La nuit est installée depuis quelques heures, Christal et Peter sont retournés chez eux dans un silence pesant. La jeune femme voudrait qu'il parle, qu'il se confie, qu'il se libère de toute cette souffrance qu'il s'inflige.

Peter souffre, il a mal, il entend encore et encore le crie de cet enfant appelant sa mère, comme une torture psychologique, comme un virus qui le ronge toujours plus profondément. Le jeune homme connait la souffrance, il a l'habitude malheureusement, oui, il sait que son cœur sera serré et qu'il aura mal quoi qu'il arrive. Et il se dit que c'est bien fait, que sa souffrance n'est rien comparé à ce que doit ressentir le petit.

-"Peter!..." Christal se rapproche et pose sa main sur l'avant-bras du jeune homme, ce geste semble le sortir de ses sombres pensées. Que peut-elle faire pour lui venir en aide?

Peter est assis sur le grand canapé. Les coudes posés sur les genoux, la tête basse. Il regarde à l'extérieur et la pluie tombe fortement, comme un rideau d'eau. Le temps semble aussi sombre et froid que le sentiment qui empoigne le cœur du jeune homme. Que penserait sa tante? ou son oncle? Pourquoi a-t-il tous ses pouvoirs et cette armure dernier cri s'il ne peut même pas sauver une mère. Elle est morte devant les yeux de son enfant. Il est inutile, il ne sert à rien. Il se perd dans les ténèbres de ses souvenirs douloureux quand il sent la tête de la jeune femme se coller sur son dos, elle est juste à ses côtés et le soutient de toutes ses forces, elle est le rayon de soleil qui perce ses ténèbres, la lumière qui le conduit vers l'issue de cette mer de tristesse. Il sent les bras fins de Chris s'enrouler autour de son corps. Il pose ses mains sur ses bras et remercie l'univers d'avoir mis cette femme sur sa route car à chaque embûche que le destin mettra sur son chemin, Christal sera toujours la main tendue qui le sortira des méandres de l'obscurité de son âme. Il l'aime si fort, si profondément qu'il ne pourrait vivre sans elle. 

-"Je t'aime." Murmure le jeune homme, il a besoin qu'elle le sache, il a besoin de lui rappeler qu'il est amoureux d'elle et qu'il ferait tout pour elle. Et il a tout simplement besoin d'elle. Il s'en veut d'être si faible et si dépendant de cette femme mais il se laisse porter par la gentillesse et l'amour infini que cette fille dans ses bras lui donne sans répit. Elle est son oxygène.

-"Et je t'aime aussi." Elle sent ses yeux piquer, les larmes menaçant de tomber. "De tout mon cœur." Elle se faufile comme elle peut pour se retrouver à cheval sur les genoux du jeune homme et ainsi lui faire face, elle doit le voir, l'aider. Il n'a d'autres choix que de s'appuyer sur le dossier et de passer ses bras autour du corps de Christal. Elle pose son front contre celui de Peter et se perd dans ses yeux. 

La jeune femme a réussi à traîner Peter dans leur chambre et dans leur lit, elle a enclenché le ciel étoilé espérant soulager et calmer le jeune homme. Il s'est enfin endormi après une douche chaude. Rien n'est facile quand on est un super héros. Elle espère vraiment que tout s'arrangera avec le temps. Elle reste éveillée un moment afin de veiller sur lui mais le sommeil la gagne et elle finit par s'endormir blottit contre l'homme qui fait battre son cœur. 

Les doux rayons du soleil filtrent à travers les fins rideaux, la lumière douce du jour vient chatouiller le visage de la jeune femme, elle fronce son nez de mécontentement, elle aimerait dormir plus, ses yeux sont toujours fermés. Un petit rire la sort totalement de son sommeil, elle ouvre doucement les yeux et se retrouve nez à nez avec un Peter fraîchement réveillé, ils sont tous deux couché sur le côté, face à face. Il est tellement beau, elle est chanceuse de se réveiller chaque jour de sa vie contre un homme comme lui.

-"Je peux savoir ce qui te fait rire comme ça?" Demande-t-elle dans un murmure.

-"Toi!" Répond Peter. "Tu es si belle le matin! j'adore ta façon de gronder le soleil qui t'embête." 

-"Comment vas-tu?" Cette question il l'a redoute depuis qu'elle est réveillée.

