Point de vue Murielle

Dring

Ce fut en sursaut que je me réveillai sur le bruit de mon téléphone.

« Qui peut m'appeler à une heure aussi tardive, me dis je en voyant deux heures et demi s'afficher sur l'horloge, grognai-je »

Je m'étirais négligemment tout en baillant avant d'attraper mon téléphone sur mon chevet du lit. En voyant le nom de ma fille s'affichait l'inquiétude me saisit soudainement et je ne pris même pas deux secondes  pour décrocher.

_ Allô ma...ma...maman...je...tu-t-tu dois vite...Venir, bégaya Fabiana en larmes

_ Allo fabi ? Que se passe-t-il? Pourquoi pleures-tu ?

Alors, elle se mit à m'expliquer... Enfin à essayé de m'expliquer ce qui n'était pas une tache facile parce qu'elle n'arrivait pas à terminer ses phrases sans sanglots et celles-ci se mélangeaient les unes aux autres, conséquences je ne comprenais absolument rien mais mon inquiétude quand a elle ne cherchait même pas à comprendre car plus elle disait un mots plus je sentais que mon cœur allait lâché.

_ je ne comprends pas ce que tu me dis Fabiana calme toi et explique moi clairement ce qui se passe, calme moi...explique moi....

Elle prit alors une minute pour reprendre ses esprits pendant que moi mon cœur battait comme pas possible, après s'être calmé, elle reprit la parole calmement, mais en ayant toujours des sanglots :

_ je ne sais pas ce qui s'est passé, mais je dormais et j'ai entendu des bruits alors je suis sorti et j'ai trouvé Carole au sol en train de pleurer. Au début ça ne m'inquiéta pas plus que ça, mais ensuite, j'ai vu son front saigné. J'ai donc commencé à m'inquiéter, je lui ai demandé ce qu'elle avait, mais elle était incapable de me répondre ensuite elle a commencé à se tenir la tête et quelques secondes plus-tard elle s'est évanoui...

_ elle s'est quoi ?!!

_ j'ai appelé les ambulances, ils ont dit qu'ils arrivent, mais là elle ne cesse de saigner et elle est toujours évanoui. J'ai essayé de réveiller son mari, mais c'est peine perdue il est profondément endormi... Je ne sais pas quoi faire maman, j'ai peur, je t'en prie viens ...

_ j'arrive!!

Il ne me fallut même pas deux secondes avant de sortir de l'église. Quand j'arrivai chez eux, je vis l'ambulance dehors. Je me précipitai vers eux et vu Fabiana complètement terrifié, je la prie dans mes bras.

_ ma princesse ça va aller...

Après avoir réussi à la calmer, j'allai prendre des informations et l'on me dit qu'elle avait reçu un choc au niveau de la tête ce qui avait causé son saignement et elle avait perdu trop de sang raison pour laquelle elle avait perdu connaissance. Il avait donc décider de la transférer à l'hôpital , pendant ce temps, j'allai dans la maison pour chercher Carle et je le trouvai profondément endormi dans leur chambre. Je me tournai vers Fabiana et lui demanda:

_ C'est lui qui a causé cela ?

_ Je n'ai pas suivi la scène, mais je pense que oui, car ils se sont violemment disputés , chuchota t-elle

Suite à sa réponse, une immense colère m'envahit ce qui me poussa à le regardai avec un tel mépris avant de finalement me rendre à l'hôpital accompagné de ma Fabiana.

Quatre heures de temps après notre arrivée le docteur nous annonça qu'elle venait de se réveiller alors nous nous précipitions dans la chambre où elle se trouvait. Quand elle nous vit elle nous sourit faiblement.

_ je ne me rappelle pas tellement de ce qui s'est passé, mais je sais que tu as été à mes côtés Fabiana, je t'en remercie ma puce et désolé pour ce que tu as eu à voir ....

_ ce n'est rien tata, répondit Fabiana la voix presque cassée

_ Tata ? Tu ne m'appelles plus Carole ? C'est agréable ...

_ que s'est-il passé Carole ?

_ je...Rien de bien grave je suis juste tombé

_ ce n'est pas vrai, protesta Fabiana

Je demandai à Fabiana de nous laisser seules. Quand elle sortit de la pièce, je portais avec insistance mon regard vers le sien et lui dit :

_ pourquoi ?

