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Chapitre 48

Point de vue Fabiana

_ pourquoi tu ne dis plus rien, me demanda Louisa inquiète

Je ne m'étais même pas rendu compte que j'avais passé plus de deux minutes dans le silence totale en me contenant de regarder devant moi complètement perdu dans mes pensées. Nous venions à peine de parler de mon père et là comme par Hazard, j'apprenais que je devais ma liberté à un homme qui porte son nom. Ces derniers beaucoup de choses me le rappelaient et cela me rendait assez mélancolique.

_ attend un peu, dit-elle l'air ahuri, ne me dit pas que tu crois que l'officier Franck est ton père !

_ dis pas n'importe quoi ! Bien sûr que non, c'est juste que cette coïncidence me rend mélancolique

_ il n'y a pas de quoi Fabiana, tu rencontreras sûrement aux cours de ta vie pleins de gens qui portent son nom, ce n'est pas pour autant que tu te gâcheras la vie..... Au fait, elle est où ta mère ?! C'est bizarre, que je ne l'ai pas vu depuis mon arrivée !

_ elle est allée faire un tour à l'église, elle ne tardera sûrement pas d'arriver

Nous continuons donc à discuter de tout et de rien pendant des heures quand ma mère fut de retour, elle se joignit à nous et nous discutions sur des sujets religieux. Moi qui pensais que la religion était ennuyeuse, j'étais très loin du compte, car non seulement, c'était enrichissant, nous avions à plusieurs reprises eut des moments de rigolade. Vers dix-sept heures, la porte s'ouvrit laissant apparaître Carole.

_ hello les filles, dit-elle en entrant dans la pièce son habituel sourire plaqué sur le visage

Elle était vraiment rayonnante, j'avais appris par maman qu'elle était enceinte. Cela me rendit tellement heureuse pour elle, je suis sure qu'avec l'arrivée d'un enfant dans leurs vies, la paix dans leur foyer doublera.

_ bonsoir tata, j'ai vraiment aimé ce cadeau ! Merci beaucoup !

_ je vous remercie aussi, car même si cela ne m'est pas directement destiné, j'en profite énormément, rajouta Louisa en mettant un biscuit au Nutella dans la bouche.

_ de rien, dit-elle amusé

Ma mère se leva et alla rejoindre Carole, elle se retourna par la suite vers nous et dit :

_ les filles, Carole et moi avons à parler, nous serons dans la salle d'attente. Louisa, quand tu seras sur le point de partir, vient me tenir informé.

Sur ce, elles s'en sortirent de la pièce nous laissons toutes seules.

Point de vue Murielle

Arrivée dans la salle d'attente, on prit place l'une à côté de l'autre, Carole se pressa de me dire :

_ qu'elle est cette chose qui te tourmente ?

_ je préférais que tu commences par me raconter ce qui ne rend aussi resplendissante, nous avons tout le temps de parler de moi !

Tout d'un coup, un sourire illumina son visage et ses yeux laissaient voir la joie qu'elle ressentait, elle m'attrapa la main avant de dire de manière gaie :

_ nous sommes allés voir la mère de Carle et en apprenant que j'étais enceinte, elle était tellement heureuse que j'eus chaud au cœur, elle a proclamé de si belle parole sur nous et l'enfant durant toutes la visite, je n'ai cessé de pleurer. C'était, il y a environ une semaine et depuis Carle est devenu tellement plus détendu et surtout envers moi, il est vraiment adorable avec moi Murielle. Sérieux, je ne cesse de rendre grâce à Dieu d'avoir enlevé la honte de ma vie et d'avoir restauré la joie.

Je ne pus me retenir de la prendre dans mes bras, j'étais tellement heureuse pour elle. Dieu était vraiment merveilleux, il avait déclaré dans sa parole qu'aucun de ses enfants ne sera stérile et il avait respecté cela. La promesse pouvait certes tarder, mais elle s'accomplira toujours, il suffisait juste de persévérer dans la foi. Et Carole était l'exemple parfaite, malgré les nombreuses menaces de son mari elle ne s'était pas relancé ou n'avait pas chercher une solution ailleurs, au point de mettre son foyer en danger. Mais comme toujours, Dieu restait fidèle.

