Chapitre 40
Point de vue Murielle
Deux jours s'étaient écoulés au cours desquels rien de bien passionnant ne s'était passé, l'état de Fabiana ne s'était pas amélioré, mais par la grâce de Dieu, il ne s'était pas non plus détérioré. Pendant ces deux jours, plusieurs personnes étaient venues lui rendre visite notamment, Frederick accompagné d'Agathe et sa fille d'ailleurs les concernant, j'avais appris que son mari était mort lors d'un accident cela m'avait tellement rappeler des souvenirs. Durant cette visite, j'avais vu qu'elle et Frederick s'entendaient très bien de plus je trouvais qu'ils formeraient un beau couple, nous avions passé de bon moment de prière ensemble ça m'avait énormément fait du bien. Hier, Carole était passé, mais elle n'avait pas mis du temps, car elle ne se sentait pas très bien, elle m'avait promis de passer aujourd'hui pour récupérer mes vêtements sales afin de les déposer au pressing et par la même occasion me ramener des vêtements propres. Franck quant à lui m'avait expliqué que ces journées étaient assez chargées, mais il s'efforçait de passer au moins une heure dans la journée. Simon n'avait toujours pas fait signe de vie depuis la dernière fois, il devait sûrement être chargé.
Si quelques jours plus tôt, on m'avait décrit cette scène, j'aurai sûrement pouffé de rire, car m'imaginer laisser Franck si près de ma fille était une chose complètement improbable, car je m'étais juré de ne jamais le laisser s'approcher de Fabiana. Décidément, Dieu pouvait tout changer, car c'était lui qui m'avait aidé à « pardonner, Franck, moi, j'en aurai été incapable.
En parlant de lui, je le vis entrer dans la chambre, quand il ne vit il me sourit faiblement avant de dire :
_ Bonjour... tu vas bien ? Et comment se porte-t-elle ?
_ salut, je ne saurai te donner une réponse... Je n'ai pas envie de proclamer des paroles négatives !
Il souffla avant de me regarder avec plus d'insistance ce qui me mit mal à l'aise, et je détournais le regard en embrouillant de chercher quelques jours, mais il me stoppa net en attrapant mon menton ce qui m'obligea à le regarder dans les yeux.
_ et toi comment vas-tu ? Tes yeux sont tout enflés et tu as d'énormes cernes !
_ je vais bien, j'ai juste besoin d'un peu de sommeil, c'est tout, lui répondis-je en me débarrassant de son emprise
Mon téléphone sonna indiquant que je venais de recevoir un message, je l'attrapais avant de le déverrouiller et de lire le message venant de Carole, celui-ci disait :
Bonjour ma chérie, je ne pourrais pas passer aujourd'hui pour récupérer les vêtements , je me sens très forte au point où je n'ai pas quitté mon lit depuis ce matin. Si tout va bien, je passerai demain. Prends bien soin de notre petite Fabiana et que le seigneur vous protège.
En lisant ce message, ma mine avait changé ce qui poussa à Franck de dire :
_ que se passe t'il ?
_ rien... De bien grave, répondis je en verrouillant mon téléphone
_ ta mine ne dit pas la même chose...
Je soufflais avant de répondre :
_ Carole était censé passer pour récupérer mes vêtements et me les remplacer, mais elle ne pourra pas... Bon cela n'est pas grave, mais ce qui me tracasse, c'est que depuis hier, elle n'avait pas l'air très bien portante... Je m'inquiète un peu.
_ tu peux aller récupérer des vêtements pour toi et passer rendre visite à Carole, je resterais auprès de Fabiana en t'attendant !
Je ne pouvais pas accepter cela, car je savais qu'il était énormément débordé, de plus depuis que Fabiana avait été retrouvée, je ne m'étais pas éloigné de l'hôpital. Involontairement, j'avais peur qu'elle disparaisse une seconde fois.
_ Murielle.... Ne t'inquiète pas, il ne va rien lui arriver, je resterais près d'elle jusqu'à ton retour... Fais moi confiance.
