La réunion
— Ne commence pas, Kiara! Enlève ton bouclier !
— Eh bien, pour ta gouverne, je n'ai pas levé mes barrières mentales, donc si tu n'entends rien, ce n'est pas de ma faute !
— Donc, c'est lié à ton sang.
Ses canines se déployèrent et il se précipita sur Kiara qui étouffa un cri de surprise.
— Dégage de là ! protesta Kiara en le repoussant de toutes ses forces.
— Je te promets de ne pas te faire mal. J'atténuerai ta douleur avec mon venin.
— Si tu me touches, Luke j'annule notre accord et tu pourras m'oublier. Ramasse tes crocs !
— Kiara, je veux avoir accès à tes pensées! Grâce à ça, je peux être connecté à toi et donc à ce que tu pourras interpréter lors de la réunion des dirigeants. J'ai besoin d'avoir des indices, des visages, le moindre détail. Ta retranscription partielle ne suffira pas.
— Je t'ai dit de ranger tes crocs, Luke !
— Kiara, j'ai essayé la manière douce avec toi mais si je dois te prendre du sang de force, je te jure que je le ferai !
Celle-ci écarquilla les yeux et tenta de quitter la pièce mais Luke la bloqua contre la bibliothèque du bureau.
— Luke je ne plaisante pas, lâche-moi ou je vais te planter en plein cœur le pieu qui se trouve dans ta voiture !
— Tu ne ferais pas ça, bébé !
— Ne m'appelle pas comme ça, bon sang !
— Tant de protestations pour rien ! Ça sera réglé en une minute, Kiara.
— JE T'AI DIT NON, LÂCHE-MOI, hurla-t-elle en se débattant comme une furie.
— Calme-toi Kiara. Dis-moi pourquoi tu refuses ?
— Parce que je ne suis pas une poche de sang ! Et je ne suis pas ta chose !
— Je ne te prends ni pour l'un ni pour l'autre. C'est purement professionnel.
— Alors, lâche-moi, si c'est professionnel.
— Si je te lâche, tu vas t'enfuir, j'en suis certain.
— Et tu comptes me séquestrer ? C'est bien ça ?
— Kiara, qui te parle de te séquestrer ? Je veux juste un peu de ton sang, ce n'est pas sorcier !
— Et moi, je t'ai dit non !
— Quand est-ce que tu cesseras de me contrarier ?
— Tu n'aurais pas pu avoir le caractère d'Esteban ? Les choses auraient été tellement plus faciles.
— Esteban n'embrasse pas aussi bien que moi !
— Qu'est-ce que tu en sais ? Moi je trouve qu'il ne se débrouille pas mal.
Cette fois-ci, il la lâcha et Kiara crut voir passer un éclair de colère dans son regard.
— TU ES SÉRIEUSE ? TU T'ES ENVOYÉE EN L'AIR AVEC MON GARDE DU CORPS ? hurla Luke.
— EN QUOI ÇA TE REGARDE ? SI JE VEUX M'ENVOYER EN L'AIR AVEC TOUT LE CHÂTEAU, EH BIEN, JE LE FERAI, C'EST CLAIR ?
— Tu n'es qu'une idiote puérile !
— Tant mieux ! Maintenant, on va aller à ta satanée réunion pour que je puisse rentrer chez moi au plus vite et ne plus avoir à te croiser.
Luke fulminait et ses crocs étaient toujours sortis. Kiara lui tourna le dos et Luke lui emboîta le pas sans un mot. Après quelques minutes passées à déambuler dans le château, Kiara demanda :
— Alors elle se passe où, ta réunion ?
Luke la dévisagea.
— Quoi ? demanda-t-elle sèchement.
— Embrasse-moi, Kiara.
— Tu ne vas pas recommencer Luke, je t'en prie.
— Mais pourquoi ? Je suis le plus beau parti du coin !
— Et alors ? Oui, tu es beau et oui, tu as un bon statut mais ça ne fait pas tout !
— Donc tu me trouves beau ?
— N'importe quelle imbécile te le dirait !
