Chapitre 22
- Reine de Beauté ?
- Valdez ?
- J'ai failli m'étouffer avec ma salive à force de lever la tête pour regarder ton palace.
Piper pouffa et commença à monter les quelques marches qui séparaient le groupe de l'entrée. Annabeth était d'accord avec Léo: la villa était un véritable château, de l'extérieur en tous cas elle avait l'air immense. Immaculés à en rendre aveugle les yeux les plus sombres protégés par les plus puissantes lunettes de soleil, les murs s'élevaient à une hauteur d'immeuble newyorkais moyen. Il étaient couverts d'un harmonieux mélange de baies vitrées et de décorations végétales faites de bois peint en blanc.
Annabeth, contrairement à ses amis, n'entra pas et entama de contourner la bâtisse par la droite. Elle parvint à une plage; une dune lui cachait l'océan Pacifique. Elle se retourna pour faire face de nouveau face à la villa.
La maison, tellement grande malgré que Piper ait assuré à la blonde qu'elle ne contenait que trois étages, était orientée de sorte que la façade était en plein soleil. Mais elle n'en ombrageait pas pour autant l'entièreté du sable qui s'étendait de l'autre côté, là où se trouvait Annabeth. En effet, une moitié du terrain seulement bénéficiait de l'obscurité partielle en cette matinée déjà chaude. C'était de ce côté que poussaient quelques agaves et autres végétaux, et même des plantes grasses juste au pied du mur.
Léo déboula sur la terrasse depuis une fenêtre.
- Tu sais, remarqua Annabeth, il y a la baie vitrée un peu à droite, là, derrière toi. La prochaine fois tu pourrais y penser...
- Laisse tomber, il est sous soda, dit Clarisse en ouvrant ladite baie vitrée.
Thalia la rejoignit.
- Dis le nain, tu les as trouvés où tes so... Je veux dire, encore ?! Léo, t'abuses.
- T'inquiète Thatha, je t'en ai laissé ! dit l'hyperactif. Ils sont dans le mini frigo à droite du canapé blanc. Maintenant vous m'excuserez, j'ai un océan à honorer par ma présence.
Puis il fonça comme une fusée - pardon ? une météorite - et disparut derrière la dune. Par la baie cette fois-ci, Piper et Jason en maillot de bain sortirent les bras chargés de nourriture pour le repas de midi, histoire de s'habituer au décalage. Percy les suivait de près, une pile de serviettes pour toute la bande calée sous le bras.
Après s'être changée, Annabeth gravit la dune à leur suite et s'arrêta quelques secondes au sommet, aveuglée par la beauté du cadre mais surtout par les reflets du soleil sur l'eau turquoise. D'un coup, elle se demanda comment elle avait pu tenir ces dernières heures dans la chaleur écrasante. Elle se mit à courir tant bien que mal sur le sol instable et brûlant, dépassant ses amis qui installaient les affaires, et ralentit à peine en arrivant dans l'eau au risque de faire une hydrocution. Le contraste entre l'air et l'eau lui donna le tournis, un délicieux tournis glacé. Elle plongea, nagea aussi loin que possible en apnée et émergea à la surface pour reprendre sa respiration.
Léo attendait que les autres rentrent dans l'eau un peu plus près du bord, en faisant l'étoile. La blonde se détourna de la plage et du soleil pour regarder l'horizon. Là où certains se seraient sentis oppressés et minuscules, elle était apaisée par l'impression d'infini que lui inspirait la la ligne bleue au loin. Elle regarda sous elle, observant les réflexions du soleil en stries lumineuses sur le sable immaculé, cherchant une quelconque symétrie entre deux formes délimitées par lesdites stries - impossible avec ce mouvement perpétuel du léger remous des vagues.
Comme elle était concentrée sur le fond, elle lâcha un cri lorsque des mains lui effleurèrent le dos. C'était bien évidemment Percy, un sourire au lèvre, qui se mit face à elle.
- Alors, tu ne nous rejoins pas ? dit-il en désignant quelques chose derrière l'épaule d'Annabeth, qui se retourna et distingua toute la clique qui les attendait sur le sable. On t'a appelée mais tu étais complètement captivée par l'eau. C'est l'heure du déjeuner. (NDA: ici le repas de midi)
- Oh ! Bien sûr. Eh bien allons-y !
Maintenant qu'elle y pensait, son estomac lui semblait bien vide.
Elle se détourna de Percy mais n'eut pas le temps de commencer à nager pour rejoindre la plage qu'il la retint en posant les deux mains sur sa taille, ayant pied tandis qu'elle devait se maintenir en agitant les deux mains. Mais elle posa tout de même la sienne sur son épaule presque par réflexe.
