Chapitre 21 : Spider Sens
Deux semaines se sont écoulées depuis l'enterrement de Tessa, le temps est encore froid et la neige tombe toujours sur la belle ville de New York. Nos deux amoureux ont repris le cours de leur vie même si ce n'est pas facile tous les jours.
Peter n'a plus les deux attelles aux poignets, juste des petits pansements et n'a plus la fronde qui lui maintient le bras droit, cependant la blessure est bien plus longue à cicatriser sans sa capacité de guérison rapide, c'est toujours douloureux et son épaule est un peu raide dans certain mouvement, il a encore quelques points de suture et un pansement. Il n'a pas encore retrouvé ses pouvoirs, le docteur Banner et le docteur Jonhson sont confiants cependant. Ils ont dit au jeune homme que les analyses étaient bonnes, la drogue disparaît et va continuer de disparaître jusqu'à ce qu'il n'y ait plus aucune trace dans son sang. Ensuite les Spider Pouvoirs reviendront d'eux mêmes.
-"Et comment ça va se passer?" Demande le jeune homme quand il est assis en face des deux médecins qui se tiennent de l'autre côté du bureau. Ils sont tous trois dans l'aile médicale, dans le cabinet du docteur Jonhson.
-"Et bien..." Répond Bruce en enlevant ses lunettes et les essuyant avec le bas de sa chemise. "Nous en avons discuté avec Tony et il est probable qu'ils se manifestent comme la première fois." Fini le scientifique.
-"Merde!" Souffle le jeune homme. "J'en ai vraiment bavé la première fois. J'ai cru que j'allais mourir tellement j'ai souffert, et je vous parle pas de la fièvre et du reste et je n'étais pas blessé." Peter réfléchit et continu. "Est-ce-que mon épaule guérira en même temps que mes pouvoirs reviendront?"
-"Certainement." Répond l'autre médecin. "Je suis désolé Peter mais vous allez souffrir, c'est inévitable." Elle regarde le dossier qu'elle tient entre les mains. "Le souci c'est que nous ne savons pas quand ni où vos pouvoirs reviendront."
-"De toute façon, je n'ai pas le choix pas vrai?" Demande le jeune homme avec un faux sourire, il sait ce qui l'attend mais ce n'est pas grave, il n'a pas vraiment le choix, il n'est pas maître de son corps. Il garde le moral. Il se dit qu'au moins après ce sera fini et qu'il pourra reprendre sa vie comme avant.
-"Tu es vraiment quelqu'un de bien." Rajoute l'alter-égaux de Hulk. "Tony ne s'est pas trompé quand il me l'a dit." Il sait que ça va détendre l'atmosphère, Peter et lui adore se moquer gentiment du milliardaire. "Il est si sensible." Rajoute le scientifique. Et comme prévu, les deux explosent de rire devant le regard dubitatif du docteur Jonhson qui n'a rien compris.
Quelques jours passent sans aucun changement, la journée s'écoule doucement, Peter a repris le travail, avec un bras qui ne sert presque à rien ce n'est pas simple mais pas impossible, ses poignets ne sont plus trop douloureux et ils guérissent plutôt bien, il peut à nouveau les bouger quelque peu, mais lorsque ses journées de travail sont longues et demandent beaucoup de manutention, la fin de journée venue, il souffre un peu plus. Et ce soir, c'est le cas, il conduit de nouveau, mais ce n'est pas facile et il est fatigué. Il a essayé de récupérer le retard sur les recherches au laboratoire Stark. Il se sent mal, épuisé, courbaturé. Ses poignets sont douloureux, son épaule c'est pire, une migraine s'est installée et ne compte pas partir de sitôt. Cette journée l'a définitivement éreinté. Il arrive enfin au parking souterrain de son immeuble, il récupère ses affaires sur la banquette arrière et claque la porte avant de verrouiller son véhicule. Même la lumière artificielle au plafond le fait souffrir, ce mal de tête est atroce. Il fronce les sourcils et se frotte les yeux avec son pouce et son index. La douleur est intolérable. L'ascenseur arrive à son étage et il a hâte de rejoindre son domicile. L'avantage d'être humain c'est que les analgésiques agissent bien mieux et bien plus rapidement dans l'organisme. Mais les désavantages sont bien plus nombreux.
Quand il pénètre dans son appartement, il est surpris de voir que le ciel étoilé est activé mais ça lui plaît. De plus même s'il n'a plus ses pouvoirs il peut voir que le protocole Spider-Man 010-696 est installé. Christal sait-elle qu'il souffre ce soir ?
Il pose sa veste et son vieux sac à dos plein de dossiers concernant le travail sur le fauteuil de l'entrée. Il avance doucement, sa tête serrée dans un étau, et Christal est là sur le canapé, ses jambes pliées et posées sur le côté, elle travaille sur ses écrits pour son examen, un stylo entre les dents, un cahier sur ses cuisses et un livre qu'elle feuillette posé sur l'accoudoir. Elle l'entend et tourne la tête, et sans qu'il n'ait besoin de lui dire, elle voit bien qu'il n'est pas en forme, il a vraiment une sale mine. Il a vraiment l'air plus qu'épuisé.
