Monsieur Blanco se leva pour accourir auprès de sa famille qui faisait leur entrée sur la terrasse.

- Papa !!! Cria la voix d'une petite fille qui arriva à la hauteur de Monsieur Blanco, elle se jeta dans ses bras.

- Eli ma princesse ! Comment te portes tu ?

- Je vais bien ! Dit elle en l'enlaçant.

Ce petit instant me fit chaud au cœur, cette petite fille me fait tellement penser à la petite fille innocente que j'étais avant. Avec une grande différence, elle doit sûrement être encore plus épanouie car elle a en sa disposition une famille que moi je n'ai pas eu la chance d'avoir pendant longtemps. Mon attention se posa sur l'adolescente qui s'approchait de son père la tête plongée dans son téléphone. Je suppose que c'est elle; Miriame.

- Quand je pense qu'étant mioche, je disais des trucs aussi nunuches ! Lâcha t'elle l'air dégoûté en s'étalant sur une chaise.

Les talons bien aigu d'une femme claquaient sur les quelques marches en carreaux qu'elle montait. Mes jambes faillirent me laisser à mon sort tellement l'aura puissante qu'émanait cette femme me terrifiais. A travers son élégance, on pouvait bien sentir qu'elle savait qui elle était, qu'elle avait réussie et qu'elle s'était battue pour en arriver là, Elle sentait le respect. Une femme fatale; voilà se qu'elle représentait. Elle était vêtue d'un magnifique modèle jupe-veste de couleurs harmonieuses fait de pagne super Wax, ses cheveux fins et lisses étaient ramenés en une queue de cheval haute. Elle enleva ses lunettes de soleil et observa son mari, croyez moi, je ne saurais d'écrire son expression en cet instant, cela ressemblait à de l'affection et de la colère, peut-être sa façon à elle d'exprimer son amour.

- Ma chère épouse, toujours aussi ravissante ! S'exclama Blanco heureux de retrouver sa partenaire, elle se contenta de s'assoir au côté de sa plus petite fille.

- J'ai les pieds en bouillie ! Mon dieu que je suis contente d'être de retour. Je n'en pouvais plus de tous ces adolescents en chaleurs à longueur de journée ! Se plaignit elle en retirant ses talons.

- Je suis aussi très ravi que tu sois de retour ! Ajouta son mari en me jetant un coup d'œil discret.

Je baissais aussitôt la tête par signe de politesse et pouffa de rire à son sarcasme.

- Laissez moi deviner, ma très chère critique encore la génération d'aujourd'hui ? Rétorqua un jeune homme qui fit son apparition en marchant les mains dans les poches de son pantalon classique noir. Il enlaça son père.

- Mickael, mon jeune fil ! Comment vas-tu ?

- Je me porte bien, j'espère que tu n'as fais aucune bêtise grave sans moi ?

Blanco ricana et Michael fit de même. Son regard loucha sur moi un instant et reviens vers moi la seconde d'après, il afficha une expression de surprise sur son visage. La pression de mon corps augmenta d'un cran, j'aurais tellement aimé devenir toute petite et disparaître. Après cet instant de gêne pour moi, un jeune homme plus âgé que le précédent fit son apparition. Il doit être le plus grand ; Alec.

- Le futur marié ! Comment vas-tu ?

- Je vais bien merci ! Elas Luciole n'a pas pû se libérer tôt, elle sera là d'ici quelques jours. Annonça t'il à son père.

La petite famille réunie autour de cette table étai au complet, c'était à mon tour de faire mon intervention en leur apportant du thé et des petites gourmandises. Je tenais fermement le plateau dans mes mains tremblantes. Tous que j'avais à faire s'était de déposer le plateau, leur service, faire semblant de sourire parce que je dois faire semblant d'aimer mon travail et par la suite m'en aller. Simple comme bonjour, n'est-ce pas? Je pouffais, c'est bien évidemment plus facile à dire qu'à faire. Étant donné ma maladresse et mon incroyable talent à paniquer devant certaines personnes, je risque de glisser et de tout renverser. Je marchais les fesses serrées, mon cœur tambourinait dans ma poitrine. J'essayais de ne croiser le regard d'aucun d'entre eux. Après des décennies de tortures à marcher dans un silence de mort, j'arrivais enfin à la hauteur de leur table. Je déposais fébrilement le plateau. Je crus que mon cœur allait exploser quand Madame Ross parla.

- Pourquoi tu as voulu recruter une nouvelle servante Blanco ?

- Parce que Candice était partie et comme le mariage est en approche, je me suis dit qu'il fallait combler son départ. Expliqua t'il tout en tartinant son pain.

- On aurait pu s'en passer. Son regard se posa sur moi et je baissais la tête. Mais comme le mariage est dans quelques semaines, c'était une décision bien réfléchie. Je suis ravie de constater que je peux te faire confiance pour gérer ma maison en mon absence. Elle but une gorgée de son thé en lançant un regard coquin à son conjoint.

- Par pitié ! Arrêtez ces trucs de vieux en ma présence ! Lâcha le dénommé Michael en l'intention de ses parents. Le reste du groupe parti dans un fou rire accompagné du mien que je camouflais du mieux que je pouvais. Madame se sentie embrassée et porta son attention sur moi trouvant que j'étais sûrement de trop. Gênée, je retournais dans la résidence ayant en tête d'aller en cuisine pour apporter mon aide.

- Si ma mère vous avez vue, elle aurait sûrement pété une tuerie.

Mon sang ne fit qu'un tour à l'entente de cette phrase. Il m'avait vu rire...