Chapitre 27
Point de vue Fabiana
Son regard se faisait insistant ce qui me poussa à vite regretter mon acte, d'ailleurs, je ne savais même pas pourquoi je l'avais dit. Il regarda par la suite Louisa pendant quelques secondes avant de retourner son attention sur moi et de dire :
_ comment le sais-tu ?!... Comment le savez-vous ?!
Qu'allais-je répondre à cela ? Que j'avais rêvé de lui ? C'était absurde !! Ne sachant donc pas quoi répondre, je me contentais de rester rester silencieuse. Mais Louisa n'était pas du même avis que moi, car elle se pressa de dire :
_ Elle l'a rêvé !
_ ai-je l'air de rigoler, Louisa ?
_ non ! Et moi non plus ! Fabiana a rêvé que tu avais tué un homme et que par la suite, tu avais eu un grave accident !
Vu le regard qu'il lui lança, il devait être du même avis que moi, que cela était illogique. Il soupira et se leva, mais au même moment la sonnerie de son téléphone retentit dans la pièce. Il se pressa de décrocher.
_ que se passe t-il ?
Alors qu'il avait son téléphone à l'oreille, il fronça les sourcils montrant très bien que ce qu'il entendait ne le plaisait guère.
_ merde !! Et que compte-t-il faire ? Combien de temps avant qu'il n'arrive pas ?
Quelques minutes s'en suivirent où il ne laissa sortir de sa bouche que des jurons. Apparemment, il était vraiment énervé. Quand l'appel se termina enfin, il se pressa de venir nous remettre nos liens. Mais en se dirigeant vers la porte, Louisa s'écria :
_ ne tue pas cette homme brad !!
_ je dois le tuer sinon, c'est Steve qui me tuera...
_ et si son rêve s'avérait vrai ? Et si après que tu l'aies tué, il t'arrivait quelque chose !
Supposons que ce rêve soit une sorte de prédiction... J'étais moi-même dans la merde, car par la suite Steve m'avait tiré dessus.
_ il ne m'arrivera rien ! Ce n'est qu'un rêve au pire s'il m'arrivait quelque chose cela ne changerait pas grand chose !!
Ce fut sur cette phrase si froide qu'il quitta la pièce, je me tournais vers Louisa et fut choqué de voir l'état dans lequel elle se trouvait, en aurait dit qu'elle était sur le point de fondre en larmes. N'abusait-elle pas un peu ? Et même si réellement, Brad courait un grand risque pourquoi cela l'affectait autant ? Après tout, il nous avait enfermé ici avec la collaboration de son diabolique frère, il méritait largement d'être puni.
Qui es-tu pour dire qu'il mérite d'être puni ?
_ tu as dit quoi, demandai-je à Louisa
_ qu'est-ce que j'ai dit, me redemanda t-elle confuse
_ tu ne viens pas de me parler ?!!
Elle se contenta de bouger la tête avant de soupirer et de reporter son regard triste vers la porte, comme si elle espérait que celle-ci s'ouvre.
_ c'est moi où tu attends que ton prince charmant arrive !?
_ brad n'est pas une mauvaise personne
_ ai-je parlé de lui ?!
Elle me dévisagea avant de complètement m'ignorer, apparemment cela ne l'amusait pas plus que ça.
Point de vue Brad
Comment étaient-elles au courant ? Avaient-elles entendu ma conversation avec Steve ? J'en doutais, mais bon cela n'avait pas plus d'importance, le plus urgent en ce moment pour moi était de me débarrasser de cet officier avant que son remplaçant ne vienne sinon il me serait impossible de me charger de lui, et cela, Steve me le ferait payer. Comment cet idiot avait-il pu s'attirer autant d'ennuis ? Steve avait raison... Il était vrai stupide !
Assis dans la voiture depuis maintenant plus de deux heures, je commençai réellement à perdre patience. Où était-il ? Il était censé être là depuis un bon moment ! Alors que je m'apprêtais à prendre mon téléphone, je vis une lumière éclairée la rue qui était plongé dans le noir, et quelques secondes plus tard voiture apparue devant moi.