- Merci pour tout à l'heure, dans l'avion, fit-il d'un air soudain gêné.
- Enfin, c'est normal de t'aider.
Cela l'amusait de voir à quel point le brun paraissait honteux que sa petite amie ait connaissance de sa phobie. Il se pinçait furieusement les lèvres, faisant apparaître une fossette sur sa joue, et lui donnant une sorte de sourire qui rendait ses yeux rieurs. Le soleil et l'eau accentuaient le vert de ses iris, ses cheveux brillants d'eau étaient plus désordonnés que jamais, des gouttes brillantes constellaient ses joues et ses pommettes bronzées. Annabeth rougit subitement.
- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Percy en penchant légèrement la tête.
Tu es beau, fut tentée de répondre la blonde.
Elle eut à peine le temps de comprendre qu'elle avait pensé à voix haute avant qu'un sourire amusé illumine le visage de son petit ami.
- Et toi, tu es sublime.
Il posa doucement ses lèvres, rendues fraîches comme une bouffée d'air par l'océan et salées, sur celles d'Annabeth. Cette dernière soupira à ce contact aussi léger que celui d'une plume. Ils restèrent quelques secondes comme ça, la bouche de l'un effleurant celle de l'autre. La blonde n'aurait pu dire lequel de ce simple baiser ou de l'eau lui donnait la chair de poule. Lentement, Percy commença à bouger ses lèvres contre celles de la jeune femme; leurs langues s'engagèrent dans une danse timide; Annabeth enroula ses jambes autour du bassin de Percy, qui lui agrippa le bas du dos, et leurs bustes s'en retrouvèrent si pressés l'un contre l'autre qu'aucune molécule d'eau ne paraissait pouvoir s'immiscer entre eux.
Annabeth affectait partager quelques minutes comme celles-ci avec Percy. Ils ne s'embrassaient quasiment jamais en public - notamment si Piper ou Léo faisaient partie dudit public -, et leurs moments à tous les deux étaient plutôt rares. Malgré ça ils ne leur manquaient pas, car ainsi chaque baiser leur apparaissait comme une délivrance, un cadeau tant attendu à apprécier de toute leur âme et non pas une habitude.
La peau du brun était brûlante sous les doigts d'Annabeth, qui se serra davantage contre lui bien que la sensation de chaleur soit partagée. Leurs bouches se séparèrent après ce qui leur sembla être une éternité, afin de pouvoir respirer. Leurs fronts étaient collés et leurs souffles très rapides se mêlaient. Annabeth aurait pu rester ainsi des heures entières, seulement...
La voix - trop - bien portante de Clarisse raisonna si fort qu'elle crut sentir ses tympans vibrer:
- Les tourtereaux ! On a la gentillesse de vous attendre mais là c'est un peu fort de café le temps que vous mettez. Alors ramenez vos fesses avant que la nourriture disparaisse et que Piper fasse une overdose de niaiseries... Piper ? Réveille-toi, la séquence "eau de rose" est finie, là, il est temps de passer à "gobons ces paninis avant le crépuscule".
La faim s'invita une fois de plus chez Annabeth. Elle embrassa Percy sur la joue puis gagna le rivage en crawl. Le jeune homme était bien sûr arrivé avant elle, comme elle s'y attendait.
Les paninis furent mangés, les groupes "bain de soleil" et "volley" vite décidés et les deux activités leur prirent une bonne partie de l'après-midi. Au début de soirée, tous se consacrèrent au rangement et à l'installation de leurs affaires puis, comme la villa comportait suffisamment de chambres pour que chacun ait la sienne, la plupart des adolescents se couchèrent de bonne heure tandis qu'Hazel et Annabeth, inspirées, s'acharnaient à noircir les pages de leurs carnets de croquis respectifs et que Thalia, Jason, Léo et Nico, selon leurs dires, testaient les manettes de jeu flambant neuves de la maison McLean. Les six oiseaux de nuit décidèrent d'un commun accord de monter dormir avant minuit; aucun ne dépassa l'heure butoir car le décalage horaire et l'après-midi mouvementé finirent par les rattraper.
Annabeth tomba dans les bras de Morphée le sourire aux lèvres, la tête pleine de bons souvenirs et le bruit agréable du ressac des vagues dansant dans ses oreilles.
***
Voilà, c'est le dernier chapitre prévu avant un bon moment...
Je m'explique. Mon histoire originale Hide to Live est en réécriture plutôt approfondie, alors je mets Trois Petits Mots et ma seconde histoire originale en pause jusqu'à avoir fini la réécriture :)
PS: Un immense merci pour votre soutient quant à mon avancée sur cette fanfiction ❤
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