J'étais arrivée en retard au lycée encore une fois. Je m'étais vite précipitée à ma place dans l'amphithéâtre.

-Encore en retard. Entendis-je marmonnait.

Le professeur qui était en train d'écrire sur le grand tableau des formules de maths s'était retourné et me regardait en affichant une mine lasse.

-C'est la dernière fois, c'est bien compris Mlle Collins ?

J'hochai positivement la tête en souriant. Puis il se retourna et je me mis à écrire le cours. Au fait, peut être devrais-je le précisé, je m'appelle Khira Collins. Ouais je sais, Khira on dirait un nom de félin.

La cloche qui annonçait la fin des cours sonna. Comme tous les autres élèves j'étais vite partie en quatrième vitesse. Enfin le weekend ! Je sortis de l'enceinte du lycée et continua ma route en suivant le chemin habituel que j'empruntais tous les jours pour m'y rendre et en partir. Cela faisait 10 minutes que je marchais dans le froid de l'automne qui s'annonçait et je ne remarquai pas la voiture qui me suivait. Enfin pas tout de suite. Ce fut au bout de 10 autres minutes que je la remarquai enfin. Peut être allait-elle au même endroit que moi ? Pour en être sûr, je m'arrêtai. Elle s'arrêta aussi. Cette fois-ci, c'était sûr qu'elle me suivait. J'accélérai mon pas et la voiture sembla rouler plus vite. Un passage piéton et plus que quelques pas avant d'arriver chez moi. Je traversai sans regarder le passage piéton. Ce que je n'aurais pas du faire. La voiture démarra en trombe et fonça tout droit sur moi. Je me la pris en plein fouet, volant dans les airs. Tout sembla ralentir autour de moi puis se fut la nuit, quand ma tête toucha le goudron noire de la route. Nous étions le 11 septembre 2001.

J'avais mal partout. Surtout au dos. C'était sûrement dû au choc de la voiture. Je grognai légèrement, mais ça avait dû l'air d'être plus un gémissement car j'entendis des voix autour de moi.

-Tu crois qu'elle s'est réveillée ? Demanda une voix

-J'ai cru l'entendre gémir. Répondit une autre

-En même temps vu la chute qu'elle a fait. Fit la première voix

-Dommage qu'on ait pas un médecin avec nous. Et l'autre, il va mieux ? Dit la deuxième

-Le Decepticon ? Il bouge plus depuis longtemps, je crois qu'il est mort. T'as qu'à aller voir aussi non.

-Pour que je te laisse tout seul avec elle ? Dans tes rêves, moi aussi je veux la voir quand elle se réveillera...

J'ouvris doucement les yeux. Puis je vis les deux personnes à qui appartenaient les voix. Ou plutôt les «choses». J'étais allongé sur le dos, au sol, et ils me regardaient avec leurs grands yeux bleus.

C'est bon, je suis en train de rêver ! Me dis-je, refermant mes yeux pour pouvoir me réveiller. Mais l'un deux me secoua.

-Faut pas nous laisser tomber mademoiselle...Allez !

Je grommelai. Et rouvris les yeux. Ils étaient encore penchés sur moi, leurs yeux reflétant une lueur d'inquiétude. C'était pas un rêve finalement. Je me redressai d'un bond. Ils sursautèrent tout les deux. Ils n'étaient pas si grand que ça, assise je faisais presque leur taille. Leur armure était grise, pour l'un, avec des damiers jaunes sur les épaules et le torse et l'autre avait ses épaules et son torse de couleur orange pâle. Ils étaient tous les deux bien assortis, avec leurs grands yeux bleus et leurs quelques tâches de suies sur leur visage. Je continuai à les observer. Ils ressemblaient à des robots, non, plutôt des hommes de métal. Oui c'est ça, des hommes de métal. A ce moment je ne savais pas qui ils étaient ni ce qu'ils étaient, mais j'étais sur qu'ils ne me feraient pas de mal.

-Soldats, elle s'est réveillée ? Demanda une voix autoritaire.

Un autre débarqua, beaucoup plus grand cette fois. Il était de couleur bleu assez clair et une sorte de rouge bordeaux. Ses yeux étaient d'un bleu limpide, quand je dis limpide c'est qu'on ne voyait pas les différentes parties de la pupille comme les autres. Il avait une mine sévère et une attitude de soldat au garde à vous.

-Oui. Répondit le «robot» damier-jaune, non sans avoir dans la voix du respect.

Il s'avança vers moi et me tendit sa main. J'hésitai à prendre la main tendue vers moi, puis finalement me ravisai. Je la pris dans la mienne, et en moins de deux, il m'avait soulevé et remit sur mes pieds. Il avait une poigne de fer. Il dût comprendre qu'il m'avait fait mal, car il s'excusa aussitôt :

-Pardon, si je vous ai fait mal.

C'était étrange ce vouvoiement, j'étais plutôt habituée à vouvoyer mes profs, pas l'inverse, mais de là à ce que ce soit un robot-géant-très-humanoïde qui me vouvoie, non !

-Euh...C'est pas grave. Bégayais-je.

Il me scruta de ses yeux bleu limpide, ne reflétant aucune expression, cherchant sans doute à sonder mon âme. Rien qu'à cette pensée, je frissonnai.

-Vous n'êtes pas blessée ? Me demanda-t-il, cette fois inquiet.

-Non, non, tout vas bien. Répondis-je.

