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A son retour, il tenait une boîte. Il me regarda un instant et hésita à me tenir par les épaules pour me faire assoir sur son lit. Mon cœur battait le record de tout les marathons. Ses douces mains chaudes posées sur moi, me firent traverser plusieurs frissons le long de mon dos. Il ouvrit la boîte et fouilla dedans, il en sortit un bout de coton qu'il tapota tout en soufflant sur le bas de mon nez déjà gonflé pour essuyer le sang.
- Cette méthode apaise Eli quand je la nettoie ses plaies, j'espère quelle fonctionne pour vous.
Nos yeux se croisèrent malgré mon effort, ses magnifiques yeux noisettes m'envoutaient. J'étais complètement perdue dedans. Il continua de tapoter sur la zone qu'il nettoyait mais son regard perdu dans le mien me prouvait qu'il était lui aussi dans le même état que moi, dans une certaine contemplation. On se dévorait carrément des yeux. Il inspectait chaque parcelle dans mon visage, comme s'il voulait en garder le souvenir. Mes joues étaient rouge, la température de la pièce était montée d'un cran, j'étouffais. Je le savais bien, je transgressais la règle n°3 de l'Institut et celà me plaisait, je n'aurai échangé cet instant contre rien d'autre.
La porte s'ouvrit sur Madame Ross. Je sursautais en me relevant à une vitesse folle, tel une personne qui venait d'être piquée par une aiguille. En quelques secondes à peine, j'étais déjà devant la porte avec le chariot contenant les produits et objets nécessaires pour le ménage. Elle me fixait d'un yeux mauvais et méfiant, j'étais vraiment embarrassée.
- Désolée, je croyais que tu étais déjà parti au bureau avec Alec ! S'excusait elle auprès de son fils pour avoir ouvrit la porte sans permission.
Je me dépêchais de sortir de la pièce pour leur laisser discuter. J'arrivais devant le placard où l'on rangeait les instruments de ménage presque qu'en courant. Mon cœur battait à une vitesse folle. Je venais de vivre le moment le plus gênant de ma vie mais en mêmes temps, je venais de passer un moment agréable à ses côtés, à sentir son souffle s'écraser sur mon visage. Je connaissais bien cette sensation même malgré le fait que j'avais vécu parmi la gente féminine. Je savais ce que c'était d'avoir le coup de foudre. Cependant de tout les hommes, fallait-il vraiment que ce soit lui ? L'un des fils de mes supérieurs ? Décidément, l'amour et moi ça faisait deux. Je devais à tout prix me le sortir de la tête, je devais tout faire pour éteindre cette flamme qui s'éveillait en moi toute fois que je le voyais avant qu'elle ne se transforme en amour.
Je rangeais les instruments là où il le fallait et longeait le couloir.
- Tu te fous de moi ! Je veux plus entendre parler de cette histoire, je te préviens Blanco, c'est fini !!
C'était la voix de Madame Ross, elle hurlait sur son mari.
- C'est pas moi qui t'avait demandé de commettre cette erreur, je t'avais prévenu mais tu ne veux jamais m'écouter ! C'est toujours comme ça avec toi, tu dois toujours avoir raison encore et encore !
- Tout ça c'est de ta faute, vous m'avez tout les deux poussé à bout, je n'en pouvais plus de toi, d'elle et de tous vos mensonges ! Combien de temps allais-je encore supporter ce manège ??!
- Elle était enceinte bon sang ! ENCEINTE !! Et comme d'habitude tu ne pensais qu'à toi Clarisse !
Quelque chose se brisa, je sursautais et me rendu compte que mon geste était impoli, je n'avais pas le droit d'écouter leur conversation. Je me sentais honteuse. Comment j'avais pû m'arrêter aussi courageusement et pû écouter une conversation aussi privé. En plus, je venais de transgresser la règle n°16 qui m'interdisait d'écouter aux portes. Je ne devais jamais me mêler des affaires de mes supérieurs.
Décidément, depuis que toute la famille est au complet, je ne fais que transgresser les règles pour lesquelles j'ai été puni plusieurs fois à l'Institut parce que l'or des tests, je ne les respectais pas toutes. Je me rends compte que sur place, c'est encore plus difficile à respecter. J'ouvrais la porte de la cuisine et fut suprise de la réunion qui s'y tenait, tous les domestiques y étaient présents. C'est à cet instant que le souvenir de Nadia me disant de les rejoindre dans la cuisine après mon nettoyage fait me reviens, ce qui explique amplement la colère sur son visage. Je souriais gêné d'avoir tout les yeux braqués sur moi et m'installait sur la seule chaise libre.
- Bon ! Nous voilà enfin TOUS réunis. Insistait elle sur le TOUS me pointant directement du doigt. Dans quelques jours, il se déroulera une réunion familiale des deux familles dans ce jardin. J'ai la responsabilité de tout gérer. Vous connaissez bien Madame Ross, aucune erreur ne sera tolérée pour vous comme pour moi. Je compte donc sur votre professionnalisme pour que cette réunion soit sans reproche. Elle nous tendit à tous des feuilles. J'ai programmé les heures où nous devrions faire nos apparitions afin de servir les invités. Les tâches aussi y sont répartis, chacun aura son rôle à jouer. Je compte sur vous comme d'habitude, c'est tout pour le moment.
