Je pense qu'une petite explication est nécessaire x) Les derniers chapitres de Sakura sont assez lourds, je m'approche d'un épisode assez sombre pour Hoshi, et ma nouvelle fanfiction "Gris Ensanglanté" n'est pas très joyeuse non plus... Donc, je me décide à écrire ce petit bonus que je me suis imaginée il y a quelques jours, alors que je regardais par hasard des fanarts de Chammal et Chamsin ! Oui, parce que pour les gens qui ne le savent pas, je les aime bien, tout les deux x)

Bonne lecture ! (⁠人⁠ ⁠•͈⁠ᴗ⁠•͈⁠)

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- Reste près de moi, Sakura.

C'était la seule règle que je n'avais pas réussi à respecter. Et me voilà donc au beau milieu de la foule, entourée de gens que je ne connaissais pas, le bruit assourdissant des roues passant sur les rails dans les oreilles.

Mon regard paniqué allait de gauche à droite, cherchant désespérément mon père parmi tout ces inconnus. Je gardais mes petites mains d'enfant contre mon coeur chamboulé. Ma respiration saccadée n'aidait pas à me calmer et je sentais les larmes me piquer les yeux.

Il avait fallu que je réagisse comme n'importe quelle petite fille de cinq ans. Que je désobéisse. Et là, je le regrettais plus que fortement.

Mon papa s'était rendu au Métro de Combat car il avait reçu un vocogramme disant que des Statitik dérangeaient les lignes. Etant un Top Ranger digne de ce nom, il avait accepté la mission. Mais comme maman était partie elle à Janusia pour ses recherches, le blond avait décidé de me prendre avec lui. Même si j'avais Absou pour me surveillée, il n'était pas encore trop serein à l'idée de me laisser à la maison.

Quand on était arrivé, des travailleurs étaient tout de suite venu nous chercher. Et alors qu'on traversait tranquillement les voies pour aller à la source du problème, j'avais aperçu un dresseur avec une Maracachi. Ce Pokémon cactus qui ressemblait à une fille était trop joli, je n'en avais jamais vu ! Alors, sans que mon père ou l'Absol ne le remarque, j'avais quitté le groupe pour suivre la créature.

Malheureusement, je l'avais perdu de vue. Et quand j'avais réalisé que j'étais toute seule au milieu du monde, je m'étais paralysée sur place.

- Papa ? Absou ? Karmin ?

Mais personne pour répondre à mes appels. Les gens faisaient attention pour ne pas me bousculer, mais pas assez pour me demander si j'avais besoin d'aide. J'avais l'impression d'être minuscule, que j'allais finir écrasée. Les métros qui passaient me faisaient mal aux tympans au point qu'à force, je dus plaquer mes mains contre mes oreilles.

Finalement, j'éclatai en sanglots. La terreur de ne plus revoir mes parents, le stress d'être seule, la crainte d'être écrasée ou d'une manière ou d'une autre d'être blessée, c'était trop pour mon esprit encore jeune. Je m'accroupis et entourai mes jambes de mes bras, le visage dans les genoux. Ca me créait un minimum de protection, mais pas assez.

- Petite passagère ? Etes-vous perdue ?

Une voix masculine et assez forte s'éleva à côté de moi. J'étais étonnée qu'elle puisse surpasser le brouhaha puissant autour. Je reniflai, avant d'avoir le courage de lever la tête vers la personne.

C'était un homme, qui malgré ses cheveux argentés de chaque côté de sa tête ne semblait pas vieux. Peut-être un peu plus jeune que mon père. Ses yeux gris me scannaient et malgré sa bouche qui n'esquissait aucun sourire, il semblait assez doux. Il portait un pantalon et une longue veste noire décorée de lignes orangées, une chemise blanche avec une cravate bleue, ainsi que des gants. Sa tête était recouverte d'une casquette de la même couleur que son uniforme.

L'inconnu me disait étrangement quelque chose, mais je n'arrivais pas à poser mon doigt dessus.

