Chapitre 23
Point de vue Murielle
_ vous ne cesserez de m'étonner Murielle, dit il en s'asseyant
_ ça ne vous plaît pas, lui demandai-je amusée par sa réaction
_ Non ! Ce n'est pas que cela me déplaît, mais je... Je ne m'attendais pas à ça, un fast-food pour un rendez-vous ce n'est pas très approprié...
_ Aujourd'hui laissez votre grand titre de cadre de la société...
_ dans ce cas commençons par nous tutoyer, car quand vous me vouvoyez, je me croirais encore dans mon entreprise...ria-t'il
Je lui souris avant d'accepter même si cela était assez compliqué au début, mais au fur et à mesure que nous parlions cela devenait plus simple.
_ ça faisait longtemps que je n'en avais pas mangé ce genre de chose, dit-il en prenant son hamburger entre les mains
_ ça se voit, répondis-je en voyant sa façon de tenir le sandwich, prenez une fourchette tant que vous y êtes
_ puis-je, demanda-t'il avec un air perdu
_ Nonnn !
On éclata tous les deux de rires sans même nous rendre compte que nous étions observé. Ce n'était pas très étonnant vu comment Simon était habillé, il était beaucoup trop élégant pour un tel lieu.
_ tu aurais pu mettre quelques choses de plus relax....
_ J'aurai pu effectivement mais après ce repas il me faudra aller à un dîner avec des partenaires je ne pourrai sûrement pas me changer.
Dring
_ Excuse moi, dis-je en prenant mon téléphone
De base, j'avais l'intention de l'éteindre, mais en voyant le nom de ma princesse s'affiche dessus, je changeai très vite, je m'excusai auprès de Simon avant de décrocher.
_ Allô maman ...
_ Allô ma puce, tu vas bien ?
_ oui maman et toi ?
_ça va ma puce, je suis occupé là. Tu as quelque chose d'important à me dire ? Ça peut attendre ?
Elle resta, quelques secondes, silencieux avant de me faire savoir que cela pouvait attendre, mais le ton de sa voix avait changé, elle était légèrement cassée ce qui m'inquiéta.
_ tu es sûre que ça va ? Il y a un problème ?
_ Non ça va t'inquiète pas, je suis juste un fatigué. Je te rappellerai peut-être tout à l'heure....
_ d'accord prend soin de toi...
_ je t'aime maman, me dit-elle soudainement
J'étais sur le point de retirer mon téléphone de mon oreille, mais à l'écoute de cette phrase, je m'arrêtai dans mon élan et essayai de réaliser ce qu'elle venait de dire. Si je n'abusais pas cela fait plus de 10 ans que Fabiana ne m'avait plus jamais dis, je t'aime. Alors pourquoi spécialement aujourd'hui ... Ça faisait tellement de bien de l'entendre
_ je t'aime aussi ma princesse, mais tu es sure que ça va ?
_ oui ne t'inquiète pas, je vais te laisser bisou, dit-elle avant de décrocher
Je restais quelques secondes avec mon téléphone sur mon oreille avant de sourire comme une idiote oubliant totalement Simon qui ne m'avait pas lâché du regard. Réalisant cela, je baissais la tête gênée.
_ tu sais maintenant que j'y pense, je ne connais rien de ta fille... D'ailleurs, je ne connais rien de toi, dit-il
Ce n'était pas faux cela faisait un moment que l'on se fréquentait, mais je ne l'avais jamais parlé de moi . Le problème n'était pas que je ne voulais pas lui parler de ma vie, mais j'en avais honte.
_ je ne suis qu'une connaissance pour toi, je peux comprendre...
_ Non je t'arrête, lui dis-je d'un ton remplis de reproche, tu bien plus qu'une simple connaissance.
Il ne disait rien et se contenta de me fixer dans les yeux alors c'était comme si j'entendis ses yeux me parler et me dire "tu l'es aussi pour moi" mais pourtant sa bouche ne me disait rien de cela. Il se contentait juste de m'observer. Je pris une grande inspiration avant de dire :
_ je ne t'ai pas parlé de ma vie plutôt par ce que j'en ai honte. Comme tu le sais, j'ai une fille... Fabiana, elle a dix sept ans. Je l'ai eu à ce même âge avec un garçon qui s'appelait Franck. Après la mort de mon père, il avait été vraiment présent pour moi. Quand je suis tombé enceinte, je vivais avec mon oncle et sa femme, car ma mère suite à la mort de mon père avait été hospitalisée. Mon oncle voulait qu'à la naissance de ma fille qu'elle soit donnée dans un orphelinat et les parents de Franck était du même avis ou même pire, je pense qu'il voulait que j'avorte. Mais malgré notre jeune âge Franck et moi ne voulions en aucun cas perdre notre fille, nous avions donc décidé de nous enfuir.