-"Hey ! Peter ça va ? T'as vraiment l'air fatigué." Dit-elle en se levant pour mettre sa main sur le front du jeune homme. Il n'a pas de fièvre mais il est tremblant et faible. Elle lui prend le bras et l'aide à se diriger vers le canapé pour qu'il se détende un peu. Une fois assis Peter pose sa tête en arrière et ferme les yeux. Il tend ses jambes devant lui et essai tant bien que mal de faire passer ses maux. Malheureusement c'est peine perdue. Rien n'y fait, même pas les caresses tendres de la jeune femme à ses côtés. Elle se lève et va chercher des analgésiques pour son amoureux, de retour avec les cachets et un verre d'eau, Peter prend le tout et repose sa tête en arrière. Les minutes passent dans le silence et le jeune homme semble aller mieux. Christal se pose avec lui et entrecroise ses doigts dans ceux de Peter. La paix règne dans le salon un moment. Mais bien vite, la douleur revient, l'homme serre sa main et Chris se tend.
-"Peter ? Qu'est-ce qui se passe ?" La jeune femme panique et se lève. Le jeune homme se penche en avant, une sensation de brûlure dans les os. Putain, ça arrive, il le sait. Il va douiller. Des millions d'aiguilles lui transpercent le corps, il a un haut le cœur et se relève très vite mais il est bien trop malmené par son corps, il perd l'équilibre et se rattrape au meuble.
-"Peter qu'est ce que je peux faire pour toi ?" Demande la jeune femme, elle sait qu'il va souffrir quand ses pouvoirs reviendront mais elle ne s'est pas préparée, elle est impuissante et c'est bien ça le problème, comment aider Peter ?
-"Tu... Tu ne... Peux rien..."Il ne peut finir sa phrase. Son souffle se coupe sous la douleur, il serre les dents, il est penché en avant, ses mains posées sur ses genoux.
Christal est désemparée, elle est juste à côté de lui, elle le soutient par son bras valide.
-" Viens, il faut que tu t'allonge." Elle l'aide comme elle peut à marcher jusqu'à la chambre. Il se tient au mur du couloir et trébuche sur ses pieds. La douleur est atroce, elle lui vrille l'estomac et le cerveau, il se souvient qu'il avait souffert et qu'il avait tout fait pour ne pas que sa tante et son oncle ne soient alarmés par ses gémissements et ses plaintes. Il avait enduré tout ça tout seul durant toute une nuit.
Lorsqu'ils arrivent dans la chambre, la jeune femme supporte le poids du jeune homme sur son épaule, il tient tout juste debout. Elle se précipite vers le lit avec Peter, elle l'aide à s'allonger et une fois fait, elle lui retire ses chaussures et son pull et elle se rend vite compte que la fièvre monte chez lui, il grelotte mais il est brûlant, son tee-shirt lui colle à la peau. Elle va vite chercher la grosse couverture dans le dressing et recouvre son amoureux. Elle file dans la salle de bain et prend un gant qu'elle mouille d'eau froide afin de calmer la chaleur et le feu qui brûle le corps de Peter.
Quand elle revient vers lui, il est allongé sur le côté, il a les yeux clos et semble dormir mais il a d'impressionnants frissons et elle voit bien qu'il retient ses gémissements. Il souffre c'est indéniable, il a une fièvre qui pourrait assommer un cheval, sa respiration est erratique et son corps se tend au rythme de la douleur.
En quelques heures Chris a remplacé le gant sur le front de Peter un nombre incalculable de fois et elle l'a vu pousser la couverture sous le feu de la fièvre puis dans les minutes qui suivent tout l'inverse, se recroqueviller et se recouvrir en claquant des dents sous les sueurs froides. Elle a entendu chacun des os du jeune homme se solidifier, dans des bruits et des craquements horribles. Elle veillera toute la nuit à ses côtés, et si elle ne peut rien faire pour l'aider physiquement, elle sera là pour lui. Elle le soutiendra comme elle le peut.
Les heures défilent lentement, ce n'est pas le matin mais l'aube approche doucement. La jeune femme est couchée face à Peter, sur la couverture, elle passe sa main dans ses cheveux. Cette nuit elle l'a vu souffrir et se demande comment il a pu faire dans sa jeunesse, savoir qu'il a subi la même chose à peine âgé de quatorze ans et qu'en plus il avait fait en sorte que ni son oncle ni sa tante ne l'entende, le pauvre. Mais ce qui lui fait le plus de peine c'est de voir qu'ici, cette nuit, il avait fait la même chose, pas une fois il n'avait fait plus de bruit qu'un chuchotement, il a souffert comme nul ne peut le supporter et il a tout fait pour ne pas faire de bruits.
Elle le regarde et continue de le caresser tendrement, elle l'admire, cet homme est la perfection, toujours à faire passer le bien-être des autres avant lui. Il semble dormir paisiblement, apparemment il ne souffre plus, la fièvre est tombée mais la nuit a été longue et difficile pour Christal, mais aussi et surtout pour Peter. Toujours aux côtés de l'homme qu'elle aime, la jeune femme finit par s'endormir.
Et voilà un petit chapitre pour vous, tout juste de retour de vacances.
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