Je voulus répondre, mais ma gorge serrée m'en empêcha. Déjà que je pleurais à chaudes larmes et que je tremblais comme une feuille, si jamais je parlais, je sentais que ça allait être pire.

Et puis, son visage sans sourire ne me rassurait pas...

Face à mon mutisme, l'homme sembla assez mal à l'aise, ne sachant pas trop quoi faire. Une autre personne alors apparut à côté de lui et s'accroupit à côté de moi. Il lui ressemblait comme deux gouttes d'eau, mais il portait du blanc au lieu du noir et son visage était beaucoup plus jovial.

- Je m'appelle Chamsin. Où sont tes parents, petite passagère ? Tu ne devrais pas être toute seule.

Je dévisageai Chamsin, alors que j'arrivais plus ou moins à me calmer. Mais ça ne m'empêchait pas de parler avec une voix cassée.

- Je sais pas... Je me suis perdue...

Celui habillé de couleur sombre vint à son tour à mon niveau, ses mains sur ses genoux. Il fronça les sourcils.

- Ne vous inquiétez pas, petite passagère. Nous ne sommes pas de méchantes personnes, nous sommes Chammal et Chamsin, les Chefs du Métro.

Voilà pourquoi ils me semblaient familiers... Ils étaient assez connus à Unys et j'avais déjà vu un ou deux reportages où ils passaient dedans. C'était étonnant qu'il me vouvoyaient alors que c'étaient eux, les adultes.

- Nous allons vous aider à retrouver vos parents, d'accord ? demanda Chammal avec une voix douce.

Après une seconde d'hésitation, j'opinai. Je réussis à me relever, et je me rendis compte que même debout, les jumeaux avaient besoin d'être accroupis pour être à ma hauteur.

- Bien, je m'appelle Chamsin. Et toi, quel est ton prénom, petite passagère ?

- Sakura...

- D'accord, petite passagère Sakura. Suivez nous, si vous voulez bien, décida son frère.

Les deux adultes se levèrent et commencèrent à me guider. Comme ils étaient la seule source de sécurité que j'avais, je les suivais au pas. Même, au bout d'un moment, malgré mon air timide, chamboulé et peiné à cause de mes pleurs, je m'étais accrochée au pantalon blanc de Chamsin. Je le préférais déjà, avec son sourire. Ce dernier remarqua que je me tenais à lui, mais ne se plaint pas. J'étais qu'une fillette perdue, je cherchais juste une prise pour me rassurer.

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C'était assez dur de ne pas perdre les Chefs de Métro avec tout ce monde. Tant mieux que je me cramponnais à la jambe du pantalon blanc de Chamsin, sinon j'étais sûre que j'aurais été emportée dans la foule comme un Corayon dans la marée.

Malgré la présence des deux adultes, je ne pouvais m'empêcher de trembler. Mes pleurs s'étaient arrêtés, mais mon coeur battait toujours dans mes oreilles. Je sentais les gens passer tout près de moi, presque à me pousser. Il suffisait que je tombe une fois et je me ferais écrasée.

Et puis, les jumeaux marchaient si vite, je n'arrivais pas à tenir le rythme.

L'homme souriant le remarqua bien vite. Il s'arrêta, m'arrachant un regard confus ainsi qu'à son frère, avant de tendre les mains vers moi.

- Moi, Chamsin, je vais porter la petite passagère Sakura. Tu permets ?

Je me demandais bien pourquoi il précisait tout le temps son prénom, mais soit. Je hochai mollement la tête pour acquiescer. La seconde suivante, j'étais dans les bras de l'adulte, un me soutenant le derrière, l'autre autour de mon corps pour ajuster ma position. Je mis mes bras autour de son cou pour ne pas tomber.

- Est-ce que vous êtes bien mise ? me demanda Chammal avant de préciser, La sécurité des passagers avant tout.

- Oui, répondis-je, la voix encore un peu faible.

- Très bien ! Attention au départ du train ! sourit son jumeau avant de se remettre à marcher.

