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Chapitre 5

"Tu ne peux pas te blâmer d'être une fille extraordinaire."

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Mes amis s'installèrent dans l'infirmerie pour pouvoir discuter avec Carter et Armande. Ils posèrent pleins de questions comme « Étiez-vous conscients ? Ressentiez-vous la douleur ? Est-ce que vous avez senti la mort ? ». 

On aurait dit des paparazzis qui tentaient de soutirer des informations auprès d'une star. Carter et Armande ne s'en offusquèrent pas et ils répondirent à chacune de leurs questions indiscrètes, qu'ils trouvaient amusantes parfois.

Je n'écoutais pas vraiment leur conversation. J'étais focalisée sur le visage de Carter. Ça faisait une éternité que je n'avais pas vu ses yeux gris et ses muscles bouger lorsqu'il parlait ou rigolait face à une question. 

Ses yeux étaient vraiment magnifiques et eux aussi m'avait manqué, tout autant que l'entendre rire et parler. Carter m'avait manqué dans sa globalité mais aussi de façon décomposée : ses lèvres, ses yeux, ses mains, sa gestuelle. J'aimais réellement chaque partie de son corps et de son âme.

Je le détaillais du regard comme si c'était la première fois que je le rencontrais. Je le découvrais une nouvelle fois après ces cinq mois de coma. Je suivis du regard ses traits, puis les lignes fines de ses lèvres, de son nez et je retournais à ses yeux incroyablement magnifiques.

Je repensais alors à la première fois où je l'avais vu, c'était à mon arrivée à Preston, je lui avais foncé dedans et il s'était montré désagréable. Mais j'étais heureuse de n'être pas restée sur cette impression que je m'étais faite de lui. Carter était bien plus que la personne désagréable que je m'étais imaginée aux premiers abords. C'était réellement quelqu'un de bien et de chaleureux.

Mon cœur était soulagé d'un énorme poids. Il parlait avec entrain avec le reste du groupe et il semblait plein de vie, comme s'il n'avait jamais été dans le coma. Mes pouvoirs de guérison étaient réellement puissants. Je les avais enfin sauvé. J'étais heureuse ce soir-là. J'avais l'impression d'enfin accomplir quelque chose dans ma vie. Pour la première fois, j'avais une victoire sur la vie.

Carter croisa mon regard et me sourit de toutes ses dents. Je lui rendis son sourire. J'avais envie de pleurer à cause de ce stress en moins qui pesait sur ma conscience. Je relâchais peu à peu la pression.

Je comprenais que mes amis voulaient lui parler et que Carter voulait aussi échanger avec eux, mais j'avais envie d'être seule avec lui. Nous avions tellement de choses à rattraper tous les deux. Je lui avais raconté les événements que j'avais vécu lorsque Armande était aussi présente alors je n'avais pas partagé mes émotions et j'en avais besoin. Et je voulais aussi connaître ses ressentis vis-à-vis de sa situation à lui. Mais je ne pouvais pas être égoïste, pas aujourd'hui. J'attendrai le moment venu.

L'infirmière était passée et avait fait ses contrôles. Tout allait bien. Armande et Carter étaient de nouveau en parfaite santé. Il n'y avait plus aucune trace du poison, ça n'avait laissé aucune séquelle et ils pouvaient revivre normalement, comme avant.

- Il se fait tard, annonça Andrew en entrant dans l'infirmerie après plusieurs heures de bavardages. Je vous dispense tous des cours du soir mais vous devriez laisser Carter et Armande se reposer, ils doivent être épuisés.

On acquiesça et chacun regagna sa chambre alors que les cours du soir allaient commencer. Au lieu de nous séparer au premier étage, Carter m'accompagna jusqu'à ma chambre. Mais on ne se sépara pas non plus une fois arriver devant ma porte, on entra tous les deux dans la pièce étroite. On s'assit sur le bord de mon lit. Il prit ma main entre les siennes avant de commencer à parler.

- Merci de m'avoir guérie Aly.

Je levai la tête vers lui. Je me sentais mal qu'il me remercie car je n'avais que remis les choses en ordre dans le désordre que j'avais causé. Il était tout naturel que je le fasse, il n'y avait donc rien à remercier.

- Désolée de t'avoir mis dans cet état.

Carter prit soudainement un air mécontent.

- Ne dis pas ce genre de chose, ce n'est pas toi qui m'a fait cette blessure, tu ne m'as pas attaqué.

- Mais c'est à cause de moi s'ils étaient là à ce moment pour s'en prendre à l'école. C'est à cause de ce que je suis, de mes pouvoirs.