— Je m'en fous des imbéciles, je veux savoir pour toi !
— Rohh, Luke bon sang, oui je te trouve beau, c'est bon là ? Tu es satisfait ?
— Pas encore.
Il l'embrassa en la tenant fermement par les poignets afin qu'elle ne puisse se débattre. Elle gesticula sur place et Luke recula afin de la libérer. Celle-ci le gifla alors avec force.
— Ne t'avise plus jamais de me refaire ça ! cracha Kiara.
— Je rêve ou tu viens de me gifler ? demanda Luke, encore sous le coup de la surprise.
— Je te le répète, je ne suis pas ta chose, je ne suis pas à toi et mon corps m'appartient, compris ?
Celui-ci était comme sonné. Kiara pressa le pas et se concentra sur les pensées environnantes afin de se repérer. Luke lui saisit alors le poignet.
— Tu viens vraiment de me gifler, Kiara ?
— Oui et je suis prête à recommencer !
— Je devrais te tuer !
— Très bien fais-le, mais tu devras te débrouiller pour ta conspiration !
— Je ne le ferai pas.
— Oh merci, c'est tellement gentil, tu es mon sauveur !
— Arrête tes sarcasmes, ma patience a des limites.
— Oh Luke, c'est bon, arrête! Conduis-moi à cette stupide réunion qu'on en finisse avec tout ça.
— Donne-moi ton sang Kiara et je...
— Non, coupa-t-elle sèchement.
— J'ai des informations concernant ta mère.
Kiara se retourna subitement.
— Je t'écoute !
— Ça n'est pas gratuit, Kiara. C'est donnant donnant.
— Rohh, tu es insupportable et un charlatan. Tu veux quoi en échange ?
— Ton sang et une baise.
Kiara éclata de rire.
— Tu n'es pas sérieux là, j'espère ?
— Si.
— Luke, je ne coucherai pas avec toi pour des informations. Si cela devait se produire, c'est parce qu'on en aurait envie tous les deux ! Et permets-moi de te dire que tu as un langage obscène et vulgaire.
— Un vrai baiser alors ?
Elle soupira, s'avança vers Luke et l'embrassa langoureusement. Celui-ci la plaqua contre lui et lui rendit son baiser tendrement, tout en lui caressant le dos. Kiara se recula mais Luke revint à la charge en la poussant contre le mur. Il l'embrassa à nouveau et frotta son érection contre sa cuisse. Elle poussa un petit gémissement et sa respiration s'accéléra. Elle empoigna les cheveux de Luke et lui tendit son cou.
— Vas-y, souffla-t-elle.
Il s'approcha de son cou avant de reculer.
— J'ai l'impression de te forcer la main.
— Ce n'est pas une impression !
Il déposa un dernier baiser sur ses lèvres.
— Allez, viens, on va à la réunion.
— Mais le sang ? Tu n'en veux plus ?
— J'attendrai que tu veuilles bien m'en donner volontairement.
— Tu te doutes bien que ça n'arrivera pas ?
— Tu as vraiment couché avec Esteban ?
— Non Luke, mais tu es tellement exaspérant.
Celui-ci retrouva le sourire.
— Je préfère ça.
— Et concernant ma mère ?
— On peut en parler après la réunion ?
— Dis-moi juste si tu sais qui l'a tuée ?
— Non, je n'ai pas cette information, Kiara.
Elle hocha la tête, déçue.
— Kiara, je te fais la promesse de retrouver cet enfoiré et de lui faire la peau.
— En échange de quoi ?
— De tes loyaux services. Allez, viens.
Il lui prit la main et ensemble ils gagnèrent la salle de réunion où dix-sept vampires étaient installés. À leurs entrée, tous les regards se braquèrent sur Kiara, main dans la main avec le roi. Kiara reconnut Samuel qui la salua d'un hochement de tête. Au fond de la pièce, trois vampires dont Esteban étaient chargés de la sécurité. Celle-ci lui fit un grand sourire mais capta de la jalousie dans ses pensées.
— Rejoins Esteban, on échangera tout à l'heure, murmura Luke en prenant place à table.
