Il venait de toquer à la porte de l'hôtel, je me précipitais pour aller lui ouvrir. J'étais tellement nerveuse, je craignais sa réaction.

Il ne pris même pas la peine de s'installer et se mit déjà à me fixer de ses yeux pleins de reproches, il avait froncé les sourcils, signe qu'il attendait des explications.

- J'ai reçu ton message ! Alors c'est ça la suite ? Tu t'en vas ? Il essayait de garder son calme mais je savais qu'il était en colère et peut-être même déçu.

- C'était pas ça ma décision initiale. J'étais repartie à l'Institut pour récupérer mon dossier mais les choses ne ce sont pas passées comme prévues... tout a dérapé en une fraction de secondes et elle m'a proposé un marché. Expliquais-je en lui regardant à peine dans les yeux

- Rose, pourquoi tu m'as pas demandé de l'aide pour récupérer ton dossier, tu sais bien que tu peux compter sur moi. Me confit il l'air complètement déçu.

- Justement, je ne voulais pas que tu en fasses toute une histoire, je pensais lui demander gentiment puis c'est tout !

- Et ça t'a mené où toute cette gentillesse ? Nulle part.

Il se frappa le front, je restais muette par peur de dire un truc qui pourrait l'énerver d'avantage.

- C'est quoi le marché ? Finit il par demander

- Que si je repars chez eux pour un an elle me remets mon dossier.

Il ferma brutalement les yeux qu'on les mots " un an " sortirent de bouche. Je contemplais tout d'un coup le plafond qui avait l'air si beau, prétexte pour ne pas soutenir son regard sur moi. Il s'assit sur le canapé et garda le silence, quelques minutes s'écroulèrent ainsi. J'étouffais, il fallait qu'il craque et qu'il me parle.

- Dhaliane dit quelque chose s'il te plaît !

Il resta de marbre et pourtant je pris le risque d'insister.

- Dhaliane !!!?

- Je veux pas que tu t'en ailles. Le temps de sa voix était monté d'un coup et me fit sursauter. Je me suis attaché à toi...et je crois de toute façon que tu sais ce que je ressens pour toi.

Nos yeux se croisèrent et semblaient essayer de trouver des réponses que l'on se posait secrètement. Il s'approcha et posa sa main sur ma joue.

- Donc, c'est vrai, tu pars ?

- Pas pour toujours, je reviendrai.

- Un an sans toi sera une éternité !

Il murmura cette phrase avant de m'enlacer.

Après notre étreinte, on a fini par dîner ensemble histoire de passer une dernière soirée à manger de la pizza et à regarder un film qu'il a tenu à choisir. Il était triste, je le lisais sur son visage mais il essayait de garder le moral et de respecter mon choix. J'avais déjà préparé mes affaires, regroupant tout mes nouveaux habits dans une valise que j'avais pour but de confier à Kelly pour qu'elle me les gardes et d'un autre côté, faite ma valise où se trouvait tout mes anciens vêtements que je comptais bien entendu remettre une fois dans la résidence.

En rangeant, j'avais retrouvé le collier que mes parents m'avaient offerts dans l'une de mes robes. Je l'avais négliger et ne le portait même plus. Après mainte réflexion, j'avais décidé de le reporter et de ne plus l'enlever et ce peut importe les règles que je dois respecter, cela n'avait plus aucune importance pour moi.

Fermant les yeux quelques instants dans les bras de Dhaliane, je me sentis en sécurité. Je me surprenais à m'imaginer un avenir avec lui, on était déjà comme un vieux couple assis dans ce fauteuil, ma tête reposait sur son torse et ses bras m'enlaçait tendrement.

Le temps passa dans cet atmosphère et mes paupières se fermaient lentement bercées par ses caresses. Malheureusement, à cet instant, on toqua à la porte, je me decolais immédiatement de lui d'une telle vitesse qu'on aurait dit que l'on venait de me piquer une aiguille.

- Laisse, je vais aller ouvrir, je vois bien que tu es épuisée. Murmura ce dernier en se levant.

C'est sans surprise que la porte s'ouvrit sur monsieur Mickael qui avait comme à son habitude les mains fourrées dans les poches de son pantalon. Je voulais bien me faire toute petite ou juste disparaître pour retarder encore ce moment qui m'avait mis la boule au ventre toute la journée, cependant les dimensions de ma petite chambre d'hôtel étant trop petites, j'étais donc résignée à rester assise.

- Bonsoir ! Lâcha froidement Dhaliane qui ne semblait plus apprécier Monsieur Mickael autant que la dernière fois dans le restaurant.

- Je voudrai voir Rose !

Il ne pris même pas la peine de répondre à sa formule de politesse et passa directement à l'essentiel. Non mais quel mal élevé, il oublie les bonnes manières !