_ je suis tellement contente pour toi Carole, tu ne peux pas savoir à quel point mon cœur est en joie d'apprendre tout cela. Tu es une femme battante, tu mérites largement ce qui t'arrive !

_ c'est aussi grâce à toi, car si tu n'avais pas parlé à Carle ce jour-là, j'aurais sûrement prise la mauvaise décision de fuir mon foyer !

_ c'est ta foi et ta persévérance qui t'ont permis de surmonter tout cela. De plus comparé à tout ce que tu as eu à faire pour moi, cela n'était rien du tout ! Tu es une bénédiction pour ceux qui t'entourent, c'est tout à fait normal que Dieu te récompense de la sorte .... Et je suis sure que ce n'est que le début.

Apparemment, elle pleurait de joie, je suppose, car je sentis des larmes sur mon cou, ne sachant sûrement pas quoi dire elle se contenta de resserrer l'entraîne entre nous. Quelques mois plutôt j'aurai jamais imaginé être dans les bras de Carole, je pensais avoir perdu ma meilleure amie à tout et Dieu m'avait prouvé le contraire, et elle de son côté, elle ne s'attendait sûrement ne pas être surprise de la sorte, mais pourtant au moment elle s'y attendait le moins, Dieu l'avait visité avec une merveilleuse créature dans le ventre. Il était plein de surprise, que réservait-il par la suite ?

Quelques instants plus-tard, elle s'éloigna de moi et essuya ses larmes avant de me regarder sérieusement dans les yeux.

_ maintenant raconte-moi ce qui se passe ?

_ il y tellement de choses, mais par la grâce de Dieu, je tiens le coup ! Mais ce qui me prend assez la tête, c'est surtout Franck ....

_ qu'a-t-il fait, se pressa t-elle de demander avec une pointe de violence

Ça se voyait dans sa réaction que Carole se méfait de Franck, elle n'était certes pas rancunière, mais elle avait gardé ce côté protecteur. Même si elle m'encourageait à pardonner Franck, une petite partie d'elle voulait me crier de faire attention.

_ il m'avait dit qu'il voulait avouer à Fabiana qu'il est son père, mais je les formellement interdits de le faire. À ma plus grande surprise, il s'est rapidement résigné à le faire. Mais à chaque discussion que j'ai avec lui, je sens mon cœur se déchirer à chaque parole sortant de sa bouche. Franck m'a fait souffrir, il est vrai, mais en aucun cas, je veux lui rendre la pareille et sincèrement Carole, je vois dans ses yeux qu'il souffre énormément de ne pas pouvoir voir sa fille et lui avouer qu'il est son père. Mais je connais ma fille et elle le détestait ! Je suis sure qu'elle le repoussera et ils en souffriront tous les deux, mais j'ai aussi peur d'être en train de prendre la mauvaise décision !

_ il est vrai que la décision que tu as prise est pour leur bien à tous le deux, mais c'est quelque peu égoïste, car Fabiana a besoin de savoir la vérité, si elle le rejète, il l'aura mérité, mais cela ne sera nullement de ta faute. Franck devra accepter cela et il ne t'en tiendra pas le coupable, mais si tu continues ainsi, tu culpabiliseras plus de jour en jour...

Il était vrai qu'en voyant Fabiana, je culpabilisai de lui cacher une vérité si importante, mais j'avais tellement peur qu'elle en souffre. Elle avait vécu tant de choses, qu'elle ne méritait pas d'être confronté à une telle chose  d'autant plus qu'avec le temps, elle avait accepté le fait qu'elle ne reverrait jamais son père et maintenant du jour au lendemain, il réapparaissait comme si de rien était, voulons que tout se passe comme dans un dessin animé malheureusement nous n'étions pas dans le monde des bisounours .

_ du coup tu me conseilles de lui dire la vérité ? Maintenant ?