Kiara traversa la salle et rejoignit Esteban. La réunion, quant à elle, battait son plein. Esteban ne lui adressa pas la parole et Kiara se concentra sur les pensées des invités en tachant de faire le tri dans ces dernières :
" Elle a l'air bonne, la blondasse " ," Est-ce que le roi et elle baisent ensemble ? " " Qu'est-ce qu'elle fout là celle-là ? " " Pourquoi elle me mate ? Peut-être que je lui plais ?" , " Elle a un joli cul " ," Elle l'a sur elle le pendentif, putain, avoir retourné son appartement pour rien... " ," Qu'est-ce qu'elle est barbante cette réunion" ," Luke est bien pour faire de belles promesses mais après il n'y a plus personne " " Ne pense à rien, ne pense à rien " ," C'est le portrait craché d'Isabelle " ," Il faut que j'appelle Connors pour son anniversaire. "
Au bout d'une heure et demie, la réunion s'acheva et les dirigeants s'éclipsèrent progressivement. Luke fit un signe de la main à Kiara qui le rejoignit et ensemble ils regagnèrent son bureau.
— Qu'as-tu appris ? demanda Luke aussitôt.
— Pas grand-chose. Nombre d'entre eux se demandent si on couche ensemble...
— Viens-en aux faits, Kiara.
— Ok, l'un d'eux a parlé de mon pendentif et de la fouille de mon appartement. Un autre se répétait en boucle de ne penser à rien et quatre autres n'avaient aucune pensée.
— Comment peut-on n'avoir aucune pensée ?
— Justement c'est bizarre, ils arrivent à faire le vide dans leur esprit. Donc, ils savent pour moi.
— Et qu'est-ce qu'il a, ton pendentif ?
— Je n'en sais rien, c'est ma mère qui me l'a offert et je ne l'ai jamais quitté.
— A qui appartiennent ces diverses pensées ?
Kiara haussa les épaules.
— Voilà pourquoi je voulais avoir ton sang !
— Je suis désolée, mais si tu m'avais expliqué les choses en me demandant poliment, ça aurait sans doute changé la donne.
— Donne-moi ton pendentif !
— Sûrement pas, c'est un cadeau de ma mère.
— S'ils le recherchent, tu es en danger, Kiara
— Je prends le risque. C'est mon pendentif.
— Tu ne veux toujours pas venir habiter au château, je suppose ?
— Non, en effet. D'ailleurs, j'aimerais rentrer car je suis arrivée en retard au boulot ce matin à cause de tes satanés problèmes.
— Ok, je vais voir qui je peux t'envoyer pour te raccompagner et rester avec toi la nuit.
— Si quelqu'un doit vraiment rester je veux que ça soit Esteban !
— Non, ce ne sera pas lui.
— Luke, ça n'est pas négociable, je ne veux pas d'autres vampires chez moi.
— Pourquoi tu ne me demandes pas de venir ? demanda celui-ci en haussant un sourcil
— Luke, tu es le roi des vampires du secteur Ouest, ta place est au château !
— Esteban te plaît ?
— Il est loin d'être moche et il est vraiment attentionné.
— Eh bien, c'est moi qui t'accompagnerai ! Et tu n'as rien à dire.
— Luke ! s'insurgea Kiara.
— Kiara, tu as le choix. Ou tu restes ici avec moi ou bien c'est moi qui t'accompagne chez toi.
— Tu es jaloux ? demanda Kiara en sentant un petit sourire se dessiner.
Kiara qui était relié à ses pensées s'amusa de l'ambivalence de sa réflexion : "Bien sûr que non, je ne suis pas jaloux. Je n'en ai rien à foutre d'elle, ce n'est que professionnel mais bon c'est vrai qu'elle n'est pas moche. Non trop insupportable pour moi et puis... "
— Quand tu auras fini de débattre de la question dans ta tête, tu me diras ?
— Tais toi, tu ne sais pas de quoi tu parles. Je peux avoir les filles que je veux en claquant des doigts donc pourquoi j'irais me faire chier avec une emmerdeuse ? Et arrête d'écouter mes pensées sans y avoir été invitée.
