
Chapitre 9
Une éclat de lumière passe sous la fenêtre, une voiture qui disparaît dans l'obscurité.
Les lampadaires éclairent faiblement la rue, cette nuit, la lune est cachée sous une couche de nuage aussi épaisse que celle qui s'échappe de ma bouche avec son odeur âcre et amer.
Assise, les pieds se balançant dans le vide au-dessus de la ville, j'ai peur du noir, j'ai toujours eu peur du noir, pourtant je suis amoureuse de la nuit, la nuit est mon moment de vie.
Ma couleur préférée ?
Bleu roi, la couleur du crépuscule car à ce moment là de la journée, c'est comme si le temps s'arrête, comme si tout est possible, éternel, c'est la liaison entre le jour, maudite scène de mon calvaire quotidien, sur laquelle je joue un rôle non voulu, dans cette pièce non voulue, avec ce masque qui sourit et la nuit, veilleuse de mes insomnies et cauchemars, confidente de mes pleurs et crises, ce moment obscurement clair où je suis mise à nue.
J'aime la nuit autant que je la déteste ainsi que ma vie et moi - même et malgré ma peur du noir, c'est la nuit qui est mienne.
Un nouveau nuage s'échappe tel un fantôme de mes lèvres figées, elles doive't certainement être bleues tant j'ai froid.
Je n'arrive pas à dormir, depuis plusieurs jours à vrai dire mais cette nuit je n'arrive même pas à resté couchée.
C'est fou de penser autant à une fille qu'on ne connaît que depuis deux mois, une amie proche qui nous obsède.
Laura
Son nom dans ma tête se confond en un écho de pensées, si belle, si intelligente, si....tout en fait.
Avec elle rien n'est pareille, quand je suis avec Sonya on rigole, on parle de shopping, du lycée et tout ça, avec Laura, on s'éteint juste et on ne bouge plus ou parlant par moment, on lit, on cuisine ensemble, c'est calme, comme si les mots étaient de trop et que le silence muet nous contais la vie et le bonheur de vive voix.
Elle est très tactile, ce genre de choses me mettent mal à l'aise mais pas avec elle, c'est si agréable, je pourrais y passer ma vie je crois.
C'est normal d'être si proche? De penser autant à cette personne magnifique?
Juste une amitié fusionnelle je pense. .
J'ai revu Ankha deux fois depuis notre rencontré, il est tellement sympas, la dernière fois, il sortait de la bibliothèque, il a un an de plus que moi et étudie L'histoire Économique du Monde, il est sympas, je ne vois pas pourquoi maman m'a toujours interdit de parler aux inconnus.
Mon téléphone vibre et je l'attrape machinalement regardant l'expéditeur, inconsciemment mon sourire apparaît en voyant le nom de mon ange blond.
"Tu viens toujours demain après midi!?"
Je tappe vite fait ma réponse et l'envoie, Laura ne tarde pas à répondre peu après.
"Cool!j'ai tellement hâte! Je vais me coucher, à demain je t'aime <3 <3"
Je sourit et lui répond un "bonne nuit" suivi des derniers mots de son messages.
C'est devenu comme une habitude entre Laura et moi de s'envoyer des "je t'aime" comme cela.
Je soupire en reposant mon téléphone et appui ma tête contre le volet, observant la rue, il y a un silence qui résonne assourdissant à ma tête, et un léger mal de ventre me prends.
Mes pensées sont basées sur elle, rien qu'elle et Ankha parfois.
Et la petite voix qui me cri à chaque fois que je la vois ou rougis.
T'es amoureuse d'une fille
C'est faux, je le sais ça, j'aime les garçons, c'est juste fusionnel.
Mais cette voix m'agace, car au fond de mon être, une autre voix me murmure
Et si c'était vrai?
Être homo c'est mal! C'est ce que me disait maman, selon elle c'est juste une histoire de sexe, de conquête rien de sérieux.
Elle n'est pas homophobes d'après elle car elle ne milite pas contre le mariage pour tous.
Faut que je change mes pensées, et si j'appelais Ankha ?
J'attrape mon téléphone et composé son numéro acqueri la dernière fois que je l'ai vu, son répondeur me répond immédiatement et je soupire avant d'allumer une nouvelle cigarette, l'odeur brute et empoisonnée du tabac et de la nicotine brûlant mes narines et mes poumons gelés par l'air glacial.
La fumée tue mes pensées plusieurs instants me laissant dans un état zombifiant pourtant c'est juste de la nicotine, rien que ça.
Le mendiant du bas de la rue à disparu, mort de froid?de faim? Peut être à t'il trouve l'argent. Peut être à t'il refait sa vie.
Peut être qu'il est parti..
Peut être qu'il n'a jamais été la, que c'est un mirage qui s'est envolé.
Un idiot complètement déchiré titube dans la ruelle des ténèbres se tenant aux parpaings de l'immeuble détérioré et tagué, il s'arrête quelques instants avant de laisser couler le flots et amer mélange d'alcool, de drogue et de peine qu'il ne peux contenir dans son estomac.
Il ressemble à un père de famille, une cravate dénouée, une chemise mal remise et sale, un pantalon et des chaussures tachés de son propre vomi, des cheveux que je devine brun mal recoiffés, gras, les joues mal rasés, et une barbe naissante.
Les épaules tremblantes, l'homme pleure, des sanglots rauques et quelques lamentations dans la nuit calme, je toussote ma gorge enrouée à cause du froid et de la fumée malodorante de la cigarette.
J'écrase mon mégot et relève les yeux vers l'homme qui a présent me regarde.
Grillée , toi qui voulait être discrète.
Ses yeux sont luisants, humides, il gratte nerveusement sa barbe et sort son porte monnaie.
-V.Vous êtes cha...char..mantes mademoiselle, c..combien pour me faire ou..oublier le quoti. ..dien?
Je rêve où il m'a prise pour une salope?!
Je regarde comme une idiote si il s'adresse à moi, avant de descendre mon regard sur mes habits, juste un t-shirt de rock et les cheveux lâchés, je repose mon regard vers l'homme navrée qui me regarde toujours l'air suppliant, son porte feuille tendu en ma direction.
Doucement je hoche la tête négativement.
-J..Juste parler. .mademoiselle. ..alors..
Il ne semble pas attendre de réponse car il s'assied sur le sol que je devine froid et sale, au même endroit que le clochard du coin de la rue.
-J...Je fait n'imp..porte quoi, je vais tout perdre.
Il prend sa tête dans ses mains, se tirant les cheveux dans un geste de désespoir.
-Tu sais gamine, j'avais une belle vie, un poste haut...dans la société, une femme et deux fils magnifique, mais elle est arrivée, elle était belle elle était séduisante ma secrétaire, elle était comme ma femme avant notre mariage, avant nos enfants, le travail est devenu plus dur.
Il s'arrête pour respirer l'air apeuré.
-Je l'ai trompee...mais quand je suis rentré ce soir là, j'ai pas réussi..je suis allé dans ce bar Gamine, pour noyer mon chagrin, quand je suis rentré ce soir la, je....j'étais déchiré...pas comme maintenant...JE SUIS PAS BOURRÉ EINH!? Elle a deviné et ses doutes se sont accentués lorsqu'elle a retiré ma chemise, cette nuit la...
Il ferme les yeux en grimaçant de douleur comme si le souvenir lui dibnaut une migraine similaire à un feu immense de neurones calcinés.
-Cette nuit la il y a eu beaucoup de pleurs, puis elle est partie avec eux.
Il chuchote regardant le ciel devoilant son visage martyr.
-Elle est partie, elle s'en. ..Est...allée
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