Partie IV
📍Cité de Troie — de nuit
Palais du roi Priam
— S'ils veulent la guerre, ils
auront la guerre ! J'opposerai les champions de Troie aux champions
des grecs quand ils le voudront ! s'exclama Guildarts, le chef de l'armée Troyenne.
Tous les hommes importants, ou aptes à
prendre des décisions pour cette guerre étaient réunis ce soir-là en une assemblée dans le temple d'Apollon du palais.
En tête de cette assemblée, assis face à la statue du dieu du soleil, trônait le vieux roi Priam, entourée de ses deux fils, Grey et Léon.
— Les champions grecques sont plus nombreux que ceux de Troie, deux contre un ! protesta un homme de l'assemblée.
Priam fit taire l'assemblée qui s'agitait, et dit à Guildarts :
— Cela fait quarante ans que nous combattons ensemble, pouvons-nous gagner cette guerre ?
— Aucune brèche n'a jamais fendu nos murailles, nous avons les meilleurs archers du monde, et nous avons Grey, oui nous pouvons gagner !
Un oracle se leva alors pour s'adresser à son roi :
— J'ai parlé à deux fermiers aujourd'hui, ils ont vu un aigle qui volait, avec entre ses serres un reptiles, cela est un signe du dieu Apollon. Nous vivrons une grande victoire demain.
— Des présages ? Vous établissez une stratégie sur des présages ? intervint Grey, qui sans oublier son devoir envers les dieux, ne leur confiait pas tout pour autant. Il se battait pour son pays, pour sa femme et son enfant, il ne pouvait pas se permettre de perdre à cause des prophéties d'un vieil homme sortant des inepties dès qu'il en avait l'occasion !
— Soit plus respectueux, un grand prêtre est un serviteur des dieux, le disputa Priam.
— Moi je suis un serviteur de Troie, répliqua-t-il sans se démonter. Son père était trop naïf, il savait au fond que cette confiance aveugle envers les dieux le perdrait un jour ou l'autre. J'ai toujours honoré les dieux père et tu le sais, mais aujourd'hui j'ai combattu un homme qui a profané la statue d'Apollon, et Apollon n'a pas foudroyé cet homme. Les dieux ne feront pas cette guerre à notre place.
— Il n'y aura pas de guerre, interrompit finalement Léon. Il n'y aura que deux hommes qui devront se battre. Je ne veux plus qu'un seul troyen meurt par ma faute.
— Léon ! gronda son père.
— Demain, j'irais défier Ménélas à l'aube pour garder Meredy. Le perdant brûlera à la tomber de la nuit.
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📍Cité Troyenne - appartement
de Grey
Le prince Troyen était assis sur son lit,
au côté de sa femme Juvia, et de leur bébé, installé dans son berceau. Grey n'arrêtait pas de penser à la bataille qu'il avait mené aujourd'hui, et Juvia voyait bien qu'il semblait préoccupé. Ils s'étaient connus enfants, et ne s'étaient jamais quittés depuis lors. Elle le connaissait
par coeur, presque mieux qu'elle ne se connaissait elle-même.
— Parle-moi, dit-elle simplement, posant une main sur la sienne.
— Cet homme qui a tué Bacchus, au temple d'Apollon... jamais je n'avais vu un jais d'une telle puissance.
Après un silence il se tourna vers elle et secoua la tête.
— Il est impossible de lancer aussi loin.
Juvia le fixa un instant, soudain angoissée. Grey lui caressa doucement
la joue, alors elle attrapa sa main, un peu brusquement, comme s'il allait disparaître à tout instant. Elle déposa un baiser dans sa paume, les larmes lui montant aux yeux.
— N'y va pas demain, supplia-t-elle. N'y va pas je t'en prie...
— Demain c'est Léon qui combattra, pas moi.
— Si cinquante milles grecs ont traversé la mer, ce n'est pas pour ton frère. Tu le sais très bien.
— Tu ferais un très bon général mon amour... sourit-il.
— Je suis sérieuse Grey. Tu as combattu durant toute ta vie. D'autres peuvent te remplacer
cette fois.