Kiara sourit.
— Ramène-moi chez moi alors, s'il te plaît. Tu verras Esteban a fait du beau boulot.
— Mais bon sang, arrête de me parler d'Esteban ou je le vire c'est clair ?
Kiara éclata de rire.
— Rassure-moi, tu n'as pas des vues sur moi ? Je ne sortirai jamais avec toi, tu en es conscient ?
— Je te l'ai dit, je n'en ai rien à foutre de toi.
— Eh bien, dans ce cas, prête-moi ta voiture, je n'ai pas besoin de ta présence !
— Tu sais conduire ? demanda-t-il, surpris.
— Oui, j'ai mon permis mais pas suffisamment de moyens pour m'acheter une voiture.
— Tu sais, si tu m'obéissais un peu plus souvent peut-être que je t'en offrirais une.
— Je ne veux pas de tes cadeaux. On n'est pas amis...et d'ailleurs, je t'écoute, pour ma mère.
— Elle rendait service, comme tu le fais pour moi, à mon père et c'est comme ça qu'a débuté leur relation. Il l'aime toujours malgré son décès. Voilà, c'est tout ce que je sais.
— Tu es sérieux, Luke ? Tu m'as fait t'embrasser pour ces informations minables ?
— Ce n'est pas de ma faute, mon père n'a rien voulu lâcher !
— Tu m'as manipulée pour que je t'embrasse !
— Non, Kiara, arrête de me faire passer pour un connard !
— Tu mériterais une autre gifle. Je rentre chez moi à pied, à plus.
Elle quitta le bureau en courant et dévala les escaliers deux par deux. Une fois à l'extérieur, la nuit était déjà bien tombée et elle regrettait déjà ses paroles. "Super, Kiara, maintenant tu es bonne à marcher deux heures en pleine nuit ". Elle commença sa marche nocturne et chaque bruissement de feuille ou petit cri d'animaux la faisait sursauter. "Et si je croisais un vampire assoiffé ? Merde, je n'ai pas de pieu ". Il faisait nuit noire et seuls quelques phares de voiture éclairaient son chemin. Elle avait froid et commençait à avoir sérieusement mal aux pieds.
— Crétin de vampires ! marmonna-t-elle en poursuivant son chemin.
Au bout d'une bonne heure de marche, elle aperçut l'entrée de sa ville.
"Enfin de la lumière " songea-t-elle. Elle effectua les quarante minutes qui la séparaient de son appartement. Finalement, elle avait mis moins de temps que prévu. Elle déverrouilla sa porte, s'attendant presque à voir son appartement sens dessus-dessous à nouveau, mais rien. Tout était à sa place. Elle verrouilla la porte, prit une douche, programma son réveil et alla directement se coucher. Quand son réveil sonna, elle avait l'impression d'avoir à peine fermé les yeux. Elle se prépara machinalement et s'installa dans la cuisine pour avaler un thé au citron. La sonnerie de son portable la fit sursauter. Elle consulta l'écran et aperçut un numéro qu'elle ne connaissait pas. Elle décrocha tout en mettant sa tasse dans l'évier.
— Tu es bien rentrée ? demanda Luke à l'autre bout du combiné.
— Ce n'est que maintenant que tu t'inquiètes ? J'aurais pu mourir écrasée, vidée de mon sang ou kidnappée !
— Cesse tes jérémiades.
— Comment as-tu eu mon numéro ? demanda-t-elle en fronçant tellement les sourcils qu'ils n'en formèrent plus qu'un.
— Oui, à ce sujet, bébé, c'est inadmissible qu'Esteban ait ton numéro alors que moi, non !
— Il a osé te donner mon numéro ?
— Je l'ai menacé, mais ça revient au même, oui il me l'a donné.
Kiara leva les yeux au ciel.
— Ce n'est pas que je m'ennuie Luke. En fait, pour être totalement honnête avec toi, je ne veux plus te parler ni avoir affaire à toi. L'accord concernant ma mère ne tient plus, je me débrouillerai. Maintenant, je te laisse, je vais travailler.