Franck était comme Carole, ils avaient tous les deux cette facilité à lire dans mes pensées, mais je commençais réellement à me demander si ce n'était pas moi qui ne savais pas garder mes émotions secrètes.
_ d'accord j'y vais, mais ne la quitte pas des yeux une seule minute !! Je ne mettrais pas de temps, lui dis-je en récupérant le sac dans lequel se trouvait les vêtements
En me dirigeant vers la porte celle-ci s'ouvrît avant que je ne puisse avoir le temps de le faire, me dévoilant le merveilleux visage de Simon cela ne faisait que deux jours que je n'avais pas reçu signe de vie de sa part, mais pourtant cela m'avait paru comme une éternité. En me voyant, il me sourit avant de dire :
_ bonjour Murielle, tu t'en allais quelque part ?
_ bonjour Simon... Oui, j'allais profiter de la présence de Franck pour aller rapidement récupérer des affaires à la maison et si possible rendre une petite visite à Carole.
En entendant ma réponse, il leva les yeux vers Franck dont la mine avait bizarrement changé celle-ci était devenu plus ferme comme si la vue de Simon l'avait énervé d'ailleurs Simon lui-même avait une mine assez... Bizarre.
_ bonjour officier..., dit-il brièvement avant de se tourner vers moi, Ça tombe bien, je vais t'y accompagner !
_ c'est vraiment gentil de ta part, mais tu n'es pas obligé !!
_ j'y tiens, donne moi ça, insista-t-il en prenant le sac que je portais.
Je me retournais vers Franck qui continuait à dévisager Simon, quel était son souci ? Pourquoi le regardait-il de la sorte ? ... Je n'avais vraiment pas le temps de me poser toutes ces questions alors je n'y prêtais pas attention et lui dit :
_ je ne vais pas tarder, prend soin d'elle.
Sur ce, je sortis de la chambre suivi de près par Simon qui fut assez silencieux durant tout le trajet jusqu'au parking, arrivée devant sa voiture, il la déverrouilla avant de déposer mes affaires sur le siège arrière et de m'inviter à prendre place sur le côté passager. Nous nous installions donc dans la voiture et il se pressa de démarrer. Pendant plus de dix minutes, la voiture était plongée dans un silence totale avant que je ne décide de le briser.
_ Simon... Euh... Je te trouve bizarre ! As-tu une préoccupation ?
_ non aucune, me répondit-il simplement le regard fixé sur la route.
Je l'observais pendant quelques secondes, et j'étais sure que quelque chose le préoccupait avec le temps, j'avais appris à le connaître. Je mettrais ma main au feu que quelque chose n'allait pas même si il voulait prétendre le contraire.
_ Simon... Je sais que quelque chose te préoccupe, j'aimerais le savoir peut-être que je pourrais te venir en aide. Tu fais tant de choses pour moi que j'aimerai au moins te rendre la pareille.
Il ne dit rien et se contenta de quitter la route afin de garer la voiture, il se retourna par la suite et me regarda pas dans les yeux :
_ Murielle, tu traverses une situation assez compliqué du coup, je n'avais vraiment pas envie que tu te prennes la tête avec mes préoccupations!
_ cela ne me dérange pas Simon...
_ il y a deux jours quand je t'ai vu dans les bras de l'officier Franck, j'ai senti quelque chose en moi. J'ai toujours su ce que je ressentais pour toi néanmoins, je ne voulais pas presser les choses notamment à cause des situations par lesquelles tu passais. Je ne voulais pas te mettre un coup de pression supplémentaire en t'avouant mes sentiments, mais en te voyant ainsi avec Cet homme ... j'ai su que je n'avais pas le temps. Tu es une femme magnifique et unique Murielle, il le sait autant que moi. Et sûrement voudra-t-il te récupérer après tout, tu lui as pardonné et aussi, il est le père de ta fille... Moi qui suis-je à tes yeux ?!