Je regardai autour de moi, il faisait sombre et on se serait cru dans une sorte de petit hangar désaffectait.

-Où sommes-nous ?

Ils me regardèrent tous les trois avec des yeux ronds comme des soucoupes. Puis damier-jaune et marque-orange éclatèrent de rire. Je les regardai l'air ahurie. Robot-poigne-de-fer fronça ses sourcils (eux aussi en métal, un peu plus foncés certes, mais en métal!), il avait l'air d'un ours qui s'était fait réveiller pendant son hibernation. Dès qu'ils virent la tête que tirait l'autre, ils cessèrent de rire.

-Désolé Ultra Magnus...commença damier-jaune.

-C'est que...continua marque-orange.

-Je ne veux pas entendre d'excuses. Ordonna-t-il.

-Mais on est où ? Demandais-je, exaspérée qu'on ne me réponde pas et surtout qu'on se moque de moi.

Les deux zinzins-de-l'espace (nouveau surnom !) gloussèrent.

-Vous avez du prendre un sacré coup sur la tête. Me répondit Ultra Magnus, maintenant que je savais son prénom

-Comment ça ?

-Vous êtes tomber du ciel sur notre prisonnier.

-Tomber d'où ?! C'est impossible !

-Vous avez du perdre votre mémoire en vous écrasant.

De un, je ne mettais pas écrasée et de deux j'avais toutes mes facultés mentales.

-Comment vous appelez vous ?

-Euh...Khira.

-C'est un jolie prénom.

-On dirait un nom pour félin.

-Pardon ?

-Non, non rien, je me parlais. Mais personne n'a encore répondu à ma question.

-Nous sommes sur Cybertron.

-Cyber quoi ?

Il me regardait bizarrement maintenant. Je ne sais plus pourquoi mais à ce moment, mes yeux tombèrent sur mes mains. Elles étaient comme les leurs. J'en tombai à la renverse. Ils sursautèrent tous, et Ultra Magnus, en bon ours grognon, me regarda par terre en fronçant les sourcils.

-Elle vient d'où celle là ? Commença damier-jaune.

-A mon avis c'est le coup sur sa tête, elle est peut être devenue barjo ! Continua son ami, en tournant son doigt en cercle à côté de sa tête pour montrer que j'étais bien cinglée.

-Taisez-vous ! Ordonna Magnus.

-Ce n'est pas une façon de traiter une dame. Fit une voix étrangère.

Cette voix me fit frémir. Elle était plutôt séduisante, digne d'un bad boy. Je tournai la tête vers l'endroit d'où était provenu la voix. C'était étrange avec qu'elle assiduité je savait d'où provenait le son...étrange. Un autre comme eux était assit dans un coin. Ses mains étaient menottés dans son dos, et il jetait une sorte de regard snob aux trois marioles qui étaient avec moi. Il n'était pas comme les autres. Il était un peu plus petit que Magnus, son armure était entièrement grise à par ses épaules, ses avants bras et ses jambes qui étaient noirs. Il portait un signe différent de celui des trois autres sur le torse. Une sorte de tête terminée en triangle violet. Ses yeux tranchaient avec le reste de son armure. Ils étaient rouges et une cicatrise, commençant d'au dessus de son sourcil gauche, partait en diagonale jusqu'à rejoindre le dessous de son œil gauche. Très séduisant. Pourquoi pensais-je ça ?! Je ne sais plus. Il dû remarquer mon regard qui errait longtemps sur lui car il me sourit. Ultra Magnus fronça, encore, les sourcils.

-Je n'ai pas d'ordre à recevoir d'un Decepticon. Je sais très bien ce que je fais. Répondit-il sur la défensive.

Décidément, ils étaient tous barjos ici. Parano aussi. Comme-ci j'étais leur petite copine ! Cela ne faisait aucun doute qu'ils se battaient, verbalement, pour moi. Cela en devient agacent, ne puis-je m'empêchais de penser.

-Fais comme tu veux Autobot, mais on ne se comporte pas comme ça avec une jolie jeune femme.

Je rougis, enfin si on peut rougir en étant comme eux.

-Désolé s'ils se montrent très impolis avec vous, mais ne vous en faites pas, les Transformers ne sont pas tous comme ça. Me dit-il d'une voix rassurante.

Alors ils s'appelaient les «Transformers»...Ultra Magnus lui renvoya un regard furibond.

-Nous devons partir. Maintenant. Ordonna sèchement l'Autobot contrarié

Il se retourna pour donner ses directives aux deux zinzins. Fier d'avoir fait enragé l'Autobot, le Decepticon me fit un clin d'oeil en souriant.

-Je m'appelle Black Ship, me dit-il, et vous ?

-Khira, lui répondis-je, mais tutoies moi s'il te plait.

Il hocha la tête tout en souriant. Et avant qu'il n'ai pu me répondre, Ultra Magnus revint.

-Nous devons y aller. Nous avons pris un risque énorme en restant ici. Dit-il tout en regardant d'un mauvais œil le Decepticon.

Celui-ci lui répondit par un magnifique sourire, se fichant royalement de lui ! Les deux autres soulevèrent sans ménagement Black Ship.

-Allons-y, lâcha-t-il.

Où allions nous ? Je n'en avais aucune idée, mais au plus profond de moi, j'étais sur d'une chose, que ce monde-ci avait un lien étroit avec le nôtre.