Je soufflais avant de prendre une gorgée d'eau sous le regard intensif de Simon, il avait l'air tellement captivé par ce que je disais. Ça faisait tellement de bien et ça me donnait envie de continuer malgré l'angoisse en moi de me faire rejeter par lui.
_ nous avons donc quitter notre ville natale pour venir ici... Au début, nous nous soutenons mutuellement, mais quand les choses devenaient difficiles, il m'a lâché... J'ai récemment appris qu'il était retourné auprès de ses parents et les miens n'avaient même pas cherché à avoir de mes nouvelles. J'ai donc vécu toute seule avec ma fille, ça n'avait pas été facile, mais j'y suis arrivé.
J'essuyai la larme qui traversait mon visage. Cela faisait maintenant dix sept ans, mais la douleur était toujours la même, Dieu seul savait comment j'avais pu surmonter le rejet de ma mère. Simon se racla la gorge avant de me saisir la main, ce contact me fit frissonner.
_ A ce moment-là de ma vie, je pensais que Dieu m'avait abandonné limite qu'il n'existait pas, car rien n'allait, mais j'ai récemment compris qu'il a toujours été là, mais j'étais trop stupide pour le voir... Je me sentais tellement seule et abandonné.
_ tu n'étais pas stupide, mais tu étais aveugle maintenant que tes yeux sont plus ouverts et tu sais que tu n'es pas seule... Et tu le seras moins maintenant. Tu ne ressentiras plus ce vide, car tu as d'abord un père à tes côtés qui restera éternellement à tes côtés... Et tu m'as moi, vous m'avez moi et je ne vous laisserez pas seules.
Les larmes coulaient encore plus sur mon visage, j'étais tellement ému par ses paroles que je ne trouvais pas les mots, je ne savais pas réellement le sens de sa phrase, mais elle eut un effet tellement réconfortant dans mon cœur. Il sera plus fort ma main avant de me dire d'une voix tellement apaisante.
_ après la pluie vient le beau temps, tu as beaucoup pleuré Murielle ton temps de paix ne va sûrement plus tarder.
Point de vue Fabiana
Je regardai le vide tout en pensant à tout et à rien. En repensant à Damon ou à Steve je ne savais même plus lequel des deux étaient son vrai prénom. Aujourd'hui je ne pouvais plus me voiler la face, le jour où je l'avais rencontré, je n'étais pas tombé amoureuse de lui, mais plutôt de son argent et de son physique. Cet amour des objets matériels qui m'avait emmené à ma perte.
Alors que j'étais dans ce moment de réflexion, mon téléphone sonna. En voyant son nom, s'afficher ma respiration s'accéléra.
_ Al... Commençai-je, mais je ne pus terminer en entendant des cris de douleur
_ le temps est compté Fabiana, c'est à cause de ta curiosité qu'elle endure tout cela. Es-tu aussi cruelle pour la laisser mourir par ta faute ? il ne te reste qu'une journée, son sort est entre tes mains... Et celui de tes êtres cher aussi, d'ailleurs Camille avait l'air assez soucieuse au lycée aujourd'hui.
Il raccrocha et je mis mon visage entre mes mains avant de fondre en larmes. Je ne pouvais pas mettre ni Camille ni ma mère en danger par ma faute. J'étais la seule responsable... Mais j'avais tellement peur de ce qui pouvait m'arriver une fois entre ses mains.
......
C'était avec des larmes dans les yeux que je posais les deux lettres sur le lit, l'une était adressé à Carole, car malgré le fait que je n'étais pas une fille facile elle avait su me rendre à l'aise malgré les problèmes qu'elle vivait dans son foyer. Et la deuxième à ma mère, je ne savais pas si j'allais lui revoir un jour, mais je voulais vraiment qu'elle sache que j'étais vraiment désolé pour tous ces moments de tristesse qu'elle avait passé par ma faute.