Ce fut là que je me rendis compte qu'ils avaient le pas vraiment rapide et qu'ils avaient fameusement ralentis quand j'étais à leur côtés. Ils faisaient de grandes enjambées, ma main à brûler qu'ils pouvaient atteindre la vitesse d'un Aéroptéryx en courant. C'était impressionnant.

Je me détendis au fur et à mesure du temps. Mes frissons se calmèrent, mon rythme cardiaque reprit un tempo normal, ma respiration fut à nouveau lente et contrôlée. C'était peut-être parce que je ne marchais plus au sol et que le sentiment de compression ne me touchais plus. Ou bien que la présence de Chamsin était rassurante. Il avait cet éternel sourire sur son visage et cet éclat dans ses pupilles argentées qui m'apaisaient. Il me tenait aussi avec une douceur qui me rappelait celle de papa.

Celui habillé en noir aussi était réconfortant, mais sa moue permanente créait comme une barrière froide, même si je me doutais qu'il n'était pas méchant. Au contraire, c'était le premier qui m'avait remarqué et qui m'avait demandé si ça allait.

Je fus arrachée de mes pensées quand on entra dans une pièce plongée dans le noir. Mais vu les silhouettes que j'arrivais à distinguer, comme des tables, des chaises et des écrans, c'était le bureau ou la salle de surveillance. Chammal appuya sur l'interrupteur, mais les lampes ne s'allumèrent pas.

- Hum... On dirait qu'il y a un problème de courant, ce Ranger n'a pas encore contrôlé tout les Statitik, réfléchit-il.

Je tiltai à la mention de Ranger. Il parlait sûrement de mon père. Si jamais je disais que c'était lui, les Chefs du Métro pourront m'emmener à lui ! Alors que j'ouvris la bouche, je me figeai soudainement de terreur et mon coeur fit un bond en remarquant que les yeux des jumeaux brillaient dans le noir. Cela fut nécessaire pour m'effrayer un instant. Cela ne leur échappa pas.

- Tout va bien ? s'inquiéta Chamsin en penchant la tête sur le côté.

- Quelque chose vous dérange, petite passagère Sakura ? compléta son frère.

- V-Vos yeux... réussis-je à bégayer, Ils...

- Oh ! Oui, ne t'inquiètes pas, c'est normal ! me rassura le blanc, C'est une particularité génétique.

- Désolé de vous avoir effrayée.

Je déglutis avant de secouer la tête. Je ne pouvais pas me laisser être terrifiée comme ça, surtout par les gens qui m'aidaient. Je réussis à esquisser un sourire tremblant.

- Ce n'est rien.

- Bon, je vais aller m'occuper d'activer l'alimentation de secours. Chamsin, tu restes ici avec la petite passagère ?

- Bien sûr !

Le moins joyeux tourna les talons et s'enfonça dans la pénombre. L'adulte qui me tenait me déposa au sol et s'accroupit pour me parler. C'était assez perturbant quand même, ces deux sphères poivrées me fixer.

- Alors, petite passagère,... As-tu un Pokémon préféré ?

Je compris qu'il voulait juste engager la conversation pour nous occuper. Je répondis avec une petite voix, mal à l'aise dans le noir.

- Absou, mon Absol.

- Un Absol ? Et tu veux devenir quoi plus tard ? Dresseuse Pokémon ?

Je secouai la tête.

- Non ! Je veux devenir une Ranger, comme mon papa !

- Vraiment ? C'est adorable... Dommage, quand même, je ne pourrais pas te combattre quand tu seras plus grande !

Au fur et à mesure, je réussis à converser plus au moins normalement avec l'homme. Il était vraiment sympathique et enthousiaste, comme maman. Il faisait tout de même son maximum pour ne pas me mettre mal à l'aise. Quand même, il remarqua que je n'étais à l'aise dans une telle pénombre.

- Tu as peur du noir ?

- Un peu...

Chamsin tapota son doigt ganté contre son menton, avant de chercher quelque chose dans la poche de son long manteau. Il finit par sortir une toute petite peluche de Statitik, qui pouvait aussi faire de porte-clé. Il la pressa, ce qui fit qu'elle dégagea une lumière jaune.