Tous se dispersèrent. Je restais assise sur ma chaise observant la dame élégante se trouvant devant moi.
- Comment te sens-tu ? Lui questionnais-je
- Un peu stressée ! J'appréhende tellement les évènements à venir. Je sais que ce n'est pas la première fois que je gère ce genre de festivité mais l'angoisse reste toujours la même à chaque fois.
- Respire Nadia, je suis là. Tout va bien se passer. La rassurais-je en l'enlaçant.
- Et toi, tu étais où comme ça ? Et pourquoi ton nez est aussi rouge et enflé ?
- Humm...je faisais la chambre de Monsieur Michaël et il y a eu un léger accident !
- Humm...Lâchait elle en fronçant les sourcils.
Je m'éloignais d'elle embarrassé, je ne voulais surtout pas en parler.
*"*"*"*
Cet après midi, il n'y avait rien à faire, je m'ennuyais. Je me promenais dans le jardin en me touchant le nez. Celà me fit repenser à l'instant où il avait prononcé mon prénom de sa voix pleine d'inquiétude, je rougissais en chassant ce souvenir de ma tête. En m'enfonçant un peu plus dans le jardin, je vis au loin la petite Eli en tenue de sport qui jouait avec un ballon.
- Vous savez jouer au foot ?
Sa voix rauque et essoufflé me fit sursauter. Je me retournais vers Monsieur Michaël qui attendait sûrement ma réponse.
- Non Monsieur !
- C'est dommage, on cherchait un joueur.
Il accouru vers Eli qui me fit un signe de la main pour me saluer. Je souriais face à ce geste et m'installait dans un coin pour les observer jouer tout les deux. A chaque fois, Monsieur Michaël laissait toujours Eli gagner. Je trouvais cela adorable. Il portait un jogging gris pas trop ample, pas trop moulant ainsi qu'un t-shirt noir qui désignait parfaitement ses muscles. Je fondais à chaque sourire arrogant qu'il lançait à sa sœur. Comment vous dire à quel point, je me sentais fondre devant ce bel homme, mes yeux étaient focalisés sur lui et mes lèvres s'étiraient souvent en un fin sourire quand Eli " marquait " un but et qu'il faisait mine d'être abattu.
A un moment donné, ils firent une pause. Ils prirent leurs bouteilles d'eau pour se rafraîchir. Eli continua à jouer tandis que Monsieur Mickaël s'installa à mes côtés sur la pelouse. Je me sentis aussitôt embarrassé par sa présence.
- Elle est douée ! Lâchait il cassant ce silence lourd.
- Vous avez fait exprès de perdre à chaque instant, comment le savoir ? Répondais-je au tac au tac.
- C'est ma sœur, elle a la victoire dans le sang.
Je fixais la petite qui s'amusait à faire des buts.
- Je tenais à m'excuser pour tout à l'heure. Me confit il.
Mon cœur rata battement à l'entente de sa phrase. L'expression qu'il affichait sur son visage me laissait comprendre qu'il était sincère, cela me toucha énormément. J'apportais mes mains à mon nez légèrement enflé et soupirais.
- Ce n'est pas de votre faute. C'est cette loi débile de ne pas croiser le regard de ses supérieurs , c'est vraiment n'importe quoi...
Je me ravissais, me rendant compte que trop tard que je me plaignais auprès de mon supérieur et que c'était l'opposé de ce que la règle n°6 m'imposait. Je me relevais m'appretant à partir mais il m'attrapa par le poignet m'obligeant à me retourner vers lui. Il s'était relevé aussi.
- Je pensais être le seul à l'avoir remarquer....mais, j'aimerais tout de même me faire pardonner pour ma maladresse.
Il me rapprocha de lui mais je reculais aussitôt, il éclata de rire content d'avoir pu me déstabiliser. Son rire était tellement sexy que mon bas ventre s'enflamma. Je lui donnais le dos et m'éloignais.
- Rose !
Je lui fis face. Il s'était assis en tailleur. Je voyais bien qu'il avait l'intention de me dire quelque chose cependant il se contenta de me sourire tout simplement. Je luttais de toutes mes forces pour ne pas répondre à ce sourire mais mes joues s'étirèrent tout de même.
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Hellooooooooooo ! J'espère que vous allez bien !
Premièrement, je suis vraiment désolée pour ce retard, les cours ont repris, les devoirs exagérés aussi, les journées qui passent extrêmement vite, franchement entre nous, je pense que nombreux s'y retrouvent.
Deuxièmement, j'ai écrit ce chapitre avec tout mon amour et j'espère qu'il vous plaira, faite le moi savoir en commentaire ou si le chapitre vous a plus, appuyer sur la petite étoile en encouragement !
Merci à ceux qui lisent mon histoire vraiment je vous en remercie !
Bisous à tous !
Croireennous❤️
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