Chapitre 4 ✔️
Point de vue Inconnu
_ Au secours !!!
_ tu veux bien la fermer, lui dis-je en commençant à réellement perdre patience.
Pourquoi fallait-il qu'elle s'agite ainsi ? Il était vrai qu'en analysant la situation actuellement, elle avait en parti ses raisons, car je venais de lui attacher les mains et pieds, et j'étais présentement en train de la mettre dans le coffre de ma voiture.
« Mais tout de même ce n'est pas une raison suffisante pour gigoter ainsi.»
De toute manière, ça ne servait à rien, car nous étions seuls, personne ne lui viendrait en aide d'autant plus que sa voix aiguë avait pour effet de m'agacer et ce n'était pas alors là pas du tout dans son intérêt que je m'énerve dans ce lieu isolé. Comment avais-je pu la supporter ? Il ne m'avait certes fallu que deux semaines avec elle, mais cette voix me donnait des envies de meurtre.
_ A l'aide, pleura-t'elle
_ Ferme là Lisa, ferme là !!
_ que vas tu faire de moi ? Je t'en prie laisse moi m'en aller. Je ne dirai rien à personne, je te le promets.
Quelle sotte cette fille, c'était fou à quel point plus une fille était belle plus elle était conne. Il était tellement facile de les berner à force ça on devenait ennuyant. À quoi ça servait de travailler si l'on ne prenait pas de plaisir ? Heureusement que ce temps gâché me voudrait une belle petite somme, de quoi rendre mon compte bancaire heureux.
Point de vue Murielle
_ Entrez, m'ordonna mon patron
J'ouvris la porte et me rendis compte qu'il y avait une autre personne dans le bureau. Une femme qui au premier regard était belle... Très belle. S'il était occupé, pourquoi avoir accepté de me recevoir de suite ? Il aurait pu me faire patienter.
_ Bonjour Monsieur, je suis désole de vous déranger, j'ignorai que vous étiez occupé, je repasserai plus tard, lui dis je en voulant retourner sur mes pas
_ Non restez, me stoppa t'il, vous ne dérangez pas au contraire, vous tombez à pic Murielle. Je vous présente Cassandra bourgeois, me dit il en portant son regard vers elle.
Je lui souris poliment en disant :
_ je suis enchanté Cassandra.
_ je lui suis de même Murielle, me répondit elle sèchement
« D'accord, ça commence bien.»
Le patron reprit aussitôt la parole :
_ avant que je ne vous donne le rôle de Cassandra au sein de notre entreprise, je vous prierez de me dire pourquoi vous avez demandé à me voir ...
Sur le coup, je fus déstabilisé face aux regards insistants de Cassandra et oubliai tout le discours que j'avais préparé en avance chez moi. Ce fut donc avec une grande difficulté que je réussis à dire :
_ j'aimerai... Euh.. Vous demandez si se serait possible d'avancer ma paye, car le...
_ Arrêtez-vous par là, pas besoin de continuer. Premièrement, ce n'est pas approprié de me faire une telle demande verbalement, le mieux aurait été de le faire par écrit comme les autres employés...
_ je sais Monsieur, mais si j'avais envoyé une lettre, vous auriez mis du temps et... Commençai-je, mais il me coupa une fois de plus
_ ne me coupez plus jamais la parole Murielle, pour qui vous prenez-vous ? Vous avez vraiment des airs qui m'insupportent déjà que votre travail est loin de satisfaire les attentes de la société, mais vous vous permettez en plus des faveurs.
Il prit une pause avant de dire d'une voix ferme :
_ votre demande est rejeté !
Je voulus protester, mais il me stoppa net en rajoutant :
_ n'osez même pas protester ! Maintenant parlant de chose plus importante, Cassandra ici présente a postulé pour le poste de comptable.
« Pardon? Quel poste de comptable ? »
_ il est vrai que le poste de comptable est occupé par vous, mais vous vous montrez ces derniers temps d'une grande inefficacité que j'ai été tenté de vous remplacer...
_ Monsieur, laissai-je échapper avec un ton tellement suppliant
_ Néanmoins je ne le ferai pas sans vous laisser une chance donc vous seriez en concurrence pendant un petit moment, je prendrai vite ma décision de qui restera.
En disant cela, il lança un regard vers Cassandra qui lui fit un sourire tellement charmeur.
