Point de vue Fabiana

Environ deux jours s'étaient écoulés où j'avais passé tout mon temps dans ma chambre sans réellement avoir une discussion avec ma mère. Pas parce que je l'en voulais mais j'étais spirituellement chargé car durant ces deux derniers jours, je passais mes jours à lire la bible et à prier.
Sincèrement, je me sentais beaucoup mieux, car j'avais appris tellement de choses que j'ignorais et contrairement à ce que je pensais la religion était loin d'être ennuyeuse au contraire jamais de toute ma vie, je m'étais senti si sereine comme si tous les maux de ce monde n'existaient. Ces deux derniers jours, il n'y avait que Dieu et moi, je voulais tellement que cela reste ainsi.

Actuellement, j'étais simple allongée sur mon lit à contempler le plafond, les idées complètement ailleurs quand mon téléphone sonna, je saisis et me rendis compte que c'était un message de Louisa.

" Salut bébé, vient m'ouvrir je suis devant la porte de chez-toi ! "

Comment ça elle était devant chez moi ? Elle n'était pas censée être en voyage ? Je sortis de ma chambre et allai vers la porte centrale, suite aux recommandations de maman avant de sortir, je regardais première à travers le judas pour être certaine que c'était elle. Effectivement, elle était bien là. J'ouvris la porte et elle se jeta quasiment sur moi.

_ tu m'as manqué !!

_ tu m'étouffes, me plaignais-je sur le poids de son corps.

_ déso...,commença-t-elle à dire quand elle s'éloigna

Elle ne termina pas sa phrase et me regardait choquer. Je comprenais sa réaction, car elle ignorait que les bandages avaient été retirés de plus vu à quoi je ressemblais sa réaction était assez compréhensible. J'eus un pincement au cœur quand elle mit sa main sur sa bouche avant de dire à mi-voix :

_ i...ils ont retiré tes bandages ? Quand ?

_ ça fait trois jours ...

Je fus très choqué quand elle se mit à pleurer tout en reculant, ce qui fit qu'elle se trouvait à l'extérieur de l'appartement.

_ tout est de ma faute ! Je ne mérite pas d'être proche de toi !! Si je n'étais pas sorti de cette fichue voiture, Steve ne t'aurait jamais tiré dessus !

_ ce n'est pas de ta faute Louisa ! Jusqu'à preuve du contraire, tu ne m'avais pas demandé de te suivre de plus si j'avais été prudente, je ne me serais pas retrouvé entre ses filets !!

Elle continua à pleurer tout en murmurant des « je suis désolée », je me rapprochais d'elle et la pris dans le bras, elle me serra forte contre elle.

_ pardonne moi Fabiana ... Je suis désolée.

_ Louisa arrête de culpabiliser.... Tu n'as rien fait ! Ce n'est pas de ta faute ! Si tu continues à penser une telle chose sincèrement, je vais me fâcher contre toi.

Je m'éloignais d'elle avant de lui sourire et de dire :

_ maintenant arrête de pleurer parce que tu es vraiment moche quand tu le fais ! Si Brad te voyait, il s'en fuirait en courant !

Elle rigola avant de me mettre une tape à l'épaule avant d'essuyer le reste de liquide se trouvant sur son visage.

_ arrête ! C'est méchant !

_ je te taquine ... Tu sais que tu es la plus belle même en pleurant, lui dis-je en lui prenant la main.

Nous rentrons donc dans l'appartement, je refermais la porte avant de me tourner vers Louisa qui me regardait avec un air si étonné, elle se pressa par la suite de dire :

_ com... Comment tu arrives à être de si bonnes humeurs ? Te connaissant, tu devrais être dans tous tes états !

_ j'ai le meilleur consolateur d'ailleurs, j'ai tellement de questions à te poser le concernant ...

Je l'attrapais une seconde fois par la main avant de l'emmener avec moi dans la chambre, arrivée dans celle-ci nous allâmes prendre place sur mon lit.