- Vous n'avez pas le droit de revenir et de l'imposer cette décision, elle est bien mieux ici que chez vous à jouer les bonnes femmes ! Commença Dhaliane, il semblait avoir attendu ce moment avec impatience.

- Je suis desolé de vous l'apprendre mais Rose est une grande fille, elle seule peut décider de ce qui est bon pour elle. Je ne lui ai rien obligé, si sa décision est de rester ici, je la respecterai. Avouait il baissant légèrement le temps vers la fin de sa phrase.

- Oui je vois, comme ça dès qu'il y aura le moindre souci chez vous, vous pointerai le doigt sur elle. Ce qui s'était passé était un mal entendu et pourtant votre mère n'a même pas pris la peine de réfléchir quelques instants, qu'elle a renvoyé sans pitié.

Je me mordais la lèvre et me sentis gênée. Pourquoi il disait tout ça ? Ça donnait l'impression que j'étais venue me plaindre auprès de lui sur ce qui m'étais arrivée.

- Je vous interdis de mêler ma mère à cette discussion ! Interviens la voix rauque de Monsieur Michael.

Sentant la tension électrique montée entre les deux hommes, je décidais de me lever du canapé et d'intervenir. De toute façon, ce moment devait arriver autant en finir une bonne fois pour toute. Je m'avançais vers eux tandis que leur yeux se passèrent sur moi.

- Bon, je ne vais pas passer par quatre chemins. Je ne voulais pas revenir mais les circonstances ont fait que je revienne sur ma décision. Alors, j'accepte mais ce n'est que pour une durée de 1 ans, ensuite je démissionnerai. Concluais-je.

Sans les laisser le temps de répliquer, je me dirigeais vers la chambre que j'admirais une dernière fois avant de prendre ma valise faite depuis un moment et la trainais avec moi. Je revenais vers eux et constatais que les deux n'avaient pas bougé.

Je soupirais.

-  Je suis prête, on peut y aller. Je vous rejoins en bas.

Il resta figé quelques instants à nous regarder l'un après l'autre puis se décida à nous laisser, à peine la porte fermée que Dhaliane surenchérit immédiatement.

- C'est vraiment n'importe quoi, tu peux toujours changer d'avis tu sais !

- Oui, mais ma décision a déjà était prise. C'est une promesse que j'ai faite à Madame Joy. Mais on se reverra de toute façon au marché. Et j'espère que cette fois-ci tu ne me rentreras pas dedans. Lui taquinais-je

Il ria puis me pris dans ses bras.

- Tu vas me manquer toi !

- Toi aussi, j'ai laissé une valise dans ma chambre, donne la à Kelly, je voudrais qu'elle la garde pour moi en attendant que je revienne, en espérant que je rentre toujours dans mes vêtements Dis-je avec ironie

- Ne t'inquiètes pas et puis même si c'était le cas, je t'en achèterais d'autres !

- Pas la peine, tu sais bien que je déteste déprendre de quelqu'un !

Il soupira

- Oui j'avais remarqué !

- Je ferais mieux d'aller rejoindre Monsieur Michael, il doit s'impatienter.

Dhaliane roula des yeux puis se dirigea vers ma chambre pour récupérer la valise qui s'y trouvait. Il revenait quelques instants plus tard et on sortit tout le deux en refermant la porte à clé derrière nous.

- Au revoir mademoiselle Rose, nous espérons vous avoir bien accueillis dans notre hôtel et que le service vous a été convenable. Me dis jovialement une jeune femme pouvant avoir une trentaine d'année une fois que nous sommes arrivés à la réception, je lui rends les clés et lui sourit.

- J'ai vraiment été bien accueillie et je vous en remercie. Bonsoir ! Au revoir ! Dis-je poliment

- Merci encore, bonsoir à vous aussi !

En sortant, la brise du soir me frappa le visage annonçant l'arrivée de l'hiver. C'était ma saison préférée.

- Enfin ! Soufflait Monsieur Michael, je savais qu'il allait s'impatienter, j'avais presque envie de rire tellement j'étais amusée de lui voir taper du pied.

Dhaliane me serra dans ses bras sous les yeux très observateurs de Monsieur Michael.

- Je suis un peu pressé, il se fait tard ! Ne pût il s'empêcher de dire d'une voix glaciale.

- Au revoir Rose !

- Au revoir Dhaliane !

- Donne moi ta valise Rose, je vais la ranger dans le coffre. Mets toi au chaud à l'intérieur.

Je suivis les consignes de Monsieur Michael et montais sur le siège passager pas très rassurée de les laisser tout les deux. Il y eut quelques échanges entre eux qui avaient l'air plutôt calme et il fini par monté dans la voiture et démarra.

Je regardais derrière moi Dhaliane qui disparaisait peu à peu de mon champ de vision.

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Cc, voilà le chapitre 20, j'espère qu'il vous a plus ! N'hésitez pas à me donner votre avis et à voter en encouragement !

Bisous ❤️