Elle fondit aussitôt en larmes et il me fallut plus de 10 minutes avant de pouvoir la calmer. Quand elle reprit ses esprits, elle me raconta tout et la colère que j'avais envers Carle s'intensifia. Comment pouvait-on être aussi cruelle en vers une femme que l'on était censé aimer . Je me demandais même s'il l'aimait vraiment.... Mais cela, je préférais le garder pour moi alors j'essayai de la réconforter du mieux que je pouvais jusqu'à ce que le docteur ne fasse son apparition das la salle me demandant de la laisser se reposer. Elle pourra sortir dans la soirée et j'avais donc conclus que je viendrais la chercher.
En sortant de la salle, j'aperçu Fabiana assise dans les couloirs qui somnolait. Je la réveillai et lui dis que je la ramenai chez Carole , elle protesta disant qu'elle ne voulait pas retourner là-bas et qu'elle voulait rentrer avec moi, mais je lui fis comprendre que les choses étaient plus compliqués que ça. Alors elle finit par comprendre qu'elle n'avait pas le choix et me bouda pendant tout le trajet.

Arrivée à destination, elle alla dans la chambre sans m'adresser un seul mot, au moment où je m'apprêtais à partir, j'entendis la voix de Carle.

_ Carole!!

_ elle n'est pas là, répondis-je en le rejoignant dans le couloir

_ Murielle !! Bonjour, comment vas-tu ? Comment ça elle n'est pas là ? Où est-elle ?

Je ne me gênai pas de le dévisager et il le remarqua vite et me dit :

_ que se passe t-il ? Pourquoi me dévisages-tu de la sorte ? Et où est Carole ?!

_ Carole est à l'hôpital hospitalisé...

Compte tenu de l'expression qu'il avait sur le visage, je déduisis qu'il n'avait plus ses souvenirs alors je pris un grand plaisir de le lui rafraîchir. Quand je terminai de parler, il mit ses mains sur son visage et répéter en boucle : non ! Non ! Non ! Non ! Pendant une minute, je me sentis coupable, car mon intention était de me montrer à quel, c'était odieux ce qu'il avait eut à faire à sa femme, mais sa réaction montrait réellement qu'il était mal, mais je repris vite mes esprits en pensant à ma meilleure amie qui était allongée sur ce lit d'hôpital et toute compassion disparue en un fragment de secondes.

Alors mon expression resta insensible face à lui, il leva le visage vers moi et me dit :

_ Murielle, je sais que nous nous connaissons pas depuis longtemps, mais crois moi que j'aime réellement Carole, je n'arrive pas à croire que j'ai pu lui faire une telle chose....

_ Pourtant ton attitude envers elle ces derniers temps ne prouve pas cela... Tu la rabaissais constamment, tu penses que c'est normal de prétendre aimer sa femme et de lui rappeler tous les jours qu'elle est stérile et de la traiter de bonne à rien ? De la menacer d'aller voir ailleurs ? Qu'est-ce qui se passe Carle ? pourquoi te comportes-tu de la sorte ?

Il souffla avant de baisser la tête, il resta dans cette position pendant environ une minute avant de relever les yeux et de me dire d'un ton tellement triste :

_ je sais que je lui fais du mal, mais je n'ai pas tellement le choix, car la pression que je la donne, je la reçois de ma famille. Je suis le fils unique de ma mère, elle est très malade à tel point qu'elle pense que son temps est proche, elle m'a fait promettre qu'avant de partir elle voudrait voir son petit-fils ou sa petite fille. Ma mère ignore le fait que Carole soit stérile, car si elle l'apprend elle voudrait même me faire divorcer quelque chose que je ne ferai pas, mais ma mère a tellement fais pour moi que la dernière chose que je voudrais, ce serait de la décevoir. C'est cette pression qui me rend de plus en plus nerveux de plus hier, je me suis enivré comme jamais auparavant, car les médecins m'ont appris que son état était encore plus critique.

Pendant qu'il parlait, j'aperçus une larme qui coula de son œil, mais il se pressa de vite l'essuyer, ça me fit tellement de la peine. Les hommes pouvaient certes se montrer forts face à certaines situations, mais ils restaient des êtres humains ayant des sentiments.

_Je suis vraiment désolé pour ta mère mais tu sais que Carole n'y est pour rien dans cette situation. Si tu ne veux pas perdre les deux femmes que tu aimes le plus tu devrais te ressaisir et parler sérieusement à Carole, car après ce que tu as eu à faire elle mérite tes sincères excuses. Je sais que la foi qu'à Carole et toi n'est pas la même, mais je peux juste te dire de faire confiance à Dieu. Crois juste, laisse le juste une chance de te montrer qu'il vous aime réellement...