Alors que tout le monde était endormi, je sortis de la maison et me rendis au point de rencontre. En voyant la voiture de Damon se garer tout mon corps se mit à trembler, quand il descendit de la voiture et me fit un sourire diabolique, je compris que je n'avais pas été très maligne. Alors je voulus m'enfuir, mais les choses se passèrent tellement vite, que je fus choqué en me retrouvant dans sa voiture attaché comme une moins-que-rien. J'avais été stupide de ne pas écouter ma mère. Elle avait pourtant raison quand elle me disait de ne pas traîner avec lui, pourtant Camille me l'avait aussi déconseillé, mais je ne voulais rien écouter. Me voici entraîné dans une affaire dont je n'en sortirais peut-être pas vivante juste à cause de mon complexe pour l'argent, plus il se rapprochait de chez lui, plus les larmes sur mon visage augmentaient... Si seulement je pouvais sortir de cette histoire vivante, je ferai tout pour me faire racheter auprès de ma mère et pour vivre une vie meilleure.
Point de vue Murielle
Allongé sur mon lit, je méditais sur ma bible. Plus je la lisais quotidiennement plus je me rendais compte à quel point elle pouvait être un réconfort et une énorme source de réponse aux situations par lesquels l'on pouvait passer et je me rendais aussi compte à quel point Dieu était merveilleux à quel point il nous aimait. Si j'avais réellement connu Dieu dans mon enfance, je ne pensais pas que je serais passé par toutes ces choses. J'espérais de tout cœur que Fabiana laissera Dieu faire parti de sa vie très tôt et ne fera pas la même erreur que moi.
D'ailleurs, en parlant de Fabiana, son téléphone était indisponible hier et je n'avais pas pu lui joindre. Après avoir terminé ma méditation, j'essayai de l'appeler, mais en vain alors j'appelai Carole. Elle me fit comprendre qu'elle n'avait pas eu le temps de discuter avec elle depuis hier et qu'elle était sorti assez tôt, mais dès qu'elle renterait, elle me rappela pour que je discute avec ma fille, ce qui me convenait largement.
Quelques minutes après l'appel avec Carole, je reçus l'appel de Camille l'amie de Fabiana ce qui me surpris un peu.
_ Allô Camille...
_ Bonjour madame sourdril comment allez-vous ? C'était juste pour vous demander des nouvelles de Fabiana, car j'essayai de l'appeler, mais son téléphone ne passe pas et je m'inquiète énormément.
Effectivement, dans sa voix, je ressentais de l'inquiétude. Ce qui me mit légèrement mal à l'aise
_ je n'ai pas non plus de ses nouvelles, mais.... Commençai-je
_ vous deviez passer la voir, j'ai un mauvais présentement madame, dit-elle la voix tremblante
Son attitude me mit aussitôt dans un état second alors je me pressai de lui dire :
_ d'accord ne t'inquiètes, elle va bien, mais je m'en vais quand même de suite la voir... Dès que j'arrive, je te passerai le téléphone pour que tu sois plus tranquille, mais ne t'inquiète pas elle va bien.
Après cela, je raccrochais et allai directement chez Carole, mais je lui fis savoir que j'étais en route alors elle m'indiqua où les clés étaient cachées. Quand j'arrivai à destination par la grâce de Dieu, je trouvai les clés sans aucune difficulté.
_ Fabiana!!
Mais je n'eus aucune réponse, alors j'allai dans sa chambre et trouvai celle-ci vide.
_ Fabiana, criai-je en sentant la panique monter en moi
Je sortais de la chambre et hurlai son nom en passant dans toutes les pièces de la maison. Désespéré et au bord de la panique, j'allais de nouveau dans sa chambre et la cherchai dans la salle de bain, mais rien en sortant de celle-ci j'aperçu deux lettres poser sur le lit. J'eus du recul avant de me rapprocher du lit et de les saisir. Sur l'une, était marqué "Carole" et sur l'autre "maman."
_ Fabiana qu'as tu encore fais, laissai-je échappé désespérément alors que j'ouvrai la lettre qui m'était destiné.
_______________________________
Si vous avez aimé ce chapitre, faites le moi savoir. Vous avez gratuitement accès à cette histoire qui me prends du temps pour écrire alors la moindre des choses pour m'encourager ce serait de ne pas jouer les lecteurs fantômes😂.
N'oubliez donc pas de voter et de laisser des commentaires.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro