Chapitre 31
Point de vue Inconnue
_ où suis-je, dit le jeune homme alors qu'il venait d'ouvrir les yeux, et qui êtes-vous ?
_ tu es chez nous, lui répondis-je, moi je m'appelle Fatima, voici mon mari Daniel
_ nous vous avons trouvé ton ami et toi dans un ravin juste à côté d'une voiture en feu... Et nous vous avons ramené ici, rajouta mon mari
Il voulut se lever, mais il retomba sur le matelas dans un lourd gémissement qui me brisa le cœur. Son corps était dans un piteux état, c'était une grâce qu'il se soit réveillé aussi tôt. Il se tourna vers l'autre homme à ses côtés avant de dire :
_ est-il mort ?
_ non il n'est pas mort mais son état est beaucoup plus critique que le tien ... Mais nous faisons de notre mieux vous tenir en vie malgré que les conditions ne soient pas appropriées, lui dit mon mari.
Quand il eut terminé sa phrase, le garçon observa la pièce avec une petite grimace de dégoût et dit d'un ton assez triste :
_ est-ce ici que vous vivez ? C'est votre maison ...
_ oui, c'est notre petit chez nous, me pressai-je de lui dire sans honte
Il était vrai que nous ne vivions pas dans de très bonne condition, mais nous étions à notre aise dans cette petite maison détaché de la ville et de toute civilisation d'ailleurs nous nous demandions comme avaient pu atterrir ici ? Il devrait être deux heures du matin quand mon mari avait entendu le bruit de l'explosion, après être sorti en panique de la maison il revint quelques minutes après avec l'un deux sur son dos, il nous fallu ressortir ensemble pour aller chercher le deuxième car malgré le fait qu'il devait être plus jeune, il faisait quasiment deux fois le poids de mon mari qui avec l'âge ne pouvait plus porter certains poids.
_ vous avez sûrement du mal à vivre alors pourquoi prendre plus de charges sur vos épaules en nous emmenant ici ? D'autant plus que vous ne nous connaissez même pas !
_ ce n'était pas une raison pour vous laisser mourir sans même essayer de vous aider, rétorqua mon mari
_ cela fait combien de jours que je suis ici ?
_ environ trois jours !
Quand il entendit la réponse, il resta un moment calme avant d'écarquiller les yeux comme si un souvenir lui revînt en tête, dans les secondes qui suivirent, il voulut se lever, mais retomba une fois de plus. Il était beaucoup trop faible , il lui fallait du temps avant de pouvoir se remettre sur ses pieds, mais ça il ne comprenait pas, car il essaya encore de se lever et comme il y a quelques instants, il retomba avant de laisser sortir un rugissement de colère.
_ pu****!! Je dois rentrer sinon il risque de... De.... Mer***!!
Ce fut la dernière phrase qu'il sortit de sa bouche avant de s'évanouir.
Point de vue Steve
Non ça ne pouvait pas être possible, cet idiot ne pouvait pas être mort ! J'avais toujours su que c'était un faible, mais pas à ce point. Comment avait-il pu avoir cet accident ? N'avait-il pas de yeux ? Pourquoi était-il si con? Comment allais-je faire moi sans lui ? .... Ce n'était pas que j'avais énormément besoin de lui, mais je n'allais pas non plus me charger de tout !
_ mer***!!! Hurlai-je en balançant le verre contre le mur.
« Je me retrouve seul, une fois de plus ! »
Je pris la bouteille de whisky se trouvant sur la tablette avant d'ingurgiter le reste de liquide d'un coup sec. Alors que je m'apprêtais à aller chercher une autre bouteille, mon téléphone sonna, je le saisis et décrochai.
_ alors que se passe ? Cela fait des jours que vous ne m'avez donné aucun signe de vie. Y a t-il un problème.
J'éloignai mon téléphone de moi et soufflai un bon coup avant de le reporter à mon oreille et de dire d'un ton tellement sereine :
_ il n'y a aucun souci ! J'étais juste un peu chargé !
_ ok dans ce cas, j'aimerais que les filles ne soient livrées dans la semaine avant dimanche !
_ on est jeudi, lui fis-je remarqué, vous ne m'avez toujours pas envoyé l'acompte !