_ je retire les paroles que j'avais dites la dernière fois à l'hôpital concernant le fait que certes, j'acceptais Jesus, mais que j'allais vivre ma vie comme je le voulais !

_ je savais que tu allais changer d'avis ... Il est impossible ou même contradictoire de dire que l'on accepte Jésus-Christ, mais continuer à vouloir vivre sa vie comme bon nous semble, car en soit l'accepter, c'est lui donner notre vie totalement... Cela revint à dire de vivre une vie pour lui plaire.

Je voulais lui plaire ça, c'était clair, mais cela revenait donc à dire que j'allais être obligé de me comporter comme ses filles coincées qui limitent ne pouvait même pas profiter de la vie, je ne voulais pas être ainsi, mais était-ce le prix à payer pour suivre Jésus-Christ. Renoncer à ses propres désirs ? Abandonner sa propre vie ?

_ tu sais Fabiana, tu ne dois pas te mettre la pression. Dieu sait qu'il sera difficile pour toi d'abandonner certaines choses, soit rassuré nous n'avons pas un Dieu qui nous met la pression. Lui, il veut simplement que l'on désire de le suivre... Si réellement, tu désires de le faire, il t'aidera à le faire. D'ailleurs, voilà une des missions du Saint–Esprit !

_ le Saint-Esprit ?

_ oui le Saint-Esprit, la troisième personne de la trinité. Ne t'inquiète pas, je te passerai des enseignements que je dispose sur lui comme ça, tu apprendras à le connaître, car c'est lui que Jésus nous a laissé afin d'être notre consolateur et de nous emmener dans la vérité toute entière.

J'espérais de tout cœur que Louisa ait raison car si il me fallait abandonner certaines choses, il me fallait vraiment l'aide divine car quelques mois plutôt cela était quasiment absurde pour moi de me sacrifier de tant de choses sachant que nous n'avons qu'une vie mais Dieu m'avait fait changer d'avis si facilement que cela m'étonnait presque. De toute manière en vivant avec tous ces désirs, je n'étais parvenu à rien du tout au contraire ça m'avait presque emmener à la mort heureusement que Dieu était plein de miséricorde, car même quand j'avais le dos tourné à lui, il avait été là pour moi. Alors quand je vivrais selon sa volonté, il sera encore plus présent, cette pensée m'excitait tellement.

Après quelques minutes à discuter sur le Saint-Esprit, on changea finalement de sujet et je lui fis part de quelque chose qui me tourmentait un peu de plus longtemps maintenant.

_ tu sais, ce n'est pas ma mère qui a payé mon opération ! le docteur m'a avoué que c'est l'officier Franck qui a payé et depuis là ça me tourne dans la tête. Pourquoi avait-il payé une somme si importante pour moi et surtout pourquoi ma mère ne voulait, elle rien me dire ?!

_ sûrement parce qu'il se sentait coupable de ne pas avoir pu empêcher cette... Tragédie. L'officier Franck est une bonne personne.

J'arquai les sourcils en la regardant, pourquoi avait-elle dit cela avec un ton si insistant ? À croire qu'elle voulait que je partage son avis, s'il était une bonne personne ça, je l'ignorais, mais son geste était très généreux. Tout de même, la réaction de maman me rendait perplexe, pourquoi me cachait elle la vérité ? Avait-elle honte de ne pas avoir été capable de le faire seule ?
Franchement, je l'ignorais et depuis que cela me tourmentait, je n'avais pas eu le temps d'en parler avec elle.

_ bref changeons de sujet ! Dans quelques jours ton anniversaire ! Tu n'as pas hâte ?

_ pas tant que ça ma mère veut à tout prix m'organiser une fête d'anniversaire, je suis sure que je vais me faire saouler avec des questions concernant mon enlèvement et Dieu seul sait à quel point je n'ai pas envie d'y penser.

Il était vrai que le simple de ré-entendre parler de l'enlèvement me donnait une petite boule au ventre, il était vrai que tout cela était derrière moi, mais je n'oublierai jamais cette « aventure » qui avait marqué le début d'une nouvelle vie pour moi, c'était un bien pour un mal quand j'y repensais. Il avait fallu que je vive cela pour réaliser la mauvaise vie que je menais.

