[Au commissariat, dans l'après midi le 20.09.2010 à 12:46 PM]
      Ketsueki était toujours assise sur sa chaise dans la salle d'attente, les yeux rivés au sol. Comment faire ? Si je ne peux plus partir ? Une grande main se posa sur son épaule, la petite fille regarda alors l'homme qui venait de s'asseoir à côté d'elle à sa gauche. C'était l'homme de tout à l'heure, malgré son regard sûr, il souriait à la petite fille et finit par lui demander avec douceur :
"Ça va aller ? Qu'est-ce que tu fais ici ?
- D'une petite voix innocente. Un professeur de mon collège m'a accusé d'avoir tué tous les élèves qui ont disparus, du coup un policier est venu me chercher et m'a posé des questions. Mais je ne comprends pas pourquoi on m'accuse, je n'ai rien fait. Je le sais... Sauf que personne ne me crois jamais. Surtout à l'école...
- Se ne sont que des imbéciles, je vois pas pourquoi ils ne croient pas ce qu'une fille aussi mignonne que toi peut leur dire. T'inquiète pas tout va bien se passer. Il lui frotte le dos énergiquement pour la réconforter.
- Merci... Mais j'ai tellement peur. En plus il n'y a pas que le prof qui pense ça, il y a aussi une fille du conseil des étudiants... Et sûrement toute ma classe sauf Ichiro...
- Pourquoi ils penseraient ça ?
- Parce que je suis bizarre pour eux. Parce que je suis différente...
- Tout ça pour ça ? Moi je suis sûr que tu n'y es pour rien. Un policier l'appel. Bon je vais te laisser petite. Au revoir et courage. En lui faisant un petit clin d'œil.
- Merci..."
      La brune le suivit de ses yeux émeraudes jusqu'à le voir quitter le commissariat accompagné d'un policier qui s'excusait pour le dérangement visiblement. Elle reprit alors sa contemplation du sol, un peu plus sûre d'elle. Au bout de quelques minutes, le jeune policier ressortis de la salle et s'approcha de la jeune fille :
"Mademoiselle Kuraidesu, je vais vous raccompagner chez vous. Veuillez bien nous excuser du dérangement.
- Euh... Ok. Mais vous ne me ramener pas au collège ?
- Je pourrais effectivement. Je vais appeler votre principal pour lui demander."
      L'homme la conduisit jusqu'à la voiture et la fit monter avant de prendre son téléphone et de le mettre à l'oreille. Ketsueki ne pouvait rien entendre de la conversation, après tout peu lui importait de retourner au collège. Temps qu'elle pouvait retourner chez elle ça lui allait. Elle attacha sa ceinture et se mit à attendre, le policier monta dans la voiture et attacha sa ceinture avant de démarrer le moteur. Les immeubles défilaient sous les yeux de la petite brune. Un bruit de sirène interrompit ses pensées et un camion de pompier passa devant eux, suivit de trois autres voitures de police. L'homme au volant lâcha un juron car sa radio ne marchait plus et qu'il n'était donc pas au courant de ce qu'il se passait. Il continua tout de même de rouler en direction du collège. Les véhicules avaient disparus de leur vu assez rapidement. Pas très loin du collège, on pouvait voir de petits bouchons. Le policier décida alors d'allumer sa sirène et doubla tout le monde pour arriver plus vite à destination. Son visage était crisper, cela voulait-il dire qu'il y avait eut un incident ? Ketsueki se mordit la lèvre inférieure. J'espère qu'il n'est rien arrivé... En à peine une minute, la voiture était arrêté devant l'établissement. De la fumée s'échappait de certaines fenêtres et les policiers étaient armés jusqu'aux dents, quelques pompiers faisaient le tour des jeunes blessés ils devaient à peu près tous être sortis. Le policier sortis de la voiture et partit demander ce qu'il se passait. La jeune fille fit de même et s'approcha assez pour entendre ce qu'ils se disaient. Apparemment deux hommes armés auraient attaqué le bâtiment et auraient blessé gravement une trentaine d'étudiants et quelques profs. Ketsueki eût un pincement au cœur, c'est comme si le sol menaçait de s'ouvrir sous ses pieds. Apparemment quelques élèves avaient été pris en otages. Elle recula le cœur battant de plus en plus vite et se dirigea vers les autres élèves où elle se mit à chercher sa chevelure brune clair et ses yeux ténèbres. Mais elle eût beau chercher, elle ne le vit pas. Elle tourna alors son regard vers le bâtiment où les otages étaient retenus prisonniers. Les policiers et des militaires commencèrent à prendre le bâtiment d'assaut tandis que des mines explosèrent. On voyait aussi des grenades jetés par les fenêtres du dernier étage. C'est un carnage... Et s'il était vraiment là bas ? Un enfant fût alors jeté par l'une des fenêtres et atterrit sur une mine où il explosa. À travers l'interphone du négociateur, on entendait un homme hurler :
" Si vous continuez d'envoyer vos troupes on balance tous les autres gamins !!!!"
      La jeune fille se sentait totalement impuissante et inutile. Pourtant elle savait qu'elle pouvait s'introduire dans le bâtiment sans problème. Si je ne fais rien il va mourir ! J'en suis sûre !