_ Murielle, franchement, je ne saurais te donner une réponse exacte, demande à Dieu il te guidera mieux que moi, mais le plus important est que Fabiana ne doit en aucun cas apprendre que Franck est son père.

Un bruit sourd se fit entendre, on se retournait vers son origine, et je fus désagréablement surprise voir Louisa qui avait la main sur sa bouche. Son regard était confus moins un, elle s'en aurait allé en courant. Je baissais ma tête et laissais échapper un long soupir, comment j'avais en horreur de ce genre de situation, on se croirait dans une série où la meilleure amie de la concerner apprenait comme par Hasard une vérité qu'elle devrait cacher, mais par mégarde, elle le dévoilera et cela créera d'énormes ennuis.

_ Louisa , approche, lui dis-je d'un ton calme en relevant la tête

Cette dernière avait le regard perdue, elle hésita un instant avant de finalement s'approcher, Carole se décala d'une chaise afin qu'elle se mette entre nous d'eux. Quand elle eut pris place, je posais mes mains sur elle et je sentis qu'elle tremblait.

_ tu n'as pas à avoir peur de ce que tu as entendu, rassure toi, je ne vais te jeter dans un lac contenant des piranha, pour te réduire au silence.

De base, l'adolescente aurait bien pu rigoler à cette phrase quelque peu absurde, mais elle était beaucoup trop angoissée et troublée pour voir une quelconque ironie dans cette phrase. Elle avait la tête baissée, je mis ma main sur son menton afin qu'elle me regarde et fus choqué de voir ses yeux larmoyants. Pourquoi pleurait-elle ?

_ je suis désolé , je n'aurai jamais dû apprendre cette nouvelle, mais maintenant que c'est le cas, j'ai vraiment de la peine ! À peine, aujourd'hui, Fabiana et moi avions parlé de son père et là, j'apprends que l'officier Franck est son père ! C'est terrible !

_calme toi Louisa, ce n'est que par Hasard que tu as appris cette nouvelle ce n'est pas de ta faute ! Mais tu dois me promettre qu'en aucun cas, tu ne feras pas savoir cela à Fabiana.

Elle se contenta de hausser la tête et je me pressais de rajouter :

_ je te fais confiance.... Maintenant, dis-moi un peu plus sur ce que vous vous êtes dis concernant son père

_ nous n'en avons pas  parler longtemps, mais d'après le peu qu'elle m'a dit, elle déteste vraiment cet homme, et même le simple fait d'apprendre qu'elle doit entre griffe sa vie à un homme qui porte son nom l'a perturbe assez ... Mais elle est loin de savoir qu'il est réalité son père !

_ tu dois contrôler tes paroles Louisa, la réprimanda sévèrement Carole, tu ne dois pas dire cela même si elle n'est pas dans les paroles quelqu'un d'autre pourrait t'entendre !

Elle baissa la tête et en laissant échappé un « désolé », j'avais donc raison sur le  fait que Fabiana détestait Franck, sans même connaître la vérité, il lui causait déjà de la peine combien à plus forte raison quand elle l'apprendra, elle le rejettera et les deux en souffriront. Cependant, on savait tous que la vérité finissait toujours par éclater et qu'elle l'apprendra un beau jour, je ne voulais pas qu'elle se sente trahie et m'en veuille pour lui avoir caché cette vérité. Franchement, comme l'avait mentionné plutôt Carole, Dieu était le seul qui pouvait me guider sur le meilleur choix à prendre et je croyais sincèrement qu'il allait le faire.

_ il se fait tard, il va falloir que tu rentres. Carole, toi aussi, ton mari t'attend sûrement.

_ d'accord, prends soin de toi et de Fabiana. Louisa, tu viens avec moi, je vais te déposer chez toi, dit tendrement Carole à Louisa.

_ d'accord, au revoir madame Sourdril.

Après cela, elles s'en allèrent et j'allai directement rejoindre Fabiana dans sa chambre pour mon plus grand soulagement, elle était endormie. J'attrapais donc ma bible et méditais avant de m'en dormir à mon tour.

suite...

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