger ton plat préféré et faire en sorte que tu oublies un minimum tes pensées noires, d'accord ?

-Oui...Merci Michael -Je sanglote et me blottis dans ses bras-

-C'est normal Kala. »

*

Finalement Ashton avait raison, ça fait parfois du bien de passer du temps avec quelqu'un d'autre que ses chats, ça fait du bien de parler, de rire, d'être écouté et de se sentir entourée par des bras rassurants. A force de trop me renfermer j'avais fini par devenir un vrai robot, ne parlant qu'à Michael le soir et ne sortant que pour faire quelques courses. Pour moi la socialisation, l'humanité n'a aucun sens quand je vois ce que certains font de la vie de leurs semblables, mais ce soir je suis ravie d'être en compagnie de Michael. Même lorsqu'il me rejoint dans le lit vêtu de son pyjama licorne.

« Mais c'est quoi ce truc ? -Dis-je sous le choc-

-C'est pratique hein ? La corne se situe entre les jambes, donc quand je veux je peux mettre ma propre corne dedans. Tu te doutes bien qu'à certaines occasions, ça a meilleure mine -Il sourit fièrement alors que je reste sans voix- j'ai trouvé ça cool.

-C'est affreux -Dis-je en rigolant- je préférerais que tu dormes en caleçon.

-Oh mais non; en plus c'est tout doux tu vas voir !

-T'es répugnant Gordon -Je ris et il me donne un coup d'oreiller avant de me serrer dans ses bras- Au fait, Ashton voulait nous inviter tous les deux ce week end.

-Ashton ? Le gars de ton tram ?

-Ouais

-Pourquoi ?

-Bah euh... Il a un week end en amoureux et il proposait qu'on se joigne à eux.

-Toi et moi ? -Dit-il surpris-

-Oui bon euh.. Il est possible qu'à un moment j'ai menti à Ashton en lui disant que nous étions en couple toi et moi -Un silence prend place et bientôt je rougis alors que Michael explose de rire-

-Tu n'es as croyable et donc tu as dit ?

-J'ai dit non !

-Oh dommage ça aurait pu être marrant -Dit-il en gloussant- Par contre c'est nul.

-Quoi ?

-Qu'il soit en couple.

-Pourquoi ? Tu voulais sortir avec lui ? -Je demande en souriant en coin alors que ce dernier pince mon bras- Aïe !

-Non mais j'aurais bien aimé que tu t'en fasses un bon ami pour enfin daigner voir le monde extérieur.

-Michael je t'ai déjà dit qu'il n'y a que toi qui..

-Mais je ne suis qu'une seule personne parmi tant d'autres Kala, tu devrais t'ouvrir un peu plus aux gens. Tu ne vas pas passer ta vie à na jurer que par moi -Il caresse mes cheveux- Tu as ta vie et il est grand temps que tu commences à vivre pour toi.

-J'ai peur.

-Comme tout le monde, mais chacun fait des efforts, à toi d'en faire pour te sortir de cette situation. »

Il embrasse mon front et je soupire contre son torse. Je dois faire des efforts ? Pourtant j'ai l'impression d'avoir fait des efforts titanesques depuis qu'Ashton est venu me parler. Mais apparemment il n'y a qu'à mes yeux qu'ils étaient titanesques. Fletcher nous rejoint et se glisse entre Michael et moi.

« Tiens un petit nouveau -Sourit Michael en voyant Fletcher l'escalader-

-Je l'ai recueilli il y a deux jours.

-Il est tout mignon -S'extasie Michael-

-Ouais, apparemment il est mignon avec les autres mais moi il me pisse dessus.

-C'est parce qu'il veut te faire comprendre la même chose que moi, libère-toi un peu !

-Ashton m'a proposé d'aller boire un verre chez lui un soir.

-Bonne idée, comme ça tu en profiteras pour faire plus ample connaissance, tu t'en fou de sa copine.

-Michael ne t'enflammes pas !

-Quoi ? Ne me dis pas que tu lui as dit non ? -Grogne-t-il, déçu-

-J'hésite à y aller.

-Pourquoi ?

-Tu te souviens de Luke Hemmings ? -Je demande nerveusement-

-Mh oui, vaguement de ce que tu m'as dit.

-C'est son colocataire.

-Le hasard fait bien les choses, moi je te conseille d'y aller -Il rigole-

-Pas si Luke est là.

-Il a peut-être changé tu sais ?

-Moi je n'ai pas changé alors pourquoi lui aurait changé ?

-Parce que tu es la seule personne au monde qui n'a pas encore compris le sens d'évoluer. »

Je lève les yeux au ciel et jette un coup d'œil à mon téléphone avant de le verrouiller avec une légère pointe de déception.

Ashton ne m'a pas répondu.

~ Bonsoir :) bon pas de POV Ashton pour celui-ci ^^ justement pour réserver le chapitre au passé de Kala, du moins à une partie importante de son passé :) vous aurez compris j'espère que les passages en italiques sont des flashbacks d'elle petite (environ 8/9 ans).

J'espère que vous avez aimé et promis demain je répondrai à tous les commentaires :)

Merci à tous et désolée pour ceux qui semblent déçus du commencement de l'histoire...

Kactus <3