Chapitre 10
A l'heure du repas, mon assiette me dégoûte. Habituellement, j'ai plutôt un bon appétit. Je comprends pourquoi quand des "Gros Vaux" résonnent dans ma tête.
Deux mots ont réussi à me couper l'appétit. Je monte dans ma chambre et m'y enferme.
J'enlève mon pull, je vois les plaies encore ouvertes sur mon bras gauche mais n'y prête pas grande attention. Je m'intéresse plus à mon ventre. Il est vrai que j'ai quelques rondeurs mais sans plus.
"Gros Vaux".
Je cligne des yeux et mon reflet me montre une fille énorme : MOI.
Ça me rend malade, j'ai envie de vomir.
J'enfile mon pyjama et vais me coucher pour chasser ces images de mon esprit.
Le lendemain, ma journée se résume a des "Trop tard Gros Vaux". A la cantine, mon repas se constituait d'une salade et d'une pomme. De toute façon, je n'aurais rien avalé d'autre.
La semaine s'écoule de la même façon.
Je ne réagis plus à leurs insultes. Je rentre chez moi et évacue ma douleur par la scarification.
J'ai le bras gauche recouvert de cicatrices et j'ai attaqué le droit. Personne ne l'a remarqué, je porte toujours des manches longues.
Le dîner est le repas le plus dur : je n'échappe pas à mes parents. Au petit déjeuner, ils ont déjà mangé donc je suis seule.
Heureusement, on est en hiver donc c'est soupe de légumes le soir. Et je mange un yaourt nature pour tout dessert.
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