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V-RETROUVAILLES A WEMBLEY

J'escalade en hâte les dernières marches qui mènent au stade et montre mon badge au vigile. Je jete un œil à ma montre et je constate que je suis en retard. Martin doit déjà être sur place et il va être furieux contre moi. C'est aujourd'hui le premier jour de répétition pour le Simulation Theory Tour avec le groupe et Martin tenait à ce que l'on soit irréprochable.

Juste après l'entrevue avec Muse il y a de ça deux mois, il s'était  déjà emporté contre moi :

- Mais qu'est ce qui t'a pris de te comporter de cette façon tout à l'heure, Anna ?! Tu voulais ce job ou pas ?

- Bien sûr que je le voulais, mais on l'a eu, non ?

- Ne te moque pas de moi, tu crois que je n'ai pas remarqué ton petit manège lorsque le chanteur nous a rejoint ? Tu te cherches un petit copain chez les rockstars maintenant ?

Il avait lâché la dernière phrase avec dédain. Je sais pourquoi il était si furax contre moi. Notre « crédibilité » n'était pas la seule raison. Au-delà de ça, Martin se sentait insulté. Je me souviens de notre première rencontre quelques jours avant le départ pour Londres. Il m'avait proposé de prendre un verre après le briefing avec notre agent. Nous avions passé un bon moment dans ce café à parler de nos vies. Puis il m'avait reconduit jusque chez moi en voiture, et avait cherché à m'embrasser. Je l'avais repoussé gentiment, en prétextant que je sortais juste d'une relation difficile. Bien sûr j'avais menti, et sorti la première excuse pour le décourager. La vérité est que je n'ai pas envie d'une nouvelle relation. Enfin ... sauf avec Matthew bien sûr. A la différence qu'il s'agit là juste d'un rêve, pas de la vraie vie ... On ne souffre pas avec un fantasme, n'est-ce pas ? A mes yeux, c'est tout ce qui compte à présent, ne plus jamais souffrir à cause d'un homme.

Martin a été très gentleman après cet épisode, pas de gêne entre nous. Mais après l'entretien avec Muse, il a dû se sentir blessé de me voir faire les yeux doux à un autre homme peu après avoir été lui-même éconduit. Je ne peux pas lui en vouloir à vrai dire, j'ai dû passer pour une opportuniste, vu les circonstances.

Par la suite, alors que nous avons commencé à travailler nos chorégraphies en France en vue de les présenter au groupe, les échanges étaient froids. Martin restait très pro pendant le travail, mais en dehors il avait un comportement méprisant et je crois même qu'il ne raterait pas l'occasion de me faire du tort. Je devais rester vigilante.

Martin et moi sommes revenus à Londres hier par le vol du soir. En arrivant à l'hôtel, Martin a demandé au room service de lui monter son dîner en prétextant la fatigue. J'ai donc dîné seule au restaurant de l'hôtel avec encore ce sentiment de vide. J'aurais pu construire une amitié avec l'unique compatriote français du Tour, ce qui aurait atténué le stress que je ressens à l'idée de voyager avec un staff de parfaits inconnus. Je me suis rarement sentie aussi déracinée que maintenant. Je pense avec tristesse à ma fille, elle me manque déjà. La solitude allait une fois encore être ma compagne de route.

Je me souviens m'être réveillée en sursaut ce matin en réalisant que le réveil de mon téléphone n'avait pas fonctionné. 'Shit !' Puis au moment de laisser ma clef à l'accueil de l'hôtel, j'ai appris que Martin n'avait pas pris la peine de m'attendre et qu'il avait sauté dans le premier taxi pour retrouver le groupe.

Je soupire en pénétrant dans l'enceinte du stade. Aujourd'hui est un grand jour, je vais travailler avec mon groupe favori, - et accessoirement, je vais le revoir-. A cette pensée, j'ai le cœur plus léger.

Je traverse rapidement le grand hall et me dirige vers les gradins.

En haut des tribunes, je m'arrête un instant pour embrasser du regard la grande scène déjà installée pour les répétitions. Les techniciens s'affairent et la mise en place est presque terminée. C'est impressionnant. Le stade est immense et j'ai la gorge nouée à l'idée de jouer devant tant de monde dans quelques jours pour le premier concert. 'Dépêche-toi Anna, on doit t'attendre'. Je me précipite vers l'escalier en sentant mes joues s'échauffer. A l'évocation de ce 'on', le visage de Matthew m'est apparu immédiatement en tête.