- Tiens, prends-le. Sa lumière arrête la peur du noir !

- C'est vrai ?

- Si je te le dis !

Timidement, je pris entre mes mains le faux Pokémon lumineux avec un remerciement. C'était tout doux. Je le serrai contre ma poitrine sous le sourire du Chef de Métro.

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Au bout de quelques instants, la lumière finit par revenir dans la salle, ainsi que Chammal. Sans attendre, les deux Chefs du Métro s'occupèrent d'annoncer ma présence avec eux, et je croisais les doigts que mon papa l'entende malgré sa mission. Je serrais avec anxiété la peluche de Statitik contre mon coeur.

Pour m'occuper, les adultes engagèrent une discussion légère avec moi. Au contraire de Chamsin qui était assez enthousiaste, familier et souriant, Chammal se trouvait être poli et calme. Et comme je l'avais remarqué, malgré sa moue constante, il était assez gentil et doux.

Finalement, quelqu'un frappa précipitamment à la porte. Puis elle s'ouvrit et je pus voir avec soulagement et joie mon père, accompagné de Karmin et Absou.

- Excusez moi, c'est ici que se trouve-

- Papa !

Je courus rapidement vers le Top Ranger. Ce dernier n'attendit pas pour me saisir dans ses bras et me serrer contre son torse. Ca se voyait qu'il était plus que rassuré de me voir saine et sauve.

- Saku' ! Mon Arceus, tu vas bien ! Qu'est-ce que je t'avais dit, de ne pas t'éloigner ?! me gronda-t-il.

- Désolée, papa, je ne le ferais plus...

Le blond lâcha un soupir et me reposa au sol. Je caressai l'Absol qui s'était tout de suite collé contre moi, tandis que le Drakkarmin me léchait la tête pour vérifier que je ne sois pas blessée.  Papa se tourna vers les deux jumeaux.

- Merci beaucoup messieurs de vous être occupés de ma fille.

- Ce n'est rien, dit Chammal en posant une main sur la visière de sa casquette.

- C'était un plaisir, sourit Chamsin avec le même geste, La sécurité des passagers est ce qui nous importe le plus !

- Je peux vous offrir quelque chose en remerciement ?

- Vous n'avez pas besoin, monsieur, répondit aussitôt celui à l'éternelle moue.

- Nous avons juste fait notre travail.

- Très bien... Nous n'allons pas plus vous déranger. Saku', on y va !

Je terminai de rassurer le Pokémon Désastre avant de m'avancer vers les frères.

- Merci messieurs Chammal et Chamsin. Euh...

Je tendis la peluche Statitik pour la rendre à Chamsin, mais ce dernier se mit à mon niveau pour repousser ma main gentiment. Il me fit un clin d'oeil avec un doigt levé sur le côté.

- Garde la. Elle pourra t'aider contre la peur du noir et en plus, ça sera un petit souvenir de ma part !

J'hésitai un instant, un peu surprise, avant de sourire.

- D'accord ! Merci encore, monsieur Chamsin ! Et merci monsieur Chammal ! En espérant vous revoir !

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Et voilà ! J'espère que ça vous a plu !  ヾ(≧▽≦*)o

J'adore Chammal et Chamsin et je sais pas, je trouve qu'ils pourraient bien se débrouiller avec les enfants, surtout Chamsin avec son air joyeux. Et si vous avez remarqué, j'ai fait en sorte que Sakura soit plus proche de Chamsin, alors que Hoshi était plus proche de Chammal (même si là, c'était un peu par force x))

Peut-être que je ferais un petit dessin pour ce bonus mais je suis pas sûre （＞人＜；）

En tout cas, je me suis amusée à écrire ce bonus et j'espère que vous avez eu tout autant plaisir à le lire ! Je vous dis, à la prochaine ! (⁠｡⁠•̀⁠ᴗ⁠-⁠)⁠✧