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Chapitre 46

"J'ai dû faire un cauchemar terrifiant."

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Je me sortis doucement du royaume des rêves et avant d'ouvrir les yeux, je m'étirai dans mon lit. Je reconnaissais cette douce odeur de lavande. C'était celle que ma mère mettait sur mes oreillers pour que je puisse dormir plus paisiblement la nuit, loin de tout cauchemar. 

Les rayons de soleil me caressaient la peau et je n'avais pas besoin de vérifier l'heure pour savoir que je venais de faire une grasse matinée. Je finis par ouvrir les yeux. J'étais dans ma chambre. Étrangement, me retrouver ici éveillait en moi un sentiment de nostalgie. Pourquoi ? J'avais l'impression d'être restée loin de mon lit pendant plusieurs mois. 

Je décidai de faire abstraction de cette sensation et je descendis les escaliers, toujours en pyjama. Dans la cuisine, ma mère était en train de préparer des pancakes et l'odeur fit gronder mon estomac. J'avais une faim de loup. Ma mère se retourna vers moi, un grand sourire aux lèvres.

- Ma petite marmotte est enfin debout ! Tu as bien dormi ?

Le fait de voir ma mère en face de moi me fit monter les larmes aux yeux. Pourquoi est-ce que je me sentais comme ça ? Mon coeur se serrait en la voyant comme si quelque chose de grave lui était arrivé. Je ne pris pas la peine de répondre. Je me dirigeais vers ma mère pour la serrer dans mes bras. Elle fut surprise par mon geste soudain mais elle me rendit mon étreinte.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Tu as fait un mauvais rêve ? me demanda-t-elle.

- Je ne sais pas, je ne me souviens de rien.

Je restai quelques secondes supplémentaires dans le confort que m'apportaient les bras de ma mère.

- Il va falloir que tu me libères si tu ne veux pas manger des pancakes brûlés, rigola ma mère.

Je haussai les épaules. Je n'en avais que faire de ces pancakes. J'avais seulement besoin de sentir la chaleur de ma mère.

- Tu es sûre que tu vas bien ? commença-t-elle à s'inquiéter. Tu es malade ? Tu as mal quelque part ?

Ma mère plaça sa main sur mon front pour vérifier ma température mais je retirai sa main.

- Tout va bien. J'ai dû faire un cauchemar terrifiant.

Quelques minutes plus tard, j'étais assise avec ma mère avec une assiette de magnifiques pancakes devant moi. Elle avait toujours adoré faire ces petites crêpes le dimanche. C'était devenu une habitude depuis qu'elle était enfant. Je n'avais jamais pu manger les pancakes de quelqu'un d'autre que ceux de ma mère. C'étaient les meilleurs.

- Alors, dis moi, comment ça se passe à l'école ? Tu as réussi à te faire des amis ?

Des images s'imposèrent à mon esprit. Une école aux pierres blanches, une forêt d'épicéas, un foyer chaleureux. Quel était cet endroit ? Y étais-je déjà allée ? Pourquoi me semblait-il si familier ? 

Le visage de personnes se présentèrent à moi. Une fille aux cheveux de feu avec des yeux verts étincelants. Un garçon qui ressemblait à un prince avec ses cheveux blonds et ses yeux bleus. Une fille aux cheveux bleus foncés et aux yeux gris. Et un garçon aux cheveux bruns et aux yeux gris. Cette dernière vision me provoqua un pincement au coeur. Qui étaient ces personnes ? Pourquoi leurs visages restaient imprimés dans mon esprit ? J'avais l'impression de les connaître. Les avais-je déjà croisé dans la rue ?

Avant que je ne puisse répondre à la question de ma mère, quelqu'un frappa à la porte d'entrée. Ma mère partit ouvrir alors que je restais troublée par les étranges ressentis que je vivais depuis ce matin. Il y avait quelque chose qui clochait. J'avais l'impression qu'il me manquait une pièce au puzzle pour pouvoir comprendre ce qu'il se passait.

- Aly ! C'est pour toi ! appela ma mère depuis l'entrée.

Je me levai donc pour voir de qui il pouvait s'agir. Personne ne venait jusque chez moi pour me voir. Était-ce le livreur ? Je fus surprise de voir une touffe blonde cachée en partie par ma mère. Lorsqu'elle se décala de la porte, mes yeux s'ouvrirent grands. 