Je dégringole enfin la dernière volée de marches, et sans reprendre mon souffle je commence à contourner en hâte une grande structure métallique pour me diriger vers la scène. Mais quand j'arrive juste à l'angle de l'assemblage, j'aperçois trop tard une silhouette qui surgit et un grand choc me stoppe net dans ma course. Je me retrouve au sol, un peu sonnée ...

- Ouch ! Vous ne pouvez pas faire attention ?! Je râle en français.

- Fu## !! What the hell ...

Soudain le sang quitte mon visage. 'Cette voix ...'. Je lève les yeux. 'C'est Matthew, bordel'. Il me surplombe et se frictionne le crâne, les sourcils froncés. Puis il écarquille les yeux en me reconnaissant :

- Oh Anna ! It's you ! I'm so sorry, you're okay ?

Il se précipite pour m'aider à me relever et en un instant je me retrouve à sa hauteur, son bras me soutenant. Je rougis violemment à son contact et m'éloigne de lui.

- Sorry, c'est moi, je...je courais beaucoup trop vite je crois, ma voix s'éteint sur les derniers mots.

Il rit doucement en m'observant puis s'approche à nouveau et me prend fermement par le coude.

- Viens, je t'emmène avec moi. Allons chercher des glaçons pour ta bosse.

- Ma bosse ? En effet, en passant la main, je sens un gonflement douloureux sur le côté du front.

- Tu t'étais perdue ? J'ai commencé à m'inquiéter, quand je ne t'ai pas vu arriver avec ton ami et il est resté assez évasif.

- Hem ... non, j'étais en retard ce matin et je ... lui ai dit de ne pas m'attendre.

J'omets d'entrer dans les détails, je préfère taire notre mésentente. Nous entrons dans un local en contrebas d'une tribune et Matthew m'entraine dans un dédale de couloirs. En chemin nous croisons plusieurs employés du stade mais pas de Dom, Chris ou Martin en vue. Il me fait entrer dans une pièce qui ressemble à une infirmerie, et je m'assied sur une couchette. Il sort un instant, puis revient avec une serviette remplie de glaçons qu'il a dû récupérer non loin. Il prend place à mes côtés et applique doucement la serviette sur mon front. Je frissonne au contact.

- Je suis vraiment désolée pour mon retard, ... et pour t'être rentrée dedans aussi.

Il ne répond pas mais je le vois sourire, il est si proche maintenant.

- Où sont les autres ? Je demande, bien qu'intérieurement je ne voudrais pour rien au monde les voir arriver.

- Nous allons les retrouver bientôt ... Dès que ton crâne aura dégonflé un peu ! Ajoute-t-il doucement en riant.

Je ris avec lui. Il est si gentil, j'en suis toute émue. Je ne suis plus habituée à de telles attentions. Ces dernières années, j'ai appris à me débrouiller seule et c'est plutôt moi qui cajole ma fille quand elle a mal. Je sais que ce moment d'intimité inopiné avec Matthew va être rompu d'une minute à l'autre. Alors même si une petite voix intérieure me met en garde, sur une impulsion je me presse doucement contre lui et je savoure cette étreinte comme si c'était la dernière.

                                                         *****

Je n'ose plus bouger. Elle vient de se blottir contre moi et je ne m'y attendais pas du tout. Je la sens se détendre, tandis qu'une douce chaleur m'envahit. Elle est si proche, en penchant la tête je peux sentir la caresse de ses cheveux sur ma joue. Je frémis, encore cette sensation troublante au fond de moi... En même temps, j'entends une alarme qui résonne dans ma tête tandis que je franchis peu à peu la « ligne » - vous savez, celle que l'on se trace inconsciemment quand on est engagé à quelqu'un. Malgré cela, j'ai une envie irrésistible de la serrer fort contre moi, de goûter sa ...

La « ligne ». Elle. Que dirait ma fiancée si elle me voyait à présent ? Mon estomac se contracte et le feu intérieur s'éteint brusquement. Je me sépare d'Anna doucement. Je ne veux pas la brusquer, mais il faut que je m'éloigne d'elle. Ou je vais finir par faire une bêtise.

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