_ vous ne me faites pas confiance ?! Vous pensez que je vais vous rouler !!
« Épargne moi tout cela ! »
Bien sûr que je ne lui faisais pas confiance, nous parlons d'une grosse somme-là. Je n'allais pas me pointer au rendez-vous avec les deux filles sans être sûre qu'il n'allait pas me rouler. Rien ne me prouvait qu'il était quelqu'un de confiance d'autant plus que je serais seul à ce rendez-vous. D'ailleurs sans Brad, je ne pouvais pas m'aventurer là-dedans.
_ bien sûr que non, je vous fais confiance ! Mais vous savez que ça ne se passe ainsi, faites moi le virement de la moitié de la somme et les filles vous seront livrés sans problème...
Il resta quelques secondes silencieux, ce qui me mît un peu le doute. Brad, avait-il raison de se méfier de lui ? Après tout, il avait raison ... Je ne connaissais rien de lui en-dehors de ce qu'il m'avait lui-même affirmer.
_ d'accord, la somme sera envoyé, mais si vous me ....
_ ne me menacez pas ! Cela ne sert strictement à rien ! Vous savez que je suis un professionnel, si vous êtes venus vers moi, c'est sûrement parce que vous savez que je fais du bon travail d'autant plus vous avez reçu les photos des deux filles et vous avez vu à quel point elles sont magnifiques !
_ oui, mais il y en a une qui a l'air d'avoir été battu...
_ ce n'est qu'un petit détail d'ici quelques jours elle sera en parfaite santé et vous le verrez de vos propres yeux !! Faites moi confiance...
_ ok ! Avant samedi, la somme vous sera envoyée !
Sur ceux, il raccrocha, bizarrement, je le trouvais de plus en plus louche. Il me fallait me rassurer que je ne me faisais pas piéger . C'était Brad qui se chargeait de se renseigner sur les clients , mais étant donné qu'il n'était pas d'accord pour que l'on vende Louisa à cet homme, il ne m'avait fourni aucune information, j'étais même sûre qu'il n'avait effectué aucune recherche. C'était très risqué ce que je m'apprêtais à faire.
Mais je n'avais même pas la tête à me préoccuper de ça, car en moins de deux secondes une triste réalité me revint à l'esprit .
« Le seul membre de ma famille est sûrement mort. »
Il était vrai que Brad m'énervait, mais bizarrement et aussi étonnant que cela puisse être, imaginer qu'il soit mort me donnait une impression tellement bizarre. Donc en fin de compte, je n'étais pas si monstrueux que ça ? Comptait-il pour moi ?
« Non pas du tout. »
Personne ne comptait pour moi même pas ce petit con, s'il était mort tant pis ! Il aurait dû être prudent.
Point de vue Murielle
Alors qu'il se gara devant le poste de police, il se tourna vers moi et me dit :
_ tu es sûre que tu ne veux pas que je t'y accompagne ?
_ non ne t'inquiète pas ! Ça va aller, je dois avoir une discussion seul à seul avec Franck ... Je dois le faire pour Fabiana.
_ d'accord... Bon bah à tout à l'heure.
Je lui fis un léger sourire avant de sortir de la voiture et d'entrer dans le bâtiment, plus je m'avançais plus je sentis mon cœur qui battait de plus en plus vite, mais quand je le vis juste en face de moi, de dos en train de discuter avec quelqu'un, je sentis mon cœur s'arrêta pendant des secondes. Simplement en fixant son dos tant d'événements me revenaient en tête, en le voyant tout ce que je m'étais battu pour effacer de ma vie refaisaient surface.
J'avais envie de fondre une fois de plus en larmes, mais je me rappelais de ma promesse.
« il me fallait être forte ! Pour ma fille ! »
Alors je pris une grande inspiration avant de m'avancer vers Franck, à quelques centimètres de lui, je raclai ma gorge ce qui lui poussa lui et la personne avec laquelle il discutait de se tourner vers moi. À peine ses yeux rencontrèrent les miens, je vis l'étonnement dans son regard et l'expression de son visage changé. Je pouvais y lire une si grande tristesse.
_ nous devons parler, lui dis-je froidement
_ Murielle, dit-il a mi-voix, o... Oui.. Bien sûr
Il se tourna vers la personne avec qui il discutait et lui dit :
_ on en reparlera tout à l'heure !
