Elle était en colère, il y a quelques secondes encore contre Luke et pourtant sa froideur et sa détermination la touchaient.

— Tu veux que je t'accompagne ? Dans le nord ?

Luke semblait surpris mais il déclina poliment.

— Tu m'as offert une voiture contre des services et je ne t'ai pas beaucoup aidé pour l'instant.

— Il n'y a pas de soucis, Kiara, c'est un cadeau. Je dois y aller, porte-toi bien.

Il déposa un baiser sur sa joue et quitta l'appartement sans se retourner. Tom attendait patiemment au volant de la voiture et Kiara regarda Luke partir, la boule au ventre. Étrangement il lui manquait déjà. Kiara rédigea un SMS à Esteban pour l'avertir de la levée de son interdiction et alla prendre une douche. Elle démêla ses cheveux et enfila sa nuisette pour la nuit. Elle se glissait sous ses draps quand la sonnette de la porte retentit. Elle enfila son peignoir et entrebâilla la porte pour voir qui était son visiteur. C'était Esteban.

— Vas-y, entre, souffla-t-elle en ouvrant grand la porte.

Il s'engouffra à l'intérieur et l'embrassa sur le front.

— Tu as réussi à le faire changer d'avis ? demanda-t-il en la serrant dans ses bras.

— Pas vraiment, il l'avait décidé sans aucune demande de ma part.

Esteban était ravi mais Kiara, elle, était attristée du départ de Luke. Comme si, par son absence, elle se rendait compte qu'elle tenait à lui, bien plus que ce qu'elle laissait entrevoir. Mais d'un autre côté, Esteban était présent, il l'avait toujours été depuis leur rencontre. 

— Tu allais te coucher ? demanda celui-ci, en examinant sa tenue vestimentaire.

Elle hocha la tête.

— Je ne vais pas te déranger plus longtemps, dans ce cas.

— Tu sais très bien que tu ne me déranges pas, Esteban. Tu peux rester ici si tu veux, car je sais que Luke ne veut plus que tu t'approches du château. 

— Merci Kiara, mais je n'ai pas envie d'abuser de ton hospitalité.

— Ça me ferait vraiment très plaisir de t'avoir sous mon toit. J'ai une chambre d'ami en face de la mienne.

Esteban l'enlaça de ses bras tendrement.

— Je ne veux pas d'une chambre d'ami, mais d'une chambre d'amant. 

Elle éclata de rire.

— Ne te moque pas Kiara. Je ne veux pas être ami avec toi, je veux plus que ça !

— Je ne sais même pas où j'en suis Esteban. Je suis perdue ces temps-ci. Tu es quelqu'un d'adorable et que j'apprécie vraiment. Je n'ai pas envie de te faire du mal en te laissant espérer des choses si, au final, ce n'est pas ce que je souhaite.

— Je saurai être patient, ma beauté mais j'aimerais vraiment pouvoir être à tes cotés cette nuit...et toutes les suivantes aussi d'ailleurs. 

Kiara sourit devant l'insistance d'Esteban.

— Très bien, ça marche. Mais promets-moi que tu n'en concluras rien, car je ne sais vraiment plus ce que je souhaite.

Le visage d'Esteban s'illumina et Kiara rosit devant ce spectacle. 

— Je te le promets, ta présence est déjà un tel cadeau pour moi. 

Kiara sourit et l'entraîna dans la chambre.

— Je n'ai rien à te proposer en vêtement homme par contre ! lança-t-elle en regardant dans son armoire.

— Ne t'en fais pas pour moi, j'irai m'acheter ce qu'il faut demain. 

— Ok, moi je vais me coucher Esteban. Si tu veux passer à la salle de bain ou autre, tu n'hésites pas, fais comme chez toi. 

— Merci Kiara et en effet je veux bien t'emprunter ta douche. 

