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Dos de mayo - 3min 10s

Durée de lecture : 3 minutes 10 secondes
Genre : Très Très Court
Thème : Peur, violence, obsession

Une guerre. Une bataille. Une révolte. Un soldat.
Ce soldat voulait la paix ; on voulait de lui le combat. Il haïssait le sang, il haïssait la mort.

Alors que le soldat était contraint d'apporter mort, peur et sang dans une petite ville espagnole, des cris de souffrance résonnèrent au loin dans la nuit.
Comme alerté par son sixième sens, son cheval galopa vers la Grande Arche qui symbolisait l'entrée de la ville afin de s'en échapper. Heureusement, le soldat resta bien accroché et s'enfuit avec l'animal.
Tous deux, comme un seul être, avancèrent le plus rapidement possible mais les ruelles étaient étroites et les piétons, fuyants eux aussi, les bousculaient. Ils se dirent qu'ils allaient être sauvés de cette menace inconnue, lorsqu'ils allaient atteindre la porte. Ils ne s'attendaient donc pas à voir une lumière pure et éblouissante les stopper, eux et tous les êtres vivants.
Lorsqu'il ferma les yeux, le soldat fut gêné par un étrange voile argenté, presque blanc. C'était impossible...

L'homme rouvrit les yeux, perdu dans un monde blanc.
Était-il mort ?
Une femme apparue, tel un ange, devant lui à quelques mètres. Elle portait une robe blanche comme les plumes d'un cygne, qui se confondait avec sa peau diaphane. Ses bras et son visage étaient zébrés de veines argentées.
Qui pouvait-elle donc être ? Était elle une sauveuse ? Un bourreau ?
Elle fit quelques pas, comme pour qu'il puisse mieux l'observer.
Quelque chose frappa alors le soldat. La seule marque qui prouvait que la couleur existait toujours se trouvait dans les yeux de la femme. Des yeux d'un vert profond, de quatre teintes différentes, qui rappelaient les feuilles des arbres d'été. De plus, ils avaient ce petit je-ne-sais-quoi d'attirant et repoussant à la fois.
Il était captivé par sa contemplation, il ne remarqua pas la chute de son cheval, dont il était descendu. Le cœur de l'équidé avait été pulvérisé par une pression trop forte.

L'ange, car c'est ainsi que l'homme avait décider de nommer la femme, s'approcha en martelant ses pas sur un sol invisible.
Quelle était belle...
Tandis qu'elle avançait, le soldat se concentra sur le monde qui l'entourait. Il remarqua qu'à chaque pas de son ange, il lui semblait entendre la souffrance, la douleur et le sang résonner et se répandre.
Il fut pris d'un frisson : le monde était possédé d'un silence inhabituel, assourdissant et mortel.
La lumière qui l'empêchait de voir autour de lui se dissipa, si bien qu'il pu distinguer la ruelle.
Elle était couverte de corps broyés, décapités, empoisonnés... Toute vie avait disparu, ne laissant au soldat que l'odeur de la mort, sentiments et sensations qu'il détestait. Que faisait ces cadavres ici ? Quelle était la menace ? Cette jeune femme et lui étaient-ils les derniers survivants ?

La lumière le coupa de nouveau du monde extérieur. Le visage de la femme se tenait à quelques centimètres du sien, un sourire espiègle aux lèvres.
Et si la menace, c'était elle ? Et si elle n'était pas un ange, mais un démon ?
Il prit peur. Une peur qui broie l'estomac, qui serre le cœur et qui oppresse. Il tenta de bouger pour s'enfuir mais il était bloqué par le corps du cheval et ne voyait rien.

La femme inspira le parfum étrange qui l'enveloppait, lui, un simple soldat, comme si elle se nourrissait de la peur qui émanait de son corps. C'était un supplice. Il avait l'impression qu'on lui arrachait lentement son âme et ses membres. Il n'avait plus peur ; il était terrifié. La douleur physique était forte, mais la souffrance qui le possédait lorsqu'il sentait sa vie et ses pensées être happées par la respiration de la femme, aussi blanche que l'opale, était bien pire.
L'ange démoniaque finit par soupirer, satisfaite, et se rapprocha encore du soldat. L'homme déglutit difficilement, vidé de toute énergie, et fixa les yeux de l'étrange être en cristal devant lui.
Il compris alors pourquoi ces yeux poussaient à l'obsession.
L'homme sourit et ferma les yeux. La femme hocha la tête et souffla très doucement.

Le soldat, qui haïssait la mort, en était tombé amoureux. Son corps se brisa et s'envola, tel la poussière, au quatre coins du monde. La mort, il la trouvait paisible, belle et heureuse ; par rapport à l'affliction qu'il venait de subir.

Car ces yeux étaient ceux d'une tueuse, étaient ceux d'une maudite. Dans ces pupilles, dansaient des filets de sang, des filets de haine, des filets mortels...



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Je n'ai pas l'habitude de faire cela mais je voulais m'adresser directement à vous pour vous expliquer quelques petites choses quant à ce texte.

Son titre vient de la source d'inspiration, dont je vais vous parler ici.

Peut-être connaissez vous le tableau de Goya intitulé « Dos de Mayo » bien que celui qui a suivi intitulé « Tres de Mayo » soit plus connu, je crois. Je vous le montre ici :

Peut-être le trouverez vous incohérent avec ce texte, mais quand je l'ai vu, c'était en cours d'histoire et ça m'a frappé. J'ai vu la ville, délimitée par des murs, avec pour seule entrée cette Grande Arche. J'ai vu les petites ruelles bien trop fines, le soldat qui était contraint d'être là. J'ai vu les habitants se ruer vers la sortie... Tout est parti de là.

Voilà voilà ! J'espère que ce texte vous a plu et que vous aimez ce recueil. N'hésitez pas à me donner vos ressenti, j'adore les lire.

Bonne soirée.

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