_ le voilà enfin, dis-je en prenant mon arme
Il se gara devant sa maison et je me pressais de sortir discrètement de la mienne, alors que je me dirigeais vers lui, mais pas se faisait vraiment lourd comme si involontairement mon corps ne voulait pas y aller.
Il était vrai que je ne voulais pas le faire, mais avais-je le choix ?
« Soit je le tue, sois je risque de regretter »
Je me plaçais derrière la voiture en attendant qu'il retire les contacts, dès qu'il eut fait, il ouvrit la portière et je ne pris même pas une seconde avant de braquer mon arme sur lui laissant apparaître une peur si immense sur son visage. Aussitôt, il se mit à trembler tout en levant ses mains.
_ mais qu'est-ce qui te prend Brad ?
_ tu as déconné !! Tu es tellement con que je suis sure que tu n'es même pas au courant que quelqu'un a été envoyé pour te foutre en cage !
_ mais qu... Qu'est-ce que tu racontes ? Et pourquoi bra... Braques-tu ainsi ton arme sur moi ? Nous pouvons en parler calmement !!
« En parler ? Je n'ai vraiment pas ce temps-là »
Je soupirai avant de l'obliger à se lever et à me suivre vers ma voiture. Il fallait que j'en finisse rapidement, arrivé devant le véhicule, j'ouvris la portière arrière et l'obligeai à s'allonger sur le fauteuil, son visage plaqué contre le siège.
Si on m'avait dit qu'un jour que faire cela me dégoûterait ainsi, j'y aurais sûrement pas cru. Hors-mi le fait que Steve était beaucoup trop plus mesquin que moi, de nous deux, j'avais toujours été celui qui se chargeait de ce genre de mission. Cela ne me dérangeait pas plus que ça, car j'avais grandi dans un monde rempli de tant de violence, j'avais assisté dans mon jeune âge à tellement de meurtres que cela n'était si difficile que ça d'arracher une vie.
_ je t'en prie, je ne sais pourquoi tu agis comme ça je n'ai rien fais pourtant ...
_ pour le moment...
Quand il sentit mon arme contre sa nuque, il se mit à gigoter dans toutes les sens, n'ayant pas un physique imposant contrairement à moi et m'était assez facile de le stabiliser, il l'avait très vite compris que ce qui faisait était en vain, alors il se mit à me supplier :
_ je t'en prie ! Ne fais pas ! Ne me tue pas !
_ malheureusement pour toi, tu dois mourir... c'est beaucoup mieux que de crever en prison...
Point de vue Murielle
J'avais juste envie de mettre fin à mes jours afin que ce supplice s'arrête, je n'en pouvais plus ! Ne pas savoir où se trouvait ma fille était torture ! À cet instant précis j'avais juste envie de mourir et ça Carole l'avait très bien compris raison pour laquelle elle ne me lâchait une seule seconde ! D'ailleurs, aujourd'hui, elle avait décidé que l'on aille faire une déposition, mais à quoi cela servirait-il ? Dans cette ville, il n'y avait qu'un seul poste de police qui se chargeait de ce genre d'affaire et le nombre de plaintes qui se portait contre ce dernier était aberrant d'autant plus que les affaires les plus récentes étaient quasiment similaire. Fabiana n'était pas la première et elle ne devait sûrement ne pas être la dernière !
_ ils vont la retrouver Murielle ne t'inquiète !
Pourquoi voulait-elle remuer le couteau dans la plaie ? À quoi cela servait-il de s'y rendre si notre cas ne serait pas pris en charge ?! Ce n'était pas que je ne trouvais pas que cela nécessaire, car c'était quand même ma fille qui avait disparu, mais ces gens étaient incompétents !
_ pour les autres cas similaires quelle solution ont-ils trouvé, lui répondis-je sans même prendre la peine de tourner mon regard vers elle.
_ ce n'est pas la même chose ! Les autres cas n'ont certes pas été pris au sérieux, mais pour toi se sera différent.... Dieu est de ton côté.