_ je sais qu'ils nous aiment, dit-il sincèrement

_ Alors fais lui confiance ... Je dois y aller, je sais que tu auras envie d'aller voir Carole, mais laisse lui le temps de se reposer, ce soir, j'irai la chercher et je la ramènerai vous aurez alors tout le temps de discuter, lui dis-je en me levant.

Il me raccompagna alors jusqu'à la porte et je le fis comprendre que Fabiana restera encore un moment avec eux. Au moment où je me retournai pour m'en aller, il me dit :

_ merci infiniment ....

_ ce n'est rien, le répondis-je avant de m'en aller

Pendant le chemin du retour, je ne pouvais m'empêcher de laisser des larmes coulées, car le fait que Carle est parlé de sa mère cela me fit penser à la mienne. Cette femme tellement forte qui avait tout fais pour me donner une éducation si décente, mais que j'avais finalement déçu. Quand j'y repensais la seule que j'avais envie de faire, était de me jeter d'un pont et d'en finir, car cela faisait 16 ans que je n'avais toujours pas de nouvelle de ma mère. J'avais abandonné l'être qui m'était le plus cher à cause d'un homme qui lui par la suite m'avait aussi abandonné. La haine que je ressentais pour Franck était si grande.

Point de vue Steve

Je fis quelques nerveusement dans la pièce avant de reporter mon attention sur Brad qui lui était assis négligemment sur le canapé.

_ que proposes-tu, lui demandai-je

_ j'en sais rien, laissa-t'il échappé avant de porter sa cigarette vers sa bouche

_ Décidément, il n'y a que des muscles en toi, pestai-je

Nous venons d'apprendre qu'énormément de soupçons se tournaient vers cet officier et cela pourrait nous créer plein d'ennuis. Apparemment cet idiot se montraient beaucoup trop insensible face aux plaintes et cela avait fait naître la fureur de certains parents.

_ Informe toi un peu plus pour savoir si l'ampleur que prend cette histoires... Si nous devons agir!

_ Ok...euh concernant l'offre de l'acheteur inconnu, je ne pense pas que ce serait une bonne idée !

_ pourquoi ? C'est une bonne offre, je pense, je vais enfin me débarrasser de Louisa, répondis-je m'asseyant

_ on ne sait rien sur lui... De plus, il demande deux filles, nous n'avons que Louisa pour le moment...

Je me servis un verre d'alcool et le l'avala d'un coup sec, nous n'avions pas que Louisa, car dans peu de temps, Fabiana sera totalement dans mes griffes, ce n'était qu'une question de temps. Il me fallait juste la convaincre d'écrire cette fichue lettre, et j'avais perdu assez de patience pour m'y prendre tendrement.

_ Non dans peu de temps, nous aurons deux filles.

_ et même si nous les avions nous ne connaissons rien de cet acheteur de plus il y a des rumeurs disant que...

_ je m'en fiche moi des rumeurs, il fait d'elle ce qu'il veut tant que j'aie mon argent.

Il soupira bruyamment et me dévisagea avant de se lever brutalement :

_ je veux garder Louisa, me dit-il

Je le regardai pendant quelques instants avant de pouffer de rire face à cette expression sérieuse sur son visage. Donc ce con était tombé amoureux de cette fille ? Quel le genre de brute tombait amoureux de sa victime ?

_ Non, lui répondis simplement en me calmant

_ je te payerai... La somme que voudra donner cet inconnu.

_ Brad ne soit pas con. Si papa t'écoutait, il te donnerait une bonne correction pour t'être adoucis face à une femme.

_ Facile à dire pour toi... Je ne suis pas aussi indifférent que toi !

_ qu'a t'elle fait à ton cerveau, tu oublies les principes de papa et ce n'est pas bon du tout... Je vais réfléchir, mais en attendant fais ce que je t'ai demandé!!

Sur ce, il quitta la maison. Je rigolai en repensant à la scène qui venait de se passer, Louisa avait réussi à avoir entre ses mains mon idiot de petit frère. Ce n'était pas si étonnant que ça, malheureusement pour ce cher Brad, il en était hors de question que Louisa lui appartienne ni même qu'elle soit en liberté. Elle avait créé assez de problèmes pour qu'elle traîne encore autour de moi, il lui fallait partir loin très loin de moi et ce client anonyme se trouvant à l'autre bout du monde était le client parfait.

Suite...