Il l'embrassa à nouveau sur le front et se dirigea vers la salle de bain. Kiara, quant à elle, se dévêtit de son peignoir, passa aux toilettes et se réfugia sous les draps. Elle programma par habitude le réveil sur son portable et s'allongea en soupirant, les yeux rivés au plafond.  Elle avait envie de parler à son frère et à sa sœur mais ne savait pas comment faire. Elle examina son bracelet et sa bague avec attention. " Comment ma mère a-t-elle pu me cacher tout ça ? " se demanda-t-elle en secouant la tête. Elle éteignit sa lampe de chevet et s'endormit rapidement. Elle n'entendit même pas Esteban se glisser à ses côtés quelques minutes plus tard. Son réveil sonna à huit heures tapantes dans un bruit strident. Kiara se réveilla aussitôt et désactiva l'appareil. 

— Pourquoi mettre un réveil alors que tu es en vacances, Kiara ? demanda Esteban en émergeant des couvertures.

Kiara poussa un petit cri étouffé. Elle avait complètement oublié la présence de celui-ci dans son lit. 

— Du calme, ma beauté, ce n'est que moi !

Kiara alluma la lumière de sa table de chevet et se retourna vers Esteban.

— Bonjour toi. J'avais oublié ta présence dans mon lit.

— Eh bien, moi je n'ai fait que penser à ta présence dans ce lit.

Elle pouffa en lui donnant une petite tape amicale sur l'épaule. Celui-ci sourit avant de la rapprocher de lui délicatement. Kiara posa sa tête sur son torse musclé et ils restèrent silencieux pendant de longues secondes. Esteban lui caressait tendrement les cheveux et elle soupira.

— Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il.

— Je suis trop bien là, je pourrais rester comme ça des heures ! 

Esteban gloussa en l'enserrant davantage dans ses bras. Kiara passa une jambe entre les cuisses d'Esteban et s'empourpra en sentant son anatomie. Elle souleva le drap et sourit. 

— Tu as osé venir nu dans mon lit ? demanda-t-elle en éclatant de rire.

— Je n'avais rien de propre à me mettre, se défendit-il en recouvrant son intimité du drap. 

Kiara secoua la tête, incrédule. Esteban se redressa, le sourire aux lèvres.

— Arrête de faire ta prude, ma beauté !

Il écarta sa cuisse d'un geste brusque et s'allongea sur elle en l'embrassant tendrement. La respiration de Kiara se fit haletante et elle s'agrippa à Esteban, le souffle court. Il lui enleva sa nuisette et embrassa sa poitrine lentement, faisant grimper le plaisir d'un cran. Esteban frottait son érection contre la culotte de Kiara quand la sonnette de la porte les interrompit. Celui-ci secoua la tête.

— On a vraiment un karma pourri ! Pourquoi faut-il à chaque fois qu'on soit interrompus avant de passer aux choses sérieuses ? s'indigna Esteban.

Kiara sourit et la sonnette résonna à nouveau. 

— C'est peut-être un signe pour qu'on prenne notre temps ? suggéra Kiara

Esteban pouffa de rire tandis que Kiara se changeait rapidement avant d'aller ouvrir. C'était Marie. 

— Qu'est-ce que tu foutais ? demanda Marie en entrant sans y avoir été invitée.

— Rien, souffla Kiara en rougissant.

Au même moment, Esteban quitta la chambre pour les rejoindre. Il s'était vêtu des habits de la veille et il fit la bise à Marie.  

— Oh mince, je ne savais pas que tu étais là ! J'espère que je n'ai rien interrompu. 

— Rien qui ne puisse être remis à plus tard, Marie, répondit Esteban en allant dans la cuisine. 

— Vous l'avez fait ? chuchota Marie en attirant Kiara au salon.

— Non, enfin pas vraiment, la sonnette a retenti juste avant d'aller plus loin dans les préliminaires, répondit Kiara en rougissant.

— Je suis vraiment désolée, Kiara. Je ne savais pas qu'il était ici. 

— Luke l'a renvoyé du château. Il n'a nulle part où aller donc je lui ai proposé de rester ici. 

— Ah d'accord. Tu aurais dû me le dire !

— Ce n'est que depuis hier soir, Marie. Bon, et toi, qu'est-ce qu'il t'arrive ? 

— Je voulais juste voir comment tu allais !

Kiara, qui était branchée sur ses pensées, sut que c'était faux.

— La vérité, Marie.

