XIII- La mort d'une reine
Lorsque mon corps deviendra gris et stérile
Au crépuscule de ma vie de petite chose futile,
Quand on enfermera ma chaire dans la pierre
Et que sur mes lèvres mourront mes dernières prières,
Moi je vois une fin solennelle, belle et splendide,
Logée au creux d'un majestueux tombeau d'égide,
Me faisant transporter dans la nef d'une basilique,
Le visage ridé exposé à la lumière des cantiques.
Les personnes que j'ai aimées me regarderont passer avec un sourire triste,
Les autres n'auront pour moi qu'un pauvre sourire figé et fataliste;
Mais je paraderai sous ce toit de marbre et d'or,
Seule personne qui voit et respire encore.
J'afficherai un visage orgueilleux et triomphant,
Air d'une reine que plus rien n'attend
Air d'une reine pour qui tout est fini,
L'amour, la haine, le bonheur, les ennuis;
Ayant été reine de sa vie, de son âme,
Ayant su laisser brûler sa flamme,
Couler ses larmes et abandonner les armes,
Face à la Mort qui l'étreint telle une vieille dame.
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