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La déception

Les jours suivants, je répète mon souvenir encore et encore dans mon esprit. Tout s'éclaircit peu à peu. Je dois avoir une conversation avec Faustine. Nos moments me manquent. Je dois vraiment lui parler et essayer de comprendre ce qui lui arrive. Et je dois lui parler du souvenir.

Je vérifie, comme tous les jours, la boite aux lettres. Il y a un courrier. Je tressaille lorsque je reconnais à nouveau l'écriture de maman sur l'enveloppe, mais la curiosité l'emporte sur toutes mes craintes.

Mes trois pervenches,

J'espère que vous passez de bonnes vacances. Vous avez l'ai en forme. Vous me manquez plus chaque jour. Je n'ai qu'une seule envie: vous rendre visite. Mais je ne peux pas. Pas pour le moment. Je vous écris pour que vous ne m'oubliez pas. J'espère que nous jouerons à nouveau à cache-cache, toutes les quatre. C'était amusant.

Maman

Cette lecture me donne la chair de poule. Je crois que papa a raison. Maman n'est pas claire. J'ai honte d'avoir espéré qu'elle revienne, au fond de moi. Dois-je avertir papa? Non.. Il doit encore rester à Grenoble une semaine. Je ne dois pas l'inquiéter, sinon il reviendrait immédiatement.




Alors que Faustine sort de la maison, je l'intercepte et lui tend la lettre.  

- Je ne comprends pas pourquoi elle ne dit rien de concret. Si elle veut nous voir, qu'est-ce qui l'en empêche? 

Faustine hausse les épaules et me rend la lettre. J'ajoute:

- J'ai l'impression qu'elle nous observe en permanence.

- Je ne pense pas, dit Faustine. Cette lettre ne veut rien dire.

Alors qu'elle tourne les talons, j'attrape son bras:

- Attend. Je te demanderais bien pourquoi tu nous évites, mais je sais que tu ne répondras pas. Sache que tu peux me parler, d'accord?

- Je vais bien, dit-elle. Je suis juste un peu perturbée.

Je la regarde un instant. J'ai presque envie de la croire. Elle part dans la direction opposée.

- Tu as frappé Gaëlle?

Elle s'arrête et se tourne vivement.

- Pardon?

- Je veux dire.. Quand on était petites. Un souvenir m'est revenu. Tu avais frappé Gaëlle, et maman te passait un savon. Tu t'en souviens?

- Non.. Tu dois te tromper.. Je n'ai jamais levé la main sur Gaëlle. Ni sur toi. 

Là aussi, j'aimerais boire ses paroles. Mais je suis sûre de moi. Ce souvenir ne vient pas de nulle part. Je revois la marque sur Gaëlle, bébé. C'est du passé, mais ça a le don de m'enrager:

- Je suis sûre que tu t'en rappelles. 

- Je ne m'en souviens pas. Mais je crois que tu te trompes.

- Mais arrête de nier! Je m'en souviens!

- Olga..

- Qu'est-ce qu'il t'arrive? Tu es bizarre, en ce moment. Je t'ai laissé tranquille jusque là, mais, quand je demande une explication, tu t'enterres dans tes mensonges!

J'en ai assez d'être gentille avec elle, sans lui dire ce que je pense. Je sens mon pouls s'accélérer tandis qu'elle revient sur ses pas.

- Olga, tu te trompes. Je..

- Laisse-moi! Je veux pas t'entendre! J'en ai marre de porter cette famille à bout de bras! Tu m'emmerdes!

Et je pense chaque mot, malheureusement. Je n'en peux plus de jouer l'ainée parfaite. Nous n'avons qu'un an d'écart. Et elle ne fait aucun effort. Je rentre dans la maison et m'allonge. Je ne reconnais pas Faustine. Elle me fait sortir de mes gonds. Gaëlle me rejoint vite. Trop vite.

- Olga? Que se passe-t-il?

- Rien. Laisse- moi, s'il-te-plait. 

J'essaie de me contenir mais je sens que ma colère est toujours là. Gaëlle, n'insiste pas.

- Faustine est partie en pleurs. Tu lui as dit quoi?

- Mais lâche-moi, bon sang! Fous-moi la paix, d'accord?

J'ai crié sur elle aussi. Je vois la déception mêlée à de la surprise dans son regard. Elle sort en toute hâte.

- Attend, Gaëlle.. Je suis désolée...

J'aurais du rester calme, à ce moment-là. Je me suis emportée. Maintenant, elles m'en veulent toutes les deux. 




Je passe la semaine seule, hormis pendant les repas où l'on discute à peine. J'ai rompu quelque chose dans notre relation, à toutes les trois. J'ai rompu notre solidarité. Et je le regrette. J'espère qu'avec du temps, elles me pardonneront. 

Quand papa revient, je suis immédiatement soulagée. Je me sens beaucoup moins seule. Immédiatement, il voit que quelque chose ne va pas. Il m'entraine à l'écart.

- Papa... J'en peux plus.. 

Je fonds dans ses bras. Des larmes ruissèlent sur mes joues. Il caresse ma nuque.

- Je sais, chérie. Je sais. 

- J'ai peur.. Constamment, j'ai peur... Pour nous , pour tata.. 

Je sors tout ce que j'ai sur le cœur. Ce qui concerne maman, Faustine et Gaëlle, tante Elena, mes angoisses et mes pressentiments, mes doutes sur Faustine, mon épuisement depuis qu'il est parti, mon incompréhension face à ces épreuves qui nous foudroient... Et cette impression d'avoir tous les éléments sous les yeux sans les remettre en place et voir la vérité. 

- Je n'en peux plus, papa. Je n'en peux plus...

Il me propose de m'allonger. Je me pose doucement et m'endors, tandis qu'il me promet que tout ira bien. J'aimerais tant y croire. Cette main main qu'il pose sur ma joue me rappelle tante Elena. Si seulement je pouvais la voir..


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