_ mais monsieur c'est ...
_ j'ai dit plus-tard, répéta t-il avant de me montrer le chemin, allons-y
Nous allons donc en direction de son bureau où arriver à l'intérieur, il me demanda de m'asseoir... Enfin, il essaya de me demander de m'asseoir, car il bégayait tellement que je me surpris à comprendre ce qu'il voulait dire.
« Hâte que cette histoire finisse ! »
_ j.. Je suis ... Content de te voir Murielle, ça....
_ as-tu des informations concernant ma fille ? vas-tu la retrouver ?!
Il haussa un sourcil comme choqué de la dureté du ton que j'avais employé, mais son expression devint triste... Sûrement, il s'était souvenu d'un détail.
_ notre fille est en ma vie !
_ ma fille est en vie, m'exclamai-je les larmes aux yeux, merci seigneur !!
_ arrête de dire ta fille Murielle, je suis son père, dit-il énervé
Je levai un sourcil et le dévisageai avant de lui d'un ton encore plus méchant :
_ tu es son quoi, répétai je, je ne suis pas venu pour ... M'engueuler avec toi. En toute sincérité, de toute ma vie, je ne voulais plus rien à voir avec toi, mais malheureusement, tu as été placé ici et c'est simplement à cause de fabi que je suis devant toi donc s'il te plaît retrouve ma fille afin que je ne sois plus obligé de voir ton infâme visage !
_ Murielle je regrette ! Je n'aurai jamais dû vous abandonner ! Mais j'étais jeune et ignorant, il y avait trop de charges sur moi que je ne pouvais supporter !!!
Je me levai de la chaise ou je me trouvais avant de me mettre dos à lui, c'était beaucoup trop dure ! Il me fallait une force surhumaine pour ne pas faire un scandale. Mais même si j'en faisais à quoi cela servirait ? Je passerais simplement pour une faible devant lui et c'était tout sauf ce dont j'avais besoin.
« Mon Dieu aide-moi, je t'en prie ! »
Je pris une inspiration et en me retournant, je sursautai en le voyant juste à quelques centimètres de moi le regard remplit de larmes.
_ pardonne moi Murielle, j'ai vécu un enfer durant toutes ses années en repensant à toi et à notre fille ! Mais j'avais tellement honte de moi que je n'ai pas eu le courage de me mettre à votre recherche pour m'excuser ....
_ assez ! Arrête-toi par là s'il te plaît. Je ne veux rien entendre ! Je te hais Franck de tout mon cœur, je te haïs à un tel point que voir ton visage, aujourd'hui, me donne une sensation tellement horrible que Dieu seul me donne la force de supporter !
_ Murielle, soupira-t-il
_ retrouve simplement Fabiana... Et sors de nos vies !
Ce fut sur ces mots que je tournai les talons et sortis de cette pièce sans même un regard vers l'arrière. En voulant sortir du bâtiment, l'officier à qui nous avions donné la plainte m'arrêta.
_ nous avons besoin de vos cordonnés...
_ pour quoi faire ?!
_ il y a des informations sur l'affaire que nous pourrions partager avec vous, mais nous n'avons que les cordonnées de votre ami, et ce type d'informations sont confidentielles...
Alors que j'étais en train de lui donner mes cordonnés, Franck débarqua dans le hall, il devait sûrement s'en aller quelques parts, mais quand son regard croisa le mien, il s'arrêta et me fixa tristement. Je me pressai alors de détourner mon regard et de me concentrer sur l'homme en face de moi qui prenait note. Quand il termina, je me dépêchai de quitter ce lieu et de rentrer chez moi.
À peine la porte de l'appartement franchie que je tombai au sol en larmes. Mon cœur saignait énormément, j'avais aimé Franck de tout mon cœur et être aussi froide avec lui m'avait brisé, mais c'était réel, je détestais Franck de tout mon cœur, mais à chaque fois que je le voyais, j'avais le cœur qui battait à la chamade comme il y a ... Dix septs ans. Était-ce ma haine qui faisait battre le cœur ainsi ? Où étais-je encore .... Amoureuse de lui ?
« Non impossible ! Mieux vaut encore mourir »
Suite...
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