Il s'agissait d'une fille petite en taille, qui semblait avoir le même âge que moi, blonde avec des yeux bleus. Elle avait un visage d'ange. Je l'avais déjà vu quelque part mais je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. Sa présence me provoqua le même type de pincement au coeur que lorsque j'avais vu ma mère. Mais qui était-elle ?

- Aly, il est temps de retourner à la maison, m'annonça la petite fille avec un sourire qui se voulait rassurant.

- C'est ici, ma maison.

- C'était ici, ta maison, me corrigea-t-elle. Viens avec moi.

Elle me tendit la main et par réflexe, je la pris dans la mienne. Elle me traîna à l'extérieur mais tout était blanc autour de moi. Il n'y avait ni jardins, ni maisons avoisinantes, ni rues. Où étais-je ? Était-ce encore un de ces rêves dont j'avais dû mal à me réveiller à chaque fois ? 

Je me retournai pour tenter de voir ma mère mais la maison était en train de disparaître dans un nuage de fumée blanche. La fille blonde ne semblait pas perturbée par le décor. Elle continuait de me traîner à sa suite. 

Je n'avais pas la moindre idée d'où est-ce qu'elle comptait m'amener. Mais étrangement, je lui faisais confiance et je ne ressentais pas le besoin de le lui demander. On marcha de longues minutes puis une porte se dessina en face de nous.

- Il est temps pour toi de retourner d'où tu viens.

La jeune fille me souriait de toutes ses dents. Elle me fit signe d'ouvrir la porte. Mon monde se trouvait-il derrière ? Me réveillerai-je en ouvrant cette porte ? Retournerai-je auprès des miens ? Mais avant de faire le moindre mouvement, je m'osais une question :

- Comment t'appelles-tu ?

- Hannah.

Son sourire éblouissant fut la dernière chose que je vis avant d'ouvrir la porte. Tout ce qui se trouvait autour de moi disparut dans un tourbillon. Quelques secondes plus tard, j'avais l'impression d'avoir été transportée ailleurs. Je remarquai que j'étais allongée. Venais-je de revenir de mon rêve ?

- Elle bouge ! s'exclama quelqu'un qui se trouvait à côté de moi.

Je grimaçai à l'entente de ce bruit.

- Elle va se réveiller ! s'exclama une autre personne.

J'ouvris les yeux avec difficultés. La lumière m'agressa les yeux et je les refermai immédiatement.

- Fermez les rideaux !

L'obscurité remplaça la lumière et je pus faire une nouvelle tentative pour ouvrir les yeux. J'eus du mal à me repérer. Je regardai autour de moi et je vis trois des quatre visages qui étaient dans mon rêve. Mais étais-je encore en train de rêver ? Je m'assis avec difficulté.

- Où suis-je ? demandai-je avec difficultés.

- Tu es à l'infirmerie. Tu nous as fait une peur bleue ! Tu as failli passer l'arme à gauche à plusieurs reprises ! s'exclama la fille rousse. Mia n'a pas arrêté de veiller sur toi, du matin jusqu'au soir, chaque jour de la semaine.

- Qui est Mia ? Et qui êtes-vous ?

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Bon les gars, va falloir qu'on parle. Pourquoi cette trilogie ne veut-elle pas se terminer ? Maintenant j'ai une Aly amnésique sur les bras. J'ai écrit les deux chapitres qui suivent et c'est toujours pas terminé. Je décède actuellement. Je pensais qu'il resterait qu'un chapitre à cette trilogie mais Aly n'a pas l'air décidé à partir. 

Je voulais finir d'écrire les derniers chapitres pour concrètement vous dire combien il en reste, mais j'en ai écrit trois aujourd'hui, et je n'ai toujours pas fini. Mais je suppose que ce n'est pas une mauvaise nouvelle pour vous. Vous allez avoir encore quelques chapitres supplémentaires ! Vous devrez me supporter un peu plus longtemps encore ! 

Je suis bien partie pour trois chapitres en plus de celui-là encore. Mais vu que mes personnes m'écoutent jamais et font ce qu'ils veulent, ça pourra être plus long (pas plus court). En attendant, je vous fais de gros bisous.

Bonheur à tous

Maloann

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