Elle raccrochait quand un bip lui annonça un sms :
— " Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ? Tu n'obéis pas, tu me gifles et maintenant tu me raccroches au nez ? On réglera ça, Kiara ! "
— " On ne réglera rien du tout. Je ne veux plus voir ta belle tête d'arrogant "
— " Surveille ton langage bébé, tu parles au roi "
— " Au roi, au roi, qu'est-ce que j'en ai à foutre ? "
Elle quitta l'appartement et prit son bus pour regagner son travail. De son côté, Luke bouillait de rage. "Non, mais pour qui elle se prend ? " songea-t-il en faisant les cent pas. Kiara, quant à elle, était contente d'effectuer son dernier jour de travail. Elle avait en effet posé trois semaines de congé depuis plusieurs mois et la fatigue commençait à se faire sentir.
À la fermeture de la bibliothèque, Luke l'attendait bras croisés telle une statue appartenant aux plus beaux musées. Son tee-shirt moulant blanc soulignait sa musculature et son jean était si moulant que Kiara rougit en laissant divaguer son imagination.
— Qu'est-ce que tu fiches là ? demanda Kiara en le contournant pour accéder à l'arrêt de bus.
— J'aimerais juste qu'on discute dix minutes sans se prendre la tête !
— Luke, je t'en prie laisse-moi !
— Kiara, je te raccompagne chez toi et on discute. Promis, je te laisse tranquille après.
— Il faut vraiment que quelqu'un t'apprenne à comprendre ce que signifie le mot " non ".
Il saisit subitement Kiara par le bras pour l'entraîner à sa voiture.
— Lâche-moi, gronda-t-elle.
De nombreux badauds les fixaient à présent.
— Arrête de te faire remarquer et suis moi, il y a un souci ! Bouge-toi, ordonna Luke en fixant un point derrière Kiara.
Celle-ci se retourna brusquement et répondit à la pression de Luke pour le suivre. Ils s'installèrent dans la voiture et Luke démarra en trombe, l'œil sur son rétroviseur.
— Qu'est ce qui se passe ? demanda Kiara en sentant son pouls s'accélérer brutalement.
— Qu'est ce qui se passe autour de ta personne, bon sang ! Il y avait quatre vampires qui te surveillaient et ceux-là ne font pas partie de mon royaume.
Kiara mit du temps à réussir à avaler sa salive.
— Tout est de ta faute, Luke. Si tu m'avais laissée tranquille, rien de tout cela ne serait arrivé.
— Je sais, je suis désolé.
Elle scruta son esprit et vit qu'il n'était pas désolé du tout.
— Pourquoi tu mens ?
— Sors de ma tête. Je vais demander à mon père comment il fait pour bloquer ses pensées.
Celle-ci lui lança un regard noir.
— On va où là ? lança-t-elle en voyant Luke continuer sans s'arrêter devant son appartement.
— Au château !
— NON, je n'y remettrai plus les pieds. Tu m'as laissée rentrer toute seule hier !
— C'EST TOI QUI ES PARTIE ! s'emporta-t-il.
— IL AURAIT PU M'ARRIVER PLEIN DE CHOSES SUR CETTE ROUTE, MAIS TU T'EN FICHES ! LA POLITESSE C'EST DE RACCOMPAGNER LES FILLES, hurla-t-elle en essayant de quitter la voiture en marche.
A la vitesse à laquelle Luke roulait dans la ville, Kiara ne put retenir la portière et celle-ci cogna violemment contre un véhicule en s'arrachant complètement. Kiara hurla de peur et Luke pila.
— Merde, merde, merde, Luke je suis désolée pour ta portière, couina-t-elle, apeurée.
— Putain Kiara ! Mais tu es un nid à emmerdes ma parole.
Elle rougit.
— Tu n'avais qu'à me laisser chez moi !
Luke quitta la voiture en dégainant son portable. Kiara n'osait plus bouger et des coups de klaxons résonnaient derrière eux, la voiture étant immobilisé en plein milieu de la chaussée.
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