— Tu sais que je ne veux pas me battre... soupira-t-il, regardant son enfant. Ce que je veux, c'est voir
mon fils grandir, mais...
Juvia prit son visage entre ses mains
pour qu'il voit à quel point elle avait peur. Elle l'aimait tellement... chaque fois qu'il partait au combat, un étau lui compressait la poitrine. Elle ne voulait plus ressentir cette sensation.
— Je ne veux pas te perdre, insista-t-elle. Je ne pourrais pas survivre.
Rien qu'à cette pensée, toute la peine du monde se lut sur son visage, serrant le cœur de Grey. Elle et son enfant était tout pour lui, il ne demandait qu'à vivre en
paix avec eux. Mais il ne pouvait pas se défiler, il était prince de Troie, et leur armée n'était plus la même sans lui.
Pour l'apaiser, il l'embrassa tendrement. Il lui faisait une promesse silencieuse :
il serait encore là demain soir, et les
soirs suivants. Il resterait en vie, il ne l'abandonnerait pas.
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Ce même soir, Léon et son père eurent une discussion dans le jardin de la cours. Priam n'en voulait pas à son fils, se battre par amour lui semblait noble, et il voyait
dans les yeux de Léon à quel point il aimait Meredy. Son fils l'aimait autant que lui aimait Troie.
Cela valait la peine qu'il lui confie l'épée de Troie, qui remontait à la construction
de la cité. Le peuple Troyen perdurerait tant que cette épée serait entre les mains d'un de ses citoyens, et aujourd'hui, il la confiait à son fils.
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📍Plage de Troie - à l'aube
Camp des grecs
— Monseigneur, appela Gadjeel en entrant dans la tente de son chef suivit de
Sting. Monseigneur, l'armée est en marche.
Natsu était assis dans la hutte, les bras croisés. Si Agamemnon croyait sérieusement pouvoir compter sur lui, il se fourrait le doigt dans l'œil.
— Quelle marche ? Nous restons.
— Mais les hommes sont près Monseigneur...
— On attend qu'Agamemnon pleurniche pour que Natsu revienne, râla-t-il.
Gadjeel le fixa avant d'hocher la tête.
— Comme vous voudrez... répondit-il en sortant. Sting ne bougeait pas, fixant son cousin d'un air incompréhensif.
— Quoi ? Tu es prêt à te battre ? demanda Natsu sarcastiquement. Tu es prêt à tuer ? À détruire des vies ?
— Je le suis, répondit Sting.
— La nuit je vois leur visage,
tous les hommes que j'ai tué. Ils m'attendent, sur l'autre rive du Styx... ils disent« Bienvenue frère »... Je t'ai appris à te battre, mais je ne t'ai pas appris pourquoi.
— Je me bats pour toi.
— Et pour qui te battras-tu après ma mort ? Les soldats se battent pour des rois qu'ils n'ont même jamais rencontré, ils font ce que l'ont dit et meurent quand on leur ordonne. Les soldats obéissent. Ne gâche
pas ta vie à suivre les ordres de quelqu'un d'autre.
Sting ne disait rien, mais il n'était pas prêt à partir non plus. Il voulait contredire son cousin, mais il était forcé de reconnaître qu'il n'avait pas tort... fallait-il qu'il trouve une bonne raison pour que Natsu le laisse combattre ?
— Pars Sting, lui ordonna-t-il.
Sting le fixa, l'air visiblement mécontent, mais Natsu insista, alors il s'en alla. S'il continuait de l'empêcher de se battre, il finirait par désobéir, quoi qu'il lui en coûte.
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C'est lorsque le soleil fut haut dans le ciel, que l'armée d'Agamemnon apparue devant la cité de Troie. De loin, ils apparaissaient comme une nuée ardente s'approchant dangereusement pour tout brûler, aucun homme ne se distinguait d'un autre, ils étaient tous des pions destinés à mourir pour une cause qui
ne les touchait même pas. De leur côté, les Troyens les attendaient, avec à leur tête Grey et Léon.
