1K je viens voir ça !
Je vous remercie de tout mon cœur !
Comme promis voici la suite de TROP TARD.

MERCI !

Un énorme fracas retentit dans la cour mettant un terme à ma sieste. Je relève la tête en sursautant. Ce bruit était très étrange comme quelque chose que l'on brise. Mon regard se porte vers l'extérieur.

Je n'en crois pas mes yeux, je les cligne plusieurs fois, je les frotte pour être sûre. C'est IMPOSSIBLE ! Je me rapproche un peu plus mon visage de la fenêtre.

Les autres élèves s'agglutinent et commentent ce qu'ils voient. Je n'écoute plus, je suis dans une bulle. Non, c'est un rêve. Je vais me réveiller d'une seconde à l'autre. Je me pince mais rien y fait, la même vision cauchemardesque s'offre à mes yeux.

Je me lève pour sortir de la salle. La surveillante ne me retient pas, elle sait, elle a vu. Et même si elle m'en avait empêchée, je serais sortie. Je descends les escaliers le plus vite possible. Je pousse toutes les personnes qui sont sur mon chemin.

Je m'agenouille à ses côtés et mes larmes coulent en silence. Je veux la prendre dans mes bras comme avant quand j'étais malheureuse et qu'elle me réconfortait. J'essaie de comprendre son acte en vain.

Je remarque les deux mots sur son bras "TROP TARD". Le sang dégouline abondamment, ce qui crée une mare sur le sol. J'en ai la nausée. Son pull blanc préféré est transpercé par un couteau entouré d'une tâche rouge qui s'étend de minutes en minutes.

Au loin j'entends des "pin pon", les pompiers arrivent. Mes sanglots redoublent. Je prends ma sœur dans mes bras avec la plus grande délicatesse, ce qui est surprenant de ma part. Je me fiche de ce que les gens vont penser de moi, je veux juste garder un souvenir d'elle. Sa colonne vertébrale est brisée, je sens des morceaux sous mes doigts qui caressent sa peau. Elle le faisait quand ça n'allait pas.

Chloé ne la verra pas, enfin je l'espère. Je veux lui éviter une vision d'horreur.

On me tire en arrière. Je me débats, je ne veux pas la laisser seule. Je hurle de toute mes forces. Une main se plaque sur ma bouche, je la mords aussi fort que possible. J'ai besoin de libérer toute ma souffrance. Je donne des coups de pieds dans le vide. Un goût métallique arrive dans ma bouche, je crache immédiatement ce liquide : du sang. La personne qui me tient me lâche surprise. Deux surveillants m'attrapent et m'emmènent dans une salle déserte. La porte se ferme derrière moi et j'entends la clé tourner dans la serrure.

Je crie, je hurle et je m'arrache les cordes vocales. Je tambourine sur la porte à m'en faire mal aux poings. Je lance tout ce qui se trouve à ma portée tout en criant.

Je ne sais pas combien de temps s'écoule mais je finis par m'assoupir, épuisée à force de hurler.