_ Dieu, répétai-je sèchement, à chaque fois que j'ai le plus besoin de lui, il m'abandonne ! Il y a dix-sept ans, c'était la même chose et aujourd'hui cela se reproduit ! Il m'a encore enlevé un être cher sans se préoccuper de la peine que je pourrais ressentir !
_ Murielle, ne pense pas ... Commença-t'elle
_ es-ce de cet amour dont nous parler constamment la bible ? Dieu est amour ! Un Dieu de compassion ! Un Dieu remplit de gentillesse ! Un Dieu remplit de miséricorde ! Alors pourquoi me brise t'il de la sorte Carole...
Les larmes firent rapidement leurs apparitions sur mon visage, les sanglots aussi prirent rapidement leurs places m'empêchant de former correctement mes phrases. Carole n'en plus n'arrivait plus à placer un seul mot, j'étais sure que si je me tournais vers elle, son visage devait sûrement être déformé par la tristesse ou pire par des larmes, mais je n'avais aucunement l'envie de faire un effort de la regarder, car le seul visage que j'avais envie de voir en ce moment était celui de ma fille !
_ nous sommes arrivés, me dit soudainement Carole alors que je m'étais échapper dans mes pensées.
_ pourquoi veux-tu replonger le couteau dans la plaie ?
J'ouvris la portière sans même lui laisser le temps de répondre, de toute manière qu'aurait pu répondre ? Carole, qui auparavant avait toujours les bons mots pour me consoler, se retrouvait pire qu'une muette face à mon désespoir.
_ Bonjour, nous venons signaler la disparition d'une adolescente... La fille de ma copine ici présente, dit-elle en s'adressant à l'officier devant nous.
Ce dernier se tourna vers moi avant de me dire :
_ Avez-vous plus de détail à me donner madame ?!
Je me contentai de le regarder sans rien dire ce qui fit naître une certaine incompréhension en lui, car il se tourna vers Carole l'air perdu, celle-ci se pressa de dire :
_ elle est encore sur le choc... Elle ne pourra pas dire grand chose, mais elle habitait sur mon toit quand elle a disparu donc je pense avoir les infos qu'il vous faut !
_ pourquoi habitait-elle sur votre toit ?! N'a-t-elle pas fugué parce que vous preniez mal soin d'elle ?!
_ ma fille n'a pas fugué ! Elle a été kidnappée, hurlai-je sans avoir pu retenir !
_ madame nous sommes dans un poste de police, je vous prierai de vous calmer !
_ excusez là officier... Nous sommes persuadés qu'elle a été kidnappée par un trafiquant suite aux informations données par sa meilleure amie... Avant de disparaître, elle a laissé une lettre disant qu'elle s'en allait chez son copain pour un moment, mais ça ne lui ressemble pas de plus nous sommes certains que ce fameux copain est un trafiquant, et qu'il lui a sûrement obligé à écrire cette lettre pour faire passer cela comme une fugue !
L'officier passa sa main sur son visage avant de se mettre à taper sur son ordinateur tout en demandant certaines infos sur Fabiana, mais quand Carole lui donna la date de naissance, il se stoppa :
_ elle est mineur, dit-il comme s'il venait de gagner un jackpot, cette fois, il ne pourra plus donner des excuses !
_ qui ne pourra plus donner d'excuses, se pressa de demander Carole tandis que moi mon regard se faisait très insistant sur le jeune homme en face de nous.
Il se contenta de dire « personne » avant de continuer à prendre les informations, quand il eut terminé. Il se tourna vers moi avant de dire :
_ nous allons retrouver votre fille...
Soudainement, un homme entra dans le poste en paniquant et dit :
_ il est arrivé quelque chose au chef !
Après cela se fut la panique dans tout le poste de police, ce n'était pas que la disparition de cet homme ne m'intéressait pas, mais je fis signe à Carole pour que l'on s'en aille. De retour à la maison, je m'enfermais dans la chambre et pleurais toute la journée.
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