Les rois de l'armée d'Agamemnon et lui-même descendirent de leur char pour aller à la rencontre des deux princes de Troie, qui descendirent de leur chevaux
pour en faire de même.
Une fois face à face, Agamemnon ouvrit les hostilités :
— Eh bien vous ne vous cachez plus derrière vos hautes murailles. Courageux... imprudent, mais très courageux.
— Vous n'êtes pas les bienvenue ici, remontez sur vos navires et rentrez chez vous, tenta Grey.
— Nous venons de bien trop loin, Prince de Troie.
— Prince ? ricana Ménélas. Un homme qui vient dans ma demeure, partage mon vin et mon banquet, m'embrasse en riant, pour ensuite me voler ma femme en pleine nuit !
— Votre femme vous a quitté en plein jour, rétorqua Léon.
Ménélas dégaina son épée d'un geste vif et la pointa sous le nez de Léon.
— Je suppose qu'elle regarde en ce moment même... ainsi je te décapiterais sous ses yeux !
Agamemnon l'arrêta d'une main sur le pommeau.
— Pas encore mon frère. Regarde Grey, derrière moi, ces milliers d'hommes seront près à combattre dès que j'en donnerais l'ordre.
— Vous croyez me faire peur en dénombrant votre armée ? Je la vois... je vois cinquante mille hommes, près à se battre pour la cupidité d'un seul !
— Attention mon garçon. Ma pitié a ses limites.
— Et j'ai vu les limites de votre pitié quand vous et votre armée avez massacré nos soldats hier. Entendez bien, aucun fils de Troie ne se soumettra à un roi étranger.
— Alors les fils de Troie... devront mourir.
— Il y a un autre moyen ! l'arrêta Léon, alors qu'Agamemnon faisait
demi-tour. J'aime Meredy, je ne renoncerai jamais à elle et vous
non plus, dit-il à Ménélas. Alors
il faut nous battre, elle suivra le meilleur de nous deux.
— Offre courageuse. Mais insuffisante, répondit Agamemnon.
Menelas arrêta son frère d'un bras, et se pencha vers lui pour éviter qu'on ne l'entende.
— Laisse moi tuer ce petit prétentieux. Chacun de ses souffles m'insultent.
— Je ne suis pas venue pour ta femme, je suis venue pour Troie.
— Et moi pour sauver mon honneur, laisse moi faire ce combat. Ensuite tu lanceras ton attaque et tu l'auras ta ville.
— ... Soit, soupira Agamemnon. Menelas lui servit un hochement de tête avant de faire un pas vers Léon.
— J'accepte ton offre, et ce soir c'est sur tes restes que je me saoulerai.
Tous repartirent de leur côté. Grey essayait de donner des conseils à Léon, mais celui-ci hochait la tête sans vraiment écouter, la vérité, c'est qu'il avait peur. Il était effrayé par la mort, effrayé par cet homme en face, beaucoup plus expérimenté, et qui avait bien plus envie de le tuer que lui n'avait envie de le transpercer.
On lui donna son casque, alors il l'enfila, et jeta un regard à Ménélas, qui l'attendait déjà, le sourire aux lèvres.
— Mon frère... si je tombe... dit à Meredy que...
— Je le ferais.
— Protège-la de Ménélas...
Grey saisit son frère par les épaules pour qu'il se ressaisisse.
— Ne pense qu'à ton épée, à son épée, et rien d'autre.
Léon hocha rapidement la tête tandis que Ménélas, provocateur, fendait l'air de son épée. Dès que Léon se fut approchée, le voyant aussi peu sûr de lui, il jeta son bouclier pour montrer qu'il n'avait pas peur.
Dès les premiers coups, on vit bien la supériorité de Ménélas. Léon était un débutant et n'avait jamais combattu personne. Rapidement, il se fit retirer
son casque, puis désarmé de son bouclier.
Il tomba au sol, et se releva sans même couvrir ses arrières, laissant à Ménélas plusieurs occasions de le tuer, et évitant la mort de justesse.