« Je suis fichue ! »
C'était évident que vue les regards qui s'échangeaient, il y avait quelque chose de louche entre les deux. C'était quoi cette mauvaise plaisanterie ? Il était vrai que j'étais de nature, une femme assez pessimiste mais je ne sortirais surement pas vivante de cette " rivalité ".
_ Bien, maintenant vous pouvez disposer, dit il en tournant son regard vers moi
Il ne me fallu même pas une minute pour quitter son bureau et aller dans le mien. Furieuse, je donnai un coup sur le bureau avant de m'asseoir et de tapoter nerveusement mon pied contre le sol.
« Je suis dans la merde. Une grosse merde.»
Comment allais-je faire pour solder les frais de scolarité de ma fille ? D'autant plus qu'avec les regards qu'ils s'échangèrent, j'étais sure de perdre face à elle. Si je venais à me faire renvoyer, comment allais-je m'en sortir? Il m'avait déjà été très difficile de trouver un bon travail avec mon petit bac+3, si je me faisais renvoyer, je ne pourrai pas m'en sortir.
À la pause, j'allais dans un restaurant pas très loin car il fallait vraiment que je me change les idées. A peine m'étais-je assise que je m'échappai complètement en fixant un point imaginaire devant moi.
_ Murielle !
Je levai les yeux et fus choqué, à un tel niveau qu'aucun mot ne sortit de ma bouche ni de celle qui était en face de moi. À la simple vu de son visage tant de souvenirs me revinrent à l'esprit.
Flash-back
Je venais de terminer de ranger mes affaires, tout était prêt. Je soufflai avant de toucher mon ventre qui commençait à prendre du volume.
«C'est pour toi que je le fais ma princesse. »
Je ne laisserai personne me la prendre ! Personne ! C'était peut-être la pire décision de ma vie, mais ça en valait la peine. Alors que je m'apprêtais à récupérer mes bagages sur le lit, la porte s'ouvrit sur Carole ma meilleure amie dans tous ses états.
_ que fais-tu Murielle ? Dis-moi que c'est faux.
_ je n'ai pas le choix.
_ on a toujours le choix. Vous ne pouvez pas faire ça. Vous êtes trop jeune, comment allez-vous réussir à vous en sortir sans l'aide de la famille ?
_ de quelle famille parles-tu ? La sienne ? Celle qui veut que j'avorte ? Ou encore la mienne, qui veut qu'à sa naissance, elle soit donnée à un orphelinat ?
Je ne permettrai à personne de me prendre ma fille, ni sa famille, ni la mienne. Franck avait décidé que l'on s'enfuit loin de toutes ces personnes qui ne voulaient que le mal de notre enfant. Nous étions certes encore jeunes, mais nous n'avions pas le choix que de nous en sortir pour notre fille.
_ Franck est immature, je connais mon cousin pour le moment, il se laisse emporté par ses émotions, mais il regrettera très vite. Il ne sait pas à quel point la vie est dure...
_ Arrête ! Je ne te permets pas de parler lui de la sorte, c'est un homme même si vous le prenez pour un gamin, il a accepté notre enfant. Il a pris ses responsabilités, de quelle autre preuve, voulez-vous pour enfin le prendre au sérieux ? Tu es ma meilleure amie et tu es sa cousine, tu devrais nous soutenir, mais tu fais comme les autres.
_ Murielle, je suis ta meilleure amie. C'est la raison, pour laquelle je ne peux pas te laisser faire une telle erreur. De plus, ta mère ne s'en sortira pas quand elle apprendra tout cela.
_ ma mère ? Elle me rejettera dans tous les cas. Si je restai et que les autres apprenaient que j'étais enceinte, elle me détestait pour avoir sali le nom de la famille.
Certes ça me brisait le cœur de m'en aller, de laisser ma mère surtout dans l'état dans lequel elle se trouvait mais, elle était une femme trop religieuse pour accepter de telle chose, le simple fait qu'elle apprenne que j'avais une relation avec un homme causerait sûrement de très grand dégât à combien plus forte raison, si elle venait à apprendre que j'étais enceinte. Cela faisait maintenant trois mois qu'elle était hospitalisée, il n'y avait que les membres de ma famille proche dont mon oncle et sa femme qui étaient au courant de ma grossesse, car c'est sur leur toit que je vivais.