Il souffla bruyamment avant de passer ses mains sur son visage et de reporter son attention sur moi, il me fixait dans les yeux :
_ je t'aime ... Et tu sais mieux que quiconque que je ne plaisante pas avec cela. J'ai attendu longtemps avant de trouver une femme qui me convienne comme toi, j'ai même questionné Dieu et tout me prouvait que tu es la bonne, c'est pourquoi je voulais attendre que Fabiana ait réapparu pour te dire tout cela, mais avec la réapparition du père de ta fille ... Je sais que toutes les chances ne sont pas de mon côté.
_ Simon... Je... Je... Je ...
_ ne dis rien si tu n'as rien à me dire, ne crois pas que je t'oblige à avoir les mêmes sentiments que moi, mais je voulais que tu le saches. Peu importe que tu décides de le pardonner et de recommencer une histoire avec lui, je serai toujours là pour te soutenir. Néanmoins, je n'ai plus l'âge de courir après une femme qui ne veut pas de moi....
Simon venait il réellement de m'avouer qu'il m'aimait et qu'il aimerait plus avec moi ? En tant, normal, cette nouvelle m'aurait emmené dans un autre univers, mais bizarrement mon attention se portait sur Franck. Pourquoi pensais-je à lui ? Étais-je encore amoureuse de lui ?.... Non ! impossible ! J'avais certes pardonné à Franck avec l'aide de Dieu, mais je ne pouvais pas envisager de me remettre avec lui ni même de l'aimer de nouveau.
_ penses-tu avoir besoin de mon aide, me demanda Simon alors que nous arrivions à destination
_ euh... Non, je vais récupérer que quelques vêtements. Je vais me dépêcher !
_ d'accord je t'attendrai ici, je vais passer quelques appels.
Je lui fis un simple signe de la tête avant de sortir de la voiture, je récupérai le sac qui se trouvait à l'arrière avant d'entrer dans l'immeuble. Je me pressais de me diriger dans mon appartement, à peine les pieds à l'intérieur que j'allais m'asseoir désespérément sur le canapé.
_ qu'est-ce qui ne va pas avec moi !!
Je ressentais également des sentiments pour Simon d'ailleurs J'avais rêvé de ce jour tant de fois que maintenant que cela c'était réalisé, je ne pouvais être heureuse. Était-ce à cause de l'état de Fabiana que je ne pouvais me réjouir de cette nouvelle ou réellement quelque chose clochait dans ma tête ? Simon était un homme merveilleux et je savais que s'il m'avait avoué ses sentiments, c'était parce qu'il le pensait vraiment. Moi ? Sortir avec un homme aussi merveilleux ? Le méritais-je ?
Je soufflais avant de me diriger dans la chambre où je me pressais de prendre quelques affaires avant de courir rejoindre Simon dans la voiture. En entrant dans la voiture, il ne prit même pas une minute avant de démarrer.
_ tu veux rendre visite à Carole ?
_ j'aimerais bien, mais.... tu as sûrement d'autres occupations ?! Tu m'as déjà assez aidé en m'emmenant ici !
_ arrête tes manières Murielle ! Cela ne me dérange pas, me dit-il le sourire aux lèvres
Comment pouvait-il me sourire et avoir l'air si détendu alors qu'il venait de m'avouer ses sentiments et que je ne lui avais donné aucune réponse. Il avait même l'air plus détendu que tout à l'heure.
_ Simon ... Concernant ce que tu m'as dit ... Je, commençai-je
_ pas besoin de te mettre une pression Murielle, nous en reparlerons une prochaine fois. Quand notre petit Fabiana sera sur pied et que tu auras la tête plus tranquille...
Il se tourna vers moi et me sourit avant de dire :
_ j'espère juste que Franck ne prendra pas d'avance sur moi.
Il l'avait dit avec un ton si marrant que cela me fit sourire, cet homme était ... Épatant. J'avais vraiment de la chance de rencontrer une telle personne, le fait d'être peut-être repoussé n'avait pas l'air de le perturber plus que ça. Ses intentions à mon égard étaient vraiment pures et sans arrière-pensée.
_ merci infiniment Simon ! Pour tout !
Suite ...
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