_ mais bon, je n'ai pas le choix... Cependant, il me faut une nouvelle robe.

_ on peut aller la chercher ensemble si tu veux ...

Elle me regarda comme hésitante, je voyais bien d'où venait son hésitation. Je mis ma main sur sa cuisse avant de lui dire :

_ ne t'inquiète pas pour moi, ça ne me dérange pas de sortir avec... Ce visage ! De toute manière, il faut bien que je le fasse un jour ou l'autre !

_ et ta mère ? Je ne suis pas sure qu'elle soit d'accord avec ça !

Je lui fis un signe avec mon doigt comme pour dire « attend une seconde » avant d'attraper mon téléphone. J'appelai et elle répondit immédiatement.

_ allô Fabiana ? Ça va ? Tout se passe bien ? Tu n'as aucun souci à la maison ?

_ calme toi maman, je vais bien. Je voulais juste te demander si je pouvais accompagner Louisa achetée sa robe d'anniversaire.

Suite à ma demande, plus d'une minute de silence s'installa, je savais qu'elle pensait comme Louisa que je n'étais pas prête à affronter le monde extérieur malgré qu'une petite partie de moi pensât la même chose, l'autre partie de moi me disait qu'il fallait bien que je me lance un jour ou l'autre alors pourquoi attendre si je pouvais le faire maintenant.

_ mais Fabiana... Tu ... dehors il y a des gens enfin je veux dire ...

_ maman ne t'inquiète pas, je suis prête à supporter le regard des gens sur moi. Je me sens prête, je t'en prie accepte s'il te plaît.

Un silence s'installa une seconde fois et ce dernier dura plus longtemps que le premier avant qu'elle ne le brise en disant :

_ Fabiana tu es vraiment sûre ? Tu ne préfères pas y aller quand la nuit sera tombée ? Il y aura toujours des magasins ouverts ...

_ non-maman, je veux y aller maintenant. S'il te plaît, fait moi confiance je suis prête.

Je l'entendis soupirer bruyamment avant de dire :

_ d'accord, mais tu sais que quelque chose ne va pas, tu m'appelles aussitôt, je viendrais te chercher d'accord ?!

_ d'accord merci maman, je te laisse à ce soir bisou !

Sur ce, je raccrochai avant de me retourner vers Louisa le sourire aux lèvres.

_ on n'y va ??

_ non, refus t-elle brutalement

Je la regardais avant qu'elle n'éclate de rire, qu'est-ce qui lui prenait de rire de la sorte ? Elle me regarda de haut en bas avant que je ne me rende compte que j'étais habillée avec un énorme t-shirt ainsi qu'un collant ... En gros en ça ressemblait à un pyjama.

_ tu ne vas pas sortir comme ça quand même, se moqua t-elle

Je lui mis une tape sur la cuisse avant de me lever du lit, j'allais en direction de mon garde-linge et y sortis des vêtements avant de filer dans la douche et de m'apprêter. Quand je retournais dans la chambre Louisa, était longée sur le lit.

_ on peut y aller, lui dis-je en attrapant un téléphone

Elle se leva et nous sortîmes de la chambre, quand nous arrivions au salon elle se tourna vers moi et voulu dire une chose que j'anticipais en lui disant :

_ ne t'inquiète pas ça va bien se passer, il est vrai que j'attirais les regards sur moi, mais t'inquiète, je vais gérer !

Elle me sourit avant que l'on ne sorte de l'appartement, au niveau du hall les gens de l'accueil m'empêchèrent de sortir ils avaient donc fallu que je les rassure que ma mère était au courant de ma sortie avant qu'ils veillent enfin nous laisser partir.
Nous allons par la suite directement au centre commercial en prenant un bus dans celui-ci, je sentais déjà les regards sur moi. Apparemment, les choses allaient être plus compliquées que je ne l'imaginais pas.

Suite....