-"Bien..." Souffle-t-il, c'est vrai, il ne va pas si mal finalement. "Mieux qu'hier soir en tout cas." Il prend le temps de réfléchir une seconde et détourne son regard dans le vide. Il revient à lui quand il sent la main de la jeune fille sur sa joue, c'est un contact doux comme une caresse. Il pose sa main sur celle de Christal et la serre doucement. Elle le contemple et lui embrasse le front, il ferme les yeux de contentement. 

La matinée s'écoule et Peter ne retourne à Stark Industrie que cet après-midi, Chris est au téléphone avec son père et Peter se trouve sur la terrasse, l'air frais le soulage de ses maux. Il apaise ses sens. Il se retourne au moment où la jeune fille le rejoint, ils s'enlacent et restent comme ça un moment.

Quand Peter rejoint Tony à Stark Industrie cet après-midi là, le milliardaire a l'air agité, il est au téléphone et semble parler avec colère. Le jeune homme est dans le salon mais voit l'homme dans le labo à travers les panneaux vitrés. Il fait les cent pas. Bruce arrive à cet instant et voyant le milliardaire de l'autre côté, hésite à passer les doubles portes, fait demi-tour et va rejoindre le plus jeune sur le canapé.

-"Bonjour Peter comment vas-tu? Je ...j'ai appris pour hier, je suis désolé..." Le scientifique est assez timide, aborder cet accident le rend mal à l'aise autant que le jeune homme en face de lui.

-"Heu!.. Bonjour Docteur Banner, ça va....Heu ça va! J'ai parlé avec Chris hier et je me sens un peu mieux." Peter ne peut pas regarder le docteur, il est encore un peu chamboulé.

-"Tu sais que tu peux venir me voir quand tu veux pour parler ou même pour m'aider si tu en as envie." Bruce sait ce qu'on ressent quand on souffre à l'intérieur et qu'on se sent seul. 

-" En fait..." Peter hésite une seconde..." Il y a quelques jours, j'ai ressenti un danger en rentrant chez moi, comme ci quelqu'un m'observait mais il n'y avait personne... " Le jeune homme fait une pause et vérifie que Tony est toujours occupé pour ne pas le tenir au courant. "Je voulais savoir si on pouvait se voir un peu plus tard pour faire quelques testes et voir si tout va bien, je ...je n'en ai pas parlé à Christal et à Tony, je ne veux pas qu'ils s'inquiètent pour rien." Le jeune homme regarde le docteur devant lui, il le voit se tortiller les doigts. 

-"Ok, bien tu n'auras qu'à passer demain matin, on verra si on peut faire quelque chose." Le scientifique réfléchi déjà aux testes qu'il fera passer au jeune homme. Le docteur Banner se lève et s'excuse auprès de Peter et s'en va, sans même déposer ce qu'il avait dans les mains pour les déposer dans le labo. L'homme fait demi-tour et donne son bien à Peter.

-"Tu pourras donner ça à Tony, il saura quoi en faire." Dit le docteur puis il se retourne et part. Peter reste statique et debout avec une boîte et tout un tas d'échantillons. Le jeune homme jette un œil dans le carton et voit des tubes avec plusieurs substances différentes dans chacun d'entre eux. Il est toujours dans ses pensées quand Tony sort du labo et semble moins énervé. Etre le mari du PDG de Stark Industrie à aussi ses points négatifs

-"Hé gamin! Comment vas-tu? " Tout le monde s'est passé le mot, c'est vraiment casse pied.

-"Je vais bien, c'est bon." Peter s'énerve un peu mais pourtant Tony n'a fait que poser une simple question alors pour passer de suite à autre chose, il passe le carton au milliardaire. "Le docteur Banner m'a donné ça pour vous." Il lui tend la boîte. 

Tony la saisit et se retourne en criant

-"Bruce a fait quelques recherches avec moi cette nuit, il a essayé de trouver quelque chose pour stopper ses bactéries quand elles sont en action." 

-"Comme un Antibiotique? Demande le plus jeune en suivant le milliardaire dans le labo jusqu'à un établi recouvert de tubes à essais et autres microscopes.

-"On peut dire ça." Le plus âgé prend un tube, y met un morceau de métal et les méchantes bactéries commencent à le ronger. Tony verse le contenu du flacon que Bruce a mis dans la boite et on peut voir le tube se remplir de mousse bleutée, et les microbes se meurent.

-"Wahou! c'est génial." Enfin un moyen d'arrêter ces choses. 

-"Attention, gamin, ce n'est qu'un début, nous n'avons pas encore le moyen de créer ça à grande échelle et nous ne savons toujours pas qui envoie ces choses." 

Peut -être mais c'est au moins un début.