Chapitre 62
Point de vue Murielle
Assise dans la salle d'attente, j'avais le visage entre mes mains et ne cessais de prier. Le Saint-Esprit m'avait pourtant averti, mais j'étais arrivée en retard, comment avais-je pu commettre une telle erreur? Si j'étais arrivée peut-être deux minutes avant rien de cela ne se serait passé.
_ madame ... Je viens de recevoir un appel des agents de sécurité qui m'ont signalé la présence de Hélène dans l'entreprise, nous la soupçonnons d'être pour quelque chose dans cette affaire d'autant plus que quelques jours plutôt le patron l'avait licencié.
Je ne trouvais même pas quoi lui répondre et me contentai de souffler, tout cela, je le savais dans mon rêve cette servante ne pouvait être que Hélène comment pouvait-on empoisonner une personne que l'on prétendait aimer ? Cette femme n'avait donc pas scrupule ? Quelques années plutôt, elle l'avait abandonné à cause de sa situation financière sans même prendre en compte ce qu'il pouvait ressentir et maintenant elle débarquait du jour au lendemain dans sa vie, voyant qu'elle n'avait aucune chance de le récupérer, elle voulait mettre fin à ses joues ?
« Mon Dieu, quel genre de personne est cette femme ? »
_ êtes-vous de la famille de monsieur Simon Gautier ?
Je levais brutalement mon visage avant de quasiment sauter de ma chaise pour me mettre face au docteur et de dire :
_ oui ! Comment va-t-il docteur ?
_ il a eu de la chance ! Car il a avalé une très faible quantité de poison ! Ne serait-ce que quelques centilitres de plus et ça aurait pu lui être fatale... Nous avons pu retirer le poison, il est hors de danger !
Je ne pus me contrôler de laisser échapper un énorme soupir de soulagement avant de dire en moi :
« Merci mon Dieu ! Merci seigneur ! »
_ puis-je le voir docteur ?
_ bien sûr, venez avec moi, me dit-il en m'accompagnant vers la chambre
Quand j'entrais dans la pièce, je vis Simon allongé sur le lit regardant un point invisible devant quand il se rendit compte de ma présence et posa ses yeux sur moi, une cascade de larmes firent leurs apparitions dans mes yeux. Je me rapprochais vers lui et m'assis à ses côtés, le corps tremblant d'émotion.
_ ne fais plus jamais ça ! Comment tu as pu boire ça !
_ à t'entendre parler, on aurait dit que c'était volontaire, dit-il faiblement
Je l'attrapais la main et versai mes larmes sur celle-ci en disant :
_ si il t'était arrivé quelque chose, comment aurais-je pu le supporter ?! Tu m'avais promis d'être toujours là pour moi alors ce poison n'avait pas le droit de t'enlever à moi ! Comment aurais-je une seconde pu imaginer ma vie sans toi ?!
Il se redressa de son lit avant de venir essuyer les larmes qui coulaient sur mon visage, en le voyant tomber de sa chaise tout à l'heure, j'avais enfin ressenti ce que je cherchais depuis maintenant bien longtemps, j'avais maintenant cette certitude que je voulais passer ma vie avec Simon, et imaginer une sans lui serait impossible. Était-ce alors de cette manière que Dieu répondait enfin à mes interrogations ? Je ne ressentis maintenant plus aucun doute, j'étais sure de ce que je voulais.
_ je ne t'abandonnerai pas Murielle, Dieu ne permettra jamais qu'il m'arrive une telle chose ! Pourquoi t'inquiètes-tu ? Je me sens bien maintenant, mais te voir ainsi me rend malade !
Il essuya mes larmes avant de me sourire tendrement, je lui rendis son sourire et nous regardions dans les yeux pendant de longues minutes jusqu'à ce que sans m'en rendre compte ces mots sortirent de ma bouche :
_ je t'aime Simon ...
Son corps se figea et il me regardait dans les yeux pendant de longues secondes avant de finalement dire d'un ton doux :
_ je t'aime aussi Murielle ...