- Alyssia, écoute moi, ce n'est pas de ta faute ce qu'il s'est passé.

Le fait qu'il m'appelle par mon prénom me fit tressaillir. J'avais l'impression d'être réprimandée par ma mère.

- Tu ne peux pas t'en vouloir d'être née avec ces pouvoirs, ajouta-t-il. Les Dieux t'ont choisi pour les représenter. Tu ne peux pas te blâmer d'être une fille extraordinaire.

Je levai les yeux, surprise, vers les siens où j'y lus de la totale sincérité. Il ne se moquait pas de moi, il pensait réellement que j'étais une fille extraordinaire. Une vague de chaleur s'empara de mon coeur. Ça me faisait tellement de bien qu'il soit de nouveau là, près de moi, qu'il puisse serrer mes mains et me regarder dans les yeux.

J'étais soulagée, tellement soulagée. Je ne pus empêcher des larmes de couler le long de mes joues. Non pas parce que j'étais triste, mais parce que j'étais tout simplement comblée de le voir vivre de nouveau.

- Oh non, Aly, ne pleure pas, je n'aime pas ça, s'exclama Carter en essuyant mes larmes.

- Je suis désolée, ce ne sont pas les meilleures retrouvailles que je puisse faire.

En guise de réponse, il me sourit et me serra dans ses bras. Je me sentais en sécurité dans ses bras, comme s'il me protégeait à nouveau de tous les problèmes qui tournaient autour de nous. J'aimais son odeur, elle avait quelque chose de rassurant, malgré le fait qu'il ne se soit pas douché depuis plusieurs mois. Heureusement que l'infirmière s'occupait quand même de leur faire la toilette tous les jours.

- Tu peux le dire si je pue Aly, je ne le prendrai pas mal. J'ai l'impression que tu oublies assez souvent que j'entends tes pensées.

Je me sentis rougir de la tête aux pieds. Il était vrai que j'oubliais constamment, il faudrait que j'apprenne à barricader mes pensées pour qu'il n'y ait plus accès lorsque je pensais ce genre de choses. Mais j'aimais cette intimité que nous procurait ce lien unique.

- Je vais prendre une douche, je reviens.

Carter m'embrassa le front et il s'en alla pour laver ces cinq mois d'inactivité. Quand la porte fut fermée, je me remis à lister les choses à régler. Il fallait entraîner les élèves de l'école pour qu'ils connaissent chaque parcelle de leur pouvoir pour pouvoir les utiliser à bon escient et lutter contre Nicolas. Pour cela, nous allions devoir leur apprendre à communiquer avec leur Dieu. 

De plus, il fallait que j'essaie mes pouvoirs avec Naïa pour savoir s'il y avait une réelle amplification de pouvoirs. Il restait aussi toujours le problème du traître qui se trouvait parmi nous. Je ne savais toujours pas comment nous allions procéder pour le démasquer. J'attendais les ordres d'Andrew qui saura mieux que moi comment faire. 

Il fallait aussi que j'apprenne à maîtriser mes pouvoirs pour le bien de tous, que ce soit pour la sécurité de l'école mais aussi pour vaincre Nicolas une bonne fois pour toute. J'avais résolu un problème mais il en restait encore beaucoup, et des gros. J'avais gagné une bataille mais pas la guerre.

Mais même si ces choses étaient urgentes à régler, je pouvais bien m'accorder une soirée de répit pour fêter cette petite victoire aux côtés de Carter.

La porte s'ouvrit une dizaine de minutes plus tard et Carter entra les cheveux encore humide. Il s'était changé pour mettre un jeans avec un tee-shirt blanc simple mais qui lui allait si bien. Il était vraiment craquant avec ses cheveux qui lui tombaient sur le visage. Il réveilla en moins des désirs que je ne pensais pas nourrir.

Carter haussa un sourcil, l'air amusé et je me maudis d'avoir eu de telles pensées. Il se rapprocha de moi sans un mot et je sentis le rouge me monter aux joues une nouvelle fois. Parfois cette intimité était gênante. Lorsqu'il posa sa main sur ma joue, une vague de chaleur parcourut mon corps. Il fit me lever pour être face à lui. Son regard avait changé. Nourrissait-il lui aussi des désirs profonds ?

- Oui, chuchota-t-il au creux de mon oreille pour répondre à ma question muette.

Le température de la pièce monta d'un cran dès lors qu'il déposa ses lèvres sur les miennes. Il m'avait terriblement manqué. J'entourai mes bras autour de son corps tandis qu'il me dirigea pour que je m'allonge sur le lit en douceur. On pouvait dire que c'était d'heureuses retrouvailles.

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