Bien que Léon n'en démordait pas, ses coups d'épées étaient sans vigueur face à ceux de Ménélas. Bientôt, il fut blessée
à la jambe, et s'écroula au sol, rampant pour échapper à son adversaire. Il n'était qu'un incapable, il le savait...
Quand il essaya de se relever, et d'asséner un coup à son adversaire, Ménélas le désarma, et le fit tomber au sol d'un coup de pommeau.
Grey observait son frère, hésitant à intervenir, tandis que Ménélas plaçait la lame de son épée contre sa gorge. D'en haut, Meredy pleurait, ne voulant pas voir son amant mourir sous ses yeux.
Au dernier moment, alors que le coup allait être donné, Léon s'esquiva. Il se releva, et boita jusqu'à son frère, se jetant à ses pieds, s'accrochant à sa jambe.
Non... il ne voulait pas mourir, bien que cette action le déshonore totalement, il
ne voulait pas que sa vie s'arrête ici.
— C'EST POUR ÇA, QUE TU M'AS QUITTÉ ! hurla Ménélas, visant Meredy.
Bats-toi ! Espèce de lâche ! Tu n'as aucun honneur ! grondait-il en faveur de Léon, qui restait accroché à son frère, sans même vouloir regarder son adversaire en face. La peur le poussait à être le plus lâche des hommes, il n'avait jamais été courageux, ni fait pour combattre, il ne savait pas ce qu'il croyait en proposant ce duel, mais il n'était pas prêt à ce qu'on lui tranche la gorge...
— LES TROYENS ONT VIOLÉ NOTRE ACCORD ! PRÉPAREZ VOUS AU COMBAT ! hurla Agamemnon. D'un seul grondement, les
soldats pointèrent leur lance vers leur adversaire.
— Le combat est terminé, essaya Grey à l'intention de Ménélas.
— Le combat n'est pas terminé ! Je vais l'achever à tes pieds puisque c'est comme ça !
Le roi de Sparte brandit son épée, près à frapper Léon, mais Grey ne pouvait pas laisser faire ça, alors il asséna le coup en premier, en pleine poitrine. Ménélas s'écroula tandis qu'Agamemnon hurlait sa rage. À cause de la lâcheté de Léon, la seconde bataille de cette guerre débuta.
Sur une dune en hauteur, Natsu observait le combat avec ses soldats. Il vit l'armée grecque charger sur l'armée Troyenne, qui sous le commandement de Grey, se
mit en formation de combat.
Agamemnon était fou, il courait à sa perte en chargeant ainsi. Il vit les soldats grecs se faire massacrer un par un sous les flèches des archers Troyens, postés en haut des murailles. Il les vit courir à leur mort, s'empalant sur les lances des Troyens, qui ne laissaient rien passer.
Il vit même le puissant Elfman se faire terrasser par Grey dans un combat singulier. Agamemnon n'était qu'un incapable, il fallait reformer les rangs et battre en retraite, mais celui-ci était trop
arrogant pour oser se retirer. Ça lui apprendrait à vouloir le provoquer, sans lui, ils n'avaient aucune chance face
à l'armée Troyenne.
Il fallut qu'Ulysse, qui voyait bien que cette assaut était une tuerie de leur côté, aille ordonner à Agamemnon de battre en retraite.
— Mon armée n'a jamais perdu une bataille ! répondit-il.
— Vous n'aurez plus d'armée si ce massacre continue ! Repliez-vous !
Agamemnon observa le champ de bataille avant de se résigner.
— Repartez aux navires ! hurla-t-il.
Ainsi, se solda la seconde bataille de la guerre de Troie. L'armée grecque se repliait sous les cris de joies des Troyens, qui les poursuivirent encore jusqu'à la dune avant que Grey n'ordonne de faire demi-tour. Leur archer étaient trop proches, et c'était déjà une victoire pour eux.
— Envoyons un émissaire pour qu'il récupère leur mort.
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2420 mots
Hey, j'ai rien à dire à part que j'espère
que vous allez bien ?
Suite demain
(si j'oublie pas)
⛲️Love you⛲️
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