Chapitre 8
Le lundi matin arrive vite, bien trop vite. Le retour au collège se fait avec le moral à zéro et caché au fond de mes chaussures.
Adeline tente en vain de me parler pour s'expliquer mais je ne la laisse pas faire. Lou m'a lâchement abandonnée pour Rose, qui a réussi à rallier Charles à son groupe.
Je suis définitivement seule. Plus personne ne me retient. Rose savait la corde qu'il fallait tirer pour me briser. Je me répète que ce n'est que mon esprit, que c'est impossible mais rien à faire, quoi que je fasse, cette image reste gravée dans mon esprit.
A la sortie des cours, mon ennemie s'approche de moi et chuchote à mon oreille
-C'est Claire, tu es seule, toute seule, à jamais. Espèce de c**nasse !
Les larmes montent à mes yeux, je les retiens comme je peux, en enfonçant mes ongles dans mes paumes et en mordant ma langue aussi fort que possible.
-Je t'ai trouvé un surnom : Gros Vaux !
Ses mots résonnent, un écho insupportable, dans ma tête.
-Gros Vaux !
Je me bouche les oreilles pour ne plus les entendre. Leurs voix, ces deux mots me brisent à chaque répétition.
-Il est Trop Tard, Gros Vaux !!!
C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Je m'effondre à genoux et en larmes. Je suis seule, personne ne peut plus rien faire pour moi. Je suis fichue.
Autrefois, je les entendais se moquer des autres élèves.
Maintenant, je sens ce qu'ils ont ressenti.
Avant, Rose m'aurait protégée de tout cela puisque c'était mon amie.
Désormais, elle enfonce le clou de plus en plus loin.
Personne ne me soutient, je tombe au fond d'un trou sans fin.
Je suis seule... Définitivement !
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