Au même moment, la porte s'ouvrit laissant apparaître le docteur accompagné d'un officier de police, ces derniers se dirigèrent vers nous et l'homme en uniforme s'empressa de dire :
_ bonjour Monsieur Gautier, si vous le permettez, j'ai quelques questions à vous poser...
Je voulus me lever avec l'intention de les laisser seuls quand l'officier me stoppa dans mon élan en disant :
_ vous pouvez rester ... D'après le témoignage de la secrétaire. Vous êtes celle qui avait interrompu la réunion donc empêché que Monsieur Gautier ne termine sa tasse. Votre témoignage nous sera utile ...
Il sortit un carnet ainsi qu'un stylo avant dire :
_ je dispose déjà de la grande partie des informations... Il me suffit juste d'avoir votre version des faits ensuite le compte sera bon.
_ je n'ai pa grand chose à vous dire en dehors du faite, que j'étais en réunion avec des collaborateurs, environ deux heures après je senti nécessaire de nous sévir du café. Je pris la peine de faire personnellement cette tâche donc je ne comprends vraiment pas comment ce poison à bien pu être mis dans ma tasse ... À part si...
_ vous avez des tasses personnelles où vous buvez votre café, la personne a simplement eu a piéger les tasses... D'après votre secrétaire, cette personne est Hélène, votre ancienne secrétaire.
En un fragment de secondes, on pouvait apercevoir la surprise sur son visage avant que son air impassible ne reprenne le dessus, il se contenta de soupirer avant de se masser le front dans le silence. Il ne savait pas quoi dire et c'était assez compréhensible, il venait d'apprendre que la femme qu'il avait auparavant voulu épouser avait voulu l'empoisonné.
_ pourquoi pouvez-vous trouver une explication à son agissement ?
_ sûrement elle a agi sous l'effet de la colère, il y a de cela quelques jours, je l'ai retiré de son poste suite à un mauvais agissement de sa part ...
_ j'ai besoin d'un peu plus de détail monsieur Gautier, pourquoi l'avez-vous licencié ?
_ elle est venue dans l'immeuble où je loge sûrement pour me rendre des dossiers et m'a aperçu sortir de l'appartement de mademoiselle Sourdril ici présente. Elle s'est imaginée des films et à fait tout un scandale. Elle avait déjà manifesté un tel comportement à mon égard, mais cette fois-ci, c'était au-dessus de la barre de tolérance. Elle mélangeait la vie privée au travail... Il fallait que tout cela cesse !
Sur son ton qui s'était fait assez sec, un silence s'installa dans la pièce. L'officier ferma son carnet avant de se lever de sa chaise et de dire :
_ je pense que le compte est bon, mais juste avant de partir pourrais-je savoir comme madame Sourdril a-t-elle su pour le poison ? Car d'après les dire de la jeune femme dehors, c'est cette dame qui a insisté afin d'interrompre la réunion sinon sans cela, vous serriez sûrement mort actuellement ...
_ dans un rêve, répondis je simplement
Son regard resta porté sur moi comme s'il attendait une autre réponse de ma part, voyant très bien que je n'avais plus rien à rajouter, il prit la parole :
_ vous devez être très proche pour avoir une telle ... Connexion ! Bon, maintenant, je vais y aller. Tout est bon pour envoyer cette femme faire un séjour en prison. Je vous souhaite Monsieur Gautier un très bon rétablissement, nous allons attendre votre plainte.
Il sortit ensuite de la pièce, nous laissons là avec le docteur qui se pressa de dire :
_ vous rentrez dès aujourd'hui chez vous, mais prenez minimum cette journée pour vous reposer. Dès demain, tout sera rentrée dans l'ordre.
Quand le docteur quitta à son tour la pièce, Simon attrapa son téléphone avant de passer un coup de fil, moins de vingt minutes plus-tard, suite à un autre appel, il me fit savoir qu'un chauffeur nous attendait dehors. Je l'aidais donc et nous sortions ensemble de l'hôpital direction la maison.