À cause donc de sa santé, nous avions décidé de ne rien lui dire pour le moment. Mais, ils avaient tous deux conclus qu'ils me garderaient à la maison jusqu'à ce que ma fille naisse et par la suite, ils la feraient secrètement adopter afin que la société ne sache rien et que le nom de la famille ne soit point salé. De plus, ils étaient sûrs que ma mère approuverait cette décision et j'étais du même avis qu'eux raison pour laquelle je ne pouvais pas me permettre de rester ici.
_ Murielle, je t'en prie. Réfléchissez encore un peu. Vous n'avez même pas assez de moyens !
_ j'ai un peu d'argent et Franck m'a fais savoir que lui aussi.
_ les parents lui bloqueront tout dès qu'ils seront au courant qu'il s'est enfui.
Je pris mes bagages se trouvant sur le lit et saisis mon téléphone avant de lui dire :
_ nous n'allons pas changer d'avis. Au revoir Carole, j'espère que l'on se reverra un jour.
_ Murielle, dit elle les larmes aux yeux
En la voyant, je ne pus me contenir et lui pris dans mes bras avant de fondre à mon tour en larmes. Après quelques minutes, je m'éloignai d'elle et pris la direction de la porte.
_ Que Dieu vous protèges, me dit elle en sanglots
_ Dieu, répétai-je en m'arrêtant, je n'ai pas besoin de lui.
Ce fut sur ces mots que je sortis de la chambre, de la maison, de cette vie sans même me retourner une seule fois.
Fin flash-back
Aussi inimaginable que cela paraissait j'avais ma meilleure amie devant mes yeux. Elle n'avait pas changé tant que ça ! Toujours aussi, mignonne avec son habituel visage innocent, ce même visage qui à l'instant était recouvert de larmes.
_ Car... Carole, dis-je en me levant ?
À ce moment précis, je ne savais pas comment réagir entre le choc , la joie, la tristesse et le remord, j'étais assez désorientée. Quant à elle, la seule émotion qui se lisait sur son visage était la joie. Une joie si immense, qu'elle ne put la contrôler et me sauta littéralement dessus. Je la serrais dans mes bras alors que mes larmes firent leurs apparitions, malgré toutes les années qui s'étaient écoulé mon amitié pour Carole était restée la même et apparemment ce sentiment était réciproque.
On s'éloigna l'une de l'autre et l'on prit place autour de table. Elle me regarda et me sourit :
_ je suis tellement contente de te voir. Je n'ai pas cessé de penser à toi, durent toutes ces années.
_ je suis aussi très contente de te voir Carole, tu n'as pas changé du tout.
_ et toi donc, toujours aussi belle.
Sur cette phrase, il eut un moment de silence. Dans ma tête, tellement de choses se passaient,
Tous ces souvenirs me perturbaient encore plus que je ne l'étais déjà. Dans notre enfance, j'étais très faible et sensible, tout du monde m'affectait et Carole avait toujours été là pour m'aider, pour me réconforter, pour m'apaiser, pour m'aider à porter mes fardeaux. En la voyant devant moi, je me rendis compte qu'effectivement ce jour où j'avais tout abandonné, ma famille, ma meilleure, et même ma vie. Je m'étais retrouvé seule, et même jusqu'à présent, je l'étais toujours.
_ Pourquoi as tu l'air si malheureuse Murielle, me demanda-t-elle soudainement
_ qu'est-ce que tu racontes ? Je vais très bien, ne t'inquiète pas.
_ Mens à qui tu veux mais pas moi. Je n'étais pas que ta meilleure amie à l'époque, mais j'étais ta sœur. Dieu m'a exaucé Murielle, car je n'ai pas cessé de prier pour te revoir saine et sauve.
_ Toujours aussi religieuse, riai-je , à l'époque, il n'y avait que Dieu dans ta bouche j'espère que cela a changé.
Elle me regarda attrister comme si elle aurait espéré que je me sois reconverti. Une chose qui n'arriverait sûrement jamais. Alors qu'elle s'apprêta à dire un mot, la sonnerie de mon téléphone nous coupa me faisant constater que ma pause se terminait dans moins de cinq minutes.
_ Zut ! Carole, je dois y aller, ma pause se termine bientôt.
Malgré moi, je me levais et avant de m'en aller, on échangea les numéros et je retournais au boulot.
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J'espère que le début de l'histoire vous plaît déjà si c'est le cas faites-le moi savoir ✨
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