Elle gloussa.

— Je voulais te demander si ça te disait de faire la route avec moi ce soir ? Bastien m'a proposé de venir passer le weekend avec lui mais je n'ai pas vraiment envie de faire la route seule. Mais bon, je ne pensais pas que tu étais en couple avec Esteban.

Ce dernier entra justement dans le salon à ce moment-là.

— Je vais en ville m'acheter quelques affaires. À tout à l'heure, lança Esteban, la mine contrariée.

Il leur tourna le dos avant même que Kiara ne puisse répondre et quitta l'appartement. 

— Bastien est parti avec Luke dans le Nord ? 

— Oui, il fait partie de la garde de Luke. Mais bon, je suis gênée maintenant que toi et Esteban ça devient plus concret. Je ne vais pas te dire de venir voir Luke si tu es avec lui. Donc oublie ma proposition, ce n'est pas grave.

— Je ne suis pas en couple avec Esteban. On s'est laissés un peu emporter, c'est vrai mais il n'y a rien de concret. On est amis pour l'instant et rien de plus. 

— Tu as des sentiments pour lui ? 

— Oui bien sûr, il est tellement gentil et attentionné avec moi.

— Au-delà du " gentil et attentionné ", est-ce que tu pourrais te projeter avec lui dans l'avenir ? 

— Je n'en sais rien Marie, c'est trop tôt pour le dire. Mais c'est vrai que je suis bien avec lui, c'est un fait.

— Donc tu as vraiment tiré un trait sur Luke ? 

— Tu veux que je sois franche avec toi, Marie ? 

Elle hocha la tête.

— Je crois, enfin, je suis même sûre que j'aime ces deux hommes. A eux deux, ils se complètent dans un tout qui me fait rêver.

Elle sourit.

— Peut-être qu'ils n'ont rien contre la polyandrie ? s'exclama Marie en éclatant de rire.

— Merci du soutien, Marie !

— Rohh, je rigole, Kiara ! La seule chose que je peux te dire, c'est que tu ne devrais pas aller si vite avec Esteban tant que tu n'auras pas fait un choix entre lui et Luke. 

— C'est facile à dire ! Quand tu as un homme beau comme un Dieu dans ton lit, qui te dit des paroles réconfortantes et qui en plus te montre de l'affection et du respect, comment veux-tu rester insensible ? 

— Quand tu seras sur le point de craquer, pense à Luke, ça devrait te calmer !

Kiara sourit. 

— À chaque fois que je vais un peu plus loin que le raisonnable avec Esteban, je m'en veux par rapport à Luke et inversement. Ce n'est pas normal comme réaction, ça ! 

— Ça ne te fait rien de savoir Luke, dans le Nord, avec des conquêtes potentielles ? 

Kiara se figea.

— Ah, je crois que j'ai touché un point sensible, sauf qu'il va te falloir faire un choix et arrêter de faire la girouette entre ces deux hommes. Vous allez souffrir tous les trois si ça continue. 

Kiara soupira bruyamment. Elle savait que Marie avait raison mais entendre la vérité aussi crûment n'est jamais facile à encaisser.

— Tu viens de me gâcher ma journée, Marie.

— Je pourrais te mentir mais tu lirais dans mes pensées ce que je pense, donc je préfère être honnête.

— Je sais que tu as raison Marie. Tu veux boire quelque chose ? demanda Kiara, en faisant preuve d'un minimum d'hospitalité. 

— Oui, un café s'il te plaît. 

Kiara se rendit dans la cuisine et prépara deux cafés. Marie sur ses talons.

— Explique-moi ce qui s'est passé l'autre nuit, quand tu as été malade.

Kiara lui expliqua entièrement la situation, son sang de fée, son père le roi de Féeria, son frère et sa sœur... Marie tira une chaise et s'assit sous le choc. Les vampires, c'était une chose, mais apprendre que les fées aussi existent, ça c'était autre chose.

— Est-ce-qu'il y a d'autres créatures ? A part les vampires et les fées, est-ce qu'il y a autre chose ? 