Le lendemain, dans les alentours de dix-neuf heures, Fabiana avait envahi ma chambre avec sa grosse trousse de maquillage, je n'avais même pas eu le droit de dire un seul mot qu'elle se jeta quasiment sur moi afin de me préparer « personnellement », une tâche qu'elle avait énormément prise à cœur car quand elle eut terminé, le résultat m'avait laissé sans mot ça faisait longtemps que je me m'étais pas trouvé si belle. Fabiana n'avait pas eu tort d'insister pour que je prenne cette robe, car elle m'allait assez bien. C'était une robe droite de soirée changée du style de vêtements assez strict que je portais pour le bureau, de plus j'étais loin d'être une femme qui aimait se maquiller, c'était à peine si je m'étais simplement du gloss sur mes lèvres.
_ tu es magnifique maman, me dit Fabiana émerveillée
À sa manière de m'observer, on aurait dit un artiste qui regardait son chef d'œuvre, elle ne me laissa pas le temps de répondre à son compliment qu'elle rajouta :
_ Simon deviendra fou en te voyant !
Je lui fis les gros yeux avant de prendre place sur le canapé, il était actuellement vingt-heure trente deux. Simon nous avait demandé d'être prêtes pour vingt-une heures, ça me donnait quelques minutes pour me reposer, j'en profitais pour passer un coup de fil à Carole, car cela faisait quasiment une semaine que je n'avais pas pu la voir tellement débordée au boulot.
_ bonsoir ma belle, je me disais que tu avais jeté ta pauvre amie aux oubliettes !
Je rigolai sur son air faussement triste et lui répondis :
_ ne dis pas ça, tu sais que le travail me prend énormément de temps ! Demain après l'église, je passerai toute la journée chez toi !
_ tu as intérêt ... Alors dis-moi tout qu'il s'est passé durant ces derniers jours ?
_ rien de passionnant ... Hier, Simon s'est fait empoisonner à son lieu de travail par la grâce de Dieu, il s'en est sorti saint et sauve, je te donnerai les détails demain. Dans quelques minutes, ce dernier viendra nous chercher afin que nous assistions à une soirée qu'organise son entreprise pour fêter leurs vingt ans d'existence.
Au même moment, l'on sonna à la porte. Fabiana sortit de sa chambre en courant afin de se diriger vers la porte.
_ je pense même qu'il est là... Je te dirais tout ce qui s'est passé durant ces derniers jours , demain d'accord ?
_ d'accord à demain, bisou.
_ Fabiana, qui est-ce, demandai-je en raccrochant même si j'avais ma petite idée de qui pouvait bien s'agir.
Elle n'eut pas besoin de me répondre que des bruits de chaussures retentissent dans la salle moins de cinq secondes plus tard un homme d'une élégance hors norme apparut devant moi me laissant quasiment sans voix.
_ bonsoir Murielle, dit Simon
_ e..euh... Bonsoir Simon, lui répondis-je en me levant
Je lui fis la bise avant de m'éloigner les joues rouges, quel âge avais-je pour réagir de la sorte suite une simple bise ?
« Seigneur donne moi la force de ne pas me ridiculiser devant lui ! »
_ tu es magnifique... Tu m'enlèves les mots de la bouche.
_ merci c'est gentil... Tu es aussi très alors là très élégant !
Il rigola et s'apprêtait à répondre quand un raclage de gorge derrière nous l'interrompu, nous nous retournions et tombions sur Fabiana adossée contre le mur les bras croisé sur sa poitrine faisant mine de bouder.
_ et moi donc, n'ai-je pas droit à des compliments ?
_ bien sûr que si ne connais-tu donc pas l'expression qui dit le meilleur pour la fin, tu es vraiment ravissante princesse !
Elle attrapa son visage avec ses mains avant de faire un visage d'enfant tout en disant :
_ merchiii !
_ il n'a pas tort ma puce, tu es vraiment ravissante dans cette robe ...
Fabiana était vêtue d'une robe rouge évasé qui lui arrivait au genou, celle-ci était pailletée et avait un léger décolleté au niveau de la poitrine, elle avait aussi des sandales talons de la même couleur. Elle était vraiment ravissante et malgré l'état de son visage, son sourire toujours présent l'illuminait tellement. Cela n'était certes pas facile, mais avec l'aide de Dieu, Fabiana était réellement en train d'accepter cette nouvelle page de sa vie.
Suite...
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