Kiara haussa les épaules, sincèrement dubitative et les deux jeunes filles discutaient ainsi depuis de longues minutes quand Esteban entra dans l'appartement avec un sachet à la main.

— Je vais vous laisser tous les deux. Kiara, tiens-moi au courant pour ce soir. 

Elle s'éclipsa aussitôt.

— Tu vas y aller ? demanda aussitôt Esteban.

— Tu nous as entendues ? demanda-t-elle surprise.

— Je suis un vampire, Kiara, chuchoter entre vous ne suffit pas à m'empêcher d'entendre. Réponds-moi.

— Je ne sais pas encore, Esteban. Je n'ai pas envie de laisser mon amie y aller seule. 

— Tu es sûre que c'est la seule raison ? Et qu'il n'y a aucun lien avec Luke ? 

— Je travaille pour Luke ! Il m'a offert ma voiture contre service et je n'ai pas envie qu'il se fasse avoir.

— Donc ta décision est prise ? 

Il semblait contrarié. Esteban la mettait face à ses responsabilités.

— Oui, je vais y aller, Esteban mais ce n'est que pour un weekend. Je serai de retour dimanche.

Il s'approcha d'elle et l'embrassa en l'enlaçant.

— Et si on allait poursuivre ce qu'on a commencé ce matin ? susurra Esteban en mordillant le lobe de l'oreille droite de Kiara.

Les paroles de Marie refirent surface et elle pensa à Luke. 

— Esteban, je préférerais attendre un peu, je suis désolée.

Il se recula en dévisageant Kiara, incrédule.

— Tu pourras rester chez moi autant que tu veux, Esteban, mais je veux vraiment qu'on prenne notre temps tous les deux.

Il soupira et se rendit dans le salon. Kiara, s'assit à table la boule au ventre. Elle se mordillait la lèvre en levant les yeux au ciel. Puis elle regagna le salon et s'installa aux côtés d'Esteban.

— Tu m'en veux ? demanda Kiara en le fixant du regard.

— Non, je suis un peu déçu mais je ne t'en veux pas, Kiara. Je ne te forcerai jamais à avoir une relation sexuelle avec moi, même si j'en meurs d'envie.

Kiara lui saisit la main.

— Donne-moi juste un peu de temps, Esteban. 

Il passa son bras sur ses épaules pour la rapprocher de lui et ils passèrent tout le reste de la journée à discuter dans la bonne humeur. À 18h, Kiara se réfugia dans la salle de bain pour se préparer afin de rejoindre Marie à son domicile. Elle prépara une petite valise avec quelques affaires pour le weekend et alla dire au revoir à Esteban.

— Je t'enverrai un message quand je serai arrivée.

— D'accord. Fais attention à toi !

Elle déposa un baiser sur ses lèvres et quitta l'appartement. Elle plaça sa valise dans le coffre de la Ferrari et pris la route en direction de chez Marie. Cette dernière l'attendait à l'extérieur de son domicile, impatiente de rejoindre Bastien. À mi-chemin, Marie prit le volant pour soulager Kiara. Quand elles arrivèrent enfin, il était 1h30 du matin et la fatigue commençait à se faire cruellement sentir. Dix gardes les interceptèrent au portail et Marie expliqua avoir été invitée par Bastien. Deux gardes s'éclipsèrent et au bout de longues minutes d'attente au portail, elles purent enfin se garer devant l'immense château. Bastien les rejoignit à l'extérieur et embrassa Marie avec fougue. Kiara commençait à regretter sa venue. Ils entrèrent dans le château, et Bastien indiqua à Kiara la chambre de Luke. 

— À demain, souffla Marie en lui faisant un clin d'œil. 

Bastien l'enlaça et ils se dirigèrent vers une autre chambre au fond du couloir. Kiara monta l'escalier et avança jusqu'à la quatrième porte sur sa droite. Elle frappa et, sans attendre de réponse, entra. Son visage se décomposa aussitôt en voyant Luke allongé sur le lit, une jeune femme quasi nue à califourchon sur lui. Kiara referma la porte aussitôt et secoua la tête sous le choc. La porte s'ouvrit aussitôt.

— Kiara, qu'est-ce que tu fous là ? demanda-t-il en la dévisageant, surpris.

— Bastien ne t'a pas informé de ma venue ? 

— Non du tout.

— Je suis désolée du dérangement. Je vais à l'hôtel, à bientôt, Luke.

Kiara n'avait qu'une envie en tête : partir au plus vite.

— Non, je t'en prie reste. Je vais lui dire de partir.

Kiara secoua la tête de gauche à droite.

— Bébé, arrête, laisse-moi t'expliquer.

— Ne m'appelle plus comme ça, Luke, et va t'occuper d'elle.

— Bébé, il n'y a rien entre elle et moi.

— Ce n'est pas ce que j'ai cru voir, mais de toute façon ça ne me regarde pas, c'est ta vie privée. Je pensais juste que tu serais seul et qu'on aurait pu discuter, mais ne t'inquiète pas on se parlera plus tard. Je vais à l'hôtel, à bientôt. 

Celui-ci soupira.

— Laisse-moi t'accompagner à l'hôtel alors.

— Non, vraiment Luke, je vais me débrouiller merci.

— Tu es venue jusqu'à moi, c'est la moindre des choses, Kiara. Donne-moi juste une minute. 

Il retourna dans la chambre et Kiara quitta le couloir pour redescendre au rez-de-chaussée. Elle buta sur un homme aux cheveux bruns, habillé avec soin.

— Bonjour Mademoiselle. À qui ai-je l'honneur ? demanda celui-ci, en l'analysant du regard.

Luke apparut à ce moment précis.

— Paul, je vous présente Kiara, ma télépathe. Kiara, je te présente le roi du secteur Nord, Paul.

Celui-ci ouvrit des yeux ronds de surprise et d'envie.

— Dites-moi à quoi je pense là ? demanda Paul.

Kiara sourit.

— À l'endroit où vous me planterez vos crocs pour goûter mon sang. Désolée, Paul, je ne suis pas une donneuse consentante.

Il éclata de rire.

— Vous nous quittez déjà ? demanda-t-il en regardant la valise de Kiara.

— Oui, je la raccompagne à l'hôtel, intervint Luke.

— Pourquoi un hôtel alors que je propose les meilleures chambres du coin ? Kiara, ce serait pour moi une offense que de vous savoir à l'hôtel. Tout en sachant qu'à cette heure de la nuit, vous ne trouverez pas grand-chose. Acceptez de loger chez moi, Kiara !

— Je ne voudrais pas vous déranger !

— Mais non bien sûr, suivez-moi. Luke, vous pouvez retourner à votre chambre, je m'occupe de votre associée.

— Si cela ne vous dérange pas, Paul, je préférerais l'y accompagner. J'ai besoin de lui parler !

— Non, ça ira Luke, merci. 

Celui-ci fulminait. "À quoi tu joues Kiara ? " pensa Luke, en sachant que Kiara l'entendrait mais lui, n'ayant pas bu son sang ne pouvait pas avoir de réponse par la pensée. Kiara lui lança un regard de défi.

— Je vous suis, Paul ! 

Ce dernier sourit et tendit son bras à Kiara en vrai gentleman. Luke soupira, et retourna dans sa chambre, énervé. Il congédia la fille de sa chambre et s'allongea les bras sous la nuque en se demandant ce que faisait Kiara avec Paul. De son côté, Kiara discutait avec celui-ci. 

— Vous souhaitez boire quelque chose avant d'aller vous coucher ?

— Si vous avez un verre d'eau, ce ne serait pas de refus.

— Bien sûr, Kiara.

Il la conduisit à la cuisine et lui en servit un grand verre.

— Vous travaillez pour Luke depuis longtemps ?

— Non, c'est très récent. 

Il hocha la tête.

— Vous lui êtes fidèle ? 

— Pardon ? demanda Kiara.

— J'aimerais beaucoup vous proposez un emploi à mes côtés. Je triple le salaire de Luke !

— En fait, je suis bibliothécaire. Luke ne me paie pas vraiment. Il m'a dédommagée en m'offrant une Ferrari.

— Vous êtes un sérieux atout, Kiara. Votre prix sera le mien.